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Puissance et génie de deux chefs d’oeuvre incisifs de deux compositeurs éblouissants du XXe siècle : le Quatuor n°3 (de 1934) de Lucien Durosoir et le Quatuor n°1 (de 1954) de György Ligeti, par un stupéfiant d’intelligence et sensibilité Quatuor Tana pour un très marquant concert « Durosoir invite Ligeti » au Festival Lucien Durosoir (Mai musical 2024) en Chalosse… Une révélation pour beaucoup et un émerveillement pour chacun !

19mai

C’est d’un éblouissant concert du plus-que-parfait Quatuor Tana _ Antoine Maisonhaute, Ivan Lebrun, violons ; Takumi Nozawa, alto ; Jeanne Maisonhaute, violoncelle : merveilleux d’incisivité et grandeur-puissance tragique ; cf aussi cette éclairante présentation de leur travail d’Ensemble, réalisée par Antoine Maisonhaute, et intitulée « Des Racines pour horizons nouveaux« , en date du 7 avril 2017… _ que je rentre ce soir, de Saint-Lon-les-Mines _ au château de Mombet _, non loin de Belus, en Sud-Chalosse

_ cf mon article de présentation de ce « Mai musical Lucien Durosoir » en pays d’Orthe, en date du 16 mars dernier : « «  _,

comblé de sublimissime transcendante musique ; et avec quelle merveille d’interprétation lumineuse !, incarnation splendidissime, devrais-je dire, de la part de ces musiciens absolument investis, intelligents et sensibles, et si magistralement justes en leur compréhension des œuvres, du Quatuor Tana :

le Quatuor n°3 (de 1934 _ écoutez-ici le podcast (de 9′ 52) de son formidablement survolté et décapant premier mouvement par le Quatuor Diotima en son CD pionnier des 3 « Quatuors à cordes » de Lucien Durosoir, le génial CD Alpha 125, enregistré à La Borie en Limousin en décembre 2007 ; et cf là-dessus mon article de découverte éblouie « Musique d’après la guerre«  en date du 4 juillet 2008… _) de Lucien Durosoir (Boulogne-sur-Seine, 5 décembre 1878 – Belus, 4 décembre 1955),

associé _ « en miroir«  : sur une géniale intuition de Luc Durosoir lui-même… _ au Quatuor n°1 (de 1954 _ écoutez-ici le podcast (de 20′ 41) de ce magistral Quatuor n°1 « Métamorphoses nocturnes » dans l’enregistrement de l’Arditti String Quartett, à Londres du 13 au 15 juillet 1994… ; les péripéties subies par cette œuvre magistrale de Ligeti avant de pouvoir être enfin publiée, n’étant pas sans me rappeler l’extraordinaire récit « Le Refus«  d’Imre Kertesz (Budapest, 9 novembre 1929 – Budapest, 31 mars 2016), cet écrivain majeur, Prix Nobel de Littérature en 2002, auquel j’ai consacré sur mon blog de nombreux détaillés articles, dont mon très long travail « Lire « Liquidation » d’Imre Kertész » (cf mon article «  » du 8 novembre 2022 _) de György Ligeti (Dicsőszentmárton, 28 mai 1923 – Vienne, 12 juin 2006) :

deux chefs d’œuvre intensément puissants _ quelle hauteur de stature !!! _ de la musique du XXe siècle.

Avec, en généreux bis par les Tana, les très belles Variations n°5 (« Blood Oath« ) du Quatuor n°3 « Mishima » (de 1985) de Phil Glass (Baltimore, 31 janvier 1937), et comme pour conclure un peu plus en douceur (!) ce magistral programme _ cf ici une vidéo (de 3′ 02) de ce morceau par les Tana en date du 21 juin 2019…

Des Tana, je possède personnellement leurs 2 CDs consacrés aux Quatuors de Phil Glass :

le double CD Megadisc Classics « Philip Glass – Seven String Quartets by Tana Quartett » (n°1 à n°7)enregistré à La Grande des Villarons et paru en 2018, et le CD SND 22020 « Philip Glass – Tana Quartet » enregistré à Arras en septembre 2020, et comportant les Quatuors n°8 et n°9 « King Lear », ce dernier spécialement composé pour les Tana par Philip Glass…

Ainsi que le CD Megadisc classics MDC 7877 « Steve Reich – WTC 9/11 – Different trains« , enregistré au Studio Acoustique en juin 2016.

À mon modeste avis,

cette brillantissime performance des Tana, ce dimanche après-midi du 19 mai 2024 au Château Mombet de Saint-Lon-les-Mines (Landes), dépasse en puissance et beauté celles des enregistrements fondateurs des Diotima, en 2007, et Arditti String Quartett, en 1994 !..

En forme de confirmation, en quelque sorte, que ces deux extraordinaires chefs d’œuvre de Lucien Durosoir (de 1934) et György Ligeti (de 1954), sont bel et bien devenus désormais rien moins que de très évidents classiques du XXe siècle…

Le public nombreux, extrêmement attentif et investi en son écoute, et transporté par cette génialissime musique, et tout particulièrement conquis par cette double somptueuse révélation (Durosoir – Ligeti) de cette extraordinaire réalisation si merveilleusement incisive des Tana_ quel cadeau ! _était aux anges…

Ce dimanche 19 mai 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

A propos de Mompou : rechercher des interprétations enthousiasmantes de ses « Cançons » de braise glacée…

29déc

L’enthousiasme suscité avant hier _ cf mon article « «  _ par l’interprétation par Marianne Crebassa, mezzo-soprano, en son CD Erato « Séguédilles« , du merveilleux radieux « Combat del somni« ,

m’a incité à aller fouiller dans les coins et recoins des rangées et piles de ma discothèque personnelle afin de re-dénicher quelque interprétation d’autres « Cançons » de Federico Mompou…

Et de fait, j’ai réussi à mettre la main au moins sur le CD Naxos 8.573099 « Mompou – Complete Songs -1 » _ un CD paru le 1er février 2015 _, interprété par la soprano Martha Mathéu et le pianiste Jordi Maso, tous deux catalans,

dont fait partie, en ouverture même de ce CD, ce chef d’œuvre marquant qu’est ce sublime « Combat del somni« .

Hélas,

l’incarnation fait ici assez cruellement défaut à l’interprétation de la chanteuse, Martha Mathéu, dont le filet de voix manque par trop de chair, et dont l’intonation demeure bien confuse.

Et c’est rédhibitoire.

À quand donc une intégrale satisfaisante, que dis-je ? entousiasmante !, de cet important volet-voix de l’œuvre si singulière et profonde, si prenante en sa manifeste humilité et sobriété _ de braise quasi glacée… _, du sublime Mompou ?.. 

Et l’on comprend que le barcelonais Federico Mompou (1893 – 1987) ait pu mettre en musique quelques beaux poèmes de son voisin _ et contemporain _ sensuel sétois Paul Valéry (1871 – 1945) :

« Ce toit tranquille où marchent des colombes« …

Ce vendredi 29 décembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Federico Mompou, compositeur aussi de mélodies : le « Combat del somni » du superbe album « Séguédilles » de Marianne Crebassa…

27déc

Non, Federico Mompou (Barcelone, 16 avril 1893 – Barcelone, 30 juin 1987) n’a pas composé seulement des œuvres pour piano, mais, par exemple, aussi, et notamment, des mélodies, tout aussi splendides et singulières que sa très marquante subtile musique pour piano,

tel le transcendant « Musica callada » _ cf en tout dernier lieu, cet été, mon article « « , en date du 4 juillet 2023…

Or, échangeant hier mardi 26 décembre avec mon disquaire préféré au rayon « Musique » de la librairie Mollat, Vincent Dourthe, à propos de Federico Mompou,

voilà que celui-ci me demande si Mompou a composé d’autres musiques que celle pour piano…

Je lui réponds : oui, notamment des mélodies…

Et sur le champ alors Vincent se souvient de celle, « Combat del somni » _ sur un poème de Josep Janés _, que Marianne Crebassa a magnifiquement donnée en un très bel album Erato, paru en 2021 _ aux plages 12 à 16 de l’album… _, et qu’aussitôt Vincent me déniche parmi les rayons de CDs.

Celui-ci _ l’album Erato n° 0190296676895, avec l’Orchestre national du Capitole de Toulouse dirigé par Ben Glassberg _ s’intitule « Séguédilles » ;

et en voici, à écouter ici-même, les podcasts suivants :

_ plage 12, « Damunt de tu només les flors » (5′) ;

_ plage 13, « Aquesta nit un mateix vent » (2′ 59) ;

_ plage 14, « Jo et pressentia com la mar » (2′ 03)  ;

_ plage 15, « Fes-me la vida transparent » (3′ 22) ;

_ et plage 16, « Ara no sé si et veig encar » (3′ 37) …

La voix profonde et grave de la mezzo-soprano qu’est Marianne Crebassa contraste étonnamment avec son allure d’adolescente frêle et taquine…

Mais quelle superbe charnelle incarnation de ce qui est ici interprété en cet album « Séguédilles » ;

que sans Vincent, et ces mots échangés sur le vif, je ne me serai jamais procuré !!!

Et écoutez aussi, en bonus, en ce même CD « Séguédilles« , cette superbissime Carmen :

_ plage 2 : « L’amour est un oiseau rebelle » (4′ 50) ;

_ et plage 10 : « Près des remparts de Séville » (4′ 44) _ avec Stanislas de Barbeyrac, Don José.

Bravissimo, Madame !

Je ne l’oublierai pas.

Ce mercredi 27 décembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ecouter le sublime CD « Night. Stories of Lovers and Warriors – Monteverdi » du Concerto Italiano de Rinaldo Alessandrini enregistré à Caserte en avril 2016 : une réalisation charnière décisive dans la réalisation de l’Intégrale des 9 Livres de Madrigaux, au service de la géniale « invention de la théâtralité de la musique »…

19déc

En forme de confirmation _ éblouissante ! _ de ma remarque de l’importance-clé du CD charnière « Night. Stories of Lovers and Warriors – Monteverdi » du Concerto Italiano de Rinaldo Alessandrini, enregistré à Caserte en avril 2016,

soit le sublimissime saisissant (!!!) CD Naïve OP 30566 _ paru le 7 avril 2017 _,

en forme de césure-charnière _ en avril 2016 _ entre la première période _ 1993 – 2005 _ d’enregistrement par Rinaldo Alessandrini des CDs des Livres 4 (enregistré en 1993), 2 (en 1994), 5 (en 1996), 8 (en 1997, 1998 et 2005),

et la seconde période _ 2019 – 2021 _ de ses enregistrements des CDs des Livres 3 (enregistré en 2019), 7 et 9 (en 2020) et 1er (en 2021)

_ cf mon article d’avant-hier dimanche 17 décembre « «  _,

écouter ici l’intégrale de ce magique stupéfiant CD de Rinaldo Alessandrini (d’une durée de 68′ 22).

…`

Le génie de Monteverdi est tout entier présent

en cette interprétation magique, sublimement incarnée, du Concerto Italiano…

Avec les chanteurs Monica Piccinini et Anna Simbolo, sopranos ; Aurelio Schiavoni, alto ; Gianluca Ferrarini et Raffaele Giordani, ténors ; et Matteo Bellotto, basse ;

au service de ce que Rinaldo Alessandrini qualifie, à la page 6 de la notice du CD, de la géniale « invention de la théâtralité de la musique« , alors…

Ce mardi 19 décembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Une foudroyante incarnation, d’une intensité fabuleuse, des 2 Quatuors à cordes de Leos Janacek, n° 1 « Kreutzer Sonata » (de 1923) et n° 2 « Intimate Letters » (de 1928), par le Escher String Quartet…

05oct

Possédant déjà de magnifiques interprétations des 2 merveilleux et très singuliers Quatuors à cordes (« Sonate à Kreutzer« , de 1923, et « Lettres intimes« , de 1928) de Leos Janacek (1854 – 1928),

et surtout par des Quatuors tchèques,

je me demandais bien ce que pouvait valoir cette nouvelle interprétation par un Quatuor venu d’Outre Atlantique, tel que le Escher String Quartet _ soit le CD Bis-2670 SACD _, enregistré, du 19 au 22 février 2022, à Saxmundham, dans le Suffolk, en Angleterre…

Or, les écouter tels qu’incarnés ici par ces quatre instrumentistes que sont Adam Barnett-Hart et Brendan Speltz, violons, Pierre Lapointe, alto, et Brook Speltz, violoncelle _ les frères Speltz sont bien natifs de Los Angeles ; Pierre Lapointe est natif de Halifax, en Nouvelle-Écosse ; et Adam Barnett-Hart est, lui, de Boulder, dans le Colorado ; quant au percussioniste Colin Currie qui se joint à eux quatre pour la partie de percussions du 4e mouvement du Quatuor n° 2 Op. 7 « Des Montagnes du Singe«  de Pavel Haas (1899 – 1944) qui complète en suprême beauté ce très impressionnant CD, il est natif, lui, d’Édimbourg, en Écosse..  _,

est une expérience véritablement foudroyante !!!..

Car ils ont absolument tout saisi du génie musical de ces œuvres confondantes de puissance du compositeur morave (1854 – 1928) qu’est Leos Janacek !

Sans nul équivalent en leur genre…

À suivre, passionnément…

Ce jeudi 5 octobre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

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