Archives du mois de août 2019

Desafinado, ou le charme absolu ; le plaisir d’en comparer diverses versions

21août

En parfaite harmonie avec le charme le plus langoureux et tendre de l’été,

la chanson d’Antonio Carlos Jobim et Newton Mendonça, « Desafinado« …

Je me suis amusé à en comparer diverses versions présentes en ma discothèque :

les deux, en anglais (« Off-Key« ), chantées par Antonio Carlos Jobim,

l’une dans le CD « A Certain Mr Jobim« , plage 3 (de 3′ 05),

l’autre, dans le CD « Terra Brasilis« , disque 1, plage 8 (de 3′ 28),

ne me touchent _ hélas _ ni l’une ni l’autre.

Mais Antonio Carlos Jobim n’est pas vraiment chanteur :

compositeur, et pas seulemenr de merveilleuses chansons ;

compositeur tout court…

A l’inverse, je ne sais laquelle choisir

des versions vocales de « Desafinado« 

du CD « Chega de Saudade« , plage 4 (de 1′ 56), de Joao Gilberto

et du CD « Getz/Gilberto« , plage 4 (de 4′ 16) :

toutes deux me font littéralement fondre de plaisir :

Quelle voix !..

Quel art de chanter

langoureusement : le charme absolu !

l’évidence somptueusesement simple…

Ou de la version instrumentale, divine

_ à tomber par terre ; et en jouir longtemps ; et à jamais… _,

du CD « Jazz Samba Stan Getz Charlie Byrd« , plage 1 (de 5′ 51).

Nous voilà transportés par le charme

de ces interprétations parfaites

d’une sublime chanson,

sur un autre continent et une autre hémisphère.

Existent des chansons qui vous font faire ainsi,

et pour toujours,

le tour du monde

en trois minutes…

Ce mercredi 21 août 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Répondre à la question : « Qu’était le 526e GTE d’Izeste ? »

20août

Hier, lundi 19 août, à 20h 56,

et suite à une communication téléphonique avec le maire d’Arette,

je reçois ce courriel-ci de Madame Hepburn, historienne britannique :

« Cher Monsieur Lippa,

Je vous remercie de votre courriel, et de votre appel avec Monsieur Pierre Casabonne cet après-midi. Le Maire a vous appelé en mon nom parce que je recherche les traces des grandparents (de mon mari, Peter Hepburn) qui habitaient Arette pendant 1941 et 1942. Ils s’appellaient Hermann et Henny Hartog et ils étaient réfugiés juifs d’Allemagne.

En particulier, en ce moment je m’intéresse à la Groupe des Travailleurs Étrangers 526e à Izeste. Je sais que le grandpère de mon mari, Hermann Hartog, y travaillait mais j’ai plusieurs questions sans réponse.

Une carte de travailleur (numéro 2179) était déposée pour Hermann Hartog à Izeste le 2 decembre 1941. Je suppose que c’est le jour quand il a commencé d’y travailler – mais pêut-être pas?

Je ne sais pas quel travail s’occupe GTE 526e à Izeste en decembre 1941/janvier 1942. Est-ce qu’il y a des informations?

Comment est Hermann Hartog allé à son travail? Il habite Arette avec sa femme depuis janvier 1941. Est-il allé du quotidien, et si oui, comment? Où faut-il rester à Izeste pendant le travail? Si oui, où?

Je crois que Hermann Hartog a quitté cette GTE vers mars 1942, parce qu’un cultivateur à Arette avait besoin des mains. Comment découvrir la date de son départ?

Hermann Hartog et sa femme étaient déportés par Camp de Gurs le 1 septembre 1942, et puis par Drancy vers Auschwitz le 4 septembre 1942.

Je m’intéresse d’autres informations concernant GTE 526e pendant 1941 et 1942, mais surtout de ces questions. 

Je reste près d’Arette jusqu’à mercredi matin le 21 août.

Je m’excuse pour le mauvais français et je vous remercie de votre aide.

Cordialement,

Ainslie

Ainslie Hepburn

writer, tutor, historian »


Ce matin, à 8h 10,

je lui réponds par ce très long courriel-ci :


« Chère Madame,
avant de me joindre au téléphone,
peut-être pouvez-vous lire attentivement ces articles de mon blog,
ainsi que, en post-scriptum, le courriel du 5 juin 2014 dans lequel je faisais un point sur le parcours de mon père, le Dr Benedykt Lippa, sous l’Occupation…
Et aussi, en complément :

A très bientôt,
pour davantage d’explications et réponses à vos questions,
Francis Lippa

P. S. :
voici la copie de ce courriel en date du 5 juin 2014 dans lequel je faisais un point très détaillé sur le parcours de mon père, le Docteur Benedykt Lippa, sous l’Occupation,
à partir du 5 juin 1942, date de son départ précipité de Bordeaux pour fuir la zone occupée et gagner la zone libre :
Début du message réexpédié :
De : Mr Lippa 
Date : 5 juin 2014 17:31:57 HAEC
À : Raymondis
Cc : Roger Bonne, Famille Giannerini, malé j-c, Jacques BORDENAVE, Charles DOERR, André Klingebiel,
Objet : Un point-synthèse sur l’enquête sur le parcours du Dr Benedykt Lippa du 5 juin 1942 au 1er octobre 1944 : Gurs, Oloron, Beaupuy, Toulouse, Oloron
Chers amis, 
à cette date du 5 juin 2014,
voici un point sur l’enquête que je mène depuis une année environ
sur le parcours de mon père le Dr Benoît (ou Benedykt) Lippa (Stanislawow, 11 mars 1914 – Bordeaux, 11 janvier 2006)
en zone non-occupée
entre le 5 juin 1942 _ cela fait aujourd’hui 72 ans ! _ ,
date de son départ précipité (sur le conseil pressant de son maître en ORL _ et fort bien informé ! _ le Professeur Georges Portmann) de Bordeaux vers Oloron
_ Oloron, où résidaient deux des frères (Pierre Bioy, pharmacien à Oloron, et Xavier Bioy, maire d’Herrère) du père de sa fiancée (et depuis, ma mère : Marie-France Bioy, née le 18 février 1918, et toujours en vie, et avec une très bonne mémoire ! _ décédée le 27 octobre 2018 à Bordeaux, en sa 101e année) _, Paul Bioy (mon grand-père maternel),
et son retour définitif à Bordeaux le 1er octobre 1944, au domicile de mes grands-parents maternels Bioy, 117 rue Judaïque.
Entre ces deux dates du 5 juin 1942, son départ de Bordeaux, et du dimanche 1er octobre 1944, son retour à Bordeaux,
mon père a été interné au camp de Gurs
_ mais à ce jour j’ignore encore à partir de quand ; et donc combien de temps !..
Et s’il y faisait déjà partie (ou pas) d’un GTE à l’intérieur du camp de Gurs
_ comme me le suggère Claude Laharie, étant donné que mon père était l’assistant en ORL du Professeur Georges Portmann,
et qu’il parlait, outre le français et le polonais, l’allemand, le russe et l’espagnol : il y exerçait la médecine, et faisait office de traducteur et secrétaire.
A ce sujet, j’indique que je détiens un livre offert à Gurs et dédicacé à mon père par son auteur le Pasteur Charles Cadier ;
ce livre est recouvert d’une feuille
dont le verso n’est autre qu’un formulaire (vierge) de demande d’engagement d’un travailleur étranger à un GTE !
Je dispose pour le moment seulement du « contrat agricole » qui a ex-filtré mon père de Gurs,
contrat passé le jeudi 26 août 1943 au siège du 526e GTE à Oloron (pour un mois, mais il a été renouvelé les mois d’octobre, novembre et décembre 1943) :
ce contrat a été passé entre le commandant du 526e GTE
_ probablement Philippe Grandclément à cette date, venant de succéder à Marcel Brenot à la tête du 526e GTE d’Oloron _,
et à l’initiative _ c’est important à noter ! _ du commandant de ce 526e GTE,
et Pierre Klingebiel, professeur de philosophie à Oloron, et ami de Jean Bonnemason, un des chefs du réseau de résistance de l’Armée secrète de la région d’Oloron
_ Pierre Klingebiel avait permis à plusieurs républicains espagnols d’être exfiltrés de Gurs grâce à de tels « contrats agricoles ».
Mon père a fait partie de cette organisation de Résistance (« Région oloronaise _ Capitaine Bonnemason« ) dès le mois de juillet 1942,
indique son Etat des services (18e Région militaire _ Direction du Service de Santé)
en date du 29 mai 1945 (comme Médecin-Lieutenant).
Si mon père est demeuré interné au camp de Gurs du mois de juin 1942 au jeudi 26 août 1943,
je recherche des documents
ou des témoignages
à même de le confirmer :
ainsi, par exemple, ai-je rencontré à Pau (le 15 novembre 2013) l’infirmière Eva Laügt (née en 1914),
mais ni le nom, ni les photos de mon père, n’ont parlé à sa mémoire _ et pour cause : Eva Laügt a quitté le camp de Gurs un peu avant l’arrivée de mon père….
Puis mon père a fait partie (sous le matricule 2091 _ contrat n° 452, en 1943)
du 526e GTE départemental des Basses-Pyrénées et Landes non occupées :
_ une première fois, de septembre à décembre 1943 (Philippe Grandclément dirigeant alors ce GTE) :
le jeudi 9 décembre, mon père est en effet transféré en région toulousaine, au 561e GTE de Beaupuy,
où il est incorporé le vendredi 10 décembre 1943 (cf le Registre des Contrôles nominatifs du 561e GTE).
_ puis, une seconde fois, du vendredi 21 juillet 1944 à la fin septembre 1944 (cette fois sous le matricule 3693 _ contrat n° 601) :
le jeudi 20 juillet 1944, mon père a en effet quitté Toulouse et la gare Matabiau
(et la veille, le mercredi 19 juillet, le cantonnement du 561e GTE de Beaupuy ;
à moins que ce ne soit le 562 GTE de Toulouse, rue de Belfort (mon père y avait été muté le vendredi 16 juin 1944 ;
mais cette mutation a été ensuite notée sur le Registre des Contrôles nominatifs de ce 562e GTE comme « nulle et non avenue » (!) ;
avec l’inscription « RdC le 21-7-44 a. c. du 19-7-44« 
_ sur les Registes des Contrôles nominatifs de ces deux GTE 561 et 562, mon père est immatriculé déjà sous le numéro 3693) ;
le vendredi 21 juillet mon père se rend au siège du 526e GTE à la Villa Montréal (28 Avenue Henri IV) à Jurançon
et il revient à Oloron le samedi 22 juillet 1944…
J’ignore à ce jour si c’est encore Philippe Grandclément qui dirige ce 526e GTE départemental des Basses-Pyrénées à la date du 21 juillet 1944
_ c’est en effet l’adjoint Gourmençon (?) qui signe le document accompagnant le nouveau « contrat agricole » de mon père, adressé ce 21 juillet à Pierre Klingebiel _,
mais sur un nouveau document daté cette fois du vendredi 4 août 1944,
le nouveau chef du 526e GTE départemental est alors E. Delluc (qui dirigeait précédemment le 525e GTE départemental des Hautes-Pyrénées).
Le siège de ce 526e GTE départemental des Basses-Pyrénées était encore situé à Oloron à la date du jeudi 26 août 1943 ;
mais ce siège fut transféré à Pau-Jurançon,Villa Montréal, 28 Avenue Henri IV, dès les premiers jours de septembre 1943
(sans doute par la volonté de son nouveau chef, Philippe Grandclément, qui succédait alors au commandant Marcel Brenot) ;
et quand mon père revient dans les Basses-Pyrénées, le vendredi 21 juillet 1944,
le siège du 526e GTE départemental des Basses-Pyrénées se trouve toujours à la Villa Montréal à Jurançon.
_ à la Villa Montréal, j’ai rencontré Georges et Gérard Bacqué, ses actuels propriétaires,
et fils de Cyprien Bacqué, lui-même résistant, ami de Gabriel Delaunay et d’Honoré Baradat…
C’est en 1945 que Cyprien Bacqué est devenu locataire de la Villa Montréal ; et quelques années plus tard, son propriétaire…
Entre ces deux dates du vendredi 10 décembre 1943 (arrivée de mon père à Beaupuy) et du vendredi 21 juillet 1944 (son passage à Jurançon),
mon père est immatriculé (sous le numéro 3693) au 561e GTE de Beaupuy (à 8 kms au nord-est de Toulouse),
de la mi-décembre 1943 au 16 juin 1944.
Le vendredi 16 juin 1944, mon père est muté au 562e GTE de Toulouse – rue de Belfort (Services Généraux).
Mais peut-être est-il demeuré cantonné au 561e GTE de Beaupuy jusqu’au jeudi 20 juillet 1944, date de son départ effectif de Toulouse,
la mutation du 561e GTE au 562e GTE ayant été déclarée « annulée« ,
d’après ce qui est inscrit sur le Registre des Contrôles Nominatifs du 562e GTE de Toulouse,
pour des raisons qui m’échappent pour le moment…
Une lettre (n°699 / CI du 19-7-44 _ un lundi _) est censée justifier cette « annulation-radiation » ; mais cette lettre manque hélas ! dans le Registre du 562e GTE !
En effet, je viens de découvrir aux Archives départementales de la Haute-Garonne, grâce à Madame Chantal Pagès,
que le registre des Contrôles nominatifs du 562e GTE de Toulouse, rue de Belfort,
indique que mon père a bien été muté du 561e GTE de Beaupuy au 562e GTE de Toulouse (Services Généraux) le vendredi 16 juin 1944 ;
mais que cette mutation a été ensuite considérée comme « nulle et non avenue » (sic) ;
et que mon père a été rayé de ce registre le vendredi 21 juillet 1944, à compter du vendredi 16 juin !..
Pataquès qu’il serait bien intéressant de démêler…
A moins que la mutation évoquée par la lettre n° 699 / CI du 19-7-44 concerne
non plus le 562e GTE de Toulouse (rue de Belfort, Services Généraux),
mais cette fois le 526e GTE de Pau-Jurançon !
et permettant le retour de mon père à Oloron,
grâce à  un nouveau « contrat agricole » (n° 601) passé par le chef du 526e GTE, à nouveau avec Pierre Klingebiel…
Tout cela renforçant d’abord ma conviction qu’il y a une enquête à mener sur les chefs des divers GTE :
certains (par exemple François Malinvaud au 647e GTE départemental de Chancelade, en Dordogne) sont engagés dans la Résistance ;
d’autres (par exemple Alexandre de Moroge au 618e GTE de Buzy, dans les Basses-Pyrénées), dans la Milice ;
d’autres demeurent attentistes, en attendant de voir comment le vent  et la force des armes, vont tourner… Surtout à partir du Débarquement de Normandie le 6 juin !
Et tout cela posant aussi, et plus précisément, la question des liens
et de mon père
et des chefs des divers GTE auxquels il a eu à faire
_ d’abord, peut-être à l’intérieur même du camp de Gurs (si je suis l’intuition de Claude Laharie :
mais je n’ai jusqu’ici découvert aucun document administratif concernant la présence de mon père dans un GTE à Gurs,
exceptés les archives et témoignages _ écrits ou oraux _ de Pierre et André Klingebiel…),
puis Marcel Brenot (?), Philippe Grandclément, E. Delluc, au 526e GTE des Basses-Pyrénées ;
Georges Ledoux, au 561e GTE de Beaupuy ;
M. Brouguière, si c’est encore lui qui dirige le 562e GTE de Toulouse rue de Belfort en juin-juillet 1944 _
avec les réseaux de résistance,
et d’abord celui de l’Arme secrète _ Jean Bonnemason, Pierre Klingebiel, etc., à Oloron…
A ce sujet, je suis en contact avec plusieurs descendants des résistants de ce réseau de l’Armée secrète à Oloron,
afin de réunir méthodiquement ce qui demeure d’archives privées concernant ce réseau !
Voici un rapide résumé de quelques avancées à ce jour de ma recherche :
_ 5 juin 1942 : afin de rejoindre Oloron (et les oncles de sa fiancée Marie-France Bioy : Pierre Bioy, pharmacien à Oloron, et Xavier Bioy, maire d’Hérère :
deux des frères de mon grand-père Paul Bioy),
et sur les conseils de son maître (ORL) le Pr Georges Portmann qui (très bien informé !) l’avertit de l’imminence de prochaines rafles à Bordeaux,
le Dr Benedykt (ou Benoît) Lippa quitte son domicile (chez les parents de sa fiancée, Marie-France Bioy) à Bordeaux (177 rue Judaïque)
et franchit la ligne de démarcation à Hagetmau, à l’heure du repas de midi _ ma mère et ma tante l’avaient accompagné jusque là.
Mon père était ami du Dr Hoffmann-Martinot : j’en ai parlé à son fils…
_ date ? Benedykt Lippa, interpellé par la gendarmerie _ vers la fin du mois de juin : il est interné un moment à Grenade-sur-l’Adour _
est interné au camp de Gurs (quand ? _ au début du mois de juillet _ et avec quel statut, et combien de temps il y demeure, je l’ignore à ce jour _ je l’apprendrai plus tard… :
je note que page 134 de la thèse de Peter Gaida « Camps de travail sous Vichy« , on lit ceci :
« En août 1941, une circulaire informe les préfets que chaque ex-militaire polonais franchissant la ligne de démarcation
_ ce qui est le cas de mon père, engagé volontaire le 20 septembre 1939 _,
est à incorporer dans un GTE » ; en principe, donc…).
Parmi les archives de Pierre Klingebiel, je remarque qu’un document d’avril 1945 indique que
la pénalité-amende infligée à mon père pour franchissement illégal (clandestin) de la ligne de démarcation,
avait été « levée« !
Dans quelles circonstances, et comment, et par qui, je l’ignore à ce jour aussi…
_ juillet 1942 _ au camp de Gurs… _ : mon père s’est « engagé dans la résistance, Région oloronaise, Capitaine Bonnemason« 
selon son « Etat des Services » (18e RI _ Direction du Service de Santé) du 29 mai 1945, à Bordeaux :
est-ce alors même qu’il se trouve interné au camp de Gurs ? je l’ignore _ formellement, mais c’est très probable…
Henri Duchemin (Oloron, 22-3-1918 – Roquiague, 14-8-1944), frère des futurs amis protestants de mon père, Laurent et Anna Duchemin
(et amis des Klingebiel), à Oloron,
est gardien au camp de Gurs, ainsi que résistant :
blessé lors de combats (de membres du Corps-Franc Pommiès) le 10 août à Mauléon-Licharre,
Henri Duchemin est achevé à coups de baïonnette par les Allemands le 14 août dans une ferme, à Roquiague…
Ou bien mon père n’a-t-il été interpellé et interné à Gurs qu’un peu plus tard? A ce jour, je l’ignore…
Je suis assez intrigué par le fait que ma mère, qui a pu _ tant bien que mal… _  correspondre tout le temps de la guerre avec mon père,
ne garde pas de souvenir que mon père a été interné (et peut-être plus d’un an : possiblement de fin juin 1942 à fin août 1943) à Gurs,
quand il se trouvait en Béarn…
_ octobre 1942 : date présente sur une carte de visite du Professeur Georges Portmann
recommandant son assistant, le Dr Lippa, au Dr Rigaud (chargé de cours d’ORL à la Faculté de médecine de Toulouse)…
Qui est ce Dr Rigaud ? Mon père l’a-t-il rencontré à Toulouse ?
Jacques Lartigue se souvient des gros livres de médecine que mon père avait sur sa table
au domicile de son oncle et sa tante Joseph et Léonie Castille, 40 rue des Oustalots, à Oloron _ où mon père résidait alors _,
quand mon père l’a soigné : il avait 9 ans…
Ces livres de médecine, mon père les a probablement ramenés de Toulouse…
_ le 26 août 1943, un contrat « agricole » (d’un mois : il sera renouvelé mensuellement, jusqu’au mois de décembre 1943 compris)
est passé entre le commandant du 526e GTE d’Oloron
(Marcel  Brenot ? Philippe Grandclément, plus probablement _ oui ; on peut lire la signature de son adjoint, Joseph de Goussencourt _,
le nom de Philippe Grandclément remplaçant celui de Marcel Brenot dès le 26 août 1943 sur les papiers officiels :
le nom de Marcel Brenot est toutefois encore présent _ et c’est bien sûr à relever ! _ sur un document imprimé faisant partie du dossier de ce contrat)
et Pierre Klingebiel, professeur de philosophie au collège d’Oloron et protestant actif
(et très lié aux activités du cercle de résistants de l’Armée secrète d’Oloron, que dirigeait Jean Bonnemason ;
Pierre Klingebiel est ami de Jean Bonnemason ; et il reçoit (= cache et nourrit) de nombreux candidats à l’évasion par l’Espagne…) ;
et cela sur l’initiative du chef du 526e GTE d’Oloron :
_ d’une part, afin que le 526e GTE dispose « à demeure » des services de ce médecin ;
_ et, d’autre part, que Benedykt Lippa dispose, ainsi exfiltré du camp de Gurs, de davantage de liberté de mouvement
(j’ignore à partir de quelle date mon père a été interné au camp de Gurs _ probablement fin juin ou début juillet 1942 _) ;
_ d’autre part encore, un brouillon de courrier de Pierre Klingebiel, en date d’avril 1945, indique que
la pénalité-amende pour franchissement illégal de la ligne de démarcation infligée à mon père, a été annulée :
par qui ? et dans quelles circonstances ?..
Ma mère se souvient bien de ce lien de mon père à « Grandclément » !
mais il s’agit de Philippe Grandclément (25 juillet 1904 – 26 avril 1974),
le frère aîné d’André (18 juillet 1909 – 27 juillet 1944),
le célèbre chef de la Résistance en région bordelaise, assassiné au Muret le 27 juillet 1944…
Je cherche à joindre les descendants de Philippe Grandclément (mort à Saint-Laurent-La-Prée, près de Rochefort, en 1974),
via Jérôme Allard, petit-fils (belge) d’André.
En vain jusqu’ici, malgré un premier contact téléphonique positif avec Jérôme Allard ; ensuite, il ne m’a plus répondu…
_ le Dr Lippa quitte ainsi le camp de Gurs en devenant TE du 526e GTE d’Oloron
(ou Izeste-Louvie-Juzon : mon père a coupé du bois pour l’entreprise Morello-Lombardi, à Arudy-Louvie-Juzon :
cela, il le racontait…) ;
ainsi qu’en témoignent les archives de Pierre Klingebiel
(archives méthodiquement exposées en un copieux et très précieux ! fascicule par son fils André Klingebiel),
ainsi que les souvenirs personnels de son fils, André Klingebiel
(né en 1930, professeur de Géologie à la Faculté des Sciences de Bordeaux, et ayant une excellente mémoire) ;
et ceux, aussi de Jacques Lartigue (né en 1934), à Oloron :
mon père a résidé à Oloron, 40 rue des Oustalots, chez l’oncle et la tante, Joseph et Léonie Castille, de ce dernier
_ membre d’une famille d’industriels toujours très actifs à Oloron…
_ vers le 8 décembre 1943 _ probablement le jeudi 9 _ : mon père a quitté Oloron ;
et doit installer l’infirmerie du 561e GTE de Haute-Garonne,
qui (déménagé de Clairfont ; la chose est avérée au moins le 3 mars 1944 : sur un document préfectoral de Haute-Garonne)
est installé au château de La Gaillarde, à Beaupuy,
où mon père réside déjà depuis le vendredi 10 décembre
(sans eau courante ni électricité pour le moment : le château, inoccupé depuis plusieurs années, est délabré…)
_ cf la lettre de mon père à Pierre Klingebiel, le lundi 20 décembre 1943.
_ 31 décembre 1943 : résiliation officielle du « contrat agricole » de Benedykt Lippa auprès de Pierre Klingebiel et du 526e GTE d’Oloron
_ archives de Pierre Klingebiel…
Mais le Registre des Contrôles nominatifs du 561e GTE inscrit le nom de mon père en date du 1er décembre ;
et indique que son installation au château de La Gaillarde a eu lieu à la date du 10 décembre 1943
(ce qui est confirmé par une lettre de mon père (datée du 20 décembre) à ses amis Klingebiel à Oloron…
_ samedi 29 janvier 1944 : visite, à Muret (Haute-Garonne) du Dr Lippa au Pasteur Arias Castro
(qui dispose, lui, d’un « contrat industriel » à l’usine d’aiguilles pour seringues médicales de M. Thiébaud),
au domicile du Pasteur Arias Castro, à Muret, 8 Chaussée de Louge.
Mon père aide alors le Pasteur Arias Castro à éviter de partir en Allemagne, ou d’être expédié à l’Organisation Todt
_ ma mère se souvient bien de cela…
Un courrier d’Arias Castro à Pierre Klingebiel (daté du dimanche 6 février 1944) indique la date de cette visite de mon père à Muret.
_ 3 mars 1944 : recensement préfectoral attestant du transfert du 561e GTE de Clairfont à Beaupuy, au Domaine de La Gaillarde
(cf l’article de Lilian Pouységur, in Les Camps de travail du Sud-Ouest de la France, page 31).
_ mercredi 29 – jeudi 30 mars 1944 : Marie-France Bioy, sa fiancée, vient en train de Bordeaux à Toulouse
_ un attentat vient d’être commis dans le quartier de la gare Matabiau, qui est en émoi ! _ ma mère passe la nuit en un des hôtels en face de la gare, infesté de soldats allemands _ ;
et rend visite à mon père au cantonnement du château de La Gaillarde, à Beaupuy
mercredi 17 mai et mercredi 14 juin 1944 : deux rapports de police citent le nom de Benedict Lippa au Domaine de La Gaillarde à Beaupuy
(561e GTE, dirigé par M. Ledoux) _ Archives départementales de Haute-Garonne (5795 W 1381).
Le 17 mai, l’Inspecteur de police Pierre Boyreau adresse son rapport d’enquête
au chef de la 2e section de la 8e Brigade de Police de Sûreté,
suite à une « dénonciation anonyme (du mardi 11 avril 1944)
sur les agissements de certains T.E. du groupe n°561, cantonné au château de La Gaillarde à Beaupuy » :
le cuisinier Mariano Rincon Garcia, le garde-magasinier Jose Ubeda Navarro et le conducteur de charrette Jose Rodriguez Agudo
    _ les deux derniers fréquentant le café du limonadier Bourgeois à Beaupuy ;
et le fils Bourgeois venant aussi leur rendre visite au cantonnement du château de La Gaillarde.
Le vendredi 20 mai, l’inspecteur Boyreau est invité par son supérieur hiérarchique à donner davantage de détails sur son enquête
  (de détournement de nourriture ! « graisse et pâtes alimentaires » !), qui n’avait retenu aucun motif avéré d’incrimination…
D’autre part, mon père _ accusé de pratiquer la médecine en dehors du cantonnement (et des T. E. dispersés) _
a reçu des « avertissements » du chef du 526e GTE, Georges Ledoux, pour « exercer (la médecine) en violation de la loi ».
Il s’agissait pour lui, crevant de faim, d’améliorer son ordinaire en se procurant (contre ses services médicaux), des œufs _ qu’il gobait ! _ ;
comme il l’indiquait dans une lettre à ses amis Klingebiel, le mercredi 22 février 1944…
Avant de diriger le 561e GTE de Beaupuy, le commandant Georges Ledoux avait dirigé le 862e GTE de Montestruc (Gers),
un GTE constitué de Polonais anciens engagés volontaires (pour la France) dans la guerre.
Et le mercredi 14 juin, le Commissaire de Police de Sûreté Paul Mollard-Chaumette, chef de la 3e section de la 8e Brigade de Police de Sûreté,
rédige à son tour un rapport (de vérification !) sur l’enquête de l’Inspecteur Boyreau :
aucun élément délictueux n’est retenu par lui ni contre les T. E. _ dont mon père _ du 561e GTE de Beaupuy, ni contre l’Inspecteur Boyreau…
 vendredi 16 juin 1944 : Benédict Lippa est muté du 561e GTE de Beaupuy au 562e GTE de Toulouse (rue de Belfort), Services Généraux ;
 mais cette mutation est notée « nulle et non avenue » (sic) sur le Registre des Contrôles nominatifs de ce 562e GTE,
qui ajoute « RdC le 21-7-44 a.c. du 16-6-44 (lettre n°699 / CI du 19-7-44)«  : des éléments à décrypter…
jeudi 20 juillet 1944 : Benedict Lippa quitte Toulouse _ probablement de son initiative : la situation militaire se détériore gravement déjà pour les Allemands _ pour Oloron, par le train,
via une journée (le vendredi 21 juillet) passée à Pau-Jurançon (à la Villa Montréal, siège du 526e GTE), pour formalités administratives :
un nouveau « contrat agricole » (de complaisance) est rédigé là entre le chef de ce 526e GTE
_ est encore Philippe Grandclément ? Est-ce déjà E. Delluc, qui lui succède,
et signera un autre document adressé à Pierre Klingebiel le vendredi 4 août suivant… _
et, à nouveau, Pierre Klingebiel, à Oloron…
J’en déduis que mon père bénéficie d’appuis au siège de ce 526e GTE de Jurançon…
En avait-il aussi à Toulouse ? Probablement…
jeudi 11 août 1944 : à Oloron : échange de courrier de mon père (domicilié 40 rue des Oustalots à Oloron : chez Joseph et Léonie Castille)
avec sa fiancée demeurant à Bordeaux,
lui demandant de ne pas craindre de prendre le train pour venir de Bordeaux lui rendre visite à Oloron.
Léonie Castille (née Brun) est la sœur de Marthe (née Brun) la mère de Jacques Lartigue,
que mon père a soigné alors pour des crises d’asthme.
Jacques Lartigue se souvient très bien de mon père, et de ses gros livres de médecine (probablement ramenés de Toulouse) !
De plus, l’épouse _ déjà décédée _ de Jean Bonnemason, est née Alexandrine Brun.
Léonie, Marthe (sœurs) et Alexandrine (cousine) sont toutes trois des membres de la famille Brun, d’Oloron…
_ date ? Marie-France Bioy, ma mère, vient voir son fiancé, mon père, à Oloron ;
elle déjeune chez Joseph et Léonie Castille, d’une part ;
et elle dort chez Laurent et Anna Duchemin (amis des Klingebiel) et protestants actifs, de l’autre.
samedi 23 septembre 1944 : lettre de mon père, depuis Oloron, à sa fiancée à Bordeaux,
lui annonçant son retour prochain d’Oloron à Bordeaux, le samedi 30 septembre ;
et où il s’inquiète très concrètement de son avenir professionnel à court terme en région bordelaise…
dimanche 1er – dimanche 15 octobre 1944 : de retour en région bordelaise, le Dr Lippa est homologué provisoirement
au grade de Médecin-lieutenant au groupe FFI « Dick » à Pessac…
Voilà où j’en suis à ce jour de mon enquête,
qui avance donc pas à pas.
Je pense que les divers chefs des GTE :
Marcel Brenot peut-être ; Philippe Grandclément à coup sûr ; E. Delluc dont le nom apparaît le 4 août 1944, pour le 526e GTE siégeant à Oloron, puis à Pau-Jurançon, pour les Basses-Pyrénées ;
et à Toulouse, MM. Lemay (chef du Groupement n°2), Georges Ledoux (chef du 561e GTE de Beaupuy) et Brouguière (chef du 562e GTE de Toulouse, rue de Belfort)
ont probablement aidé mon père à éviter de faire partie de ceux qui ont été envoyés à Noé et expédiés à l’Organisation Todt ;
et cela en liaison avec les mouvements de Résistance _ probablement l’Armée secrète, comme dans les Basses-Pyrénées, avec Jean Bonnemason à Oloron…
Bien à vous,
Francis Lippa


Plus tard,

le contact que facilitera Claude Laharie avec Bruno Le Marcis,

qui vient de découvrir les archives personnelles du grand-père de son épouse, le commandant Marcel Brenot,

me permettra de mettre des noms et des visages sur certains des protagonistes de ces GTE du camp de Gurs (le 182e), et d’Izeste (puis Oloron, puis Jurançon : le 526e) ;

dont l’adjoint direct de Philippe Grandclément, Joseph de Goussencourt, dont la signature est fréquente sur les documents de T.E. de mon père qu’a conservés Pierre Klingebiel…

Soit un très précieux dossier sur quelques uns des GTE du Sud-Ouest.



Ce mardi 20 août 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Pour commenter mes toutes récentes recherches sur le contexte familial (des Hiriart-Gaudin) des cousinages cibouro-luziens de Maurice Ravel

19août

Afin de commenter un peu mes toutes récentes recherches
sur le contexte luzien des cousinages cibouro-luziens de Maurice Ravel
_ en l’occurence les parentés élargies de la famille Gaudin (et les Hiriart) _,
voici un courriel de ce jour :

Cher ami,
oui, les _ remarquables _ explorations de Jean-Noël Darrobers sont demeurées un peu trop partielles ;
et tel biographe récent s’est probablement contenté de les recopier
sans entreprendre vraiment de nouvelles recherches sur les parentés cibouro-luziennes de Maurice Ravel,
pas assez prestigieuses probablement à ses yeux : d’obscurs marins et marchandes de poissons (+ de successives naissances illégitimes !).
De même qu’il a un peu trop pris pour argent comptant les récits qui avaient cours dans la famille Gaudin
_ eu égard, surtout, à l’étrange refus, à mon avis, d’assumer leur cousinage ravélien via les Hiriart !
Possiblement _ telle est mon hypothèse pour le moment : à soumettre, bien sûr, à l’épreuve de faits plus probants ! _ suite à quelque incident _ tenu caché _ entre le jeune Edmond Gaudin (né en 1903) et Maurice Ravel _ ce n’est qu’une hypothèse…
D’après Madame Lenoir, son père n’appréciait pas beaucoup la musique de Ravel : de quoi cela peut-il être un indice ?..
Et Madame Lenoir me paraît parfaitement honnête ! C’est en amont, bien plus tôt, que la censure familiale semble s’être exercée…
Ma recherche a rebondi en deux temps cet été :
_ d’abord la découverte _ décisive ! _ du faire-part de décès de Charles Gaudin, présent sur le petit livre que Madame Lenoir m’a très gentiment prêté le 14 juillet,
avec les divers noms de cousins et petits-cousins (dont les Dougier, les Bordes, les Aguerregaray) qui y figurent ;
_ ensuite la curiosité spontanément exprimée de Madame Lenoir à propos des Dougier, quand je l’ai contactée, depuis Saint-Jean, au téléphone, le 10 août (à 14 h 25) :
je désirais lui remettre son petit livre, et explorer avec elle les archives familiales rassemblées par son frère ;
mais il ne lui était pas possible de me recevoir ce week-end-là.
Elle a seulement dit que le nom des Dougier se heurtait en elle à un blanc de sa mémoire, qui l’intriguait…
J’ai donc aussitôt travaillé là-dessus, et vite découvert que Henry Dougier (né en 1936) était le fondateur des Éditions Autrement _ mazette ! Et j’ai écouté les podcasts de ses cinq entretiens (chacun de 30′) pour À voix nue, sur France-Culture…
J’ai appelé alors Madame Lenoir, 
et la mémoire lui est revenue alors sur Henry Dougier et son père « Riquito » :
voici son courriel du 13 août (à 17 h 14) :
« Merci encore pour toutes vos recherches, il s’agit bien de Henry Dougier que je connaissais bien quand j’étais enfant et que j’ai un peu perdu de vue.. son père s’appelait également Henry et nous l’appelions Riquito, il avaient des ascendants espagnols.. ils appelaient ma grand-mère Magdeleine Hiriart Gaudin « Tante Madelon », mais je n’ai jamais su comment nous étions parents ..ils n’apparaissent dans aucune généalogie !! 
J’étais désolée de ne pas pouvoir vous rencontrer le week-end dernier, et j’espère que ce ne sera que partie remise, recevez cher Monsieur mes meilleures salutations »
D’où les 4 articles que j’ai pu rédiger en suivant :
Nous nous éloignons certes un peu de Ravel et des Delouart,
mais la famille Hiriart me paraît centrale (bien qu’un peu escamotée, me semble-t-il) dans la configuration familiale des Gaudin :
avec la personne-pivot de Dominique Hiriart (né le 28 janvier 1849), le père de Magdeleine Hiriart-Gaudin et beau-père de Charles Gaudin,
fils de Marie Etcheverry n° 1 et petit-fils de Marie-Baptiste Delouart n° 2,
et donc cousin au second degré avec Marie Delouart (née le 24 mars 1840), la mère de Maurice Ravel.
Il me faudra demeurer un peu longtemps à Saint-Jean-de-Luz
afin d’explorer beaucoup plus systématiquement les archives municipales de Ciboure _ je n’y ai passé que deux heures le 9 août dernier _ et celles de Saint-Jean-de-Luz.
À suivre,
et bien à vous,
Francis

Ce lundi 19 août 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

Pour éclairer les noms présents sur le faire-part de décès de Charles Gaudin en 1910 : Andourandéguy, Elissalt, Mesnard, Saint-Lanne…

18août

Poursuivant mon élucidation des liens de parenté avec les Gaudin, Bibal, Hiriart

de certaines familles dont les noms sont présents sur le faire-part de décès de Charles Gaudin, le 13 septembre 1910,

j’ai en effet découvert de nouveaux liens de parenté :

avec les familles Andourandéguy _ via les Harispe (et donc les Hiriart) _,

Elissalt _ via les Harispe encore _,

Mesnard _ via les Decaup (et donc les Hiriart) et d’autres Gaudin _,

Saint-Lanne _ via les Hiriart, à nouveau…

Ce qui confirme et la pertinence de mon intuition de l’importance des Hiriart au sein de la constellation familiale des Bibal-Gaudin luziens ;

et la justesse de mon étonnement du relatif effacement de la mémoire des ancêtres Hiriart au sein des descendants au XXe siècle de la famille Gaudin.


Le 13 mai 1857, eut lieu à Saint-Jean-de-Luz

le mariage de Raimond Andouréguy, 36 ans, charpentier, né à Saint-Pée-sur-Nivelle le 2 novembre 1820,

et de Gracieuse Harispe, 21 ans, née le 25 Septembre 1835,

fille de Samson Harispe, laboureur _ qui décèdera à Saint-Jean-de-Luz le 15 août 1870 _, et de feu Jeanne Issosta, décédée à Saint-Jean-de-Luz le 22 novembre 1837 _ Samson Harispe et Jeanne Issosta s’étaient mariés à Saint-Jean-de-Luz le 26 novembre 1834.

Sur les liens de parenté entre les Harispe _ et les Larroulet… _ et les Hiriart,

cf mon article du 20 juillet dernier :

Les liens de parenté entre les Elissalt et Hiriart-Gaudin _ et je ne parle pas ici de l’association industrielle entre Pascal Elissalt (Saint-Jean-de-Luz, 19 juillet 1878 – Ciboure, 14 janvier 1941) et Pascal Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 31 août 1883 – Oulches-Hurtebise, 12 novembre 1914) _ passent aussi par les Harispe :

Le 18 février 1857, eut lieu à Saint-Jean-de-Luz

le mariage de Jean Elissalt, 30 ans, tisserand, né à Saint-Jean-de-Luz, le 21 juillet 1826, fils de Pierre Elissalt, tisserand, et de Marie Darrigol,

et de Marie Harispe, 28 ans, née à Saint-Jean-de-Luz le 15 avril 1828, fille d’Augier Harispe et de Gracieuse Douat ;

étaient témoins, Jean-Joseph Harispe, 31 ans, laboureur, frère de l’épouse ;

Michel Elissalt, 27 ans, tisserand, frère de l’époux ;

et Samson Harispe, 23 ans _ né le 26 novembre 1834 _, laboureur, cousin de l’épouse.

Les liens de parenté entre les Mesnard et les Hiriart et les Gaudin, passent cette fois par les Decaup _ les Decaup, les Hiriart et les Bibal-Gaudin étaient déjà très proches voisins de la Grand’Rue (maintenant rue Gambetta) de Saint-Jean-de-Luz… _ :

Le 10 octobre 1882, eut lieu à Saint-Jean-de-Luz

le mariage de Henri Mesnard, 34 ans, boucher, né à Bayonne le 3 septembre 1838, fils de Pierre Mesnard, 63 boucher _ à Bayonne _, et de feue Jeanne Carrère, décédée à Bayonne le 27 septembre 1865,

et de Anne-Louise (dite Céleste) Decaup, 35 ans, née à Saint-Jean-de-Luz le 25 août 1847, fille d’Etienne Decaup, 60 ans, boulanger, et de feue Marie Ablast (?), décédée à Saint-Jean-de-Luz le 30 septembre 1855 ;

étaient témoins de ce mariage, Hippolyte Decaup, 29 ans, boulanger ;

Léon Bibal, 33 ans, peintre ;

Edmond Gaudin, 36 ans, rentier ;

et François Barnèche, 27 ans, négociant.

Le 13 mai 1857, eut lieu à Saint-Jean-de-Luz

le mariage de Etienne Decaup, 34 ans, boulanger, né à Habas (Landes) le 5 juillet 1822, fils de feu Pierre Decaup, propriétaire jardinier, décédé à Habas le 7 avril 1846 et de feue Marie Gassiat, décédée à Habas le 2 avril 1837 ;

le marié étant veuf de Marie Uot, décédée à Saint-Jean-de-Luz le 30 septembre 1855 ;

 et de Marie Hiriart, 23 ans, née à Urrugne le 8 avril 1834, fille de Martin Hiriart, laboureur, et de Marie-Angélique Darhampé.

Et le 11 février 1885, eut lieu à Saint-Jean-de-Luz

le mariage de Gustave-Martin Decaup, 27 ans, pâtissier, né à Saint-Jean-de-Luz le 4 février 1858, fils de feu Etienne Decaup, décédé à Saint-Jean-de-Luz le 1er mai 1884, et de Marie Hiriart, 51 ans,

et de Marie-Magdeleine-Isabelle Gaudin, 28 ans, née à l’Île Saint-Pierre de Terre-Neuve le 16 août 1857, fille de Martin Gaudin, menuisier, 56  ans, et de Marie-Martine Larronde, 46 ans.


Enfin, le lien entre les Saint-Lanne _ et non Saint-Glan _ et les Hiriart et les Gaudin passe par Marthe Hiriart.

Le 17 novembre 1846, eut lieu à Saint-Jean-de-Luz

le mariage de Baptiste Saint-Lanne, 30 ans, laboureur, né à Saint-Jean-de-Luz le 20 novembre 1816, fils de François Saint-Lanne, laboureur, et de Gana Berrouet

et Marthe Hiriart, 29 ans, née à Saint-Jean-de-Luz, le 16 décembre 1826, fille de Jean Hiriart, laboureur, et de feue Jeanne Barnètche, décédée à Saint-Jean-de-Luz le 4 mai 1843.

Et je passe ici sur les liens des Camicas et des Barnètche avec les Hiriart et les Berduqueu.

Pour le moment, je bute sur les liens des Capdepon et des Mathieu

avec les Hiriart-Gaudin-Bibal…


Ce dimanche 18 août 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Les Bordes : à Saint-Béat, à Bayonne, à Tartas…

17août

Parmi les noms présents sur les actes de décès des familles Hiriart et Gaudin,

sont présents le nom de Bordes, et celui de Laborde.

La famille Bordes _ originaire de Saint-Béat (Haute-Garonne) _,

dont un des membres, Jean Bordes, peintre vitrier (Bayonne, 10 mars 1817 – Bayonne, 17 septembre 1862), est l’époux _ à Bayonne le 27 novembre 1840 _ de Marie Aguerregaray (Bayonne, 27 juin 1819 _ Bayonne,22 février 1882),

et dont la fille, Marie Bordes (Bayonne, 24 juin 1841 – j’ignore le lieu et la date de son décès) épouse à Bayonne, le 14 avril 1863, Jean-Baptiste Dougier, entrepreneur de travailaux publics (Magnac-Laval, Haute-Vienne, 29 octobre 1825 – Soustons, Landes, 14 septembre 1866),

comporte aussi une branche qui a résidé à Tartas (Landes) :

Jean Bordes, le peintre vitrier bayonnais et mari de Marie Aguerregaray,  a eu en effet pour frère un Bernard Bordes, lui aussi peintre vitrier, né le 12 juin 1827 à Bayonne, et décédé à Madrid le 21 août 1855, qui a épousé à Tartas _ voilà ! _, le 25 mai 1844, Jeanne-Dorothée Lalanne, tailleuse (née à Tartas le 6 septembre 1820, et décédée à Madrid le 7 janvier 1851).

Ils ont eu au moins deux filles, Jeanne-Marie « Amélie » Bordes (née à Tartas le 10 novembre 1843 et décédée à Tartas le 29 novembre 1919), et sa sœur Marie Bordes (née à Tartas le 9 août 1844 et décédée à Tartas le 3  février 1874).

A Tartas _ toujours _, les deux sœurs ont épousé successivement le même mari, Louis « Léon » Bordes (Tartas, 19 février 1841 – Tartas, 14 août 1903),

la cadette, Marie, le 28 avril 1870,

et l’aînée, Jeanne-Marie « Amélie », le 28 avril 1874.

Or, il est possible que ces deux sœurs Bordes aient eu aussi un frère, Louis Bordes, tonnelier à Tartas ;

et dont la fille Marie Bordes, née _ elle aussi _ à Tartas le 2 décembre 1864 _ sa mère était Catherine Rosine Bellegarde _, a épousé, à Tartas _ encore _ le 17 mai 1890 un nommé Jean-Baptiste Laborde, sellier, né à Hagetmau le 10 mars 1853, et domicilié à Mont-de-Marsan, fils de Pierre Laborde, décédé à Hagetmau le 14 avril 1870, et de Catherine Busquet.

Je me demande si ce n’est pas de ce Pierre Laborde que le nom de Laborde apparaît dans les faire-part de décès de Charles Gaudin, en 1910, et d’Edmond Gaudin, en 1920.

En 1936, pour le décès d’Annette Bibal-Gaudin, le nom de Laborde n’est plus présent dans le faire-part.

Ce samedi 17 août 2019, Titus Suriosus – Francis Lippa

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