Archives du mois de avril 2020

Musiques de joie : Luigi Boccherini, le trésor de la joie paisible

07avr

Luigi Boccherini (Lucques, 19 février 1743 – Madrid, 28 mai 1805)

est un compositeur étrangement mésestimé du grand public ;

alors qu’il est,

avec son quasi exact contemporain Joseph Haydn (Rohrau am Leitha, 31 mars 1732 – Vienne, 31 mai 1809),

le fondateur merveilleux de la musique de chambre _ classique _ européenne.

Humble, et d’humeur paisible,

Boccherini a _ loin de tout, à Las Arenas de San Pedro _ créé une musique d’une extraordinaire vie tranquille,

rayonnante de joies douces et variées,

toujours extrêmement attachantes.

Pour saisir ici un peu de la vive saveur singulière de cette si belle musique,

j’ai choisi le double album _ ce sont des rééditions de 2 CDs parus en 2001 et 2003 _ Virgin Veritas 50999 0 96339 2 6, publié en 2011,

intitulé Boccherini String Quintets Guitar Quintets

d’Europa Galante sous la direction de Fabio Biondi ;

qui comporte le magnifique Quintette à cordes avec guitare « La Ritirata di Madrid », en ut majeur ;

ainsi que le piaffant Quintette à cordes avec guitare _ et castagnettes _ « Fandango », en ré majeur ;

et même le _ un peu trop _ fameux Menuet,

extrait du Quintette à cordes Op. 11 N°5 :

dont le _ petit _ malheur est focaliser sur lui seul l’œuvre entier si riche

de ce compositeur singulier

et tranquille…

Ce mardi 7 avril 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : les Sonate et Concerti d’Evaristo Felice Dall’Abaco (Vérone, 1675 – Munich, 1742)

06avr

J’ai découvert la musique très marquante d’Evaristo Felice Dall’Abaco (Vérone, 12 juillet 1675 – Munich, 12 juillet 1742)

le samedi 25 avril 1992 à Barbaste,

lors d’un merveilleux concert de fin de stage _ de musique baroquedu passionnant atelier (annuel) de Philippe Humeau, en la petite église du hameau de Lausseignan

_ y participaient les flûtistes à bec Claire Michon et Jean-Marc Andrieu, Philippe Allain-Dupré à la flûte traversière, Alfredo Bernardini au hautbois, Odile Edouard et Enrico Gatti aux violons, Nicolas Pouyanne au basson, Hendrike Ter Brugge au violoncelle et Elisabeth Joyé et Pierre Hantaï aux clavecins : excusez du peu ! _,

ainsi que l’indique mon post-scriptum, en date du 27 décembre 2008, à mon article de la veille, le 26 décembre, , à propos d’un très beau CD Dall’Abaco qui était paru en 2007 : le double CD Stradivarius 33746 des Concerti à píù Istrumenti _Opera Sesta d’Evaristo Felíce Dall’Abaco, par Il Tempio Armonico, Orchestra Barocca di Verona, dirigé par Alberto Rasi (et avec Davide Monti comme premier violon).

Désirant en connaître davantage sur ce compositeur

qui décidément me charmait et m’intriguait aussi _ je le découvrais _,

je me reportais alors à une très précise _ et donc très intéressante (!) _ notice,

rédigée par un musicologue italien, Salvatore Carchiolo, dans le livret d’un autre CD Stradivarius : le CD Stradivarius 33740 des Sonate op. I et op. III d’Evaristo Felice Dall’Abaco, par l’Insieme Strumentale di Roma, sous la direction de Giorgio Sasso, enregistré en avril 2005.

J’en apprenais ici davantage sur l’histoire du goût français d’Evaristo Felice Dall’Abaco,

d’abord lors de ses années d’apprentissage à la cour de Modène, auprès d’un violoniste et compositeur français, Jean-Baptiste d’Ambreville _ dont sont plus connues les deux filles cantatrices Rosa, soprano, épouse du célèbre ténor Francesco Borosini, et Anna, contralto, épouse du violoniste et compositeur Giovanni Perroni : je remarque que Rosa et Anna d’Ambreville ont toutes deux participé aux représentations du fastueux Constanza e Fortezza de Fux, à Prague, en 1723… _ ;

puis, et surtout, lors de ses séjours prolongés en France dès 1709 et jusqu’en 1714, au service de l’Electeur de Bavière Maximilien-Emmanuel (Munich, 11 juillet 1762 – Munich, 26 février 1726), que le compositeur a suivi dans les péripéties de son exil, à la suite de la défaite des franco-bavarois à la seconde bataille d’Höchstädt, le 13 août 1704 : dans les Pays-Bas espagnols, à Bruxelles, Namur, Mons ; puis en France, à Rambouillet, Paris, Versailles, Meudon, Saint-Cloud, Suresnes, Compiègne ; avant de retourner à Bruxelles et Namur. Et c’est en 1714, après les traités d’Utrecht et de Rastatt, que Maximilien-Emmanuel retrouve ses États et son titre de prince-électeur de Bavière, et regagne Munich.

Evaristo Felice Dall’Abaco devient à ce moment Konzertmeister à la cour de Munich…

Et je l’ai rappelé encore très récemment en deux de mes articles de ce mois de mars 2020,

le 7 et le 8 mars :

,

à l’occasion de la parution d’un beau CD _ le CD Passacaille 1069, d’Elinor Frey, Mauro Valli, Federica Bianchi et Giangiacomo Pinardi _ consacré à de très belles Sonates pour violoncelle de Giuseppe Clemente Dall’Abaco (Bruxelles, 27 mars 1710 – Vérone, 31 août 1805),

le fils, né à Bruxelles, d’Evaristo  Felice Dall’Abaco ;

et ,

à l’occasion du décès de l’épouse de Christophe Coin ;

lequel avait lui aussi interprété et dirigé une œuvre de ce même Evaristo Felice Dall’Abaco; à l’église de Saint-André de Cubzac, toujours au mois d’avril 1992.

Je n’étais pas près d’oublier ce compositeur véronais…

De même que je me souviens fort bien de l’interprétation à la flûte traversière, à Barbaste, de Philippe Allain-Dupré…

Pour goûter l’idiosyncrasie du génie musical d’Evaristo Felice Dall’Abaco _ et tout particulièrement la place singulière, en sa musique, du goût français _,

je retiens les très bons CDs suivants :

l’excellent CD , de Concerto Köln, en 1998, le CD Teldec 3984-221166-2 ;

les Sonate op. I e op. III, de l’Insieme Strumentale di Roma, direction Giorgio Sassa, en 2006, le CD Stradivarius 33740 ;

les Concerti à piu istrumenti Opera Quinta, de Il Tempio Armonico, direction Alberto Rasi, en 2007, le CD Stradivarius 33746 ;

et les magnifiques brillants Concerti à piu istrumenti Opera Sesta, de Il Tempio Armonico, direction Alberto Rasi, en 2008, le double CD Stradivarius 33791.

Et aussi le beau Padre e Figlio, du violoncelliste Bruno Cocset et ses Basses réunies, en 2013, le CD Agogique AGO 011.

En désirant de nouveaux enregistrements plus copieux,

tout particulièrement des Sonates op. 1 et op. 3,

de ce compositeur admiré du musicologue allemand Hugo Riemann (1849 – 1919)…



Ce lundi 6 avril 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : l’ami Telemann, encore, ses raffinés Quatuors parisiens…

05avr

De l’ami Telemann,

voici, encore,

les merveilleux Quatuors parisiens

parus en 1730, pour les six premiers d’entre eux (dits 6 Quadri), publiés à Hambourg ;

et parus en 1738 pour les six suivants (dits Nouveaux Quatuors parisiens), publiés à Paris.

Par exemple

dans l’interprétation de l’excellent Ensemble _ particulièrement fin _ Florilegium,

que dirige le flûtiste Ashley Solomon,

soient les 3 CDs Channel Classics :

CCS 13598 (paru en 1999),

CCS SA 20604 (paru en 2004)

et CCS SA 21005 (paru en 2005).

Ou bien dans l’interprétation _ de référence _

des frères Kuijken (Barthold, Sigiswald et Wieland) et Gustav Leonhardt,

dans le coffret de 3 CDs Sony Vivarte S3K 63115,

enregistré en 1997.

Ou encore par

Wilbert Hazelzet et le trio Sonnerie (composé de Monica Hugget, Sarah Cunningham et Mitzi Meyerson),

en 3 CDs Virgin Classics :

VC 7 91450-2 (paru en 1991)

VC 7243 5 45020 2 6 (paru en 1994)

et VC 7243 5 45045 2 5 (paru en 1995).


Et je n’aurai garde d’oublier le CD des Quatuors n°1, 4 et 6 des Nouveaux Quatuors en six suites de 1738

mon ami Philippe Allain-Dupré

avec Enrico Gatti, Marianne Müller et Jan-Willem Jansen,

le CD ADDA Révérence RV 89006,

enregistré à Cordes-sur-Ciel, au mois d’octobre 1988 ;

depuis novembre 2017,

cet enregistrement superbe est accessible à l’écoute sur you tube..

Une musique de goûts réunis

d’une élégance raffinée…

Ce dimanche 5 avril 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : la bonne humeur égale de l’ami Telemann, et la vivante compagnie de sa Musique de table, en 4 généreux CDs

04avr

Ce samedi très ensoleillé de début avril,

je reviens à l’excellente compagnie _ à la fois paisible et tonique : vivante ! _

de l’ami Telemann :

il n’est certes pas du genre à se pousser du col _ jamais ! _,

et sait très amicalement _ humainement ! _ varier les plaisirs musicaux qu’il nous donne.

Telemann a ainsi quelque chose de l’ami Jean de La Fontaine… 

J’ai donc opté aujourd’hui pour son recueil de plus de 4 heures de musique

_ Telemann est aussi un généreux ! _,

en 3 « Productions« , de musique de table,

Tafelmusik,

publié, en souscription, à Hambourg en 1733

_ et 206 personnes souscrivirent, parmi lesquelles, à Dresde, Pantaleon Hebenstreit et Johann Georg Pisendel, à Berlin, Johann Joachim Quantz, à Paris, Michel Blavet, et à Londres Händel _ :

chacune de ces « Productions » comportant

_ je cite in extenso le titre de la publication originale _

« une Ouverture avec la Suite à 7 instruments,

un Quatuor,

un Concert à 7,

un Trio,

un Solo,

et une Conclusion à 7,

et dont les instruments se diversifient par tout ;

composée par George Philipp Telemann,

Maître de Chapelle de L. A. S. le Duc de Saxe-Eisenach, et le Margrave de Bayreuth ;

Directeur de la Musique à Hambourg« .

Et j’alterne à l’écoute deux interprétations

de ma discothèque,

toutes deux publiées _ je le note _ en 1989 :

le quadruple album _ Teldec 8.35670 244 688-2 _ du Concentus Musicus Wien,

sous la direction de Nikolaus Harnoncourt,

et le quadruple album _ Archiv 427619-2 _ du Musica Antiqua Köln,

sous la direction de Reinhard Goebel.

Et je regrette au passage que l’excellent ensemble Florilegium

ne nous ait pas encore gratifiés d’une intégrale de cette Tafelmusik !

Telemann est un ami de la meilleure compagnie _ la plus humaine… _ qui soit :

d’humeur égale et toujours bienveillante ;

en une œuvre constamment vivante, ouverte et variée.

Ce vaste _ et ordonné _ recueil

modestement intitulé « Musique de table« 

est d’un constant régal,

en sa variété superbement accomplie

de « goûts réunis« …

Ce samedi 4 avril 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : Johann Sebastian au Café Zimmermann, par Café Zimmermann

03avr

Une amie à laquelle j’adressais, hier, mon article de « Musique de joie« 

consacré au magique Opus 5 de Corelli

par Enrico Gatti et ses amis Gaetano Nasillo et Guido Morini

m’a répondu qu’elle était justement en train d’écouter les Concertos de Jean-Sébastien Bach

par Café Zimmermann.

Et en effet, voilà encore une excellente « musique de joie« ,

tout particulièrement bien servie, en effet, par l’Ensemble Café Zimmermann,

autour de Pablo Valetti et Céline Frisch,

telle qu’enregistrée par Alpha,

et à la très heureuse initiative de Jean-Paul Combet,

à partir de 2001 ;

et une première fois réunie en coffret de 6 CDs _ le coffret Alpha 811 _ en 2011,

sous le titre de Concerts avec plusieurs instruments (vol.1 à 6).

 

L’habitude _ éminemment joyeuse ! _ de jouer des concertos en public

au Café Zimmermann à Leipzig

_ ville universitaire (ainsi que très mélomane !) _

a été donnée par Georg Philipp Telemann _ qui n’était certes pas un triste _

quand, étudiant en droit à Leipzig, en 1702, celui-ci fonda le Collegium Musicum ;

puis continuée, poursuivie, par son ami Johann Sebastian Bach, de 1729 à 1739,

une fois Bach nommé Cantor de l’église Saint-Thomas de Leipzig en 1723…

Johann Sebastian y jouait avec ses fils, ses élèves et d’autres étudiants

des musiques concertantes

sorties de sa plume, de celle de son ami Telemann, et de bien d’autres compositeurs,

italiens d’abord,

ainsi que le signale le nom italien de ce genre musical

L’historique de ce genre musical

et de sa diffusion en Europe,

est d’ailleurs passionnante.

Ce vendredi 3 avril 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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