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Elargir la connaissance de l’expansion heureuse de la suite lullyste en pays germaniques à la fin du XVIIe siècle : Kusser, Fischer, etc.

27juil

Élargir la connaissance _ au moins discographique _ de l’extension-expansion de la belle suite d’inspiration lullyste _ Jean-Baptiste Lully (Florence, 28 novembre 1632 – Paris, 22 mars 1687) _ en pays germaniques à la fin du XVIIe siècle :

Johann-Sigismund Kusser (Pressbourg, 13 février 1660 – Dublin, 6 novembre 1727), Johann-Caspar-Ferdinand Fischer (Schönfeld, 6 septembre 1656 – Rastatt, 27 août 1746), Johann Fischer (Augsbourg, 25 septembre 1646 – Schwedt, 1716), Philipp-Heinrich Erlebach (Esens, 25 juillet 1657 – Rudolstadt, 25 avril 1714), etc.,

c’est là un des premiers intérêts du CD Dux 1987 « Ph. H. Erlebach, J. C. F. Fischer, J. S. Kusser, J. Fischer – Ouvertures & Suites » de l’Altberg Ensemble et Jörg-Andreas Bötticher _ né à Berlin en 1964 ; de lui, ma discothèque personnelle comporte déjà 8 CDs (Harmonia Mundi, Alpha, Pan Classics, Zig-Zag-Territoires, Glossa) parus entre 1998 et 2015… _, à la direction et au clavecin _ un CD enregistré à Lodz, en Pologne, du 14 au 17 septembre 2023 ; regarder ici cette vidéo de présentation (d’une durée de 1′ 25)…

Et sur cet Ensemble Altberg,

cf mon article «  » en date du 31 mars 2023, consacré au CD Dux 1761 : déjà en un répertoire de « Suites » pour orchestre, que le très grand, l’immense, Georg Philipp Telemann (Magdebourg, 14 mars 1681 – Hambourg, 25 juin 1767), à la génération suivante de musiciens germaniques, a tout spécialement splendidement magnifié _ regarder ici la vidéo (d’une durée de 81′ 45) de l’enregistrement intégral de ce CD…

Mais peut-être les interprétations _ un peu trop timides et retenues... _ de l’Altberg Ensemble en ces deux CDs Dux auraient-elles gagné à un poil de plus de jubilation _ débridée, déboutonnée ! à la Harnoncourt, à la Goebel, ou au Florilegium Ensemble _ pour un si festif et expansif répertoire, que j’apprécie personnellement vraiment beaucoup !..

Ce sont là des musiques de pure joie !!! Expansive ! Débridée !!!

Pour s’éclater par les rythmes endiablés jusqu’à l’orgasme, de la danse !!!

Emportez-vous donc davantage !!!

Ce samedi 27 juillet 2027, Titus Curiosus – Francis Lippa

Les merveilleuses porcelaines vives de Carl-Philipp-Emanuel Bach, malencontreusement écrabouillées par la balourdise pataude d’un troupeau d’éléphants berlinois : une très maladroite fausse audace d’interprétation, à contresens de ce jubilatoire chef d’oeuvre orchestral du filleul et digne successeur de Georg-Philipp Telemann à Hambourg…

06avr

Dans  la continuité de mon article enthousiaste «  « ,

c’est non sans stupeur et carrément grave irritation que je découvre la très injuste appréciation portée à l’encontre de ce magnifique CD « Carl-Philipp-Emanuel Bach – The Hamburg Symphonies Wq 182 » de the Orchestra of the Eighteenth Century, le CD Glossa GCD 921124,  dans le numéro 732 de ce mois d’avril 2024, à la page 73, par un critique aux étranges oreilles, à l’occasion d’un Diapason d’Or décerné par le magazine Diapason à un CD concurrent, le CD « Carl-Philipp-Emanuel Bach – Symphonies from Berlin to Hamburg » de l’Akademie für Alte Musik Berlin, soit le CD Harmonia Mundi HMM 902317 :

« Quatre symphonies de Hambourg (Wq 182) _ en l’occurrence les n° 1, 3, 4 et 5 de cet ensemble de six… _ manquaient encore à l’appel ; les voici ! Et si celles ont pu échapper (wow !) à des ensembles réputés, comme l’ont hélas (!!) démontré _ pas moins ! _ Gli Incogniti (HM, cf. Diapason n° 700) et l’Orchestre du XVIIIe siècle (Glossa, cf. Diapason n° 731 _ »L’audace, on la cherchera ici en vain. L’Orchestre du XVIIIe siècle propose une lecture certes propre, réfléchie, mais dépourvue d’angles saillants, défaut renforcé par une captation trop globale « , écrivait ainsi le mois précédent le même Jean-Christophe Pucek… _), elles constituaient un terrain d’élection pour nos Berlinois, dont l’audace, le goût pour les contrastes marqués font mouche _ lire ici la merveilleuse fable de Jean de La Fontaine : « L’Ours et l’amateur de jardins » _ dans cette musique.« 

Alors que l’interprétation de the Orchestra of the Eighteenth Century est d’une merveilleuse finesse _ et parfaite justesse ! _,

celle des Berlinois est tout simplement, bien tristement, celle d’éléphants grossiers et indélicats dans les allées d’un magasin de porcelaines…

Désireux d’en apporter ici une éclatante illustration par les oreilles, en comparant par exemple le tout début Allegro di molto de la Sinfonia n°1 en Sol Majeur Wq 182/1 par chacun de ces deux ensembles, dans le CD Glossa GCD 921134 et dans le CD Harmonia Mundi HMM 902317, c’est hélas en vain que j’en ai recherché des podcasts ou vidéos accessibles du moins aujourd’hui sur youtube…

Tout au plus ai-je réussi à mettre la main sur une vidéo de l’excellent, lui, Dave Hurwitz sur le site Classics-Today en date du 23 novembre 2023, commentant, enthousiaste, l’admirable, pour lui aussi _ « absolutly beautiful«  et « the best« , y déclare-t-il… _, CD Glossa de l’Orchestre du XVIIIe siècle : 

la voici donc, cette vidéo de Dave Hurwitz, elle est d’une durée de 7′ 04 ; mais elle ne comporte hélas pas d’extraits musicaux de ce merveilleux CD Glossa… 

Bref,

un bien faussement audacieux, mais à complet contresens hélas, enregistrement berlinois, pour un chef d’œuvre majeur, en 1777, de l’immense Carl-Philipp-Emanuel Bach (Weimar, 8 mars 1714 – Hambourg, 14 décembre 1788),

digne successeur à Hambourg de son parrain le jubilatoire, lui aussi en son œuvre orchestrale, Georg-Philipp Telemann (Magdebourg, 14 mars 1781 – Hambourg, 25 juin 1767) :

un CD HMM à vivement déconseiller par conséqnent…

Ce samedi 6 avril 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Comparer deux interprétations de la Suite pour orchestre n° 2 en si mineur BWV 1067 de Johann-Sebastian Bach : par d’une part The Orchestra of the Eighteenth Century, en 2021, et d’autre part Les Muffatti, en 2023…

30mar

Le vif plaisir éprouvé à l’écoute toute récente du CD Glossa GCD 921134 « Carl-Philipp-Emanuel Bach – The Hamburger Symphonies Wq 182 » par le décidément toujours épatant Orchestra of the Eighteenth Century _ cf mon article «  » du 17 mars dernier _, m’a conduit à commander très vite les dernières réalisations de cet orchestre, dont le CD Glossa GCD 921130 « The Hidden Reunion« …

Or ce CD comporte notamment la « Suite pour orchestre en si mineur n° 2 BWV 1067 » de Johann-Sebastian Bach.

Et il se trouve que mes disquaires préférés m’ont chaudement recommandé le CD Ramée RAM 2301 « Bach Triple » réalisé par Les Muffatti ; lequel CD se trouve comporter cette même « Suite pour orchestre en si mineur n° 2 BWV 1067 » de Johann-Sebastian Bach…

De fait, la comparaison de ces deux interprétations, la première enregistrée au mois d’août 2021, et la seconde au mois de mai 2023, se proposait donc à moi.

Eh bien ! la première, par un ensemble de 25 musiciens _ avec Marc Destrubé, au violon concertmaster _, s’impose d’elle-même, par sa vie, sa fluidité, son élégance et sa joie pure _ la toute simple évidence du bonheur de se retrouver afin de jouer ensemble ; écoutez-en ici la Badinerie finale… _, sur la seconde, plus lourde et même triste, par un ensemble pourtant de 15 musiciens seulement…

Et dans le n° 732 de ce mois d’avril 2024 du magazine Diapason, chroniquant ce CD Ramée « Bach Triple » des Muffatti, à la page 73, Loïc Chahine déclare ceci, à propos spécialement de leur interprétation _ regardez-ici cette vidéo de la Polonaise _ de cette Suite en si mineur :

« Tout augurait du meilleur. Il faut pourtant passer sur une Suite en si mineur décevante – lecture assez scolaire, en mal d’imagination : écoutez le Rondeau, systématique, la Badinerie plus vainement agitée que badine. La flûte, curieusement paraît plus d’une fois à la peine.« 

Et c’est là exactement ce que j’ai moi aussi éprouvé.

Dans ce CD Ramée RAM 2301 « Bach Triple » des Muffatti, comme l’estime lui aussi en son article de Diapason Loïc Chahine, c’est bien le triple Concerto pour Traverso, Violon, Clavecin, Cordes  et Basse Continue en la mineur BWV 1044, qui fait l’intérêt majeur de cet enregistrement de l’Ensemble des Muffatti, avec Frank Theuns, au Traverso, Sophie Gent, au violon et Bertrand Cuiller au clavecin ; 

et c’est fort justement que Loïc Chahine parle à propos de cette œuvre-ci de Bach « d’un impérieux sens du tragique« , et à propos de son interprétation en ce CD des Muffatti, de « sommet de l’album » :

« À son meilleur, l’orchestre déploie des teintes sombres, inquiétantes dans le redoutable BWV 1044, et alimente un dialogue soutenu. Carl-Philipp-Emanuel Bach n’est pas loin, comme en témoigne l’allure empfindsam de l’Adagio ma non tanto e dolce auquel le violon de Gent , presque « altisant », confère une couleur automnale très en rapport avec les cieux tourmentés des deux autres mouvements. Sommet de l’album, distillant mystères et angoisses, cette version offre une alternative de choix à celle, plus vive, du Café Zimmermann (Alpha)« . C’est fort bien vu.

Et pour ma part,

à ce programme choisi par Les Muffatti comportant cette « Suite pour orchestre en si mineur n°2 BWV 1067 » de Johann-Sebastian Bach,  je préfère l’esprit bien plus ludique, fluide et heureux de naturel animant le choix du programme, comme de l’interprétation, du CD « The Hidden Reunion » de l’Orchestra of the Eighteenth Century _ heureux tout simplement de se retrouver pour jouer de nouveau ensemble après les confinements de l’épidémie de Covid… _,

associant, lui, à cette belle « Suite n°2 BWV 1067« , ainsi qu’au « Concerto brandebourgeois n° 6 BWV 1051« , de Johann-Sebastian Bach, la lumineuse et tendre « Suite pour viole de gambe et cordes en ré majeur TWV 55:D6  » de _ l’heureux de tempérament ! _ Georg-Philipp Telemann _ le parrain de Carl-Philip-Emanuel Bach, dont Georg-Philipp fera l’héritier de son poste à Hambourg… _,

un Telemann jamais aussi épanoui et splendide que dans ses inventives et généreuses Suites pour orchestre, d’esprit de civilisation ludique et accompli, en douceur et naturel, si français…

Dont acte.

Ce samedi 30 mars 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

La contagieuse vitalité jubilatoire des merveilleuses « Symphonies de Hambourg » de Carl-Philipp-Emanuel Bach, en 1773

17mar

J’aime beaucoup, beaucoup, les « Symphonies de Hambourg » WQ 182 (de 1773) du généreux Carl-Philipp-Emanuel Bach (Weimar, 8 mars 1714 – Hambourg, 14 décembre 1788) _ cf ainsi mon article de la série de mes « Musiques de joie« , au moment du confinement du Covid : « « , en date du jeudi 21 mai 2020…

Aussi ne puis-je que réitérer aujourd’hui la proclamation de ma jubilation envers ces merveilleuses symphonies hambourgeoses Wq. 182 de CPE Bach,  à l’écoute du tout récent CD « Carl-Philipp-Emanuel Bach – The Hamburg Symphonies Wq 182«  _ soit le CD Glossa GCD 921134, enregistré à Amsterdam en mai 2021 et septembre 2022 _ de l’Orchestre du XVIIIe siècle, sous la direction ici de son premier violon, Alexander Janiczek…

Un CD comportant aussi un excellent livret intitulé « Les 6 Symphonies Wq 182« , expliquant la position bien particulière de son effectif _ relativement peu nombreux (25 et 24 instrumentistes), et sans vents… _ et surtout de sa destination, pour les connaisseurs (« kenner« ) plutôt que pour les amateurs (« liebhaber« ), d’une musique très audacieuse (« excentrique« ) pour son époque, hors du courant alors à la mode des symphonies pré-classiques et galantes…

Un sommet de l’œuvre, déjà magnifique, du filleul _ et successeur à Hambourg _ du cher Georg-Philipp Telemann

Ce dimanche 17 mars 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un nouveau superbe opus de l’Ensemble Diderot et Johannes Pramsohler : le CD « Sonate a quattro – Goldberg – Fasch – Handel – Janitsch – Telemann »…

29oct

Pour son label Audax Records,

le violoniste, et chef de son excellent Ensemble Diderot _ composé aussi, ici, de Roldan Bernabé, violon, Alexandre Baldo, alto, Gulrim Choï, violonecelle et Philippe Grisvard, clavecin… _, Johannes Pramsohler, nous gratifie cette fois encore _ cf par exemple, et parmi pas mal d’autres, mon article du 7 décembre 2021 : « « … _ d’un vraiment superbe CD :

le CD « Sonate a quattro – Goldberg – Fasch – Handel – Janitsch – Telemann » (Audax ADX 11202),

dans lequel, cette fois, celui-ci met en valeur les prémices de ce qui va bientôt devenir le Quatuor à cordes du bientôt « classicisme« , non plus en Allemagne même, mais à Vienne, cette fois ;

même si nous n’en sommes pas encore tout à fait là :

Johann-Gottlieb Goldberg décède en 1756, Johann-Friedrich Fasch en 1758, George-Frideric Handel en 1759, Johann-Gottlieb Janitsch, en 1762 et Georg-Philipp Telemann, en 1767…

 

Ce dimanche 29 octobre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

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