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Un haute-contre tout à fait délectable : Jakub Jozef Orlinski, avec Il Pomo d’Oro et Maxim Emelyanychev

20déc

Parmi les haute-contre

de l’actuel marché discographique,

Jakub Jozef Orlinski

vient de nous offrir 2 deux CDs de la meilleure qualité,

écoutables sans grimaces ni lassitude, et encore moins ennui,

mais avec un plaisir constant

et renouvelé ;

Jakub Jozef Orlinski, donc, 

avec ses CDs

Anima sacra _ le CD Erato 0190295633745 _, en 2018,

et Facce d’amore _ le CD Erato 0190295423384 _, cet automne 2019.

Et ces deux fois

avec l’orchestre baroque Il Pomo d’Or,

dirigé par Maxim Emelyanychev _ excellents.

Le premier

dans un répertoire sacré

_ avec des pièces chantées en latin (8) ou en italien (2),

de Fago, Sarro, Flo, Schiassi, Durante, Terradellas, Heinichen, Zelenka et Hasse _,

le second

dans des airs d’amour d’opéras

_ en italien seulement (13),

de Cavalli, Boretti, Bononcini, Alessandro Scarlatti, Orlandini, Predieri, Conti, Haendel et Hasse.

Un seul compositeur commun aux deux CDs, Johann Adolf Hasse.

Bravo les artistes !!!!

Ce vendredi 20 décembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

La virtuosité de la brillante Emöke Barath dans un éclatant récital du premier Baroque italien

31jan

Au sortir d’écoutes enchantées

de divers récitals

de sublimissimes Madrigaux italiens de la Renaissance,

tout spécialement pour la cour ultra-raffinée des Este

à Ferrare

_ que de merveilles de poésie !!! _,

la virtuosité exacerbée

de la très brillante soprano Emöke Barath,

servant des compositeurs _ surtout pour le théâtre public, et à Venise _

tels que Barbara Strozzi (Venise, 1619 – Padoue, 1677),

Antonio Cesti (Arezzo, 1623 – Florence, 1669),

Francesco Cavalli (Crema, 1602 – Venise, 1676) ;

mais aussi Tarquinio Merula (Busseto, 1595 – Crémone, 1665)

_ avec aussi quelques pièces instrumentales du très brillant, lui aussi, Biagio Marini (Brescia, 1594 – Venise, 1663) _,

touche et émeut un peu moins, dois-je dire, ma sensibilité.

Cet éclatant et très beau récital,

intitulé Voglio cantar,

dispose aussi du somptueux tapis _ pré-orchestral, déjà _,

de l’excellent ensemble Il Pomo d’Oro,

dirigé ici _ depuis le clavecin _ par Francesco Corti :

soit un CD Erato 0190295632212.

Voici donc un CD qui me paraît plutôt constituer

une luxueuse carte de visite

pour une brillantissime cantatrice,

déjà bien remarquée dans pas mal de très réussies _ voire marquantes _ productions d’opéras

du Baroque,

de par toute l’Europe ;

qu’un programme centré sur le touchant des œuvres.

Ce jeudi 31 janvier 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le trop méconnu (indépendant et persifleur !) Stradella : sa comédie en musique « Doriclea », sur un livret du prince Flavio Orsini

16nov

Alessandro Stradella

(Bologne, 3 juillet 1643 – Gênes, 25 février 1682)

est un très grand compositeur

de l’époque baroque _ à son moment d’excellence en Italie _,

à l’œuvre bien trop méconnue de nous aujourd’hui

_ à peine sait-on de Stradella le caractère tragique de sa vie (de fuites successives)

et son issue : sous la lame d’un spadassin !

Sa musique

est pourtant puissante

et plus qu’intéressante.

À preuve,

l’entreprise discographique du chef italien Andrea De Carlo,

qui en est aujourd’hui,

avec cette Doriclea _ un triple CD Arcana A 454 _

à son cinquième volet : 

après La Forza delle stelle _ le CD Arcana A 377 _,

San Giovanni Crisostomo _ le CD Arcana A 389 _,

Santa Editta _ le CD Arcana A 396 _,

et Santa Pelagia _ le CD Arcana A 431 _,

voici donc ce jour

cette comédie romaine

à destination de la fastueuse cour des Orsini _ dans les années 1670 _,

Doriclea,

en 3 CDs :

ce copieux coffret de 3 CDs Arcana A 454 _ de 188 minutes.

Le registre de la comédie chantée de l’ère baroque

n’est jusqu’ici pas très couru,

pas plus au concert, qu’au disque.

Cette réalisation-ci par Andrea De Carlo,

à la tête de son orchestre Il Pomo d’Or,

et avec six _ très bons _ chanteurs :

Emöke Baráth, soprano,

Giuseppina Bridelli, , mezzo-soprano,

Xavier Sabata, contreténor,

Gabriella Martelacci, contralto,

Luca Cervoni, ténor,

et Riccardo Novaro, baryton,

tient parfaitement la route,

et nous révèle de la meilleure des façons

_ et sans baisse d’intensité le long de ces trois heures de musique _

ce pan méconnu du répertoire…

De quoi satisfaire la curiosité un peu pointue des mélomanes…

S’y découvre un Stradella d’esprit indépendant

et persifleur.

Ce vendredi 16 novembre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un compositeur à découvrir : Nicola Fago (1677 – 1745), dans le superbe CD « Anima sacra », de Jakub Jozef Orlinski et Il Pomo d’Oro

31oct

Autant j’avais été déçu par le précédent CD de Jakub Jozef Orlinski,

le CD Händel Enemies in love _ le CD ËVOE 005 _ ;

autant cette fois-ci,

pour le CD Anima sacra _ un CD Erato 0190295633745 _,

avec des œuvres sacrées 

_ surtout en latin, sauf 4 en italien _

de compositeurs moins connus,

tels que,

ayant officié surtout à la cour de Naples,

Nicola Fago (1677 – 1745),

Domenec Tarradellas (1711 – 1751),

Domenico Sarro (1679 – 1744),

Francesco Feo (1691 – 1761),

Gaetano Maria Schiassi (1698 – 1754),

ou même Francesco Durante (1684 – 1755) ;

sont un peu mieux connus,

ayant officié à la cour de Dresde,

Johann David Heinichen (1683 – 1729),

Jan Dismas Zelenka (1679 – 1745)

et Johann Adolf Hasse (1699 – 1783)

_ ce dernier faisant la jointure entre Naples et Dresde… _,

je suis très chaleureusement emballé…


Ce sont toutes des musiques sacrées _ vraiment splendides ! _ de la première moitié du XVIIIème siècle.

Le très bon orchestre baroque Il Pomo d’Oro

est dirigé par le brillant jeune chef russe

Maxim Emelyanychev.

Et dans ce très bon et très original programme,

je recommande tout spécialement

les trois oeuvres découvertes

et données ici du napolitain Nicola Fago :

Alla gente a Dio diletta (de Il Faraone sommerso, oratorio représenté en 1709),

Confitebor tibi, Domine,

et Tam non splendet sol creatus.

L’intensité de la beauté en est profondément émouvante !

Nicola Fago : un compositeur (1677 – 1745) à retenir…


Ce mercredi 31 octobre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

Pour comparer nos écoutes : le CD « Prologue » de Francesca Aspromonte et Il Pomo d’Oro, d’Enrico Onofri

09août

Ce jeudi 9 août, le site Res Musica met rn ligne, et sous la plume de Pierre Degott

l’article PROLOGUES AVEC IL POMO D’ORO ET FRANCESCA ASPROMONTE commentant le CD Prologue,

un CD Pentatone 5186 646 ;

que j’avais célébré sur mon blog le 16 mai dernier sours le titre :

Un splendide et très original programme splendidement interprété : le CD « Prologue » par la soprano Francesca Aspromonte 

Voici l’article de ce jour, par Pierre Degott :

Claudio Monteverdi (1567-1643) : toccata et prologue « Dal mio Permesso amato » extraits de L’Orfeo ;

Giulio Caccini (1551-1618) : prologue « Io che d’alti sospir » extrait de L’Euridice ;

Francesco Cavalli (1602-1676) : sinfonia et prologue « Caduta è Troia » extraits de La Didone,

prologue « Nelle grotte arimaspe » extrait de L’Eritrea,

sinfonia et prologue « Non mi è Patria l’Olimpo » extraits de L’Ormindo ;

Stefano Landi (1587-1639) : sinfonia et prologue « Roma son io » extraits de Il Sant’Alessio ;

Luigi Rossi (1597-1653) : prologue « Vaghi rivi » extrait de Il palazzo incantato overo La guerriera amante ;

Pietro Antonio Cesti (1623-1669) : sinfonia et prologue « Amore et Imeneo » extraits de Il Pomo d’oro,

sinfonia et prologue « De’ gotici splendori » extraits de L’Argia ;

Alessandro Stradella (1639-1682) : Sinfonia a due violini e basso, prologue avec musique « Con meste luci » ;

Alessandro Scarlatti (1660-1725) : sinfonia et prologue « Cessate o fulmini » extrait de Gli equivoci in amore, o vero la Rosaura.

Avec : Francesca Aspromonte, soprano.

Il Pomo d’oro, direction : Enrico Onofri.

1 CD. Pentatone PTC 5186 646.

Enregistré du 19 au 22 décembre 2016.

Notice de présentation en anglais, français et allemand.

Durée : 74’31’’.

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C’est à tout un florilège de prologues d’opéra italiens du XVIIe que nous convient l’ensemble Il Pomo d’Oro et la soprano Francesca Aspromonte. La qualité de l’interprétation est à la hauteur de l’originalité du programme.

À une époque où l’on redécouvre les opéras italiens du XVIIe siècle, les ouvrages rares et inédits de Cavalli, Rossi, Scarlatti, Draghi et tant d’autres, l’album de la jeune soprano italienne Francesca Aspromonte et de l’ensemble Il Pomo d’Oro, mené d’une main de maître par Enrico Onofri, devrait faire date. Entièrement constitué de prologues d’opéras, introduits ou séparés par quelques pièces instrumentales, il atteste de l’originalité et de la richesse dramatique d’un répertoire dont on perçoit, de Caccini ou Monteverdi à Stradella et Scarlatti, la perpétuelle évolution. Si l’esthétique des premiers relève encore du recitar cantando, les derniers – notamment l’extrait du Gli equivoci in amore de Scarlatti qui contient en germe pas moins de deux arie ABA – annoncent déjà le triomphe à venir de l’aria da capo. La richesse thématique de ces prologues, destinés à annoncer, encadrer et mettre en perspective l’action à venir, n’en est pas moindre. Confiés le plus souvent à des incarnations allégoriques – La Musique, La Tragédie, Rome, La Peinture, L’Harmonie, La Paix, La Gloire – ou à des personnages mythologiques – Iris, Cupidon, Vénus –, ils invitent à une réflexion quasiment métathéâtrale sur le genre même de l’œuvre représentée. Parfois destinés à une figure spécifique comme Marie de Médicis – L’Euridice de Caccini – ou Christine de Suède – L’Argia de Cesti – ils mettent en réalité le doigt sur le caractère intemporel ou universel d’actions dramatiques extrêmement raffinées, soutenues par une poétique ferme et efficace.

On pouvait craindre une certaine monotonie, mais cela était compter sans l’incroyable richesse de la pâte orchestrale de l’ensemble Il Pomo d’Oro. À la richesse et la variété des rythmes font écho les mille couleurs des cordes et du continuo. La jeune soprano italienne Francesca Aspromonte fait preuve d’une grande expressivité, et elle maîtrise indéniablement toutes les difficultés techniques de ses parties, parfois très ornées. On pourra regretter toutefois que sa palette vocale ne lui permette pas encore de différencier les diverses incarnations dont elle a la charge. Peut-être même eût-il été souhaitable de faire appel à plusieurs solistes, afin de mieux diversifier le propos et de limiter le sentiment d’uniformité que l’écoute du CD peut procurer à certains moments. Sans doute aussi aurait-on pu laisser davantage de blancs sonores entre les différentes plages, visiblement destinées à créer l’illusion d’un continuum musical. Ces menues réserves n’enlèvent rien au plaisir et à la satisfaction que nous donne ce riche et stimulant programme.

Et voici l’article mien du 16 mai :

En effet, la magnifique Francesca Aspromonte,

qu’on a déjà pu entendre dans plusieurs brillantes productions d’opéras baroques,

mène avec une très grande virtuosité un programme de Prologues d’opéra,

où le chant commence à intervenir dans tout son éclat d’accroche et séduction immédiate du public.

Enrico Onofri dirige l’orchestre Il Pomo d’Oro,

en un CD Pentatone (PTC 5186 646),

réunissant des débuts d’œuvres telles que

l’Orfeo, de Claudio Monteverdi (de 1607, à Mantoue) ;

l’Euridice, de Giulio Caccini (de 1602, à Florence) ;

la Didone, l’Eritrea et l’Ormindo de Francesco Cavalli (de respectivement 1640, 1652 et 1644, à Venise les trois) ;

il Santo Alessio de Stefano Landi ( de 1632, à Rome) ;

Il palazzo incantato, de Luigi Rossi (de 1642, à Rome) ;

Il Pomo d’oro et l’Argia, de Pietro Antonio Cesti (de 1668 et 1655, à Vienne et à Innsbruck) ;

La Pace incatenata, d’Alessandro Stradella (de 1668, à Rome)  ;

et Gli equivoci in amore, d’Alessandro Scarlatti (de 1690, à Rome).

Ainsi qu’une Sinfonia a due violini e basso d’Alessandro Stradella.


Un récital enchanteur : à marquer d’une pierre blanche.

Francesca Aspromonte est radieuse.

Ce mercredi 16 mai 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

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