Posts Tagged ‘France-Musique

Le tout simple bonheur de la surprise de la joie de la musique à son meilleur : des enthousiasmes purs à partager à ressentir…

15juil

Ici, et ce lundi matin, je désire simplement mettre en exergue la petite conclusion de mon article d’hier «  » , en l’isolant de ce qui l’a amenée, afin de la mettre bien valeur, rien que pour elle-même :

Oui, la musique _ tout simplement fredonnée spontanément sous la douche, tout comme enregistrée au concert ou sur CD, et surprise au vol à la radio (et je repense ici à l’épisode magnifique (!) de ces morceaux enchanteurs, des Sonatas en deux mouvements, de Manuel Blasco de Nebra (Séville, 2 mai 1750 – Séville, 12 septembre 1784) interprétés par Josep Colom entendus au vol sur mon auto-radio (sur France-Musique) en 1995 quand je me rendais au petit matin à mon travail sans avoir pu percevoir-identifier alors le nom de ce compositeur singulier, à nul autre semblable (ni Scarlatti, ni Boccherini, ni CPE Bach, ni Mozart, ni Haydn, ni Mendelssohn…) … ; des extraits, et je ne l’ai découvert, après recherche un peu difficile, qu’ensuite, du CD Mandala MAN 4847 « M. Blasco de Nebra – Pièces pour clavier « , enregistré à Paris en 1995 par le toujours parfait Josep Colom : écoutez cette merveille ici ! ; un CD qui, une fois commandé, reçu et adoré (!), est devenu ensuite, après le partage de mon enthousiasme avec Vincent Dourthe, le disquaire à l’oreille si fine et si mélomane, un des CDs best-sellers du rayon Musique de ma chère librairie Mollat, à Bordeaux ! quelle aventure !.. ; cf le détail du récit jubilatoire de mon article en temps de Covid, le 10 avril 2020 : «  « …), ou bien passée et repassée infiniment sans jamais se lasser sur sa platine… _ peut accompagner en beauté immédiate et profonde le moindre chapitre et le plus simple moment de nos diverses vies, pour nous faire à notre tour recevoir et ressentir à partager _ quelle chance ! _ un peu ou beaucoup de sa foncière et parfois sublime joie…

Merci l’artiste !

Ce lundi 15 juillet 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Les merveilleuses trouvailles des soldes de CDs (suite) : le saisissant double CD Tacet 131 des « Préludes pour piano » de Claude Debussy par Evgeni Koroliov

14juil

Et maintenant voici le saisissant double CD Tacet 131 des « Préludes pour piano » de Claude Debussy par Evgeni Koroliov _ enregistrés à Oslo aux mois de mai et octobre 2003 _, publié par Tacet en 2004 : écoutez-ici

Sur ce double CD, j’ai retrouvé un article plutôt sévère de Pierre-Jean Tribot, publié sur le site de ResMusica le 26 mai 2005, intitulé « Evgeni Koroliov, du Debussy monacal » :

Evgeni Koroliov, du Debussy monacal

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Formé par la solide école russe d’Anna Artobolewkaya mais aussi conseillé par les légendaires Heinrich Neuhaus et Maria Youdina, le pianiste moscovite s’est imposé comme un artiste discret mais dont chaque disque mérite une attention particulière _ en effet. Fortement attaché à l’œuvre de Bach, son Clavier bien tempéré et son Art de la Fugue, de très haute tenue, lui ont valu une reconnaissance internationale. Le compositeur György Ligeti considérant même son Art de la fugue comme le disque à emporter sur l’île déserte. On attendait donc avec intérêt sa lecture d’un tel monument de la littérature pianistique que les Préludes de .

L’approche est hautement personnelle, sans aucune concession à la facilité et à l’esthétisme. Le ton est à l’économie de moyen tout en respectant scrupuleusement les indications du compositeur, mais sans tomber dans une aridité hors sujet. Cependant force est de constater que dans Debussy, ce n’est pas particulièrement convaincant  _ pour Pierre-Jean Tribot. Certaines pièces de ces deux livres pêchent par un manque de sensualité (défaut particulièrement marquant pour Danseuses de Delphes et Brouillard qui nous font craindre le pire pour cet album). Heureusement le pianiste réussit beaucoup mieux certaines pièces plus techniques où il faut plus de puissance : la Danse de Puck et Général Lavine-exentric s’avèrent très efficaces. Cependant, il manque à cette intégrale une sensualité ou une rigueur à la Robert Casadesus pour transcender ces œuvres. Nous resterons donc fidèles à nos nombreuses références habituelles : Michelangeli, Arrau, Crossley, Kocsis, Pollini, Zimmerman, Casadesus et Février, tout en reconnaissant la probité _ voilà _ de l’approche ascétique de Koroliov.

La curiosité du disque réside dans l’enregistrement en première mondiale d’un vingt-cinquième prélude. Prévu dès l’écriture du cycle, cette pièce intitulée les soirs illuminés par le charbon et dédiée au marchand de charbon Tronquin est apparue en 2001 lors d’une vente aux enchères. Pendant 85 ans, la partition resta la propriété de cette famille dont l’ancêtre avait fourni du charbon de chauffage au compositeur. Cette œuvre dont le titre est tiré du poème le balcon de Charles Baudelaire, fait écho au quatrième prélude du premier livre où une autre citation du poète caractérise l’atmosphère de la pièce : les sons et les parfums tournent dans l’air du soir. Peu de commentaires à faire sur cette pièce qui prolonge la magie debussyste.

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Claude Debussy (1862-1918) : Préludes (Livres I et II), Les soirs illuminés par l’ardeur du charbon.

Evgeni Koroliov, piano.

2 CDS « The Koroliov series Vol. VII » Tacet 131.

Enregistré à Oslo en mai et octobre 2003.

Notice en français, anglais et allemand.

Durée : 86, 41mn.

Ainsi qu’un bien plus empathique entretien intitulé « Evgeni Koroliov, discret magicien du piano« ,

paru sur ResMusica en date du 22 juin 2015 :

Evgeni Koroliov, discret magicien du piano

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Primé dans la catégorie récital instrumental des International Classical Music Awards 2015, le pianiste est l’un des artistes les plus indispensables _ probablement, oui _ de notre époque. Loin de la médiatisation, il construit une discographie exceptionnelle (Tacet) _ oui ! _ dont Schubert est la plus récente étape.

Koroliov-Stephan_wallocha«  Je veux qu’ils se rendent compte qu’il n’y a rien de mieux que la musique dans le monde ; ils doivent être heureux de pouvoir vivre avec elle, quelle que soit leur position : pianiste de concert ou professeur dans une petite école de musique. »

ICMA :  Comment êtes-vous venu au piano ? Etes-vous issu d’une famille de musiciens ? 

 : Non pas du tout ! Mais quand j’étais petit, il était de coutume en Russie d’apprendre la musique aux enfants. Mes deux frères aînés ont commencé à apprendre le piano et ils ont abandonné très vite. Mais je me rappelais les mélodies et je voulais les jouer. C’est ainsi que je suis devenu pianiste.

ICMA :  Il y a-t-il eu dans votre enfance une expérience musicale particulière qui vous a fait dire « Oui, c’est cela que je veux faire dans ma vie » ?

EK : Oui, les œuvres de Bach, Mozart ou Schubert me touchaient énormément, même les petites pièces que j’étais en mesure de jouer. Et, plus important encore, je me suis mis très jeune à composer, cela me motivait beaucoup. Je ne me sentais pas destiné à être pianiste mais plutôt compositeur. La vie en a décidé autrement.

ICMA : Y-a-t-il eu dans votre enfance un concert par l’un des grands pianistes ou chefs que vous avez ressenti comme une forte expérience ?

EK : Je me souviens très bien d’un concert avec le célèbre chef français . Le violoniste a, lui aussi, toujours été une lumière pour moi. Un autre moment très important fut une rencontre avec dans la petite salle du Conservatoire Tchaïkovski. Il a joué trois pièces de l’ « Art de la fugue » qui m’ont beaucoup influencé.

ICMA : A 17 ans, vous avez joué le « Clavier bien tempéré » en concert. C’était rare à l’époque. Comment avez-vous eu cette idée ?

EK : Je me suis toujours senti attiré par cette musique et l’expérience des trois pièces de l’ «Art de la fugue » dont je viens de parler m’a tellement inspiré que je jouais Bach avec beaucoup d’amour et d’intérêt. Cela ne me semblait pas difficile, c’était tout simplement un plaisir. Et je ne me suis jamais inquiété de savoir si cela plairait au public _ bravo !

ICMA : Était-ce un public d’experts, ou des habitués des récitals ?

..;

EK : A cette époque, le public de Moscou était très, très bon. Il y avait un grand nombre d’amateurs de musique et ce n’était pas un problème, même de jouer Bach …

..;

ICMA : On ne jouait pas beaucoup le répertoire baroque en Russie. Peu de pianistes jouaient ces œuvres en concert. et occupaient à ce titre une position unique…

EK : Exactement! J’ai travaillé quelques heures en privé avec . Elle adorait Bach, le jouait très bien mais de façon non conventionnelle. A cette époque, on ne parlait pas encore d’ « interprétation historiquement authentique ». Et Bach au piano, ce n’est pas « authentique »… c’est clair.

ICMA : Était-ce pour vous une raison de jouer Bach au clavecin ou au clavicorde ?

EK : Oui ! Mais je n’ai jamais été très friand du clavecin. Par contre, le clavicorde est mon instrument de prédilection _ tiens, tiens… Mais il ne convient pas pour les concerts, car c’est un instrument très calme, très très calme _ de peu d’amplitude sonore. C’était aussi l’instrumentent préféré de J-S Bach…

ICMA : Quel rôle joue l’instrument pour un pianiste ? Pouvez-vous comprendre que ou voyagent avec leur Steinway ? 

EK : Oui, c’est très bien si vous pouvez vous le permettre. Mais de toute façon, je ne pense pas que je puisse faire quelque chose de parfait en concert _ ni non plus à l’enregistrement discographieue… Personnellement, j’essaie autant que possible de compenser les inconvénients de l’instrument par mon oreille et mon expérience. L’essentiel est de rester concentré _ et c’est fondamental. Finalement, c’est l’attitude face à la musique qui est décisive _ voilà.

ICMA : Quelles sont les qualités essentielles d’un piano à queue ?

EK : Un bon instrument chante… Mais restons réalistes: je suis déjà heureux si la deuxième octave sonne bien. Il y a cinquante ans d’ici je jouais des instruments où la troisième octave chantait encore…

ICMA : Vous avez enseigné pendant de nombreuses années à Hambourg. Les étudiants  ont-ils aujourd’hui une vision différente de ce que signifie « être pianiste » ?

EK : Difficile à dire! Tout est si différent d’une personne à l’autre. Je crois que les musiciens de la génération actuelle ont une réflexion beaucoup plus pratique _ et utilitariste. Ils doivent maîtriser des enregistrements, le monde des concerts… et vous devez obtenir ce qu’ils veulent faire. Ce qui n’est vraiment pas facile à notre époque ! Cela nécessite beaucoup d’énergie.

ICMA : Que dites-vous à vos élèves à ce propos ?

EK : Je veux qu’ils se rendent compte qu’il n’y a rien de mieux _ probablement, en effet ! _ que la musique dans le monde ; ils doivent être heureux de pouvoir vivre avec elle _ voilà ! En sa compagnie amicale ou amoureuse quotidienne : sans bla-bla mensonger intéressé… _, quelle que soit leur position : pianiste de concert ou professeur dans une petite école de musique _ et même aussi fervent mélomane…

ICMA : Au regard du résultat artistique, préférez-vous les enregistrements en salle de concert ou en studio ?

EK : Je suis toujours un peu insatisfait tant après un concert qu’après un enregistrement _ voilà. À cet égard, je ne fais aucune différence.

ICMA : Que signifie pour vous d’avoir reçu un Prix international de Musique Classique ?

EK : Cela m’est très agréable et me rend hommage, mais, en fait, je n’ai pas le sens des honneurs très développé _ un grand bienfait pour l’interprète : la reconnaissance donnée l’est le plus souvent pour de très mauvaises raisons….

ICMA : Quelles sont vos passions, outre la musique ?

EK : Il y en a beaucoup : la peinture, l’architecture, la poésie, la littérature. Auparavant, je jouais beaucoup aux échecs, mais aujourd’hui je n’en ai plus le temps et je n’ai plus de bon partenaire. Mais j’achète encore de revues d’échecs et je les lis, c’est ce qui me reste…

ICMA : Comment voyez-vous l’avenir de la musique classique dans les dix prochaines années?

EK : Je prédis un avenir pas très brillant. Les années à venir seront très difficiles, et cela n’a rien à voir avec notre musique mais avec le développement de la culture en général _ hélas, hélas ! _, un mouvement que nous ne pouvons arrêter. Je pense, et quelques musiciens pensent comme moi, que nous avons besoin de construire une « culture de catacombe », pour passer le temps en quelque sorte, tout comme l’ont fait les moines irlandais à l’âge des ténèbres pour ne pas laisser la culture descendre au plus bas _ oui, résister toujours, toujours, comme l’on peut, sans rien abandonner du moindre cran.

Propos recueillis par Isabel Roth, et Martin Hoffmeister. Rédaction de l’article par . Traduction de l’allemand par Bernadette Beyne.

Crédit photographique : © Stephan Wallocha

Pour ma modeste part,

j’ai consacré deux articles sur ce blog « En cherchant bien » au double CD Tacet 256 de la collection des merveilleux « Intermezzi » de Johannes Brahms interprétés par Evgeni Koroliov _ enregistrés à Berlin en février et octobre 2018 et février 2019 _ :

_ l’article du 15 septembre 2019 : «  » ;

_ et l’article du 15 octobre 2019 : « « .

« Spécificité« , « Singularité« , disais-je déjà alors, en 2019, du jeu d’Evgeni Koroliov :

oui, le jeu musical d’Evgeni Koroliov me parle vraiment ; et à ma modeste place d’écouteur, je dialogue avec lui.

De même que lui dialogue vraiment aussi, principiellement, avec les compositeurs qu’il interprète ; il n’est en rien un simple rouleau mécanique débitant la partition…

Une ultime remarque, de ma part _ de moi qui ne suis pas musicien, mais seulement mélomane un peu passionné... _, à propos de la fondamentale affirmation d’Evgeni Koroliov en son entretien « Evgeni Koroliov, discret magicien du piano » de 2015 :

« il n’y a rien de mieux que la musique dans le monde ; ils doivent être heureux de pouvoir vivre avec elle » :

en effet, cette affirmation _ sur la capacité infinie de bonheur de vivre avec de la musique _, moi qui ne suis pas musicien _ et pas non plus vraiment musicologue, sinon dans les marges contextuelles de celle-ci (cf mes deux contributions au colloque, au Palazzetto Bru-Zane à Venise, le 19 février 2011, « Lucien Durosoir, un compositeur moderne né romantique » : «  » et « La poésie inspiratrice de l’œuvre musical de Lucien Durosoir : Romantiques, Symbolistes, Parnassiens, Modernes«  _, je la partage pleinement, et de plus en plus fortement à mon âge, en ma soixante-dix-septième année de vie.

Bien sûr, toutes les musiques sont loin, très loin, de se valoir, s’équivaloir ; il existe, et en nombre infini, de pauvres musiquettes, ainsi que des flopées de musiques bavardes, ou seulement fonctionnelles ou bassement utilitaires…

Cependant, et chacune en son genre, depuis les musiques non notées, transmises par la seule performance d’interprètes très souvent non savants et non professionnels, peut tout à fait constituer, en son éventuelle naïveté, un sublime chef d’œuvre, quand elle est à son meilleur, et à son meilleur d’interprétation, jusque sur un coin de rue, et pas dans une salle de concert ;

telles ces musiques que nous disons « populaires » que Bartok et Kodaly _ et bien d’autres… _ sont allés rechercher collecter, écouter, capter, et noter, eux, sur papier, dans les campagnes et montagnes profondes de Transylvanie, ou partout de par le vaste monde, pour que puissent se poursuivre la transmission et le partage _ la joie ressentie ! _ des merveilles de celles-ci…

Oui, la musique _ tout simplement fredonnée spontanément sous la douche, tout comme enregistrée au concert ou sur CD, et surprise au vol à la radio (et je repense ici à l’épisode magnifique (!) de ces morceaux enchanteurs de Manuel Blasco de Nebra (1730 – 1784) interprétés par Josep Colom entendus au vol sur mon auto-radio (sur France-Musique) en 1995 quand je me rendais au petit matin à mon travail sans avoir pu percevoir-identifier alors le nom de ce compositeur singulier, à nul autre semblable (ni Scarlatti, ni Boccherini, ni CPE Bach, ni Mozart, ni Haydn, ni Mendelssohn…) … ; des extraits, et je ne l’ai découvert, après recherche un peu difficile, qu’ensuite, du CD Mandala MAN 4847 « M. Blasco de Nebra – Pièces pour clavier« , enregistré à Paris en 1995 par le toujours parfait Josep Colom : écoutez cette merveille ici ! ; un CD qui, une fois commandé, reçu et adoré (!), est devenu ensuite, après le partage de mon enthousiasme avec Vincent Dourthe, le disquaire à l’oreille si fine et si mélomane, un des CDs best-sellers du rayon Musique de ma chère librairie Mollat, à Bordeaux ! quelle aventure !.. ; cf le détail du récit jubilatoire de mon article en temps de Covid, le 10 avril 2020 : « « …), ou bien passée et repassée infiniment sans jamais se lasser sur sa platine… _ peut accompagner en beauté immédiate et profonde le moindre chapitre et le plus simple moment de nos diverses vies, pour nous faire à notre tour recevoir et ressentir à partager _ quelle chance ! _ un peu ou beaucoup de sa foncière et parfois sublime joie…

Merci l’artiste !

Ce dimanche 14 juillet 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

« Ravel, le Boléro de la vie » : un superbe portrait de Maurice Ravel compositeur en 5 podcasts de chacun 30′ par Radio-France…

12juin

L’ami Manuel Cornejo m’informe très opportunément que France Musique vient de mettre en ligne lundi dernier 10 juin un passionnant « podcast » de 5 émissions de 30mn chacune, soit 2h30 en tout, autour de Maurice Ravel (Production : Saskia de Ville ; Réalisation : Davy Travailleur ; Collaboration éditoriale, documentation sonore & rédaction du site : Aline Bieth), intitulé Ravel, le Boléro de la vie,

avec de brillants compétents invités : Bertrand Chamayou ; Christophe Chassol ; Manuel Cornejo ; Lucie Kayas ; François Le Roux, baryton ; Stéphane Lerouge ; Dr Bernard Mercier ; Raphaël Merlin ; Anne Million Fontaine ;

et comportant de passionnants très précieux extraits d’archives de l’INA : Édouard Ravel (1878-1960), frère cadet du compositeur ; Hélène Jourdan-Morhange ; Roland-Manuel ; Manuel Rosenthal ; Marguerite Long ; Lily Laskine ; Marcel Marnat ; Alexandre Tharaud ; Anne Queffelec ; etc. ;

des lectures de textes, documents, correspondances par Vladislav Galard ;

et, bien entendu, de nombreux extraits musicaux.

Voici donc 5 commodes liens pour écouter ici chacun d’eux, de 30′ chacun :

1/5 Jeux basques

2/5 La musique pour seule maîtresse

3/5 À gauche toute !

4/5 Un dandy outre-Atlantique

5/5 Un corps égaré

Dans l’épisode n°1, chacun pourra corriger une inexactitude sur un membre important du cercle des Apaches : il ne faut pas confondre le sculpteur Cyprien Godebski (1835-1909)et son fils Cipa Godebski (1875-1937)…

Excellentes écoutes !

Ce mercredi 12 juin 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Une intéressante Tribune des Critiques de Disques sur France-Musique dimanche dernier consacrée à 3 extraits (Prélude, Menuet, Toccata) du sublimissime subtil « Tombeau de Couperin » de Maurice Ravel : esprit ludique versus pianisme…..

31mai

Une bien intéressante _ mais discutable, du moins à mon goût : d’abord en le choix discographique du producteur, puis en les appréciations d’interprétations de la part des critiques invités… _ Tribune des Critiques de Disques (à écouter ici) sur France-Musique dimanche dernier, 26 mai 2024, à propos de 3 extraits (Prélude, Menuet, Toccata) du sublimissime « Tombeau de Couperin » pour piano seul, de Maurice Ravel,

avec, autour de Jérémie Rousseau, les expertises de Mélissa Khong, Alain Lompech et Négar Haéri…

Déjà, j’ai un peu regretté que le choix _ privilégiant un peu trop à mon goût le pianisme des interprètes au détriment de l’esprit de l’œuvre elle-même et du génie formidablement subtil et singulier du compositeur, Maurice Ravel… _ de Jérémie Rousseau pour cette Tribune,

ait écarté la Forlane et le Rigaudon, que j’aime tant _ cf par exemple mon article du 21 avril dernier, autour du Rigaudon luzien, dédié à Pierre et Pascal Gaudin : «  » _,

au profit du Menuet, et surtout de la Toccata : par un probable parti-pris, me semble-t-il, de tester le pianisme _ digital, virtuose _ des interprètes ici comparés, au détriment de l’esprit, subtilissime, de l’œuvre de Ravel...

Des 18 interprétations en piano solo de ce Rigaudon

dont ma discothèque personnelle comporte à ce jour la performance en CD :

_  1) Robert Casadesus in double CD Classics MH2K _ enregistré à New-York en décembre 1951 : 3′ 10 ; écoutez-ici : peut-être ma version ancienne préférée ! Quelle vie, et quel chic !
_  2) Marcelle Meyer in coffret EMI Classics 0946 384699 2 6 _ enregistré à Paris en mars 1954 : 3′ 07
_  3) Walter Gieseking in double CD Warner Classics 0190 295 7755063 _ enregistré à Londres en mars 1954 : 3′ 10
_  4) Samson François in coffret Erato 0190 295 651 473 _ enregistré à Paris en 1957 ou 1958 : 2′ 36
_  5) Samson François in coffret Erato 0190 295 651 473 _ enregistré à Monte-Carlo en juin 1967 : 2′ 27 ; écoutez-ici, et c’est splendide !
_  6) Vlado Perlemuter in CD Nimbus NI 5011 _ enregistré à Birmingham en août 1973 :3′ 20
_  7) Yvonne Lefébure in CD FY FYCD 018 _ enregistré à Paris en janvier 1975 : 2′ 35

_  8) Jean-Yves Thibaudet in coffret Decca 478 3725 _ enregistré à Amsterdam en mars 1991 : 3′ 03
_  9) Dominique Merlet in double CD Bayard Musique 308 631.2 _ enregistré en 1991 : 3′ 07
_  10) Alice Ader in CD Fuga Libera FUG 592 _ enregistré en 2002 : 3′ 47
_  11 ) Jean-Efflam Bavouzet in double CD MDG 604 1190 – 2 _ enregistré en janvier 2003 : 3′ 10 ; écoutez-ici, c’est très bien !

_ 12) Alexandre Tharaud in double CD Harmonia Mundi HM 901 811.12 _ enregistré à Paris en avril 2003 : 3′ 02 ; écoutez-ici, c’est tout à fait superbe !
_ 13 ) Roger Muraro in double CD Accord 476 0942 enregistré en mai 2003 : 3′ 11

_ 14) Steven Osborne in double CD Hyperion CDA 47731/2 _ enregistré à Londres en septembre 2010 : 3′ 01 ; écoutez-ici, c’est magnifique ! 
_ 15) Bertrand Chamayou in double CD Erato 08256 460 2681 enregistré à Toulouse en 2015 : 3′ 06 ; écoutez-ici, c’est vraiment excellent !

_ 16) Clément Lefebvre in CD Evidence EVCD 083 enregistré à Hardelot en avril 2021 : 3′ 25 : écoutez ici, ce n’est pas mal du tout !
_ 17) Philippe Bianconi in double CD La Dolce Volta LDV 109.0 enregistré à Metz en avril 2022 : 3′ 00

_ 18) Martin James Bartlett in CD Warner Classics 5054197896804 _ enregistré à Londres en mars 2023 : 3′ 05 : écoutez-ici ce preste et dansant Rigaudon

Jérémie Rousseau n’a retenu que 2 d’entre elles, superbes, en effet :

_ celle d’Alexandre Tharaud, enregistré en 2003, pour Harmonia Mundi,

et

_ celle de Bertrand Chamayou, enregistré en 2015, pour Erato .

Préférant aux 16 autres,

celles

de Louis Lortie, enregistré en 1988 _ en un CD Chandos CHAN 8620 dont j’ignorais l’existence jusqu’ici _ ;

Anne Quéfellec, enregistré en 1990  _ en un double CD Erato 5614812 qui ne m’a pas beaucoup convaincu… _ ;

François Dumont, enregistré en 2014 _ en un CD Piano Classics PCLD 0055 dont j’ignorais aussi l’existence jusqu’ici _ ;

 et Benjamin Grosvenor, enregistré en 2015 _ du CD Decca 483 0255 « Homages« , enregistré au Wyastone Concert Hall en décembre 2015, dont je dispose, je viens de découvrir que « Le Tombeau de Couperin » est matériellement absent ! ; accessible seulement électroniquement : bisque, bisque, rage !!!..

Et qui ne m’ont guère convaincu lors de l’audition, ce jour, du podcast de cette émission !!!

Même si c’est à deux pianos ou à quatre mains qu’elles jouent le piano de Ravel _cf par exemple mes articles du 11 septembre 2018 « «  et du 21 avril 2020 « «  _,

les toujours parfaites Katia et Marielle Labèque servent idéalement l’esprit et la veine basquaise, dansée, de Maurice Ravel…

Et pour ma part,

après des auditions renouvelées des diverses interprétations discographiques du leste et très enlevé « Rigaudon » (dédié aux luziens Pierre et Pascal Gaudin, ses amis d’enfance et d’adolescence lors de ses vacances à Saint-Jean-de-Luz) du merveilleux « Tombeau de Couperin » pour piano seul, présentes en ma discothèque personnelle,

ma préférence continue plus que jamais d’aller aux versions prestes et éclaboussantes d’esprit ludique d’Alexandre Tharaud _ en avril 2003 _ et de Martin James Bartlett _ en mars 2023, soient vingt années plus tard que le CD pour l’éternité magnifiquement juvénile d’Alexandre Tharaud, en un CD jubilatoire dans lequel intervient aussi, et pas seulement de ses justes conseils, le cher Alexandre Tharaud ; cf mon article du 16 février dernier : « «  

Plutôt l’esprit _ ludique _ que le pianisme

Je persiste, donc, et je signe…

Ce vendredi 31 mai 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ecouter Anne-Charlotte Rémond présenter, en son Musicopolis, « L’Exposition de 1878, un panorama musical de son époque », à partir du passionnant travail d’Etienne Jardin en son « Exposer la musique _ Le Festival du Trocadéro (Paris 1878) »

12nov

En sa décidément bien intéressante, et fort bien préparée et documentée, émission Musicopolis, sur France-Musique,

l’excellente Anne-Charlotte Rémond nous a offfert un bien beau podcast (du format de 25′) intitulé « L’Exposition de 1878, un panorama musical de son époque« ,

à partir du passionnant très riche travail de l’ami Etienne Jardin « Exposer la musique _ Le Festival du Trocadéro (Paris 1878)« ,

paru aux Éditions horizonsd’attente au mois de juin dernier…

Cf mes articles des

19 juin 2022 : «  » ;

22 juin 2022 : «  » ;

1er juillet 2022 : «  » ;

et 5 juillet 2022 : « « …

Ce samedi 12 novembre 2022, titus Curiosus – Francis Lippa

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