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S’immerger dans un monument bouleversant de la musique de chambre du XXe siècle : les 5 Quatuors à cordes (1944, 1961, 1963, 1964 et 1984) + le Trio à cordes (1958) de Giacinto Scelsi (1905 – 1988) : une déchirante découverte de ces chefs d’oeuvre d’une telle puissance, infiniment touchants, du paradis de la musique et de la poésie, dans l’interprétation idoine du Quatuor Molinari…

10sept

C’est une très puissante bouleversante expérience que de découvrir, en s’y immergeant, l’intensité des 5 Quatuors à cordes (de 1944, 1961, 1963, 1964 et 1984) et du Trio à cordes (de 1958) de Giacinto Scelsi (La Spezia, 8 janvier 1905 – Rome, 9 août 1988), un compositeur absolument majeur du XXe siècle,

et cela en une somptueuse puissamment intense et prenante interprétation du Quatuor _ québécois _ Molinari _ constitué d’Olga Ranzenhofer et Antoine Bareil, violons, Frédéric Lambert, alto, et Pierre-Alain Bouvrette, violoncelle _, en un double CD Atma Classique ACD2 2849 _ enregistré à Mirabel (Québec) du 7 au 10 juin 2021…

Quel choc !

Quelle musique !

Et quelle interprétation !!!

_ écoutez le podcast de cette intégrale (33′ 45 + 19’04 + 17′ 57 + 10′ 17 + 6′ 54, pour les 5 Quatuors à cordes + 13′ 51 pour le Trio à Cordes) par les Molinari ici…

Et c’est l’évidence de son audition _ au départ anonyme !.. _ sur la platine de mon disquaire, lors de mon passage, qui m’a littéralement happé…

Voilà donc d’immortels chefs d’œuvre ;

et ce n’est ainsi pas pour rien que Giacinto Scelsi (1905 – 1988) a laissé son nom au paradis de la musique, et des mélomanes un peu attentifs et passionnés…

Quelle puissance musicale ! Et quelle intense poésie…

Ce mardi 10 septembre 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

« Avec Pier-Paolo Pasolini » : la passionnante et très vivante somme pasolinienne de René de Ceccatty, ou un lucidissime et profond vademecum pour l’intelligence de l’oeuvre très vaste de cet immense artiste polymorphe, à l’occasion des cent ans de la naissance du poète

21fév

Le 2 mars prochain,

et pour l’anniversaire des cent ans de la naissance de Pier-Paolo Pasolini, le 5 mars 1922, à Bologne,

les Éditions du Rocher publient « Avec Pier-Paolo Pasolini« ,

un magnifique vademecum pour l’œuvre, très vaste, de cet immense artiste polymorphe (« poète _ ce que Pasolini est d’abord pour les Italiens… _, romancier, polémiste, cinéaste _ bien sûr ! _, dramaturge, peintre« ) qu’est Pasolini (Bologne, 5 mars 1922 – Ostien 2 novembre 1975),

pour lequel René de Ceccatty rassemble ici un très large choix d’études, articles, entretiens et conférences qu’il n’a cessé, depuis quarante années _ 1982 – 2022 _, de consacrer régulièrement à ce créateur majeur de notre temps _ cf mes articles des 12 et 13 février derniers, à propos du nouveau chapitre capital (faisant le point sur ce qu’on a découvert, peu à peu, et ce qu’on ignore encore, des circonstances exactes de l’assassinat de Pasolini la nuit du 1er au 2 novembre 1975, à Ostie) ajouté pour la nouvelle édition, en Folio biographies, de l’indispensable « Pasolini« , de René de Ceccatty… : «  » et « «  _, et qui lui est proche par bien des aspects _ leur tout premier échange de correspondance date, en effet, de février 1970 ; René de Ceccatty avait à peine dix-huit ans alors, et commençait à écrire ; et il désirait que Pasolini, dont il admirait tant « Théorème« , le lise… _

en un volume très aéré de 560 pages :

justes, sensibles, intelligentes, et toujours inspirées…

 

Ce lundi 21 février 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Pierre Hantai : le connaisseur approfondi du monument considérable des Sonates de Domenico Scarlatti _ une réincarnation du génie musical du compositeur

13sept

Le CD Scarlatti. Sonates/6 de Pierre Hantaï

_ le CD Mirare  MIR422 _,

avec les 17 nouvelles sonates de Domenico Scarlatti (1685 – 1757)

qu’il nous offre,

est non seulement une nouvelle merveille discographique pour l’interprétation de la musique de ce compositeur vraiment extraordinaire,

mais un apport irremplaçable,

de la part de Pierre Hantaï lui-même

_ du fait de la profondeur de l’expérience acquise auprès de son arpentage minutieux (et génial !), année après année, des 555 Sonates en question _,

à la connaissance fouillée de cet étrange monument

_ en l’absence d’indications laissées par le compositeur lui-même, en accompagnement de ses Sonates (à la notable exception des 30 publiées (avec soin) par le compositeur à Londres en 1738, sous le titre d’Essercizi _

que constitue le presque massif de ces 555 Sonates,

par la note très détaillée _ signée de Pierre Hantaï _ qui nous est proposée aux pages 7 à 9 du livret,

sous le titre _ éminemment modeste _ de Quelques remarques sur la chronologie de l’œuvre de Scarlatti.

Pierre Hantaï y reprend et développe des analyses et constatations commencées à donner par lui-même dans les déjà très précieux livrets de ses précédents CDs scarlattiens :

C’est peu à peu et lentement en son œuvre, en effet, que la musique de Scarlatti s’épanouit et laisse de mieux en mieux éclater son irradiant génie _ qu’un Chopin (1810 – 1849) aura bien su relever et noter, comme le souligne Pierre Hantaï.


Pierre Hantaï, à la page précédente du livret, page 6, n’aura pas manqué d’étayer sa thèse d’une rencontre parisienne, « au printemps 1724, puis à l’été 1725 » entre Domenico Scarlatti et Jean-Philippe Rameau (1683 – 1764)

_ avec, à l’appui de ce fait, l’usage, par Rameau, de quelques brillantes et idiosyncrasiques innovations scarlatiennes, dans L’Egyptienne, La Poule ou Les Trois mains

Alors que Scarlatti, en sa sonate K 547, « intègre à profusion le fameux thème des Cyclopes » de Rameau…

Nul n’est besoin de préciser, en sus, que le génie de Domenico Scarlatti brille de mille feux sous les doigts merveilleux _ sans virtuosité gratuite ! _ de Pierre Hantaï en cette nouvelle pierre d’hommage au compositeur.


Comme si Domenico Scarlatti avait trouvé en Pierre Hantaï une incarnation nouvelle de son génie musical multiforme…

Ce vendredi 13 septembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le monument Durosoir à Belus, par Aitor de Mendizabal

09mai

L’édition d’hier mercredi 8 mai de Sud-Ouest Sud des Landes

a témoigné de l’inauguration, dimanche 5 mai, à 11 heures,

du monument élevé, tout à côté de la mairie de Belus, et face aux Pyrénées,

à Lucien Durosoir, compositeur (1878 – 1955),

par le sculpteur plasticien Aitor de Mendizabal…

Un monument pour un musicien engagé


A LA UNE, LANDES, BÉLUS

Publié le 08/05/2019 à 3h51 par Maïté Labeyriotte.


Un monument pour un musicien engagé

Un monument pour un musicien engagé


Les intervenants de la matinée devant le monument Durosoir.

PHOTO M. L.


Dimanche, a eu lieu la rencontre sublime de deux talents. L’un, Lucien Durosoir, fut un violoniste de renommée internationale, avant de devenir compositeur. Il s’installa à Bélus _ en 1926 _, où il mourut en 1955. L’autre, Aitor de Mendizabal, est un artiste peintre et sculpteur espagnol reconnu dans le monde entier. Il vécut quelque temps à Bélus avant de rejoindre son cher Pays basque _ Arcangues, ce n’est pas loin _, récemment.
On doit à Luc Durosoir, le fils du compositeur, et à Georgie, son épouse, d’avoir remis en lumière les œuvres de Lucien Durosoir et d’avoir proposé, avec l’association Megep (Musiciens entre guerre et paix), d’ériger un monument pour rappeler l’engagement du musicien pour la mémoire des soldats de la Grande Guerre, mais aussi pour la paix. Pour cela, ils ont fait appel à Aitor, artiste qui partage ces mêmes valeurs.

On a donc procédé, dimanche, à l’inauguration de ce monument symbolique, en présence du député Boris Vallaud et de Pierre Ducarre, président de la Communauté de communes d’Orthe et Arrigans. Daniel Dufau, le maire _ de Bélus _, s’est félicité de l’adhésion de la municipalité à ce projet, le monument étant implanté sur un terrain communal, entre le tilleul, arbre de la liberté planté en 1989, et les plants de vigne en hommage à François Baco _ longtemps instituteur à Bélus.
Rachel Durquéty, vice-présidente en charge de la culture au Conseil départemental – représentant Xavier Fortinon, président – mais surtout Bélusienne attachée à son village, s’est exprimée « avec une émotion particulière et encore plus d’humilité que d’habitude, en ce moment particulier qui se joue dans un petit village de moins de 700 habitants. » Elle a souligné l’importance de l’art dans notre époque et le choix du Département de « sanctuariser » le budget consacré à la culture et au patrimoine.
Enfin, le Megep avait confié à trois invités le soin de raconter les parcours de ces deux talents honorés ce jour-là. Alain Faber, président de l’association Mémoires du Mont-Valérien, a situé sa rencontre (posthume) avec Lucien Durosoir et son œuvre à travers son compatriote havrais, André Caplet, qui appartenait au groupe de musiciens Le Quintet du général, pendant la Grande Guerre.


Liens franco-espagnols


Son Excellence Alvaro Alabart, consul général d’Espagne à Bayonne, a salué son compatriote Aitor _ de Mendizabal _ et a retracé sa carrière, son « voyage à l’Italie de la Renaissance », à l’instar des grands artistes de l’histoire, où il s’est formé à l’École de Rome, à Carrare. Dès 1979, il gagne, à Saint-Sébastien, le prix des Jeunes sculpteurs et, en 2007, engagé aux côtés de son peuple, il remporte le prix de la Ville de Saint-Sébastien pour son monument en hommage aux victimes du terrorisme.
Alvaro Alabart a consacré une partie de son intervention aux liens qui unissent la France et l’Espagne, avec plus de 11 millions de touristes français chaque année en Espagne et plus de 3 millions d’hispanophones dans le système scolaire français.


Le mot de la fin est revenu à Benoît Duteurtre, écrivain et spécialiste musical (tenant aussi une rubrique sur France Musique _ l’excellente émission hebdomadaire de 90′, le samedi matin, de 11 heures à 12 h 30, consacrée à la chanson française et l’opérette _) qui a fait partager sa connaissance de la musique de l’époque de Lucien Durosoir, rappelant _ au passage _ ses liens avec le monde musical allemand d’avant-guerre _ avant 1914. Il rappela aussi que Lucien Durosoir ne fit pas jouer ses œuvres _ en partie _ inspirées par sa période de guerre _ effectuée dans les tranchées _ et que l’on doit à son fils _ Luc Durosoir ; et à sa belle-fille, Georgie Durosoir _ de les avoir sorties de l’ombre. Une affirmation gravée sur le monument, avec ces mots de Saint-Exupéry : « Mais n’espère rien de l’homme s’il travaille pour sa propre vie et non pour son éternité ».

Cette cérémonie d’hommage à Bélus

a été accompagnée par la publication d’un très beau livre _ aux Éditions FRAction _,

La Chaîne de création Lucien Durosoir – Aitor de Mendizabal 1919 – 2019

et du premier CD d’œuvres symphoniques de Lucien Durosoir,

Dejanira, soit le CD Cascavelle VEL-1568.

Cf mes deux articles : 

et

Ce jeudi 9 mai 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

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