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Et un passionnant entretien de Jacques Rancière, à propos de son « Au loin la liberté : essai sur Tchekhov », avec Stéphanie Péraud-Puigségur, à la Station Ausone, le 6 novembre dernier

15nov

Et maintenant,

voici la très riche « vidéo » (d’une durée de 54′ 22) d’un superbe entretien de Jacques Rancière à propos de son lumineux « Au loin la liberté : essai sur Tchekhov » _ paru aux Editions La fabrique au mois de juin 2024 _, répondant aux questions de Stéphanie Péraud-Puigségur, qui a  eu lieu à la Station Ausone de la librairie Mollat, à Bordeaux, le mercredi 6 novembre dernier…

Jacques Rancière, lecteur éminemment subtil, est toujours d’excellents éclairants conseils en sa pratique de liseur-regardeur-écouteur lumineux des oeuvres d’art aussi :

ici lex extraordinaires, assez courtes, bouleversantes nouvelles de Tchekhov…

« Les nouvelles de Tchekhov présentent les multiples versions d’un simple scénario : quelque chose pourrait arriver. Un jour, au hasard, n’importe où, l’ordinaire du temps de la servitude a été troué par une apparition : la liberté est là, au loin, qui fait signe et indique qu’une autre vie est possible, où l’on sache pourquoi l’on vit. La plupart _ de ses personnages croqués ici un moment sur le vif _ pourtant se dérobent à l’appel. Ils préfèrent que rien n’arrive. Mais Tchekhov, lui, ne renonce pas _ à les décrire en leurs hésitations, et le plus souvent, renoncements à la liberté…. Il s’entête à accompagner ses personnages sur ces bords où leur vie pourrait basculer. De récit en récit, il tisse ce temps mû par la machine implacable de la reproduction, mais qui, de pause en pause et d’accroc en accroc, se déchire et se dédouble en temps d’une liberté pressentie qui se refuse au point final mais reste une possibilité en suspens _ voilà. On peut appeler cela une politique de la littérature ».

Des nouvelles tout aussi absolument admirables que l’admirable et admiré théâtre de Tchekhov…

Avec une admirable lecture de celles-ci par cet hyper-attentif aux micro-inflexions et nuances du sensible qu’est Jacques Rancière…

Ce vendredi 15 novembre 2024, Titus -Curiosus – Francis Lippa

Très brillante ouverture de la session 2024-2025 de notre Société de Philosophie de Bordeaux, à la Station Ausone, avec la présentation lumineuse par Celine Spector de son « Servitude et empire : Montesquieu, des Lettres persanes à L’esprit des lois », en un superbe entretien avec Pierre Crétois…

14nov

C’est une très brillante Céline Spector, très claire et très pédagogique _ pour le plus large public, venu très nombreux mardi dernier 12 novembre dans la vaste Station Ausone de la librairie Mollat, à Bordeaux _, qui, aux très pertinentes questions posées par Pierre Crétois, le président de notre Société de Philosophie de Bordeaux _ Céline présida avec une remarquable efficacité et beaucoup de brio, notre Société 7 années durant _ nous a présenté en une heure d’entretien extrêmement agréable à suivre, les points forts _ et qui parfois continuent de faire question aux meilleurs chercheurs-spécialistes _, de l’oeuvre du maître bordelais des Lumières du XVIIIe siècle, Montesquieu,

à partir de son ouvrage paru ce mois d’août aux Editions Vrin « Servitude et empire : Montesquieu, des Lettres persanes à L’Esprit des lois« …

Une lumineuse leçon de philosophie aussi, en présence de Jean Terrel, auquel Céline n’a pas manqué de très chaleureusement rendre hommage…

De ce passionnant entretien, d’une durée de 60′ 18,

voici la remarquable vidéo

Bravo !

et très grand merci, chère Céline…

Ce jeudi 14 novembre 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

L’admirable approche contextualisante de lecture des « Essais » de Montaigne de Philippe Desan, en son décisif « Montaigne – Une biographie politique » (paru en 2014), pour lire avec recul informé sa plaisante fiction « Montaigne – La Boétie – une ténébreuse affaire » (en 2024)…

26sept

Afin d’approfondir et consolider encore le grand plaisir de mes deux lectures successives de la passionnante _ à plusieurs égards _ fiction « Montaigne – La Boétie – une ténébreuse affaire » de Philippe Desan _ cf mes 3 articles « « ,

«  »

et « «  des 11, 13 et 18 septembre derniers… _,

 je suis en train de lire avec une immense satisfaction le richissime _ et indispensable ! Que ne l’avais-je lu dès sa sortie en 2014 !!! _ essai de fond, paru le 10 avril 2014, de Philippe Desan, « Montaigne – une biographie politique« …

Philippe Desan est probablement le plus fin et plus complet montaignologue d’aujourd’hui…

Et dans son travail de fond paru en 2014, Philippe Desan, sociologue de formation, procède à une extrêmement efficace et pertinente contextualisation historique (et politique) des diverses strates d’écriture, en 1580, en 1588, et enfin en les inscriptions manuscrites (et de diverses encres) de la main de Montaigne, de 1588 à son décès en 1592, sur un de ses exemplaires personnels de ses « Essais« , dit désormais « l’Exemplaire de Bordeaux » ; mais pas seulement des « Essais« , d’ailleurs, car tous les autres textes publiés, ou accessibles par divers moyens, de Montaigne, sont scrupuleusement, et tous, pris en compte par les analyses très fouillées de Philippe Desan, suite à ses infiniment patientes recherches de documents les plus divers…

En complément du magnifique entretien, à la Station Ausone, le vendredi 20 septembre dernier, de Philippe Desan avec Violaine Giacomotto _ à propos de cette imaginative fiction, mais rudement bien informée.., qu’est ce roman « Montaigne – La Boétie – une ténébreuse affaire«  _, dont voici la vidéo (d’une durée de 61′) ; ainsi que le podcast (de même durée),

je me permets de renvoyer ici à cette plus brève vidéo (d’une durée de 14 ‘ 13), de Philippe Desan, présentant lumineusement, le 29 décembre 2014, filmé dans les murs de la librairie Mollat, son très essentiel et absolument décisif « Montaigne – une biographie politique« , dont je veux ici très chaleureusement recommander la lecture !

Une présentation dans laquelle Philippe Desan souligne on ne peut plus clairement le sens _ et la fécondité pour la connaissance à la fois de l’œuvre, mais aussi la vie, qui sont très étroitement mêléees, de Montaigne… _ de sa méthode extrêmement minutieuse _ en même temps que très pédagogique _ de contextualisation _ et c’est effectivement crucial ! _ des strates d’écriture, tout au long de sa vie _ et pas seulement des campagnes successives d’écriture et ré-écriture des « Essais«  _, et des rebondissements et aléas de sa carrière (et ambitions successives) politiques, pas assez scrutées et analysées jusqu’alors…

Un travail merveilleusement éclairant et pertinent, je le répète !..

À cette heure, ce jeudi 26 novembre 2024, j’en suis à la page 453, de cet ouvrage, « Montaigne – une biographie politique« , qui comporte 596 pages d’analyse…

À suivre, donc…

Ce jeudi 26 septembre 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Qu’attendre de la surprise de la fiction que vient nous proposer Philippe Desan avec son « Montaigne – La Boétie – Une ténébreuse affaire » ?..

11sept

Qu’attendre de la surprise de la fiction que vient nous proposer _ aux Éditions Odile Jacob _ le très érudit et perspicace Philippe Desan avec son « Montaigne – La Boétie, une ténébreuse affaire » ?..

Je me le suis demandé en l’achetant tout de même _ sur le nom de Philippe Desan, d’abord ; mais aussi sur la mention de repérage de dates et de lieux très précis en tête de chacun des chapitres de ce livre : un gage de confiance indispensable pour le passionné de repérages spatiaux et temporels d’orientation que je suis ! _, après avoir bien hésité devant pareil scandaleux mélange des genres, entre recherche historique et roman (page 5), voire polar (4ème de couverture)…

Ce soir, j’en suis _ pour le moment un peu perplexe, pris à total contrepied que je suis de ce que je me représente jusqu’ici de Montaigne à travers la fréquentation de ce que lui-même présente et détaille de sa personne en ses très consubstantiels « Essais«  _, à la page 79 de ma première lecture, peu après le récit du décès _ voire meurtre : indirectement suggéré par une délicate et très habile succession de menus détails-indices suggestifs, mais jamais massivement affirmé comme tel, un tel meurtre de La Boétie de la main même, insistante à diverses reprises, de son ami (« parce que c’était lui, parce que c’était moi…« ) Montaigne _, le 18 août 1583, d’Étienne de La Boétie, à la page 73…

Mais attendons bien sûr la lecture exhaustive des 376 pages de cette fiction de Philippe Desan avant de prononcer _ très fervent montaignien que je suis ; cf ce qu’y disait de ma vénération pour mon très admiré voisin Montaigne (j’ai vécu toute mon enfance à Castillon-la-Bataille, et me suis rendu maintes fois à pied à la sublime tour de Montaigne : une promenade d’un peu plus de 16 kilomètres aller-retour…) l’article liminaire de présentation de ce blog même, le 3 juillet 2008 : « «  _ mon tout personnel avis…

Voici, au passage, ce que j’écrivais de mon affection pour Montaigne en l’article de présentation de mon blog « En cherchant bien » du 3 juillet 2008 :

J’évoquerai l’ombre tutélaire et protectrice (depuis un 13 septembre 1592) _ l’ombre “amie”... _ de Montaigne, et l’humour infini _ tant qu’il y aura(it) de l’encre et du papier ; ainsi qu’”à sauts et à gambades”…de ce merveilleux (et humble) essayeur gascon ;

Montaigne _ le maître (sans disciple), dans les couloirs limpides du labyrinthe duquel (à qui consent de jouer, en « diligent lecteur » tout de même ! à l’y suivre, ou plutôt ac-compagner, et converser avec !..) introduit lumineusement le récent livre, indispensable, de Bernard Sève,Montaigne. des règles pour l’esprit (aux PUF en octobre 2007) _ ;

Montaigne “fondant” _ au participe bien présent du verbe “fonder” _, et sans le moins du monde le chercher, par la seule grâce (et autorité _ non didactique, loin de la chaire et du moindretitre _) de son espiègle _ non didactique, j’insiste, mais très ludique et malicieux _ exemple _ cf le défi àl’indiligent lecteur:Quitte mon livre ! _ ;

Montaigne « fondant » donc _ sans rien chercher du tout à « fonder » en fondateurce qui va tout aussitôt, et en Angleterre d’abord (où “il” est très vite traduit), devenir quasi immédiatement un genre, et littéraire, et philosophique _ lui ne les disjoint certes pas ! ; ou plutôt “il” n’est pas, lui, Montaigne, dans (dedans, enfermé jamais dans) des “genres”, tant son génie mutin et facétieux, en même temps qu’il n’y a, et vraiment pas !, plus sérieux ni grave ; tant son génie mutin et facétieux  est,à sauts et à gambades, absolument trans-genres… _ ;

Montaigne “fondant”, donc, pour dorénavant en quelque sorte, si j’ose dire _ et lui n’en sait fichtre rien ! et combien s’en rirait ! _“fondant”, si l’on y tient, l’”essai _ lui ne disant (et c’est la chose même !) qu’“essais, au pluriel et sans article… _,

tel, ou plutôt tels, par exemple, ceux, très vite (dès 1597), de Francis Bacon _ Francis Bacon, celui (1561-1626) du tournant du XVIIème siècle élisabéthain, pas le génie tourmenté, pictural, et sublime, du siècle qui vient de passer (1909-1992, pour cet autre) _ ; un des « fondateurs », ce Bacon de Verulam-là, philosophe et politique (« chancelier d’Angleterre« ), par l’”essay“, donc, de la “méthode expérimentale” du connaître (qui est forcément un peser et supposer, sous diverses coutures, un juger)…

Et juste au moment précis où je m’apprête à mettre en ligne cet article-ci, voici que tombe le courriel hebdomadaire de la Librairie Mollat annonçant la séance de présentation par l’auteur, Philippe Desan, à la Station Ausone, vendredi 20 septembre prochain, à 18 h, de son tout récent livre ;

présentation que voilà :

« Philippe Desan est l’un des plus grands spécialistes de Montaigne, c’est avec bonheur _ nous allons bien voir…qu’il s’essaye _ voilà ! _ aujourd’hui au roman.

Dans Montaigne – La Boétie, une ténébreuse affaire, il rend compte de la complexité _ tiens donc… _ de cette amitié légendaire« …

Ce qui ne fait que renforcer ma curiosité

_ et je dois encore ajouter que j’ai déjà rencontré Philippe Desan à divers colloques tenus à Bordeaux à l’université à propos de notre très cher Montaigne ; ainsi que lors de présentations de quelques uns de ses travaux montaigniens à la librairie Mollat…

Ce mercredi 11 septembre 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ecouter Alexandre Tharaud échanger en toute simplicité et avec pas mal d’humour autour de sa vie (passée présente et à venir) de pianiste-concertiste…

09mar

Cette fin d’après-midi de giboulées de mars,

le toujours juvénile et svelte Alexandre Tharaud a tenu sous le charme la petite assistance réunie venir l’écouter _ en dialogue avec César de Gurbert, ayant lu bien attentivement le très riche « Montrez-moi vos mains » d’Alexandre, paru en 2017 ; cf ici, et sur ce livre, la vidéo d’un entretien avec Sylvie Hazebroucq (d’une durée de 43′ 23), enregistré en public à la Station Ausone _, en avant-propos à son concert de demain dimanche 10 mars « Couperin-Rameau-Satie-Ravel » à l’Auditorium de Bordeaux…

Et le soleil _ musical _, lui, était bien présent dans la petite salle

Et en posant la toute première question du public présent, j’ai pu féliciter Alexandre Tharaud pour sa participation au superbe CD « La Danse » de Martin James Bartlett

_ cf mes articles « « ,

«  »

et «  » des 31 janvier, 12 et 16 février derniers… _

en deux sublimes extraits du merveilleux, pour deux pianos (composé en 1915, sur le front), « Ruban dénoué » de Reynaldo Hahn ;

et Alexandre Tharaud, ravi de ma question, a alors parlé de sa rencontre avec ce jeune pianiste anglais, Martin James Bartlett, qui souhaitait vivement le rencontrer, et apprendre un peu-beaucoup de lui au sujet de ce répertoire français (Couperin – Rameau – Ravel) qu’Alexandre  connaît de si près et si bien.

Et Alexandre a aussi alors ajouté que Martin-James et lui venaient de se rencontrer très récemment, absolument à l’improviste, à Amsterdam, où il se trouve que tous deux travaillaient en deux studios contigus...

Et à cette occasion de ma question sur cet enthousiasmant CD « La Danse« , Alexandre Tharaud n’a pas manqué non plus de fort justement citer et faire l’éloge (!) du superbe magnifique CD « Le Ruban dénoué – Valses » de Reynaldo Hahn, par ses chers et excellents confrères et amis Eric Le Sage et Frank Braley, pour le label Sony-Classics _ cf là-dessus mon article « « , du 13 janvier 2024…

Et Alexandre Tharaud, quand l’entretien une fois terminé je suis allé lui demander de bien vouloir apposer sa signature sur ce CD « La Danse« , m’a confié qu’il n’avait même pas encore vu, ni eu entre ses mains, ce CD, que Warner ne lui avait pas encore adressé…

Je l’ai aussi, bien sûr et surtout, chaleureusement félicité de son sublime CD « Ravel – Piano Concertos » _ paru chez Erato  _ avec Louis Langrée dirigeant l’Orchestre National de France ;

cf sur cet éblouissant CD mon article du 14 octobre 2023 : « « …

Alexandre Tharaud _ plus jeune que jamais ; il est né le 9 décembre 1968… _ est décidément un artiste magnifique et merveilleux !

Ce samedi 9 mars 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

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