Posts Tagged ‘Tarragone

Retour vers l’amont des Bonopéra d’Orléansville : Tarragone, Barcelone, Mahon (Minorque) ; ainsi que Macerata (cité italienne des Marches, alors partie des Etats Pontificaux)…

12avr

En remontant vers l’amont des Bonopéra d’Orléansville,

en l’occurrence en remontant la succession des générations des ascendants de Paul Bonopéra (Miliana, 10 janvier 1856 – Orléansville, 18 janvier 1916),

j’ai progressé dans mon repérage de ces filiations catalanes (Tarragone et Barcelone)

et minorquines (Mahon) ;

 

mais aussi en découvrant  _ à la page 554 de Represion de la Masoneria y consulados Pontificios. El Consulado Pontificio de Barcelona (1828-1830), un travail pointu, en 1989, de Monserrat Moli Frigola, de l’université de Naples… _ l’origine italienne du tailleur Luigi-Nicola Bonopera, originaire de Macerata, dans les Marches (les Marches qui faisaient alors partie des États Pontificaux)

_ Bonopera n’étant décidément ni un nom espagnol, ni un nom catalan ; mais bien un nom italien ! _ ;

Luigi-Nicola Bonopera, patron-tailleur, et sujet du pape en tant que natif des Marches _ soit la province d’Ancône, en Italie _, sera _ ai-je découvert en cet article très pointu _, le 26 novembre 1829, condamné à 8 ans de prison à accomplir à Ceuta, pour cause d’appartenance séditieuse à la franc-maçonnerie, avant de voir sa peine commuée in extremis, sur diverses interventions diplomatiques, en une expulsion du royaume d’Espagne, par le roi passablement xénophobe et très anti-libéral Ferdinand VII (1784 – 1833)… Et c’est à cette occasion-là qu’avec son épouse et ses enfants Louis-Nicolas Bonopéra s’est réfugié, en 1830, à Alger ; où il décèdera le 19 août 1835 _ cf cette mention de son décès dans l’acte de mariage de son fils (mi-italien par son père, mi-catalan par sa mère) Juan-Dionis-Francisco Bonopera avec la minorquine Margalida-Miguela Saura, à Alger, le 28 mars 1840… 

Les parents de Paul Bonopéra (Miliana, 10 janvier 1856 – Orléansville, 18 janvier 1916) sont :

Juan-Dionis-Francisco Bonopera (Tarragone, 9 mars 1814 – Pontéba, début 1876 )

et son épouse Margalida-Miguela Saura (Santa-Maria-de-Mahon, Île de Minorque, 21 mars 1820 – Pontéba, fin 1876),

qui se sont mariés à Alger le 28 mars 1840.

Les parents de Juan-Dionis-Francisco Bonopera sont :

Lluis-Nicolas _ ou bien Luigi-Nicola, ou bien Louis-Nicolas _ Bonopera (probablement Macerata, ? – Alger, 19 août 1835), maître-tailleur,

et son épouse catalane Jacinta Minguella (Barcelone, 1797 – Alger, 24 février 1841) _ la mention de la profession que celle-ci exerçait au moment de son décès est : « restaurateur«  _,

qui se sont mariés assez probablement en Catalogne, avant 1814.

Et les parents minorquins de Margalida-Miguela Saura sont :

Miguel Saura (Mahon, Minorque, 1793 – Alger, 25 juin 1866)

et son épouse Maria Orfila (Mahon, Minorque, 1796 – Alger, 25 février 1863),

qui se sont mariés à Mahon en 1821 comme indiqué dans l’acte de décès de Maria Orfila, en 1863.

Pour la génération précédente,

j’ignore hélas à ce jour qui sont les parents _ en Italie _ de Louis-Nicolas _ ou plutôt Luigi-Nicola _ Bonopera.

Et les parents catalans de Jacinta Minguella sont :

Juan Minguella (????) et Antonia Pons (???, ?)

_ mais j’ignore les lieux et dates de leur naissance, mariage et décès respectifs.


A la génération antérieure, les parents minorquins de Miguel Saura sont :

Miguel Saura et Madalena Serra.


Et les parents minorquins, eux aussi, de Maria Orfila  sont :

Pedro Orfila et Madalena Piris…

En cherchant toujours un peu plus,

il arrive qu’on finisse par découvrir de parfois importantes nouvelles données, même parcellaires, certes,

mais assurément bien intéressantes…

Et cela nous aide aussi à mieux comprendre l’intensité _ permanente et durable _ des échanges au travers de la mer Méditerranée…

Ce lundi 12 avril 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ce que nous apprend, à propos de Joséphine Girot, la mère des six fils de Paul Bonopéra, l’arbre généalogique réalisé par son petit-fils, Marcel Bonopéra…

07mar

Et voici que ce dimanche matin,

je reçois un courriel de la petite-fille de Marcel Bonopéra (Renault, 6 octobre 1907 – Nice, 1er décembre 1992),

qui, très aimablement, m’adresse une copie d’un arbre généalogique de ses ancêtres Bonopéra, réalisé par son grand-père Marcel.

C’est un très précieux _ et très émouvant _ document.

Que voici :

Généalogie des Bonopéra

 

1ère génération : 1a Nicolas Louis Bonopéra

                                    1a1 Jacinta Minguella

 

2e génération :      2a : Juan Dionis Francisco Bonopéea

                                    né en 1814 à Tarragone (Catalogne), décédé 

                                    à Pontéba (près d’Orléansville) en 1876, époux de

                                    2a1 : Marguerite Saura, dcédée à Pontéba en 1876

 

3e génération :      3a : Marguerite Bonopéra

                                     3b : Paul Bonopéra, né à Miliana le 10-1-1856

                                     décédé à Orléansville le 18-1-1916

                                     3c : Jean Bonopéra,, décédé à Alger

 

4e génération :      3b : Paul Bonopéra, époux de

                                    3b1 : Joséphine Giraud, née à Ténès, décédée à

                                        Orléansville le 11-7-1892 ; ont eu six enfants :

                                    4a : Jean ; 4b : Paul ; 4c : Alphonse ; 4d : Auguste ;

                                    4e : Julien ; 4 f : Georges.

 

5e génération :      4b : Paul Bonopéra, né à Pontéba le 13-9-1878,

                                     décédé à Orléansville le 2-11-1930 et

                                    4b1 : Marie, Marguerite, Léonie Cathébras, née 

                                       le 12-1-1881 à Saint Sauveur de Ginestoux (Lozère) ;

                                        ont eu deux enfants :

                                     5a : Pauline Bonopéra, née à Rabelais (Alger)

                                      le 5-6-1905, décédée à Nice le 8-2-1974.

                                      5b : Marcel Bonopéra, né à Renault (Oran) le 10-1-1907.

 

6e génération :        6a : Paul Jean Antoine Bonopéra, né à Orléansville le 5-5-1933

                                       6b : Jean Pierre Bonopéra, né à Orléansville

                                       le 2-11-1934

                                       sont les enfants de Marcel Bonopéra et de Odette

                                       Sanchez, née à Orléansville le 23-12-1911, et décédée à Nice                                     

Ce sont principalement les données qui concernent Joséphine Girot, la première épouse de Paul Bonopéra, qui attirent, bien sûr, pour commencer, ma première attention.

Car dorénavant je connais, sinon la date exacte de la naissance _ je savais que c’était durant l’année 1856 _ de Joséphine Girot (orthographiée ici Giraud), du moins le lieu de la naissance de celle-ci : Ténès _ mais Rabelais faisait aussi partie, administrativement, de la commune mixte de Ténès…

Ce qui cadre _ même si rien n’y fait ici explicitement référence _ avec mon hypothèse de la très probable filiation de Joséphine Girot avec la famille _ alsacienne _ de Jean-Claude-Girot et son épouse, Marie-Catherine Herbelin, famille venue de Menoncourt, un village alsacien, situé alors dans le département du Haut-Rhin (et qui fera partie, après 1970, du nouveau département, créé tout spécialement alors, du Territoire de Belfort).

Et mieux encore, Joséphine Girot semble bien être la fille _ née, donc, à Ténès, en 1856 _ de Jean-Pierre Girot _ le second fils de Jean-Claude Girot et son épouse Marie-Catherine Herbelin _, qui, alors qu’il était dit (dans l’acte de son mariage) être domicilié, en 1854, à Orléansville, a épousé à Ténès le 1er août 1854 la demoiselle _ orpheline de mère (sa mère, Claire-Marguerite-Pascale Hermite, était, en effet, décédée à Ténès le 24 janvier 1846), et déclarée « née de père inconnu«  _ Marie-Magdelaine-Augustine Hermite (née à Alger, le 18 février 1838). 

Et je découvre aussi le lieu : Orléansville ; ainsi que la date : le 11 juillet 1892, du décès de Joséphine Girot_ soit assez peu de temps après la naissance (moins de six mois), à Rabelais (centre qui faisait partie de la commune de Ténès), de son sixième et dernier fils, Georges Bonopéra : il était né, à Rabelais, le 21 février 1892.

Au passage, j’apprends aussi le lieu : Pontéba ; et la date des décès des parents de Paul Bonopéra _ né à Miliana le 1er octobre 1856 _ et de sa sœur Marguerite _ née à Miliana le 22 janvier 1849 _,

soient Juan-Dionis-Francisco Bonopera (né à Tarragone le 9 mars 1814), et son épouse Marguerite Saura (née à Santa-Maria-de-Mahon, dans l’île de Minorque, le 21 mars 1820) :

durant l’année 1876.

Paul Bonopéra, devenu donc veuf ce 11 juillet 1892, s’est ensuite remarié, une première fois, à Rabelais, avec Marie-Jeanne-Virginie Claudet ;

dont il a eu un fils, Marie-André, né à Rabelais le 5 juin 1897, et décédé vingt jours plus tard, le 25 juin, toujours à Rabelais, au domicile de son grand-père César-Florentin-Armand Claudet-Fricand _ né le 27 août 1844 à Bannans (département du Doubs) ; et qui décèdera en 1913. Son épouse était Marie-Séraphine-Julie Laignier, née le 7 mai 1873, elle aussi à Bannans ; et décédée avant 1882.

De cette seconde épouse, Marie-Jeanne-Virginie Claudet,

Paul Bonopéra a très vite _ un mois tout juste après le décès de leur fils, le petit Marie-André Bonopéraobtenu le divorce, « aux torts exclusifs de son épouse« , par un jugement du tribunal de première instance d’Orléansville, en date du 25 juillet 1897 _ aidé en cela par les services de l’avoué, résidant à Orléansville, Georges d’Apreval, neveu par alliance de Paul Bonopéra (car Georges d’Apreval a été l’époux, successivement, des deux filles de Marguerite Bonopéra, sa sœur, et de son mari Auguste Morand de la Genevraye, son beau-frère : Augustine, puis Angèle Morand de la Genevraye)…

Puis, après ce divorce de 1897, Paul Bonopéra s’est à nouveau remarié _ j’ignore à quelle date _ :

avec cette future « Madame Veuve Paul Bonopéra » (« née Confex« ) qui m’intéresse _ cf mon article d’hier : _,

parce qu’elle est apparentée, via le mariage d’une de ses parentes _ côté Confex… _, née demoiselle Wachter _ fille de Jean-Baptiste-Antoine Wachter (natif de Rougemont : tout près de Menoncourt…) et de son épouse Elisabeth-Joséphine-Baptistine Confex (native de Marseille) _, avec Louis Gentet (Orléansville, 1853 – Orléansville, 9 août 1906) _ dont, devenue veuve de son époux Louis Gentet, cette ancienne demoiselle Wachter est devenue « Mme Vve Louis Gentet, née Wachter« .

Or ce Louis Gentet n’est autre que l’oncle maternel _ puis tuteur, à Orléansville à partir des décès successifs, à Oran, de leurs parents, la sœur de Louis Gentet, Adélaïde Gentet (Orléansville, 1855 – Oran, 5 juillet 1886) et son beau-frère Anatole Rey (Le Grand Serre, 11 juin 1845, Oran, 28 janvier 1890) ; Anatole Rey, pharmacien, avait été maire d’Orléansville en 1880-1881, puis, au moment de son décès, il était un très remarqué adjoint au maire d’Oran… _ des petites Marie-Louise et Aimée-Laurence Rey :

Marie-Louise, l’épouse (Orléansville, 1879 – Agen, 20 septembre 1933) ainsi que Aimée-Laurence, la belle-sœur _ future « Mme Vve Gadel » à la date du 30 mars 1930, la date du décès de son mari (et cousin germain) Victor Gadel, à Alger _ d’Amédée Ducos du Hauron (Agen, 9 février 1866 – Alger, 15 juillet 1935), l’aîné des trois neveux de Louis Ducos du Hauron (Langon, 8 décembre 1837 – Agen, 31 août 1920), ce génial inventeur de « la photographie de couleurs« , qui a suscité mon enquête sur l’importance _ affective, intellectuelle et matérielle _ de son entourage familial…

Je poursuivrai demain l’inventaire des apports à ma recherche de ce très précieux document généalogique,

œuvre de Marcel Bonopéra (Renault, 6 octobre 1907 – Nice, 1er décembre 1992),

instituteur de son métier ;

fils de Paul, le boulanger d’Orléansville _ rue d’Isly _ (Pontéba, 19 décembre 1878 – Orléansville, 3 novembre 1930)

et de son épouse Marie-Marguerite-Léonie Cathébras (Saint-Sauveur-de-Ginestoux, Lozère, 12 janvier 1881 – j’ignore le lieu et la date de son décès ) ;

 

et petit-fils de Paul Bonopéra (Miliana, 1er octobre 1856 – Orléansville, 18 janvier 1916)

et son épouse Joséphine Girot (Ténès, 1856 – Orléansville, 11 juillet 1892)…

À suivre…

Ce dimanche 7 mars 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Qui sont les fils de ce Paul Bonopéra, né à Miliana le 10 janvier 1856 et décédé à Orléansville le 18 janvier 1916 ?

12fév

Je viens de passer ma journée à reprendre et compléter _ et tenter de rabouter ensemble _ la suite ouverte de mes notes prises jusqu’ici sur les familles Bonopéra, parmi lesquelles se place celle la « Veuve Paul Bonopéra » de plusieurs faire-part de familles apparentées de plus ou moins près à la famille d’Amédée Ducos du Hauron, ainsi qu’à celle de son beau-frère Victor-Nicolas-Benjamin Gadel, les époux des sœurs Marie-Louise et Aimée-Laurence Rey, qui sont le centre de la constellation familiale de la branche « algérienne-algéroise » des Ducos du Hauron.

Comment être certain que ces divers Bonopéra qui me tombent sous le regard proviennent de la même famille originaire,

celle de Juan-Dionis-Francisco Bonopera, né à Tarragone le 9 mars 1814 _ et lui-même fils du tarragonais Luis Bonopera (décédé le 19 août 1835 à Alger) et de son épouse Jacinta Minguella _ et son épouse Margalida Miguela Saura, née à Santa-Maria-de-Mahon à Minorque le 21 mars 1820 _ fille de Miguel Saura et son épouse Maria Orfila _, très tôt présents à Alger ?

Car existent alors en Algérie, même si ce nom de Bonopera est plutôt peu répandu, quelques autres Bonopera, et certains d’origine _ semble-t-il, mais il faudrait, bien sûr, le vérifier _ sicilienne…

En tout cas, sachant que c’est à Miliana qu’est né _ le 10 janvier 1856 _ le « Paul Bonopera«  qui m’intéresse,

comme sont nés à Miliana, un peu auparavant, les quatre derniers (Hyacinthe, Marguerite, Jean-Baptiste-Nicolas et Marie, en 1847, 1849, 1851 et 1853) des 7 enfants de Jean Bonopera et Marguerite Saura _ les trois premiers, Antoinette-Eléonore, Marie et Michel, sont nés, les deux aînées, Antoinette-Eléonore et Marie, à Alger, en 1841 et 1843, et le troisième, Michel, à Blida, en 1845 _et même si je ne possède pas la preuve effective décisive de cette filiation et fratrie, je me sens en capacité de les affirmer ici.

Or cet après-midi, je suis parvenu à consulter les livrets militaires de divers Bonopéra, au nombre de 6,

tous mentionnés comme étant les fils de Paul Bonopéra et de Joséphine Giraud _ parfois orthographiée Girot _ :

_ Jean Bonopéra, né le 18 juin 1877, à Pontéba _ cultivateur de profession, et résidant à Rabelais, au moment du conseil de révision, en 1898 _ ;

_ Paul Bonopéra, né 19 septembre 1878, à Pontéba _ cultivateur, et résidant à Rabelais, au moment du conseil de révision, en 1899 _ ;

_ Alphonse Bonopéra, né le 1er janvier 1881, à Charon _ cultivateur, et résidant à Rabelais, au moment du conseil de révision, en 1902 ; puis garde-champêtre _ ;

_ Auguste Bonopéra, né le 3 avril 1883, à Orléansville _ boulanger, et résidant à Rabelais, au moment du conseil de révision, en 1904 _ ;

_ Julien Bonopéra, né le 9 janvier 1887, à Charon _ commis des Postes et Télégraphes, et résidant à Orléansville, au moment du conseil de révision, en 1908 _ ;

_ Georges Bonopéra, né le 21 février 1892, à Ténès _ employé, et résidant à Orléansville, au moment du conseil de révision, en 1913.

Et au moment des Conseils de révision des classes 1897, 1898, 1901 et 1903,

qui se sont tenus en 1898, 1899, 1902 et 1904, pour les quatre premiers fils de Paul Bonopéra : Jean, Paul, Alphonse et Auguste, 

leurs parents Bonopéra _ à l’exception de la mère, Joséphine Giraud (ou Girot), étant mentionnée, dès 1898, et encore en 1899, comme décédée : « feue Joséphine Giraud » et « feue Joséphine Girot«  _ étaient dits être domiciliés à Rabelais ;

puis, en 1908 et 1913, à Orléansville _ et il faut bien remarquer aussi le fait que, le père, Paul Bonopéra, étant, entretemps, devenu « propriétaire » à Orléansville, a été élu conseiller municipal d’Orléansville aux élections municipales complémentaires du 19 septembre 1907, par 239 voix / 274 votants… Paul Bonopéra étant réélu conseiller municipal d’Orléansville, sur la liste républicaine de M. Paul Robert, en mai 1908 ; puis, à nouveau le 5 mai 1912, sur la liste de M. Joseph Robert, banquier.

Et j’insiste à nouveau sur le fait que Joséphine Giraud, l’épouse de Paul Bonopéra et mère de ces 6 garçons Bonopéra nés entre 1877 et 1892, est indiquée comme étant « décédée » sur les documents de 1898 et 1899 _ mention étrangement absente en 1902, 1904, 1908 et 1913.

J’ai déjà mentionné que c’est en février 1889 _ mais j’en ignore les raisons… _ que Paul Bonopéra, né _ de parents tous deux de nationalité espagnole : Juan-Dionis-Francisco Bonopéra (né à Tarragone, le 19 mars 1814) ; et Margalida Miguela Saura (née à Santa-Maria-de-Mahon, dans l’île de Minorque, le 21 mars 1820) _, de nationalité espagnole, a sollicité et obtenu sa naturalisation française.

Mais encore que Paul Bonopéra est _ aussi _ le père d’un enfant Bonopéra prénommé Marie-André, décédé à l’âge de de 20 jours, le 25 juin 1897, à Rabelais, au domicile d’Armand-César Claudet _ le beau-frère de Paul _, comme l’a déclaré à la mairie de Rabelais ce M. Armand-César Claudet :

un enfant né de Paul Bonopéra et de son _ éphémère seconde _ épouse, née Marie-Jeanne-Virginie Claudet. 

Une épouse dont Paul Bonopéra obtiendra le divorce, à peine un mois plus tard _ et c’est bien sûr à relever ! _, à la date du 28 juillet 1897, par un jugement du tribunal de 1ère instance d’Orléansville, « aux torts et griefs de Marie Claudet » ; un jugement qui a pris effet le 30 décembre 1897.

Notre Paul Bonopéra, né à Miliana le 10 janvier 1856 et décédé à Orléansville le 18 janvier 1916, a-t-il donc eu plusieurs épouses ?

Et qui est cette future « Madame Veuve Paul Bonopéra« , et même « Madame Veuve Paul Bonopéra mère« , qui ne peut être ni la défunte Joséphine Girot (ou Giraud), ni cette Marie-Jeanne-Virginie Claudet dont Paul Bonopéra a divorcé en 1897 ;

mais qui, par contre, est une sœur de « Madame Veuve Wachter, née Confex« , selon l’avis de décès de cette dernière, paru dans L’Écho d’Alger du 31 mars 1925 :

« Madame Veuve Paul Bonopéra » est ainsi, elle aussi, « née Confex » ; et non pas Girot (ou Giraud), ni Claudet.

Je me demande donc qui est cette « Madame Veuve Paul Bonopéra« ,

mentionnée ainsi dans divers faire-part de personnes apparentées à elle ;

et déjà à propos du décès de « son fils« , Georges Bonopéra, né à Rabelais (canton de Ténès), le 21 février 1892, et « mort pour la France« , à Arbouans, « entre Montbéliart et Beaucourt » le 7 mars 1918…

Voilà donc une veuve qui survivra assez longtemps à son mari, décédé le 18 janvier 1916 :

ainsi sur l’avis de décès _ survenu le 7 octobre 1935, à Orléansville : soit 19 ans plus tard… _, de son neveu Georges Morand de la Genevray _ le plus jeune des quatre enfants de sa belle-sœur née Marguerite Bonopéra (née à Miliana le 22 janvier 1849) _, paru dans L’Echo d’Alger du 8 octobre 1935,

celle-ci figure-t-elle sous l’appellation, cette fois, de « Mme Vve Paul Bonopéra mère » :

afin de ne pas la confondre avec sa belle-fille _ une nouvelle « Mme Vve Paul Bonopéra«  _, la veuve de son fils Paul Bonopéra (Pontéba, 19 septembre 1878 – Orléansville, 3 novembre 1930), le patron-boulanger bien connu de la rue d’Isly à Orléansville …

Ce vendredi 12 février 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Que sais-je à ce jour de  »Monsieur Paul Bonopéra », le futur défunt mari, le 18 janvier 1916, à Orléansville, de « Madame Veuve Paul Bonopéra » ?

12fév

La destruction, lors des deux tremblements de terre d’Orléansville, en 1954, des archives d’Etat-civil, _ à laquelle s’ajoute l’interruption à l’année 1904 des données accessibles de l’Etat-civil de la France d’Outremer ; sur lesquelles ne figurent pas non plus, bien sûr, les archives d’Orléansville _accentue les difficultés d’accès à la connaissance du devenir des citoyens d’Orléansville, et en particulier, en plus des familles Gentet et Rey, ainsi que Wachter, la famille Bonopéra.

Je dois donc m’efforcer de rassembler ici le maximum d’informations concernant le futur défunt mari, M. Paul Bonopéra, de la future _ à partir du 18 janvier 1916 _ « Madame Veuve Paul Bonopéra« ,

voire « Madame Veuve Paul Bonopéra mère« , à la suite du décès, le 3 novembre 1930, de leur fils, boulanger à Orléansville, portant ce même nom de « Paul Bonopéra » que son père décédé, lui, en 1916… _ d’autres « Paul Bonopéra » porteront à leur tour ce même nom, tel Paul-Jean-Antoine Bonopéra, le fils aîné de Marcel Bonopéra (né à Renault, le 6 octobre 1907, et qui décèdera à Nice le 1er décembre 1992), né, lui, au mois de mai 1933 ; ou Paul-Pierre-Auguste Bonopéra, le fils aîné, né le 31 juillet 1926 (et qui décèdera à Toulon le 8 juillet 2000), de Georges-Paul Bonopéra (Rabelais, 25 juin 1902 – Toulon, 9 janvier 1977) …

Ce Paul Bonopéra qui m’intéresse ici en priorité,

du fait, surtout, de l’importance de sa veuve (née Confex), au sein de la constellation familiale orléansvilloise autour de la famille formée par le mariage _ j’en ignore encore à ce jour la date, ainsi que le lieu : très probablement Orléansville où Amédée fut en poste _ de l’agenais Amédée Ducos du Hauron et de l’orléansvilloise Marie-Louise Rey ;

ainsi, aussi, que du couple formée par la sœur de Marie-Louise, cette autre orléansvilloise qu’est Aimée-Laurence Rey, et son époux _ leur mariage a eu lieu à Orléansville le 9 mars 1905 _ Victor-Nicolas-Benjamin Gadel :

je veux parler des familles Gentet (l’orléansvilloise Adélaïde Gentet est la mère  de Marie-Louise et Aimée-Laurence ; dont le père est Anatole Rey) ;

et Wachter, à partir de l’union le 26 mai 1857 de l’alsacien Jean-Baptiste-Antoine Wachter et de la marseillaise Elisabeth Confex,

établis, au moins à partir le la naissance de leur fils Louis-Jules (né le 29 juillet 1866 à Orléansville), dans cette ville d’Orléansville, dans laquelle allaient vivre leurs enfants suivants : Emile Wachter ; Marie-Emélie Wachter, épouse d’Albert-Philippe-Joseph Ferrand ; ainsi que l’épouse née Wachter qui sera, le 9 août 1906, à Orléansville, la veuve de Louis Gentet, le tuteur de ses nièces Rey, filles de sa sœur Adélaïde née Gentet et de son beau-frère Anatole Rey : Marie-Louise et Aimée-Laurence Rey…

Paul Bonopéra _ qui décèdera à Orléansville le 18 janvier 1816 _ est né le 10 janvier 1856 à Miliana.

Ses parents, espagnols, mariés à Alger le 28 mars 1840 _ cf ici un lien capital à l’acte d’état-civil de leur mariage, à Alger, ce 28 mars 1840, dans lequel sont clairement spécifiés les état-civils des quatre parents des mariés, et tout spécialement celui du père du marié, Lluis (ou Luigi-Nicola) Bonopera, décédé à Alger le 19 août 1835, à l’Hôpital militaire du Dey (ajout du 14 février 2024)… _,

sont Juan-Dionis-Francisco Bonopera, né à Tarragone le 9 mars 1814 _ déclaré maître-tailleur à la date de son mariag en 1840 ; soit la même profession que celle de son père ; plus tard, son prénom francisé en Jean, Juan-Dionisio-Francisco Bonopera sera mentionné  comme étant de profession « restaurateur » ou « aubergiste« , notamment à Miliana _, et fils de Luis-Nicola Bonopera, maître-tailleur _ en espagnol « sastre«  _, décédé à Alger le 19 août 1835, et Jacinta Minguella, son épouse _ décédée à Alger le 21 février 1841, et mentionnée de profession « restaurateur » (sic) sur son acte de décès… _ ;

et Margalida Miguela Saura, née le 21 mars 1820 à Santa-Maria de Mahon (Île de Minorque) _ couturière _, et fille de Miguel Saura _ cultivateur _ et Maria Orfila, son épouse.

Paul Bonopéra a eu 7 frères et sœurs plus âgés que lui :

Antoinette-Eléonore, née à Alger le 16 juin 1841 (et décédée à Alger le 7 août 1845) ;

Marie, née à Alger le 28 mars 1843 (et décédée à Alger en 1850) ;

Michel, né à Blida le 19 décembre 1845 (et décédé à Miliana le 2 février 1846) ;

Hyacinthe, née à Miliana le 2 février 1847 (et décédée à Miliana le 18 août 1848) ;

Marguerite, née à Miliana le 22 janvier 1849 ;

Jean-Baptiste-Nicolas, né à Miliana le 19 février 1851 ;

et Marie, née à Miliana en 1853 (et décédée à Miliana le 6 juillet 1855).

Paul, né à Miliana le 10 janvier 1856, toute sa vie demeurera proche de sa sœur Marguerite et de son frère Jean-Baptiste-Nicolas _ dont j’ignore les lieux (à Orléansville, probablement, pour Marguerite) et dates de décès (entre 1892 et 1901 pour Marguerite)… ;

et il me faut ajouter ici que le 6 juillet 1894, à Mustapha, Jean-Nicolas Bonopera, âgé de 43 ans, né à Miliana, et de profession « cuisinier« , est venu déclarer la naissance de son fils Auguste Bonopéra, né la veille, et dont la mère est son épouse Antoinette Mélisse, veuve Poulin, âgée de 35 ans ; sur cet avis de naissance de 1894, ont été ajoutées les mentions, d’une part, du mariage de cet Auguste Bonopéra, à Alger, le 5 mai 1921, avec Marie Renée Devoize, et, d’autre part, du décès de cet Auguste Bonopéra à Alger le 13 février 1946… (ajout du 16 février 2024)…

……

Et il faut aussi remarquer que, sur sa demande, Paul Bonopéra obtiendra, par décret présidentiel en date du du 23 avril 1889, sa naturalisation française (à consulter à la page 585 du Bulletin officiel du Gouvernement général de l’Algérie Tome XXIX) :

« Par décret présidentiel du 23 avril 1889, contresigné par M. le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, et rendu en conformité clu sénatus-consulte du 14 juillet 1865, ont été admis à jouir des droits de citoyen français les étrangers dont les noms suivent :

DÉPARTEMENT D’ALGER

Bonopera (Paul), cultivateur, né de parents espagnols, le 10 janvier 1856 à Miliana (Alger), demeurant à Orléansville« …

La vie affective et les paternités successives _ successivement le 18 juin 1877 à Pontéba (Jean), le 19 septembre 1878 à Pontéba (Paul), le 1er janvier 1881 à Charon (Alphonse), le 3 avril 1883 à Orléansville (Auguste), le 9 janvier 188 à Charon (Julien) et le 21 février 1892 à Rabelais (Georges), soient les 6 fils de sa première épouse Joséphine Girot (Ténès, ca. 1856 – Orléansville, 11 juillet 1892) ; mais aussi le petit Marie-André, né le 5 juin 1897 à Rabelais (et décédé à Rabelais 20 jours plus tard), le fils de sa seconde (brève) épouse, Marie-Jeanne-Virginie Claudet, dont Paul obtiendra le divorce le 26 juillet 1897  par un jugement du tribunal d’instance d’Orléansville « aux torts et griefs de Marie Claudet«  ; de sa troisième épouse, née Confex, et qui sera sa veuve, à Orléansville le 18 janvier 1916, Paul Bonopéra n’aura cette fois pas d’enfant… (ajout du 16 février 2024) _ de Paul Bonopéra offrent une certaine complexité qu’il est intéressant de d’ores et déjà relever…

À suivre donc…

Ce jeudi 11 février 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Chercher sur mollat

parmi plus de 300 000 titres.

Actualité
Podcasts
Rendez-vous
Coup de cœur