Dans mes articles du 17 octobre dernier, L’éclatant CD « Amazone » de Léa Désandré, Thomas Dunford, et Jupiter : la plénitude d’une splendide voix (de mezzo-soprano) et la révélation d’un répertoire français (et italien) magnifique, à redécouvrir vraiment ; ou la magie d’un CD… ;
ainsi que du 28 octobre suivant, Le très enthousiasmant CD « Amazone » de Léa Désandré et l’Ensemble Jupiter chroniqué par ResMusica,
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je relevais, à la fois,
et le caractère « varié, innovant et original » du programme thématique (autour des Amazones de la mythologie) de ce CD « Amazone« _ un CD Erato, enregistré à Rouen, du 24 au 30 septembre 2020, et Nice, le 14 février 2021 ; Alain Lanceron en étant l’ « Executive Producer« … _ de la brillante mezzo-soprano Léa Désandré ;
mais aussi le fait même que ce programme thématique était le fait d’un « créateur de programme » _ ou « principal musical consultant & Music researcher« : les deux expressions sont présentes dans le livret de ce CD… _,
puisque c’est sous ce titre-là que, à la page 9 du livret de ce CD, Yannis François justifiait en personne, en sa présentation, le choix des pièces de ce programme, narrant en cette page 9 le détail même du « processus de création du programme » de ce CD par lui-même
_ au passage, je relevais aussi, en mon article, une fâcheuse étrange erreur d’attribution de compositeur pour un extrait (de 2′ 40 ) de la « Mascarade des Amazones« , à la plage 9 du CD, avec la confusion de deux Danican Philidor, le père et le fils :
cette « Mascarade des Amazones« , représentée à Marly, en 1700, n’étant pas, en effet, l’œuvre du père, André Danican Philidor, dit Philidor l’aîné (1652 – 1730), mais bien plutôt de son fils Anne Danican Philidor (1681 – 1728)…
Un détail qui semble avoir échappé au concepteur signataire du programme de ce CD Erato.
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Dans mon article du 10 novembre dernier, La douceur renversante des Grands Motets du trop oublié Pierre Robert (ca. 1622 – 1699) : une splendide réalisation…,
un article consacré au superbe CD des Grands Motets de Pierre Robert, dirigé par Olivier Schneebeli,
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je notais, mais très vite, seulement au passage, et sans m’y attarder, puisque comptant y revenir ultérieurement _ je cite : « Le 30 octobre dernier, alors même que je me procurais le merveilleux CD « Händel-Scarlatti » du toujours admirable Pierre Hantaï et le plus décevant CD « Anima Æterna » du contre-ténor Jakub-Józef Orlinsky« … _, ma relative déception _ comparée à ma satisfaction de ses deux précédents CDs de récitals d’airs d’opéras et oratorios baroques _ à l’écoute du CD « Anima Æterna« _ un CD Erato _ du contre-ténor Jakub Jozef Orlinski :
une impression de recyclage de pièces écartées de précédents enregistrements…
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Or il se trouve que j’avais bien relevé, aux pages 10 et 11 du livret de ce CD « Anima Æterna« , enregistré en septembre 2020, que le signataire de cette double page, qui intervenait ici, et, à nouveau, comme le concepteur de ce programme (l’expression, à la page 15 du livret de ce CD est, en effet, à nouveau « Principal Music consultant & Musical Researcher« ), n’était autre que ce même Yannis François ;
lequel avait ouvert son texte de présentation, à la page 10 du livret, par cette on ne peut plus claire affirmation :
« Anima Æterna est ma troisième collaboration avec Jakub, après Anima Sacra et Facce d’amore« . À l’aune de toutes les pièces découvertes pour Anima Sacra, mais non retenues dans la conception finale de l’album, il était tout de suite évident pour moi que nous devions faire un autre programme de ce type« .
Pour conclure, à la page 11 de ce livret :
« Avec Anima Æterna, nous avons voulu créer un voyage différent du premier volume sacré, Anima Æterna, tout en conservant ce même parfum de spiritualité« .
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Pour le CD « Anima sacra« , enregistré donc en novembre 2018, Yannis François, « Principal music consultant, musical research and critical editions » _ selon la mention de la page 22 du livret, caractérisant ainsi ses fonctions dans la réalisation de ce premier CD pour (et avec) Jakub Jozef Orlinski _, indiquait aussi, en tête, page 6, des 4 pages de sa présentation détaillée du programme de ce marquant CD « Anima sacra » de 2018, ceci :
« Quand Jakub Jozef Orlinski m’a contacté pour l’aider à bâtir (sic) le programme de son premier album solo (…), il fallait quelque chose de singulier. (…) Nous allions creuser en terre inconnue » :
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soit le répertoire très largement ignoré du milieu musical d’aujourd’hui des compositeurs d’opéras (ou oratorios) contemporains de Händel,
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tels, par exemple, et au fil des programmes de ces 3 CDs,
Nicola Fago (1677 – 1745), Domenic Terradellas (1711 – 1751), Domenico Sarro (1679 – 1744), Francesco Feo (1691 – 1761), Gaetano-Maria Stassi (1684 – 1755), Giovanni-Antonio Boretti (c. 1638 – 1672), Giuseppe-Maria Orlandini (1676 – 1760), Luca-Antonio Prederi (1688 – 1767), Francesco-Bartolomeo Conti (1681/82 – 1732), Francisco-Antonio de Almeida (1702 – 1755), Bartolomeo Nucci (fl. 1717 – 1749), Gennaro Manna (1715 – 1779) :
soit une magnifique brochette de compositeurs bien peu fréquentés aujourd’hui par les chanteurs, directeurs d’orchestre, producteurs de spectacles d’opéras, ou producteurs de CDs ;
des compositeurs largement méconnus qui ont pourtant à leur actif de bien belles partitions d’opéras baroques (et beaux airs !) parfaitement disponibles pour les chanteurs d’aujourd’hui de ce merveilleux répertoire…
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Et pour le CD suivant « Facce d’amore« , enregistré en mars 2019, pour sa seconde collaboration à un CD solo de Jakub Jozef Orlinski, Yannis François est à nouveau qualifié, à la notice de la page 8 du livret du CD, de « Principal music consultant & Musical researcher« …
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Or voici qu’aujourd’hui, ce 5 décembre 2021,
en un article que ResMusica, sous la plume de Catherine Scholler, et sous le titre « Miroir, dis-moi que je suis la plus belle » _ un titre qui reprend, d’ailleurs, le titre « Miroir, mon beau miroir, dis-moi quelle est la plus belle [des musiques] ? » d’un article antérieur d’Yvan Beuvard, paru le 18 novembre 2021 sur le site de ForumOpera.com… ;
et celui-ci ouvrait très significativement son article par ces fort explicites phrases :
« Pour le premier récital qu’elle _ Jeanine De Bique _ enregistre, quelle riche idée a-t-elle eue de penser semblable programme, avec Yannis François !
Cleopatra, Agrippina, Rodelinda, Deidamia, et bien sûr Alcina, ont inspiré la plupart des contemporains de Haendel, illustrant parfois les mêmes livrets.
Aussi, mettre en miroir certains airs composés par Haendel avec les réalisations de Graun (Cleopatra et Rodelinda), de Telemann (Agrippina), de Manna (Deidamia) et de Broschi (Alcina) est-il aussi instructif que passionnant.
La réalisation couvre plus de trente ans de la production du Saxon (de 1709 à 1741) et se double de la découverte de trois airs jamais enregistrés auparavant. « . Voilà… Et fin ici de cette incise _,
consacre au CD « Mirrors«
_ CD qui est aussi « Diapason d’or« du magazine Diapason de ce mois de décembre 2021 (avec un lien à la plage du CD consacrée à l’air « Tra le procelle assorto« , extrait de l’opéra Cesare e Cleopatra, de Carl-Heinrich Graun) ; lire, à la page 99 du magasine, l’article que consacre à ce CD « Mirrors« le critique Denis Morrier ; lequel ne dit rien, toutefois, du concepteur, Yannis François, du programme de ce « généreux« récital d’airs, autour des airs d’opéra de Handel, dont « toute la diversité d’inspiration est bien au rendez-vous« … _
de la soprano Jeanine De Bique,
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je découvre que c’est à nouveau ce même Yannis François qui est le concepteur du programme original de ce CD « Mirrors« _ du label Berlin Classics, cette fois _ :
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« Pour le premier enregistrement de Jeanine de Bique, le musicologue Yannis François a alors eu l’excellente idée d’apporter quelque chose de neuf _ en contrepoint en quelque sorte pertinent et tout à fait significatif _ à la musique de Haendel, que la soprano a déjà beaucoup chanté sur scène, en la confrontant _ cette belle et rayonnante musique de Händel _ avec celle de ses contemporains, d’où son intitulé « Mirrors » » :
ainsi ouvre donc son article Catherine Scholler…
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Et cf ici un lien au bel air extrait de l’opéra de Händel Deidamia : « M’hai resa infelice« .
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À suivre…
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Ce dimanche 5 décembre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa
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