Archives du mois de octobre 2018

Un compositeur à découvrir : Nicola Fago (1677 – 1745), dans le superbe CD « Anima sacra », de Jakub Jozef Orlinski et Il Pomo d’Oro

31oct

Autant j’avais été déçu par le précédent CD de Jakub Jozef Orlinski,

le CD Händel Enemies in love _ le CD ËVOE 005 _ ;

autant cette fois-ci,

pour le CD Anima sacra _ un CD Erato 0190295633745 _,

avec des œuvres sacrées 

_ surtout en latin, sauf 4 en italien _

de compositeurs moins connus,

tels que,

ayant officié surtout à la cour de Naples,

Nicola Fago (1677 – 1745),

Domenec Tarradellas (1711 – 1751),

Domenico Sarro (1679 – 1744),

Francesco Feo (1691 – 1761),

Gaetano Maria Schiassi (1698 – 1754),

ou même Francesco Durante (1684 – 1755) ;

sont un peu mieux connus,

ayant officié à la cour de Dresde,

Johann David Heinichen (1683 – 1729),

Jan Dismas Zelenka (1679 – 1745)

et Johann Adolf Hasse (1699 – 1783)

_ ce dernier faisant la jointure entre Naples et Dresde… _,

je suis très chaleureusement emballé…


Ce sont toutes des musiques sacrées _ vraiment splendides ! _ de la première moitié du XVIIIème siècle.

Le très bon orchestre baroque Il Pomo d’Oro

est dirigé par le brillant jeune chef russe

Maxim Emelyanychev.

Et dans ce très bon et très original programme,

je recommande tout spécialement

les trois oeuvres découvertes

et données ici du napolitain Nicola Fago :

Alla gente a Dio diletta (de Il Faraone sommerso, oratorio représenté en 1709),

Confitebor tibi, Domine,

et Tam non splendet sol creatus.

L’intensité de la beauté en est profondément émouvante !

Nicola Fago : un compositeur (1677 – 1745) à retenir…


Ce mercredi 31 octobre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

Trois « Grands Motets » de Michel-Richard de Lalande : la tradition du grand motet français et ses innovations

30oct

Ecouter le CD Glossa GCD 924301

Grands Motets de Michel-Richard de Lalande (1657 – 1726)

par les Pages & les Chantres du Centre de musique baroque de Versailles

et le Collegium Marianum

sous la direction du toujours très intéressant Olivier Schneebeli 

juste à la suite

du sublime Miserere mei Deus _ Funeral Motets & Deplorations de Josquin des Prez (c. 1450/55 – 1521)

par la Capella Amsterdam dirigée par Daniel Reuss

_ le CD Harmonia Mundi HMM 902620 _,

est à la fois

quelque part frustrant

et surtout gravement injuste :

comme si se surgonflait jusqu’à l’abîme

le contraste bien sensible

entre la spiritualité profonde de la Pré-Renaissance européenne

de Josquin

et la belle majesté louis-quatorzième

de De Lalande

par delà ce qui demeure

par delà deux siècles

d’un prégnant permanent esprit français…

Les trois Motets, ici, sont

le Venite, exultemus Domino (de 1701),

le De Profundis (de 1689)

et le Dominus regnavit (de 1704),

qui nous permettent de bien comparer aussi ici

d’une part la continuité de Michel-Richard de Lalande

avec Henry Dumont (1610 – 1684) et Pierre Robert (1622 – 1699),

ses prédécesseurs immédiats à la tête de la Chapelle royale,

et d’autre part la propre part de novation de De Lalande,

à l’orée du siècle nouveau qui s’ouvrait.

De la bien belle musique,

tranquille en sa majestueuse festivité

française.

Ce mardi 30 octobre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa 

Une sublime berceuse de Josquin : son In principio erat verbum…

30oct

Dans le somptueux CD Josquin Des Prez : Miserere mei Deus _ Funeral Motets & Deplorations 

de la Cappella Amsterdam et Daniel Reuss

_ le CD Harmonia Mundi HMM 902620 _,

me touche tout particulièrement

la sublime berceuse

du In principio erat verbum

à écouter dans l’infini de sa paix

extatique.


Ce lundi 29 octobre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

le subtil Mendelssohn : un musicien à découvrir en sa finesse !

28oct

Cet après-midi,

la Tribune des Critiques de Disques de France-Musique

nous invitait à mieux percevoir,

et par comparaison d’interprétations de divers pianistes choisis,

les subtilités de trois des Romances sans paroles

de Felix Mendelssohn :

les opus 19 n°1 (Doux souvenir)

67 n°4 (La Fileuse)

et 67 n°2 (Illusions perdues)…

Passionnant (et très formateur) exercice.


Les interprètes choisis étaient :

Howard Shelley,

Walter Gieseking (deux fois),

Anja Dorfmann,

Javier Perianes (deux fois),

Daniel Barenboïm (deux fois),

Andras Schiff,

Livia Rev,

Rena Kyriakou,

Murray Perahia (deux fois),

Philippe Cassard

et Bertrand Chamayou.

Mais hélas pas mon préféré de tous dans Mendelssohn : Roberto Prosseda !

Inconnu au bataillon du producteur de l’émission…

Dommage !!!

Cf mes articles :

du 3 mars 2018 :  

du 27 avril 2018 : 

du 9 janvier 2010 :  


Ce dimanche 28 octobre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

Haydn et Vivaldi : le CD « Joseph Haydn Concerti per Esterhazy » des Incogniti, Amandine Beyer et Marco Ceccato

27oct

Le très réussi,

et même assez jubilatoire,

CD Joseph Haydn Concerti per Esterhazy

de Marco Ceccato, Amandine Beyer & Gli Incogniti

le CD Harmonia Mundi HMM 902314

vient,

par sa magnifique finesse,

très justement nous rappeler

tout ce que

_ et spécialement dans le genre du Concerto _

Joseph Haydn (1732 – 1809)

_ disons le Viennois _

doit à Antonio Vivaldi (1678 – 1741)

_ disons le Vénitien _ :

via leur passage, tous deux, en Bohème,

The Morzin palace in Dolní Lukavice

au domaine des Comtes Morzin,

à Dolni Lukavice :

soient le Comte Ferdinand Maximilan Franz Morzin (1693–1763),

puis son fils et successeur

_ en mélomanie et mécénat aussi _,

le Comte Karl Joseph Franz Morzin (1717–1783).

En 1757, 58 ou 59, pour ce qui concerne Joseph Haydn ;

pour Antonio Vivaldi _ mort à Vienne le 28 juillet 1741 _,

les traces et dates précises de sa venue en Bohème sont plus floues ;

mais son durable travail pour le Comte Morzin, lui, est très bien connu :

et c’est à lui, en effet; que sont dédiées

rien moins que les célébrissimes Quatre saisons

Les partitions d’Antonio Vivaldi étaient, en tout cas,

bel et bien présentes au château de Dolni Lukavice,

et lors de son séjour en ce château de Bohème

Joseph Haydn eut tout le loisir de les connaître de très près

et s’en imprégner

durablement

_ tout particulièrement pour le genre du Concerto.

Et le jeu, ici

_ en cet aérien CD,

à la fois léger, profond et grave ;

de même que la musique de Vivaldi ! _,

d’Amandine Beyer

et de ses superbes Incogniti

nous fait écouter ces deux très beaux Concerti pour violon de Joseph Haydn,

comme jamais nous eûmes à les recevoir-percevoir-apprécier…

Chapeau les artistes !

Ce samedi 27 octobre, Titus Curiosus – Francis Lippa

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