Archives du mois de décembre 2021

A propos de ma présence au colloque « Louis Ducos du Hauron », au théâtre Ducourneau à Agen, le samedi 27 novembre dernier, un passionnant échange avec Joël Petijean…

11déc

En réponse à une réponse de Joël Petitjean (LE connaisseur-chercheur de l’œuvre de Louis Ducos du Hauron),

avec lequel j’ai pu un peu échanger « en présentiel » ce jour-là à Agen,

voici mon courriel de ce jour :

D’abord, merci beaucoup de me faire partager ces documents (agrémentés de vos annotations personnelles),

tout à fait précieux en effet pour la poursuite de la recherche.
 
Pour ma part,
et eu égard à ma recherche sur les collaborations de LDDH avec ses 3 neveux,
ainsi que sur les domiciliations des divers membres de la famille DDH en Algérie et en France,
 
de cette documentation réalisée par Jacques Poitrat,
je relève prioritairement ceci :
 
_ du carton 2, page 2, les Brevets demandés hors de France (= en Algérie…) par LDDH : « Très intéressant »
_ du carton 3, page 2, les courriers relatifs à la carrière (notamment en Algérie) d’Alcide DDH : « Très intéressant »
ainsi que les courriers et notes manuscrites… depuis l’Algérie : « Très intéressant » 
_ du carton 4, page 2, les recherches généalogiques autour de LDDH : « A voir. J’ai déjà beaucoup de choses »
ainsi que les actes officiels de cette généalogie LDDH : « Très intéressant »
_ du carton 4, page 3, les articles de revues 1894-1895 : « A voir »
_ ainsi que les articles 1891-1892 : « A voir »  
_ du carton 5 page 3, le répertoire des personnes ayant été en contact avec LDDH : « Très intéressant »
ainsi que les documents notariés relatifs à des transactions : « d’un intérêt prioritaire !!! »
et le Brevet pour le SINNOX (l’indication relevée « 5-7-1844 » me semblant erronée…) déposé par M. de Bercegol,
et autres brevets déposés par lui : « Très intéressant »
 
Il va falloir que je commence par relire les notes que j’avais prises en décembre 2020 concernant la collaboration de Louis DDH avec son neveu Raymond de Bercegol,
notamment pour ce SINNOX…
 
À suivre…
 
J’ai bien conscience de la dimension assez énorme de la poursuite de vos recherches
à la suite de votre venue à Agen (rencontres fructueuses avec les collègues chercheurs + visites documentaires à divers fonds d’archives à Agen)…
 
Il faut être assez patient et très tenace dans ce travail de fond (potentiellement infini) de la recherche…
Heureusement, il arrive aussi que, par paliers, nous avançons…
 
Très heureux, moi aussi, de vous connaître…
 
N’étant pas imbu de ma personne, et étant plutôt discret de tempérament,
j’ai eu tort de ne pas mentionner mon nom lors de ma question (sur Amédée DDH) à la fin de votre communication,
ni, non plus, d’avoir un peu insisté pour être admis au repas de midi, auquel je n’avais pas été convié…
 
Avant de regagner ma voiture, garée à côté du lycée Bernard Palissy (sur les conseils de mon cousin agenais),
j’ai attendu un moment votre sortie du Théâtre, afin de vous saluer.
Mais ne vous voyant pas arriver, j’ai regagné ma voiture, et puis Bordeaux.
 
(…)
 
Mais enfin, j’avais pu vous voir et vous parler, et prendre contact avec Louis Alard…
C’étaient là les principaux objets de ma venue à Agen…
 
Ensuite, la découverte de la vidéo intégrale des communications du colloque a été tout à fait bienvenue…
 
 
À suivre, donc, et bon travail !!!
 
Francis Lippa, à Bordeaux
Et voici, à titre purement documentaire _ de la façon dont travaille un chercheur sérieux et compétent _, le passionnant « Sommaire inventaire de la recherche de Jacques Poitrat sur Louis Ducos du Hauron » que Joël Petitjean a réalisé pour lui-même ; et m’a très gentiment communiqué,
en pièce jointe à son courriel :
… INVENTAIRE SOMMAIRE RECHERCHE JACQUES POITRAT SUR LOUIS DUCOS DU HAURON

Cette recherche se compose de cinq cartons (dim. 40x30x25 env.). Chaque carton contient des dossiers/classeurs matérialisés par un tiret.

CARTON 1

  • Photocopie livre 488 pages « Bibliothèque Photographique : la triplice photographique des couleurs et l’imprimerie. » par Alcide DUCOS DU HAURON.
  • Photocopies lettres et courriers manuscrits (issus fond bibliothèque Société Française de Photographie) de 1878….1970. Je ne suis pas sûr d’avoir tout vu même si j’ai photographié entièrement le dossier manuscrits Louis et Alcide à la SFP.
  • Photocopies articles de presse relatifs à manifestations rendant  hommage à LDDH. A voir quand même ; le dossier le plus complet à ce sujet est le dossier Ducos du musée d’Agen que j’ai photocopié.
  • Photocopies articles presse, revues scientifiques sur « origines du cinématographe », diverses commémorations en relation avec les travaux de LDDH . Idem
  • Photocopies revues scientifiques sur les diverses inventions relatives au domaine de l’histoire de la photographie (bulletin Photo Club de Paris, Société Photographique de Grande Bretagne….. année 1900 …). On ne sait jamais, il peut y avoir des choses intéressantes.

CARTON 2

  • Albums photos : portraits de LDDH ; reproductions de ses prises de vues (couleur). A voir.
  • Association « Les Amis de Louis Ducos Du Hauron » : projet film scénarisé par Jacques Poitrat.  Photocopié à la BN.
  • Association : statuts, historique, projets, intentions. A voir.
  • Association : documents constitutifs ; comptes et courriers divers. A voir.
  • Photocopies des bulletins de la Société Française de Photographie sur  LDDH de 1869 à 1920 ; Je pense tout avoir mais on ne sait jamais…
  • Photocopie du livre d’Alcide DUCOS DU HAURON « La photographie des couleurs et les découvertes de LDDH ».
  • Photocopies dessins Alger par Alcide DDH ? Intéressant !
  • LDDH et le cinématographe : compil. de citations. A voir.
  • LDDH : bibliographie, listes des demandes de brevet (1837-1920). A voir pour pointer et vérifier.
  • Brevet d’invention n° 61-976 du 1er mars 1864 par LDDH A voir si c’est la photocopie intégrale de l’original.
  • Anaglyphes/reproductions, photocopies brevets, extrait livre en italien, Photo Revue n°10 du 15 mai 1935, Ciné France n° 27 mai 1936. A voir.
  • Photocopie pièce de théâtre manuscrite « Cervantès à la cour du Roi d’Alger – 1897 (Alcide ?). Intéressant. J’ai d’autres choses (microfilm MI 512 aux archives départementales)
  • Idem + avertissement et prologue. Idem
  • Photocopie de mémoire « Pour une histoire de la couleur au cinéma »- 1987 par Eperanza Londono, ss direction de Jacques Aumont. A voir.
  • Brevets demandés hors de France par LDDH  (1837-1920). Très intéressant.
  • Photocopies de textes et bouquins (Alcide DDH) : « Le prieur OBERLAN » 1854 ; « La Grange au Diable » Agen 1865. A voir.

CARTON 3

  • Photocopies de courriers relatifs à la carrière d’Alcide DDH ; Très intéressant.
  • Les brevets déposés par LDDH : photocopies et publications en rapport. A voir.
  • Photocopies de courriers imprimés, adressés à M. le Président de la Sté Française de Photographie par LDDH relatifs à : l’Héliochromie ; la Polychromie photographique ; la Photographie des couleurs ; traité pratique, transformisme en photo, l’art des Anaglyphes, etc, etc… Je pense avoir presque tout (SFP, musée Niépce, etc.), mais on ne sait jamais.
  • Photocopies de multiples courriers et notes manuscrites adressés à collègues, amis, imprimeurs… depuis l’Algérie. Très intéressant si cela n’est pas réduit au dossier 15 J 5 des archives départementales quue j’ai entièrement photographié.
  • Les différents portraits faits de LDDH ; les photos de LDDH répertoriées (sujet, origine, localisation)… A voir. On ne sait jamais.

CARTON 4

  • LDDH : recherches généalogiques. A voir. J’ai déjà beaucoup de choses.
  • Généalogie LDDH : photocopies actes officiels, etc.. Très intéressant.
  • Photocopies d’articles de presse et de revues concernant LDDH avant 1900. A voir.
  • Photocopies d’articles de revues signés ou concernant  LDDH (revue algérienne illustrée, revue suisse de photographie ….. 1894-1895 A voir.
  • Photocopies d’articles, publicités, revues de photo (photo gazette, progrès photographiques)  1891-92. A voir.
  • Photocopies de revues et publications scientifiques (échange LDDH/CROS par l’intermédiaire du journal COSMOS) ; le Moniteur de la Photographie, Société d’Agriculture, Sciences et Arts d’Agen…. 1869/1879. A voir.
  • Photocopies publications et articles sur LDDH – 1918 (revue de l’Agenais) puis nécrologie et hommages – 1920. A voir pour vérifier et pointer.

CARTON 5

  • 150è anniversaire de la naissance de LDDH (8/12/1987) ; projets de l’Association « Les Amis de LDDH » ; courriers, documents divers. A voir.
  • LDDH/Charles CROS : des recherches  parallèles. A voir.
  • Charles Cros : photocopies de brevets ; publications relatives à la photo couleur… etc Très intéressant.
  • Œuvres complètes de Charles CROS (photocopie) A voir.
  • Répertoire des personnes ayant été en rapport avec LDDH + documents publicitaires de l ‘époque. Très intéressant.
  • Photocopies documents notariés relatifs à des transactions. Ces documents sont d’un intérêt prioritaire !!!
  • Brevets, recherches et applications industrielles des découvertes de LDDH ; A voir.
  • Photocopies brevet pour un appareil photo dénommé le « SINNOX (5/07/1844) déposé par M. de Bercegol et autres brevets de ce même personnage. Très intéressant.
  • Recherches et brevets sur la photographie inspirant les recherches à venir de LDDH ; A voir.

 

Ce samedi 11 décembre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ecouter le volume 5 de « The Complete Works for Keyboard » de Johann-Sebastian Bach par Benjamin Alard…

10déc

De ce vendredi 10 décembre 2021,

je consacre une bonne partie à l’écoute attentive, pièce par pièce, des 3h 05′ 04″ des 3 CDs de ce cinquième coffret de « The Complete Works for Keyboard » de Johann-Sebastian Bach par Benjamin Alard (Harmonia Mundi 902463.65)…

Je dois commencer par dire que j’avais choisi de débuter mon écoute, dès mon achat, par le second de ces CDs, celui interprété au clavecin :

un clavecin à pédales de Philippe Humeau (Barbaste 1993), d’après Carl-Conrad Fleischer (Hambourg, 1720) / Quentin Blumenrœder (Haguenau, 2017).

Et que m’avait alors manqué l’effet de surprise, ou de sidération, que j’espérais ;

tels ceux éprouvés, avec intensité, à mon écoute des trois premiers coffrets de cette intégrale _ je dois dire aussi que j’avais trouvé que le quatrième coffret, « Alla Veneziana – Concerti italiani« , avait à mes oreilles manqué un peu d’italianité…

Et que je n’avais, donc, pas tout de suite écouté les deux autres CDs (à l’orgue et au clavicorde) de ce coffret !..

Alors, désormais, la sidération de l’écoute est ici retrouvée,

 

grâce, aussi, à ces deux superbes instruments que sont l’orgue Quentin Blumenrœder (2009) du Temple du Foyer de l’Âme, à Paris, et le Clavicorde d’Émile Jobin (1998), d’après Christian-Gottfried-Friederici Gera (1773),

que Benjamin Alard fait merveilleusement sonner,

pour chacune des pièces qu’il égrène et distille ici…

 

Ce vendredi 10 décembre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Parution du volume 5 de « The Complete Works for Keyboard » de Johann-Sebastian Bach par Benjamin Alard…

09déc

Avant de rendre compte, ce jeudi 9 décembre 2020, de la poursuite de l’Intégrale des Pièces pour divers claviers de Johann-Sebastian Bach, par le magnifique claviériste qu’est Benjamin Alard

_ nous en sommes au volume 5 ; et les volumes 6 et 7, déjà enregistrés, paraîtront au cours de l’année 2022, chez Harmonia Mundi ; et d’autres suivront… _,

je voudrais rappeler ici les précédents articles, que sur ce blog « En cherchant bien« , j’ai consacrés déjà à ce suprbe interprète :

_ l’article du 15 septembre 2009 : 

_ l’article du 20 mai 2011 : 

_ l’article du 19 février 2012 : 

_ l’article du 30 mars 2018 : 

_ l’article du 22 avril 2018 : 

_ l’article du 19 avril 2019 : 

_ l’article du 17 juin 2019 : 

_ l’article du 13 octobre 2020 : 

Ainsi que deux articles de chaleureux remerciements à son émouvante participation à la cérémonie très marquante des obsèques du cher Jacques Merlet,

à l’orgue Dom Bedos de l’abbatiale Sainte-Croix de Bordeaux,

le jeudi 7 août 2009.

Voici donc des liens à ces divers articles,

permettant de parcourir,

sinon l’exhaustivité de la carrière d’interprète de Benjamin Alard,

du moins l’histoire de mon écoute de ses interprétations, auxquelles j’ai eu accès :

_ l’article du 15 septembre 2009 : 

_ l’article du 11 décembre 2015 : 

Les 5 premiers coffrets _ soient les volumes 1, 2, 3, 4 et 5 _ de cette intégrale des Pièces pour divers clavier de Johann-Sebastian Bach, comportent à ce jour 3 + 4 + 3 + 3 + 3 CDs…

Benjamin Alard Alard manifestant un très vif désir de choisir pour chacune de ces diverses pièces l’instrument _ orgue historique, claviorganum, clavecin historique (ou copie d’après un instrument historique), clavicorde _ lui paraissant, bien sûr, le plus adéquat…

Et notre écoute, ainsi renouvelée, est, pour chaque pièce, une surprise qui, bien souvent, nous laisse pantois d’admiration…

Tant, forcément pour le génie du compositeur de la pièce, Bach, comme saisi lui-même à son clavier improvisant l’œuvre,

que pour la maîtrise inventive et fidèle de son interprète ici, Benjamin Alard…

Avant de me pencher d’un peu plus près sur ce volume 5 de 3 CDs,

demain,

voici,

en quelque sorte en hors d’œuvre musical,

une éloquente vidéo de 7′ 51 de la Toccata et fugue en Ré mineur BWV 565,

sur l’Orgue Quentin Blumenrœder (de 2009) du Temple du Foyer de l’Âme, à Paris…

À suivre…

Ce jeudi 9 décembre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

A propos du CD « Specchio veneziano » (Vivaldi – Reali) de l’Ensemble Le Consort, avec le violon de Théotime Langlois de Swarte

08déc

Sensible au talent violonistique superbe du jeune Théotime Langlois de Swarte,

je me suis bien entendu vite procuré le nouveau CD du Consort, le CD « Specchio veneziano«  _ Alpha 771 _,

mettant en miroir des œuvres opus 1 _ de 1705 _ d’Antonio Vivaldi (1678 – 1741)

et des œuvres opus 1 _ de 1709 _ de son compatriote vénitien _ bien moins célèbre… _ Giovanni-Battista Reali (1681 – 1751)…

Avec, de chacun de ces deux compositeurs,

le thème, suivi de variations virtuoses _ 16 pour Reali, 19 pour Vivaldi _, de la célébrissime Folia

Personnellement,

ma préférence va aux Concertos de Vivaldi, plutôt qu’à ses Sonates en trio

Mais le merveilleux inépuisable génie musical de Vivaldi est déjà superbement rendu ici, en ces pièces de son opus 1, par les musiciens du Consort,

dont le magnifiquement doué Théotime Langlois de Swarte.

Ce mercredi 8 décembre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

La plus récente actualité discographique du courageux et audacieux « exploreur » du répertoire baroque Johannes Pramsohler, de son Ensemble Diderot, et de son label Audax…

07déc

Aujourd’hui, 7 décembre 2021,

voici le neuvième article que, depuis le 28 avril 2018, je viens consacrer au courageux et inventif violoniste baroque italien Johannes Pramsohler, son Ensemble Diderot, et son label discographique Audax…

 1°  le 28 avril 2018 : 

2° le 13 mai 2018 :  

3° le 2 août 2018 : 

4° le 19 octobre 2018 : 

5° le 26 juin 2019 : 

6° le 19 juillet 2019 : 

7° le 11 août 2019 : 

8° le 15 octobre 2020 : 


Aujourd’hui donc, 7 décembre 2021,

je veux revenir sur deux parutions discographiques relativement récentes, en son label Audax, du violoniste Johannes Pramsohler et son Ensemble Diderot :

_ le CD « The Berlin Album » (Audax 13726), enregistré à Toblach les 6-7-8-9-10 décembre 2019, et paru en 2020,

et comportant des Sonates en trio de Georg-Anton Benda (1722 – 1795), Johann-Gottlieb Graun (1703 – 1771), Johan-Philipp Kirnberger (1721 – 1783), Johann-Abraham-Peter Schulz (1747 – 1800) et Johann-Gottlieb Janitsch (1708 – 1763) ; ainsi qu’une Fugue de la princesse Anna-Amalia de Prusse (1723 – 1787),

interprétées par Johannes Pramsohler et Roldan Bernabé, violons, Gulrim Cho, violoncelle, et Philippe Grisvard, clavecin et pianoforte ;

_ le CD « Concertos pour violon _ The beginnings of the violin concerto in France » (Audax 13782), enregistré à Toblach les 16-17-18 décembre 2020, et paru lui aussi en 2020,

et comportant des Concertos de Jacques Aubert (1689 – 1753), Jean-Marie Leclair (1697 – 1764), Jean-Baptiste Quentin (ca. 1690 – ca. 1742), André-Joseph Exaudet (1710 – 1762) et Michel Corrette (1707 – 1795),

interprétés par Johannes Pramsohler, Roldan Bernabé, Mario Konaka et Simone Pirri, violons, Georges Barthel, flûte, Alexandre Baldo, alto, Gulrim Cho, violoncelle, François Leyrit, contrebasse, et Philippe Grisvard, clavecin et pianoforte.

Pour « The Berlin Album« ,

je renvoie à cette intéressante chronique, intitulée « La Trilogie berlinoise« , de Sébastien Holzbauer, du 27 décembre 2020, sur le site « Muse baroque » :

CDS & DVDS, CRITIQUES

La trilogie berlinoise (The Berlin Album, Pramsohler, Ensemble Diderot – Audax)

Ich bin ein Berliner

 
The Berlin Album, sonates en trio de Benda, Graun, Kirnberger, et alii

Georg Anton Benda (1722–1795) : Trio sonata in E Major
Johann Gottlieb Graun (1703–1771) : Trio sonata in A Major, GWV Av:XV:41 (scordatura) 
Johann Philipp Kirnberger (1721–1783) : Trio sonata in D Minor
Princess Anna Amalia of Prussia (1723–1787) : Fugue in D Major
Johann Abraham Peter Schulz (1747–1800) : Trio sonata in A Minor
Johann Gottlieb Graun : Trio sonata in G Major “Melancholicus & Sanguineus”, GWV A:XV:11
Johann Gottlieb Janitsch (1708–1763) : Trio sonata in G Major

 …
Ensemble Diderot :
Johannes Pramsohler & Rodan Bernabé, violons,
Gulrim Choi, violoncelle,
Philippe Grisvard, clavecin et pianoforte.
1 CD Audax, enr. décembre 2019.
Johannes Pramsohler et ses fidèles, à qui l’on doit l’exhumation méthodique _ oui _ de répertoires rares _ oui _, ont décidé de s’aventurer sur des terres encore plus inconnues, vers l’Est et la lointaine Germanie, au royaume de Prusse. Poursuivant leur tour d’Europe de la sonate en trio après Dresde, Paris, puis Londres, l’ensemble Diderot aborde Berlin, ou plutôt Potsdam, et avance dans le siècle des Lumières par rapport à ses opus précédents. Evitant soigneusement les principaux acteurs musicaux du temps (Frederic II ou Carl Philipp Emanuel Bach), nos explorateurs ont décidé d’aborder un répertoire trop méconnu, celui des partitions de la Princesse Amélie de Prusse, de Johann Abraham Peter Schulz, sans renier des compositeurs de la demi-obscurité tels Benda, Kirnberger le théoricien, Graun (attention ce n’est point Carl Heinrich) ou Janitsch.
On goûte un album doux et rêveur _ en effet _, à l’épanchement mélodique et la souplesse toute solaire, d’un soleil givré hivernal, pastel, aux reflets argentés. Les archets de Johannes Pramsohler & Rodan Bernabé, gracieux et souples, tressent le cocon réconfortant d’une bonne tasse de thé. Par rapport aux remarquables Paris Album ou London Album précédents (Audax), une atmosphère nouvelle, celle de l’Empfindsamkeit prédomine, mélange d’intimité chaleureuse, d’épanchement psychologique, mais aussi de sorte de sentimentalisme galant et légèreté préromantique. Avouons que ces compositions ne sauraient égaler la profondeur d’un Sébastien de Brossard, Henri Purcell ou Telemann des albums précités.
Toutefois, avec conviction, l’Ensemble Diderot tire le meilleur _ oui _ de ses œuvres élégantes et se fait le tenant de la ligne claire : textures aériennes, clarté confondante des pupitres, équilibre favorisant les aigus. Partout règne le même raffinement, d’une mondanité libre _ c’est tout à fait cela. Il en surgit parfois de manière inattendue un éclair plus torturé à l’instar du Larghetto de Benda, ou du très noble Affetuoso de Graun dans la sonate en trio cyclothymique justement intitulée Melancholicus & Sanguineus, sans conteste l’une des plus originales et personnelles du programme. Ce mouvement est interprétée avec un abandon ciselé, suivi d’un Allegro carré italianisant avec que la sonate ne se conclue sur un Allegro di molto à la simplicité virtuose et jubilatoire.

On découvre également à la seconde écoute _ bienvenue, en effet _ du disque des détails insoupçonnés. La sonate en trio de Kirnberger débute sur un Andante archaïsant aux chromatismes soignés, tandis que l’Allegro avec ses entrées fuguées rappelle l’écriture d’un Bach. On ajoutera enfin que l’Ensemble Diderot a choisi de varier de manière bienvenue le soutien harmonique, et Philippe Grivart passe ainsi avec le même naturel du clavecin au pianoforte. On regrettera enfin que la captation ne donne pas la part belle au violoncelle discret de Gulrim Choi, trop en retrait. Sensible, communicatif, ce Berlin Album dissimule derrière son apparente simplicité des délices pour les oreilles attentives. A quand la suite du Grand Tour ? Saint-Petersbourg peut-être ?
Sébastien Holzbauer
Technique : enregistrement clair et précis, avec un soin tout particulier apporté aux violons et aux aigus du spectre.

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 Et pour ce qui concerne le CD des « Concertos pour violon _ The beginnings of the violin concerto in France« ,
voici une courte vidéo du Largo du Concerto à cinq instruments d’Exaudet. 
Ainsi que ces brefs commentaires des magazines BBC Music et Gramophone, rapportés par le site Boxset.me, en date du 8 octobre 2021 :

 

Une aventure de recherche musicale d’œuvres demeurées méconnues et assez peu interprétées,

de la part de ce passionné, et toujours intéressant, qu’est Johannes Pramsohler.

Ce mardi 7 décembre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

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