Posts Tagged ‘Leos Janacek

Un admirable concert de louanges sur l’admirable interprétation de Piotr Anderszewski de Bartok, Janacek et Szymanowski, au CD comme au concert choisi…

14fév

Ce soir _ et pour la cinquième fois depuis le 27 janvier dernier… _,

je tiens à solennellement célébrer un nouveau splendide hommage rendu au sublimissime CD _ ainsi que concert-récital, à Genève, sur ce même programme _« Bartok – Janacek – Szymanowski – Piotr Anderszewki » Warner Classics 5054197891274,

après mes articles «  » (du 27 janvier dernier,

avec la citation de l’article « Piotr Anderszewski, le promeneur songeur des sentiers escarpés » de Pierre-Jean Tribot, en date du 13 janvier 2024, sur le site de Crescendo),

«  » (du 29 janvier dernier),

«   » (du 30 janvier dernier),

et  «  » (du 3 février dernier,

avec la citation de l’article « A Genève, Un pianiste de classe : Piotr Anderszewski » de Paul-André Demarre, en date du 1er février dernier, 2024, sur le site de Crescendo)…

cette fois-ci l’hommage de Jean-Charles Hoffelé, intitulé « Modern Style« , sur son site Discophilia, en date d’hier, 13 février 2024…

MODERN STYLE

Choisir _ voilà ! _ est l’un des objets de l’art _ de composer superbement un programme (de récital-concert, ou de disque-CD) de Piotr Anderszewski : Sur un sentier recouvert de Janáček oui, mais le Second cahier seulement _ eh oui ! _, des Mazurkas de Szymanowski, mais pas tout l’Opus 50 _ mais le choix de seulement 6 d’entre elles… Ce qui pour le mélomane pourra, sur le papier, sembler _ a priori du moins _ frustrant, s’efface _ absolument ! _ à l’audition _ voilà l’exploit !

Le resserrement dramatique _ oui _ qu’il impose aux cinq pièces _ du Livre II _ de Sur un sentier recouvert, en faisant une quasi-sonate avec deux scherzos, convoque tout son art : phrasés éloquents, ampleur de la sonorité (l’Allegro conclusif vous a un de ces caractères, un hymne dansé !), l’aridité_ toute de splendide tendresse ! _ assumée des six Mazurkas, tour à tour minimalistes (le Moderato) ou fantasques, mais toujours dessinées de ce trait de crayon un peu cubiste, tout cela passe pourtant derrière la pure beauté_ voilà ! _ de ce pianisme gorgé d’harmoniques, vrai jeu à dix doigts qui ne laisse rien _ tu _  des _ subtiles _ nuances indiquées comme autant de didascalies par Janáček et Szymanowski, deux grands annotateurs de leurs partitions devant l’Eternel.

Mais au chapitre Bartók, Piotr Anderszewski a décidé de faire mentir mon propos liminaire : toutes les Bagatelles _ cette fois _ de l’Opus 6, ce laboratoire du nouveau piano qu’invente le Hongrois, sont bien là. Elles furent d’ailleurs parmi les premiers opus que le pianiste polonais inscrivit à son répertoire, soulignant d’emblée le regard particulier qu’il portait sur le répertoire, l’imposant à ses auditeurs. J’ai le souvenir très vif d’un concert à Radio France où l’œuvre le servait à un point incroyable pour un opus aussi peu public : elle exposait sa science pianistique et la hauteur _ justissime _ de son regard d’artiste _ incomparable _ , que je retrouve ici, inchangé, perçant, révélateur.

LE DISQUE DU JOUR

Leoš Janáček (1854-1928)…
Sur un sentier recouvert,
JW 8/17 – Second cahier


Karol Szymanowski
(1882-1937)


20 Mazurkas, Op. 50 (extraits : No. 3. Moderato ; No. 7. Poco Vivace – Tempo oberka ; No. 8. Moderato non troppo ; No. 10. Allegramente – Vivace – Con brio ; No. 5. Moderato ; No. 4. Allegramente, risoluto)


Béla Bartók (1881-1945)


14 Bagatelles, Op. 6, Sz. 38, BB 50

Piotr Anderszewski, piano

Un album du label Warner Classics 5054197891274

Photo à la une : le pianiste Piotr Anderszewski –
Photo : © Simon Fowler/Warner Classics

Un chef d’œuvre d’interprétation à la fois intériorisée, et donnée splendidement à partager, à notre tour :

au disque sur la platine comme au concert dans la salle…

Ce mercredi 14 février 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et admirer aussi les 14 « Bagatelles » Op. 6 de Bela Bartok par le magnifique si simple et si subtil Piotr Anderszewski…

30jan

Pour conclure mes articles «  » _ dans lequel je donnais à écouter en podcasts son sublime Livre II d’un « Sur un sentier broussailleux » de Leos Janacek _

et «  » _ dans lequel je donnais à écouter en podcasts ses 6 magiques « Mazurkas«  élues au sein de l’Op. 50 de Karol Szymanowski  _,

Il ne m’était pas décemment possible de laisser sur le carreau les « Bagatelles » Op. 6 de Bela Bartok extraordinairement servies par cet interprète d’exception _ à la fois parfaitement modeste et humble, et magnifiquement subtil _ qu’est Piotr Anderszewski ;

en voici donc aussi au moins 9 podcasts, accessibles, de ces 14 Bagatelles Op. 6 de Bartok :

_ celui de la n°1 (2′ 11)

celui de la n°2 (0′ 53)

_ celui de la n°3 (1′ 16)

_ celui de la n°4

_ celui de la n°5 (1′ 09)

_ celui de la n°6 (1′ 25)

_ celui de la n°7

_ celui de la n°8

_ celui de la n°9 (2′ 20)

_ celui de la n°10 (2′ 24)

_ celui de la n°11

_ celui de la n°12 (4′ 13)

_ celui de la n°13

_ celui de la n°14 (2′ 11)

Le monde de Bela Bartok (1881 – 1945) n’est pas plus celui de Leos Janacek (1854 – 1928), que celui de Karol Szymanowski (1882 – 1937).

Et pourtant Piotr Andersewski sait à la perfection marier les univers, et chacune des pièces, elles même très diverses (et toutes brèves), des univers si subtils, et très idiosyncrasiques, de ces 3 compositeurs issus des deux versants des Carpathes…

Ce récital ainsi poétiquement composé est stupéfiant de justesse et de beauté…

Ce mardi 30 janvier 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Sublime Piotr Anderszewski dans le profond de la poésie d’un programme « Janacek – Szymanowski – Bartok », comme je les aime…

27jan

Le toucher de piano de Piotr Anderszewki est très souvent magnifique : sa douceur, sa justesse la plus intime.

Avec son CD « Janacek – Szymanowski – Bartok« , le CD Warner Classics 5054197891274

qui vient récemment de paraitre,

une nouvelle fois Piotr Anderszewski nous comble…

Et tout spécialement, outre, et d’abord bien sûr, son magique toucher, par son confondant art de choisir les pièces de son programme, ainsi que leur ordre d’apparition, et d’ordonner l’éblouissante composition _ exclusivement musicale ! _ de celui-ci :

ici du Janacek de 1911 au Szymanowski de 1924, et du Szymanowski de 1924 au Bartok de 1908…

Le magistral résultat musical _ tout en humilité et naturelle évidence _ de ce magique CD est confondant de beauté !

C’est l’article, le 13 janvier dernier, de Pierre-Jean Tribot dans Crescendo, intitulé « Piotr Anderszewski, le promeneur songeur des sentiers escarpés« , qui m’a appris l’existence de ce nouveau CD du pianiste polonais…

Voici donc cet excellent compte-rendu :

Piotr Anderszewski, le promeneur songeur des sentiers escarpés

LE 13 JANVIER 2024 par Pierre Jean Tribot

Leoš Janáček (1854-1928) : Sur un sentier recouvert, Livre II ;

Karol Szymanowski(1882-1937) : Extraits des 20 Mazurkas, Op.50 M.56 ;

Béla Bartók (1881-1945) : 14 Bagatelles, Op.6 Sz.38.

..

Piotr Anderszewski, piano. 2016.

Livret en : français, anglais et allemand.

63’12.

5054197 891274.

Piotr Anderszewski est un artiste unique _ probablement, oui _ par la singularité des propositions musicales qu’il élabore. Chacun de ses disques est attendu par les commentateurs toujours heureux de stimuler leurs neurones avec des objets qui sont l’incarnation d’un véritable travail et d’une réflexion sur les œuvres et leurs combinaisons _ voilà : le programme est admirablement composé…

Dès lors, c’est avec grande satisfaction que l’on ouvre cet album que Warner a bien pris le temps de faire mûrir dans ses caves….car enregistré en _ octobre _ 2016 à Varsovie et _ en juillet-août 2023 à _ Berlin, ce disque ne sort curieusement que maintenant _ en janvier 2024.  On espère donc tenir un millésime musical de choix !

Ce qui séduit _ complètement ! _ avec le jeu de Piotr Anderszewski, c’est sa capacité à cerner l’essence et le ton _ spécifique _ des pièces, souvent courtes ou brèves, de rentrer au plus profond des musiques tout en marquant les césures, les différences et les contrastes _ c’est là parfaitement vu ! Dans le Cahier n°2 de Sur un sentier recouvert (Po zarostlém chodníčku) de Leoš Janáček _ ce cahier a été composé en 1911…  _, l’artiste nous mène avec sens des images au travers de cette balade. Sa conception n’est ni trop scolaire, ni trop aride et vise à une fluidité du jeu et une grande variété des couleurs et du jeu. Ce promeneur solitaire rêve _ avec une ultra-douce sensualité éperdue… _ au fil des paysages. On monte _ peut-être, ou peut-être pas….. _ encore d’un cran avec les extraits des Mazurka _ les 6 choisies ici par Piotr Anderszewki datent de 1924… _ de Karol Szymanowski ou le cycle des Bagatelles de Béla Bartók _ des pièces elles-mêmes de climats très distincts, fortement contrastés ; ces 14 Bagatellles Op. 6 ont été composées en 1908 ... La densité du piano compose un dramatisme de tous les instants, que ce soit avec une forme d’élégance racée pour les pièces du Polonais _ quelle magie ! _ et une variété des tons anguleux et énergiques _ quelle force ! _ pour celles du Hongrois. On a ainsi rarement entendu des Bartók plus justes, radicaux certes, mais foncièrement humains, rythmés mais émouvants, savoureux mais rigoureux.

Le déception de ce disque _ mais est-elle de la responsabilité de l’interprète ? _ vient d’un livret très bref : un seul paragraphe de la main du pianiste qui nous dit placer ces partitions sous le signe de la rébellion, ce qui n’est pas le qualificatif qui nous vient à l’esprit _ en effet : le livret est manifestement baclé… _ à la mise en relief _ si artiste et juste à la fois : quel degré de poésie est ici atteint ! _ de ces partitions.

Mais cet album saura combler les nombreux admirateurs du pianiste et hisse aux sommets l’art de l’interprétation de Karol Szymanowski et de Béla Bartók _ et de Janacek aussi ; et ici, je ne partage pas, mais alors pas du tout, le ressenti de Pierre-Jean-Tribot : la tendresse presque insoutenable à l’audition répétée de l’interprétation de ce Janacek-ci par Piotr Anderszewski, est probablement même le sublime sommet de ce sublimissime CD ! ;

écoutez donc ici l’Andante (3′ 45), l’Allegretto (3′ 58), le Vivo (2′ 17), le Piu mosso (2′ 38) et l’Allegro (6′ 22) de ce superbe Livre II du si poétique « Sur un sentier broussailleux«  de Leos Janacek …

Son : 9  Notice : 4  Répertoire : 10  Interprétation : 10

Pierre-Jean Tribot

Et en effet, c’est très très beau !

Ce samedi 27 janvier 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Irradiant rappel (« vert ») de « Fêtes » slaves : à nouveau le CD Supraphon « Village Stories », via 3 articles réjouis…

19jan

C’est ce vendredi 19 janvier l’article « Noces » de Jean-Charles Hoffelé sur son excellent site Discophilia,

après l’article du vendredi 17 novembre 2023 « Fêtes villageoises entre ripailles et comptines » de Pierre Jean Tribot sur le non moins excellent site du magazine belge Crescendo,

ainsi que le mien, « « , en date du lundi 8 janvier 2024 dernier, sur mon blog Mollat « En cherchant bien »,

qui m’amène à revenir me réjouir sur l’irradiante fête de musique (de Stravinsky, de Janacek et de Bartok) qu’est le très prenant CD Supraphon SU 4333-2 « Village Stories – Stravinsky- Janacek – Bartok »  du Prague Philharmonic Choir dirigé par l’excellent chef tchèque Lukas Vasilek…

NOCES

Vous courrez d’abord aux Trois Scènes de village, l’un des opus les plus abrasifs _ oui ! _ de Bartók où son folklore imaginaire pare d’une folle animation _ voilà _ ou d’un ton mystérieux (la Berceuse) des mélodies qu’il avait notées en Slovaquie. Mariage avec cris d’une verdeur incroyable ici _ oui ! _, qui retrouve l’esprit de l’ancienne version de György Lehel pour Hungaroton, Berceuse étrange dans le mezzo clair de Jana Hrochová, à laquelle Lukáš Vasilek donne des couleurs très Seconde Ecole de Vienne, Danse des filles verte _ à nouveau _ et piquante ; bref, une nouvelle version épatante _ oui, oui ! _ qui rejoint une discographie étonnamment maigre _ hélas, en effet…

Les Noces stravinskiennes, orantes, portées par des percussions cérémonielles (les quatre pianos menés ici par Kirill Gerstein en font, dans l’esprit et la lettre de Stravinski, partie) sont tout aussi saisissantes _ oui ! _, vrai théâtre porté par des solistes qui au-delà du rite dessinent des personnages, Lukáš Vasilek se gardant bien d’en exagérer les effets, privilégiant la narration, puis laissant éclater le discours au long d’un Repas de noces qui frôle la folie _ à nouveau, dans sa sauvagerie d’apothéose.

Perle du disque pourtant, les enfantines que sont Říkadla, où les Pragois savourent les idiomes de ces vignettes dont les notes sont totalement asservies aux mots. Bois verts _ cette fois encore ! _, piano impertinent, un ténor émerveillé pour les herbes _ vertes… _ de printemps avec le babil de la flûte, dix-neuf instantanés de pure poésie qui, je le crois, ont trouvé ici leur version de référence.

LE DISQUE DU JOUR

Village
Stories

Igor Stravinski (1882-1971)
Les Noces, K040


Leoš Janáček (1854-1928)
Říkadla, JW 5/17


Béla Bartók (1881-1945)


Trois Scènes de village,
BB 87b

Katerina Knežíková, soprano
Jana Hrochová, mezzo-soprano
Boris Stepanov, ténor
Jirí Brückler, baryton
Lukáš Hynek-Krämer, basse

Kiril Gerstein, piano (Stravinski)
Zoltán Fejérvári, piano (Stravinski)
Katia Skanavi, piano (Stravinski)
Alexandra Stychkina, piano (Stravinski)
Matouš Zukal, piano

Amadinda Percussion Group (Stravinski)
Dakoda Trio
Zemlinsky Quartet (Bartók)
Belfiato Quintet (Bartók)

Chœur Philharmonique de Prague
Lukáš Vasilek, direction

Un album du label Supraphon SU4333-2

Photo à la une : le chef de chœur Lukáš Vasilek – Photo : © Petra Hajska

Quelle fête, décidément !!!

Ce vendredi 19 janvier 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ecouter les sublimes Quatuors de Leos Janacek par le Pavel Haas Quartet…

06jan

C’est par les merveilleux CDs « Dvorak- Quintets Op. 81 & 97« , « Brahms – Quintet in F minor Op. 34, String Quintet in G minor Op. 111 » et « Dvorak – The Complete Piano Trios« 

_ les CDs Supraphon SU 4195-2, SU 4306-2 et SU 4319-2, enregistrés à Prague les 18-19 mai et 26-27 juin 2017 ; à Prague les 6-7 novembre et 13-14 novembre 2021 ; et à Monmouth les 12-14 décembre 2022 et 5-7 mai 2023 _

que j’ai découvert le spendide le Pavel Haas Quartet, dont la violoniste Veronika Jaruskova et le violoncelliste Peter Jarusek _ tous deux slovaques ; la création du Pavel Haas Quartet étant de l’initiative de Veronika Jaruskova, en 2002… _,

qui m’a très vivement incité à aller découvrir aussi leurs deux premiers CDs « Pavel Haas Quartet – Leos Janacek – « Intimate Letters » -Pavel Haas – String Quartet N° 2 » et « Pavel Haas Quartet – Leos Janacek – String Quartet N° 1 – Pavel Haas – String Quartets N°S 1 & 3« 

_ les CDs Supraphon SU 3877-2 et SU 3922-2, enregistrés à Prague les 28-30 avril et 13-15 et 24 mai 2006 ; et à Prague les 1-2 et 29-30 juin et 30 juillet 2007 _des 2 chefs d’œuvre de Leos Janacek, que je porte au pinacle, et comportant aussi les 3 Quatuors de Pavel Haas, qui me sont beaucoup moins familiers.

J’ai commencé mon écoute, ce samedi, par les sublimes 2 Quatuors de Janacek (1854 – 1928), me réservant demain dimanche pour les 3 Quatuors de Pavel Haas (1899 – 1944)

_ regarder ici une vidéo du Quatuor n°1 « after Tolstoy’s Kreutzer Sonata«  (de 18′ 56)…

Quelle interprétation par cet extraordinaire Pavel Haas Quartet de cette sublime musique !!!

Superlative !

Quel choc !!!

C’est puissant !

Ce samedi 6 janvier 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Chercher sur mollat

parmi plus de 300 000 titres.

Actualité
Podcasts
Rendez-vous
Coup de cœur