Posts Tagged ‘merveilleux

Exulter aux Tambourins jubilatoires de Rameau

14août

Jean-Philippe Rameau

(Dijon, 25 septembre 1683 – Paris, 12 septembre 1764)

dispose d’un talent unique pour nous faire exulter tout spécialement à ses divers Tambourins

Ainsi, par exemple,

dans le coffret Glossa GCD 921125 Jean-Philippe Rameau Orchestral Suites The complete Philips & Glossa recordings

de l’Orchestre du XVIIIe siècle sous la direction de Frans Brüggen,

de 2018 (les enregistrements sont de 1987, 1990, 1994, 1998 et 2001),

nous trouvons des Tambourins 

cf ici une brève vidéo d’une interprétation tardive _ à La Haye, le 14 mai 2014, pour son dernier concert ! ; Frans Brüggen (Amsterdam, 30 octobre 1934 – Amsterdam, 13 août 2014) dirigeait d’un fauteuil roulant… _  d’un Tambourin des Indes galantes (créé à l’Académie royale de Musique le 28 août 1735)

extraits de

Castor et Pollux (créé à l’Académie royale le Musique le 24 octobre 1737),

Les Fêtes d’Hébé (créé à l’Académie royale le Musique le 21 mai 1739),

Dardanus (créé à l’Académie royale le Musique le 19 novembre 1739),

Naïs (créé à l’Académie royale le Musique le 22 avril 1749)

et Acante et Céphise (créé à Versailles le 9 novembre 1751).

Ce sont des merveilles !!!

Ce vendredi 14 août 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : le complexe et subtil goût de l’intranquillité ravélienne, dans la poésie multivoque de son fascinant Quatuor à cordes en Fa majeur

03juin

La musique de Ravel peut rarement être qualifiée d’intrinsèquement joyeuse.

Mais pourvoyeuse de très riche joie pour le mélomane, oui…

Le Quatuor à cordes en Fa majeur de Maurice Ravel

(Ciboure, 7 mars 1875 – Paris, 28 décembre 1937)

est un chef d’œuvre fascinant.

Ravel, au moment de sa composition, de décembre 1902 à avril 1903,

était un jeune homme de vingt-huit ans.

Et il dédicaça son œuvre à son maître, Gabriel Fauré.

La personnalité de Ravel,

tant celle de l’homme que celle du musicien,

est complexe _ l’homme est très secret… _ ;

et se laisse _ discrètement _ entr’apercevoir seulement en sa musique,

qui n’est pas expressionniste.


Le genre du Quatuor est exigeant ;

et, de même que Debussy,

Ravel composa un unique Quatuor à cordes

Mais,

de même que le Quatuor de Debussy,

le Quatuor de Ravel est un chef d’œuvre absolu,

merveilleux.

J’ai choisi ici l’interprétation

raffinée, élégante

et incisive tout à la fois

en décembre 2003, à Deventer, aux Pays-Bas,

du Quatuor Párkányí,

proposée dans le CD Praga Digitals PRD 250 312.


Comme quoi l’intranquillité du compositeur

est pourvoyeuse _ via les exigences assumées des interprètes _,

de profonde et très intense joie

pour les mélomanes attentifs…

Faute de trouver sur le web un podcast de l’enregistrement de ce Quatuor si prenant de Ravel

par les subtils et parfaits Párkányí

(István Párkányí et Heinz Oberdorfer, violons, Ferdinand Erblich, alto, et Michael Müller, violoncelle)

en cet enthousiasmant CD Praga Digitals _ ce que je connais de plus parfait ! _,

voici une vidéo (de 31′) des Ébène prise lors d’un concert le 3 janvier 2017 ;

ou, plutôt, un podcast (de 28′) des très bons Arcanto

(Daniel Sepec et Aantje Weithaas, violons, Tabea Zimmermann, alto, et Jean Guihen Queyras, violoncelle),

en leur CD Harmonia Mundi HMC 902067, en 2010…

Bien saisir et rendre parfaitement

la richesse multivoque

de la complexe _ très réjouissante _ subtilité ravélienne

est réellement difficile…


Ce mercredi 3 juin 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ernst Haflinger : quel merveilleux ténor mozartien !..

10sept

Le _ mozartien _ CD n° 10

du très beau _ et indispensable ! _ coffret de 12 CDs

que vient de publier Deutsche Grammophon

_ le magnifique coffret The Ernst Haefliger Edition DG 483 7122 GM12 _

nous offre une sublime interprétation

de certains des si difficiles _ à réussir _ airs pour ténor des opéras de Mozart

_ Die Zauberflöte, Die Entführung aus dem Serail, Cosi fan tutte et Don Giovanni _

par le très grand Ernst Haefliger (Davos, 1919 – Davos, 2007) ;

qu’avait réussis aussi Fritz Wunderlich (Kusel, 1930 – Heidelberg, 1966)…

Par exemple, les airs _ si délicats et magnifiques _ de Don Ottavio dans Don Giovanni


A bon entendeur, salut !



Ce mardi 10 septembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le récital live « Poèmes d’un jour » (Fauré Brahms Schumann) d’un grand Stéphane Degout, au Théâtre de l’Athénée, avec une profondeur un brin austère

05avr

Chez B-Records,

le merveilleux Stéphane Degout

nous gratifie d’un splendide récital

enregistré en live au Théâtre de l’Athénée

avec le pianiste Simon Lepper :

le CD Poèmes d’un jour _ le CD B-Records LBM 017 _,

comportant

cinq mélodies de Gabriel Fauré

(dont trois sur le recueil du Poème d’un jour de Charles Grandmougin (Rencontre, Toujours et Adieu) ;

et les deux autres sur deux poèmes d’Armand Sylvestre, Aurore et Automne) ;

huit Lieder _ d’opus divers,

et sur des poèmes de sept auteurs différents :

Brentano, Hölty, Detlev von Liliencron, Hermann von Allmers, Candidus, Daumer et Lemcke _

de Johannes Brahms ;

et douze Lieder, les Zwölf Gedichte, opus 35,

sur des poèmes de Justinus Kerner,

de Robert Schumann.

Le récital de cet immense baryton,

au sommet de ses capacités artistiques et vocales,

est sobre, profond,

et un brin austère _ romantique.

Voici la chronique qu’en donne ce jour

Jean-Charles Hoffelé

en un article de son Discophilia,

sur le site d’Artamag,

qu’il intitule France -Allemagne :

FRANCE-ALLEMAGNE


Fauré, Brahms, Schumann : Stéphane Degout choisit chez le premier des pages simples _ oui _, Aurore, Automne, diptyque d’Armand Sylvestre, qui encadre les trois volets appassionato _ voilà _ du Poème d’un jour. Le français impérieux _ oui _, le timbre noir et glorieux _ oui _ nous font regretter _ certes !!! _ de ne pas avoir là, à la suite, tous les _ sublimissimesDuparc.

Mais non, ce seront d’abord sept Lieder de Brahms, prodigieux de sfumatos, de suspensions (Feldeinsamkeit !), pure poésie pas entendue depuis Hotter, c’est dire ! _ peut-être une des raisons pour lesquelles je n’avais personnellement guère éprouvé de coup de foudre jusqu’ici (faute de connaître cette interprétation de Hotter) pour les Lieder de Brahms… En écho, les Kerner si courus des chanteurs francophones (Souzay, Kruysen y excellèrent) montrent que Stéphane Degout a tout compris _ c’est un chanteur vraiment intelligent ! et qui sait parfaitement, lui, ce que sa voix énonce ! _ de la lyrique schumannienne, de ses apartés, de ses emballements, ils le sacrent absolument liedersänger : écoutez seulement le recueillement ardent de Stille Tränen.

En apostille, retour à Brahms avec les enchantements du Lerchengesang que dore le piano éolien de Simon Lepper, accompagnateur subtil de ce merveilleux disque _ voilà ! _ capté en concert à l’Athénée.


LE DISQUE DU JOUR














Poèmes d’un jour

Gabriel Fauré (1845-1924)


Aurore, Op. 39 No. 1
Poèmes d’un jour, Op. 21

Automne, Op. 8 N° 3


Johannes Brahms (1833-1897)


O Kühler Wald, Op. 72 No. 3
Die Mainacht, Op. 43 No. 2
Auf dem Kirchhofe, Op. 105 No. 4
Feldeinsamkeit, Op. 86 No. 2
Alte Liebe, Op. 72 No. 1
Nicht mehr zu dir zu gehen, Op. 32 No. 2
Willst du dass ich geh‘?, Op. 71 No. 4
Lerchengesang, Op. 70 No. 2


Robert Schumann (1810-1856)


12 Lieder, Op. 35 “Kerner-Lieder”

Stéphane Degout, baryton
Simon Lepper, piano


Un album du label B Records LBM017

Photo à la une : le baryton Stéphane Degout – Photo : © DR

Ce vendredi 5 avril 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

la poésie renversante du clavicorde : un admirable (troisième) CD Carl Philipp Emanuel Bach, par Jocelyne Cuiller

27nov

L’enchantement des précédents CDs de clavicordeÔ süsser Clavichord ! (CD Fuga Libera FUG 508, en 2005) et Rêveries pour connaisseurs et amateurs (CD Fuga Libera FUG 536, en 2008) n’ont jamais quitté ma table de chevet… _ de la clavicordiste Jocelyne Cuiller

laissait très puissamment désirer

une nouvelle merveille _ de douceur et vie : des qualités dominantes de l’œuvre musical (proprement merveilleux !) de Carl Philipp Emanuel Bach _ discographique

d’un instrument et un répertoire

trop peu courus en la discographie _ pour ne rien dire du concert : la projection et l’amplitude de l’instrument nécessitant des salles plutôt intimes, ou sinon de la plus parfaite acoustique qui soit ! pour un public alors merveilleusement fasciné !..

En plus du jeu parfait de poésie (!) de la clavicordiste !

Or voici qu’une nouvelle production, le CD _ un peu bizarrement : à la façon de quelque capriccio biscornu du temps de Carl Philipp… _ intitulé Sonates pour Yukio _ en l’honneur de l’écrivain japonais Yukio Mishima, et de son Neige de printemps, dont des extraits sont proposés à lire en les intercalant avec l’audition de ces sonates… : en une sorte de souvenir-hommage à la joie de concerts-lectures avec le regretté Philippe Le Naël en lecteur (de charme) de choix… _,

soit le CD Ligia Lidi 0101236-11, par Jocelyne Cuiller,

sur un clavicorde Jean Tournay, de 2006,

d’après un instrument de Christian Gottfried Friederici, conservé au Musée de la Musique, à Paris),

vient magnifiquement combler notre espérance !

avec un choix de cinq _ stupéfiantes de musicalité : quels chefs d’œuvre de vie… _ sonates, les sonates Wq 51/4, Wq 65/31, Wq 65/17, Wq 65/22 et Wq 69 :

composées toutes à Berlin, en 1761, 1757, 1746, 1748 et 1747 _ ces trois dernières, on le remarque, du vivant du père, Johann Sebastian ; les deux premières après sa mort, survenue en 1750.

Les mélomanes auraient assurément grand tort de laisser passer inaperçues de telles merveilles de musicalité !!!

Sur ma platine,

je viens juste auparavant de me réjouir très (très) fort ! d’un nouvel enregistrement de Bruno Cocset et de son ensemble Les Basses Réunies _ avec Emmanuel Jacques (au violoncelle & ténor de violon), Mathurin Matharel (au violoncelle), Richard Myron (à la contrebasse) et Bertrand Cuiller (au clavecin et à l’orgue) _ :

un CD intitulé Domenico Gabrielli, la nascita del violoncello,

publié par un nouveau label, agOgique _ dirigé par Alessandra Galleron _ :

le CD-livre (avec 67 photos !) AGO 001…

Avec des pièces de Vitali, Gabrielli, Jacchini et Degli Antoni :

Bologna,1689… en est le sous-titre.


Or, l’excellent claviériste Bertrand Cuiller

n’est autre que le fils de Jocelyne Cuiller (et du violoniste Daniel Cuiller, le fondateur de l’ensemble Stradivaria) ;

outre qu’il est aussi le_ très brillant ! _ élève du génialissime (!) Pierre Hantaï :

que l’on ré-écoute les précédents enregistrements (chez Alpha et Mirare) de Bertrand Cuiller…

Que voilà d’excellentes musicales filiations…

Ce _ tout nouveau _ CD de Bruno Cocset et de son ensemble Les Basses réunies

et ce _ tout nouveau _ CD de clavicorde de Jocelyne Cuiller

sont des merveilles absolues (!!!) de son _ en quelque sorte la perfection ! _

et _ mieux encore _ de musique !!!

Aux excellents entendeurs de musique,

salut,

donc !


Titus Curiosus, ce 27 novembre 2011

Chercher sur mollat

parmi plus de 300 000 titres.

Actualité
Podcasts
Rendez-vous
Coup de cœur