Posts Tagged ‘Pierre Hantaï

L’éblouissant génie de Domenico Scarlatti, par un inspiré Jean Rondeau

20oct

Les _ à peu près : un nombre rond, ça arrange toujours… _ 555 Sonates

de Domenico Scarlatti (1685 – 1757)

font un bien fou,

dans le ramassé, en quelques minutes à peine, chaque fois,

à tout amoureux de musique :

d’emblée à l’essentiel !

Aujourd’hui,

c’est Jean Rondeau _ de plus en plus mal décoiffé ! _

qui s’y colle,

pour un choix de 16 Sonatas

_ soit le CD Warner Classics 01902956633684, de 81′ _,

y compris un horripilant break de 30 secondes, nommé Interlude, entre les plages 8 et 10,

pour un feu d’artifice

à deux ou trois reprises _ seulement _ un peu surprenant,

mais une tenue de fond d’ensemble

assez magnifique, vraiment ! :

à saluer !!!!

Chapeau l’artiste !

A ré-écouter, bien sûr ;

à la fois pour vérifier cette impression première

_ la confirmer et peut-être l’accentuer ; ou l’infirmer : nous verrons bien… _,

mais surtout savourer

_ encore, encore, et encore : nous ne nous en lasserons jamais ! c’est certain ! _

cette sublime musique ;

servie assez royalement

par un interprète qui ose prendre ses risques

pour être à sa vertigineuse hauteur

de joie !..

Tel notre cher Pierre Hantaï.

Merci l’artiste !

Ce samedi 20 octobre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

Dans les Goldberg, et au piano, une très tonique et plus que plaisante Angela Hewitt

03août

Jusqu’à entendre par hasard _ sur mon autoradio (et France-Musique) en roulant vers Bayonne _ Angela Hewitt dérouler d’excellentes _ mais oui ! _ sonates de Domenico Scarlatti, au piano ;

puis d’apprécier les deux CDs Scarlatti qu’Angela Hewitt a consacrés à quelques unes de ces sonates _ que j’adore ! _,

je n’avais nul tropisme m’incitant à chercher à écouter cette interprète

_ que j’associais (par préjugé !) à son compatriote canadien Glenn Gould : le roi de l’imposture à mes yeux ; et tout spécialement dans les Goldberg, où il rivalise avec une machine à écrire ! _

je découvre le tout récent CD qu’Angela Hewitt vient de donner des Variations Goldberg, de Jean-Sébastien Bach, et toujours au piano ;

et que je demande à écouter.

Et je trouve ça bien : ça chante et ça avance, dans l’élan !

Le disquaire propose de comparer cette version piano

avec une version clavecin, qui paraît aussi cet été :

celle de Diego Ares.

Certes le claveciniste respecte mieux le détail des appoggiatures de la partition.

Mais sa version est plus lente, moins franche ; pas dans l’allant _ ni l’élan _ de cette sublime musique.

Cette version piano des Goldberg par Angela Hewitt n’est peut-être pas _ à la différence des deux versions clavecin de l’ami Pierre Hantaï _ un absolu indispensable !

mais elle est très très plaisante ;

et aussi agréable à écouter sur le lecteur CD de la voiture

que ses deux précédents toniques CDs Scarlatti !

Ce vendredi 3 août 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

Les récentes merveilles de Pierre Hantaï

09avr

Parmi les récentes merveilles discographiques de Pierre Hantaï,

deux albums Mirare :

le Sonate 5 de Domenico Scarlatti (MIR 326)

et le Sonates pour flûte et clavecin, de Bach, avec son frère Marc Hantaï (MIR 370) ;

et un album Aeolus :

le volume 3 des Concerti à Cembalo concertato, de J. S. Bach, avec Aapo Häkkinen et le Helsinki Baroque Orchestra (AE 10087).

L’enchantement !!!

A faire rembourser par la Sécurité sociale…

Ce lundi 9 avril 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

Découvrir l’entame merveilleuse de l’oeuvre de clavier de Jean-Sébastien Bach par le prodigieux Benjamin Alard

30mar

Benjamin Alard publie ces jours-ci le volume 1, en 3 CDs,

intitulé The Young Heir / Le Jeune Héritier (1699 – 1705),

de The Complete Words for Keyboard de Johann-Sebastian Bach (1685 – 1750),

une intégrale de 14 coffrets…


Ces plus de 4 heures de sublime musique

nous transportent dès maintenant très, très, très haut…

Le 1er CD du ce 1er coffret concerne Ohrdruf _ soit la toute première formation du jeune Johann-Sebastian (1685-1750) auprès de son frère aîné Johann-Christoph (1660-1721), qui le recueille là entre 1695  et 1700, suite à la perte successive de la mère, Elisabeth, en 1694, et du père, Johann-Ambrosius, en 1695 ; et se frottant à des œuvres de Johann-Michaël Bach (1648-1694), Frescobaldi (1583-1643), Kuhnau (1660-1722), Böhm, déjà (1661-1733), Froberger (1616-1667), Pachelbel (1653-1706), Marchand (1669-1732), Grigny (1672-1703), ainsi que de Johann-Christoph Bach (1642-1703) _ ;

le second, Lüneburg _ l’apprentissage méthodique tout autant qu’inspiré, auprès d’un immense maître, Georg Böhm, entre 1700 et 1703 ; tout en permettant au très audacieux et fougueux jeune homme de pouvoir gagner assez aisément, de là, et à pied, Hambourg et Lübeck, où officiaient les merveilleux Reincken, à Hambourg, et Buxtehude, à Lübeck… _ ;

et le troisième, Arnstadt _ lieu du tout premier poste du jeune organiste et compositeur, à partir de juillet 1703 ; et c’est somptueux…

Bien sûr,

la musique du jeune Johann-Sebastian Bach vient trancher très tôt avec les compositions des maîtres de son temps.

Le texte au dos de ce premier coffret _ des 14 au total, qui formeront cette intégrale des œuvres pour claviers de Bach ! _ est tout à fait éloquent :

« On ne naît pas génie, on le devient _ en effet ! La jeunesse de Bach a été un vaste champ _ et chantier : chantant ! _ d’observation intense et intensive. Depuis les années d’apprentissage à Ohrdruf, où sa sensibilité artistique précoce se manifeste de façon éclatante _ oui ! _, jusqu’au premier grand poste d’organiste à Arnstadt _ où son génie s’emballe et se donne très libre cours _, Bach n’a cessé d’enrichir _ oui _ sa _ phénoménale _ culture musicale, porté par une _ déjà _ puissante tradition familiale, animé par le respect iconique _ _ des maîtres anciens, des affinités _ en effet _ décisives et une _ infinie _ curiosité _ gourmande, boulimique et de très grand goût _ constamment en éveil… En prélude à une intégrale _ de 14 coffrets _ d’un nouveau genre _ mêlant tous les claviers, et intégrant aussi, à l’occasion quelques voix de chanteurs _  il fallait l’éloquence _ parfaite _ et l’intelligence vigilante _ sans défaut _ du jeu de l’excellent _ et c’est là, encore, un euphémisme, tant il est prodigieux ! _ Benjamin Alard pour révéler la maîtrise technique _ aussitôt, mais c’est loin d’être le principal ! _ des premières œuvres pour clavier de Bach et traduire l’essence même _ mais oui… _ du discours musical d’un jeune compositeur qui se mesure déjà _ avec une totale réussite, couronnant son audace et la générosité et très haute inspiration de ses élans _ à l’aune de ses prédécesseurs comme de ses contemporains« .

Mais il faut aussi, et encore plus, rendre pleine justice au miraculeux talent _ révélé depuis bien longtemps déjà  : merci, merci !, à l’ami Jean-Paul Combet, pour cela, et d’abord sur l’orgue d’Arques-la-Bataille !!! _ de Benjamin Alard _ né à Rouen le 13 juillet 1985 _

de savoir si bien d’abord écouter chacun de ses instruments _ tant, ici, l’orgue de Sainte-Aurélie de Strasbourg, que le clavecin que lui a construit, d’après des modèles flamands de Ruckers et Dulken, le maître-facteur Emile Jobin _, en les moindres de leurs sonorités singulières,

et de si bien savoir mettre celles-ci au service de son interprétation, aussi puissante que souple, délicate, fluide, et merveilleusement chantante, aussi vive et brillante que toujours parfaitement juste, de ces merveilleux chants de gloire, de la plume inspirée à foison, telle une inépuisable source de lum!ère, de notre génial compositeur… 

Et ici je me souviens de la profondeur, douceur, noblesse et gravité, de l’hommage que, le 7 août 2014, Benjamin Alard, accouru aussitôt de sa Normandie, est venu rendre à Jacques Merlet, à l’orgue Dom Bedos de l’abbatiale Sainte-Croix de Bordeaux,

pour les obsèques de cet incomparable défenseur de la musique ancienne _ et des meilleurs de ses servants _, qu’était notre facétieux, aussi, maître Jacques…

cf mon article du 31 août 2014 : Tombeau de Jacques Merlet en son idiosyncrasie _ à un grand bordelais… ; ainsi que cet autre, du 11 décembre 2015 : «  ; ainsi que le podcast de mon entretien du 12 décembre 2015 avec Marcel Pérès : Les Muses en dialogue _ hommage à Jacques Merlet

Et ce n’est pas un hasard si dans l’entretien présent dans le livret, Benjamin Alard sait, aussi, rendre hommage

à ce qu’il doit à Pierre Hantaï,

et à Elisabeth Joyé.

Ce tout premier coffret de trois CDs de l’intégrale à venir de la musique pour clavier de Johann-Sebastian Bach

est, déjà, un merveilleux et très épanoui juvénile monument de vie.

Pourvoyeur à ce degré de joie,

il n’est pas près de quitter ma platine…

Ce vendredi 30 mars 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un fabuleux récital de Svjatoslav Richter à Schwetzingen le 15 mai 1994

07jan

Hier, une très belle découverte discographique :

un récital Grieg – Franck – Ravel de Sviatoslav Richter, en 1994, au festival de Schwetzingen,

avec des Miroirs de Ravel à se damner !


Existent des interprètes géniaux _ au moins le temps d’un concert…

Ce CD SWR Classic (SWR19409CD) propos en son programme

_ 4 Lyrische Stücke, d’Edvard Grieg (Dank op. 62,2 ; Scherzo op. 54,5 ; Kobold op. 71,3 ; et Waldersstille op. 71,4) ;

_ le Prélude, choral et fugue M 21, de César Franck ;

_ les Valses nobles et sentimentales, de Maurice Ravel ;

et _ Miroirs, de Maurice Ravel.

On comprend la vénération de nombre de pairs

de cet immense musicien-pianiste (Jitomir, 20-3-1915 – Moscou, 1-8-1997),

qui faisaient des kilomètres pour venir lui tourner les pages des partitions,

tel, par exemple, Pierre Hantaï,

à la Grange de Meslay, ou au Grand Jardin, à Joinville (Haute-Marne)…

« Chapeau bas, Messieurs : un génie !« 

Ce dimanche 7 janvier 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

 

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