Archives du mois de septembre 2019

Une confirmation : la date du mariage des parents du cibourien Jacques Billac, le mari de l’arrière-grand-mère de Maurice Ravel, et père de la « chère Tante Gachuch » ; et les Errecalde (ou Recalde) de Ciboure

30sept

En reprenant, item par item, mon carnet de bord depuis la mi-mars

_ début de mes présentes recherches raveliennes

suite à ma lecture hyper-attentive de l’admirable recollection, par Manuel Cornejo,

de l’ensemble de la correspondance connue à ce jour de Maurice Ravel _,

je tombe sur une notation en date du 16 juillet dernier,

quand je me plongeai sur les divers Billac cibouriens

_ et que ne me parlait encore en rien le nom de Recalde (ou Errecalde) _

qui m’apprend que le 17 janvier 1769 eut lieu à Ciboure le mariage

d’un nommé Pierre Billac

et d’une certaine Sabadinna Errecalde.

Or ce sont bien là

_ me l’a appris le 25 septembre dernier un courriel de Philippe Hattat,

m’aidant à corriger le Malac que je peinais à (mal) déchiffrer sur l’acte de mariage (le 14 septembre 1814 à Ciboure) de Jacques Billac avec Marie Delouart,

en Recalde (c’est-à-dire Errecalde, précisait aussi Philippe Hattat),

pour ce qu’il en était du nom de la mère du marié, Jacques Billac… ;

le nom du père du marié, Pierre Billac, se lisant, lui, sans difficulté… _

les parents d’un Jacques Billac à venir _ trois ans plus tard que ce mariage du 17 janvier 1769 _,

qui naîtra, lui, le 5 septembre 1772, à Ciboure ;

comme en témoigne

_ au moins, déjà,

faute pour moi d’avoir recherché jusqu’ici l’acte de naissance de Jacques Billac dans les archives conservées à la mairie de Ciboure ;

mais pas mal de Billac (dont plusieurs Pierre Billac, il faut le relever !) sont attestés alors à Ciboure sur les registres archivés… _

l’acte officiel de pension de sa retraite de marin de Jacques Billac,

quartier-maître de manœuvre à 36 francs ;

l’acte de pension de reversion de sa veuve, Marie Delouart _ l’arrière-grand-mère de Maurice Ravel _

indiquant, lui _ et confirmant bien _, la date de naissance de cette Marie Delouart : soit le 29 juin 1782, à Ciboure.

Ce Pierre Billac et cette Sabine Recalde

_ puisqu’est ainsi orthographié le nom de la mère du marié, Jacques Billac _,

qui sont mentionnés comme étant les parents _ Pierre Billac et Sabadinna Errecalde _ du marié, Jacques Billac,

le 14 septembre 1814,

lors de son mariage avec Marie-Baptiste Delouart

_ celle que j’ai nommée la Marie Delouart n°1 (Ciboure, 29 juin 1782 – Ciboure, 28 août 1855), la sœur aînée de la Marie Delouart n° 2 (Ciboure, 17 juin 1784 – Saint-Jean-de-Luz, 3 janvier 1842 ; et épouse de Jean Etcheverry) et de la Marie Delouart n° 3 (Ciboure, 7 août 1786 – Ciboure, 15 décembre 1872 ; et épouse de Michel Goyenague), toutes les trois filles des cibouriens Gratien Delouart et Sabine Laxague ;

qui sera la mère de Sabine Delouart (Ciboure, 11 septembre 1809 – Ciboure, 22 décembre 1874) ;

puis la grand-mère de Marie Delouart (Ciboure, 24 mars 1840 – Paris, 5 janvier 1917) ;

et enfin l’arrière-grand-mère de Maurice Ravel (Ciboure, 7 mars 1875 – Paris, 28 décembre 1937)…


Une ultime remarque pour aujourd’hui :

recherchant sur le web la présence d’Errecalde ou Recalde 

_ l’orthographe de l’inscription étant fonction de la prononciation des témoignants auprès de l’officier d’état-civil… _

à Ciboure dans la seconde moitié du XVIIIème siècle,

je n’ai jusqu’ici trouvé que la mention d’un Jean Errecalde,

né à Ciboure le 17 juin 1761,

parmi les bénéficiaires d’une pension de pilote-côtier à 81 francs,

pour 25 ans, 8 mois et 29 jours de service,

sur une ordonnance de droits à pension signée par le roi Louis-Philippe en date du 22 avril 1831

_ en 1805, année de début de l’attestation des services de pilote-côtier de ce Jean Errecalde,

celui-ci, puisque né le 17 juin 1761, était âgé de 44 ans ;

et en 1831, il était âgé de 70 ans…

Jean Errecalde, né à Ciboure le 17 juin 1761 :

possiblement un petit frère

ou un neveu

de la Sabadinna Errecalde qui s’est mariée à Ciboure le 17 janvier 1769 ;

et qui est la grand-mère paternelle, côté Billac,

de la chère « Tante Gachuch » (Ciboure, 15 mai 1824 – Saint-Jean-de-Luz, 17 décembre 1902),

de Maurice Ravel (1875 – 1937)…


Recherches cibouriennes à poursuivre…

Ce lundi 30 septembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

L’élégance Firkusny et l’oeuvre pour piano de Leos Janacek…

29sept

Le coffret de 18 CDs Rudol Firkusny The Complete RCA and Columbia Album Collection

_ un coffret Sony 19075922812 _

offre deux CDs d’interprétations de la musique pour piano de Leos Janacek (1854 – 1928) :

un premier CD d’enregistrements dans les studios Columbia, à New-York, dans les années 1952, 53 et 54

_ publiés en 1953 et 1955 _ ;

un second, d’enregistrements dans les studios RCA, à New-York, en 1989

_ publiés en 1990.


Rudolf Firkusny,

né à Napajedla (Moravie) le 11 février 1912,

et décédé à Staatsbourg (Etat de New-Kork) le 19 juillet 1994,

est un musicien d’une suprême élégance.


Dans l’interprétation de son _ sublime _ compatriote morave Janacek,

je m’attendais à un jeu un peu plus râpeux, brut, presque sauvage…

Mais il est difficile à Firkusny de complètement _ peut-être en particulier à New-York _ effacer sa propre suprême élégance.

Il me reste 16 CDs de ce coffret Sony notamment 3 CDs Bohuslav Martinu (1890 – 1959) _ à écouter-déguster…



Ce dimanche 29 septembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

La patte Pogorelich

28sept

Le dernier CD paru d’Ivo Pogorelich

_ le CD Sony 19075956602 _

est superbe

en un programme Beethoven,

les sonates n° 22, en fa majeur, op. 54, et 24, en , fa dièse majeur, op. 78,

et Rachmaninoff,

la sonate n° 2, op. 36.

Pour des raisons qui m’échappent, j’ai été jusqu’ici peu familier de la discographie d’Ivo Pogorelich ;

mais me trouvant face à un extrait de ce CD,

j’ai été marqué-ébloui par la formidable présence de l’interprète dans ce Beethoven ;

et l’écoute attentive de ce CD sur ma platine, a achevé de me séduire et convaincre :

quelle formidable patte

d’Ivo Pogorelich…

D’autant que ces 22e et 24 sonates de Beethoven, moins courues que d’autres,

offrent, de la part du compositeur,

ainsi que le pointe excellemment le livret de ce CD,

des essais tout à fait audacieux de composition,

que l’interprète met en lumière sans la moindre lourdeur didactique :

une merveille…

Voici le commentaire qu’en son article _ dénué de complaisance ! _

Beethoven et Rachmaninov pour le grand retour d’Ivo Pogorelich au disque

de Res Musica

donne, le 11 septembre dernier, le critique Stéphane Friédérich,

à propos de l’interprétation ici de ces deux sonates de Beethoven :

« De Beethoven, Pogorelich avait gravé, pour Deutsche Grammophon, les Sonates op. 111 (audio) et op. 22 avec la Bagatelle “Für Elise” (DVD). Les deux nouvelles partitions rarement enregistrées en dehors des intégrales, offrent un travail sur le timbre, l’énergie et le mouvement. Elles sont à la fois complexes et décantées. Le compositeur écrivit à propos de la fa majeur : « finale toujours plus simple. De même pour toute la musique pour clavier ». Pogorelich organise une narration proprement stupéfiante. Pas un instant de répit, une projection inouïe de la main droite, avec une violence qui n’est jamais brutale même si la captation ne facilite guère l’écoute. Le second mouvement qui débute dans le style d’une toccata ou d’une étude joue sur des modulations imprévisibles. C’est une sorte de course à l’abîme, d’une frénésie dont on perçoit la tension nerveuse. Pogorelich joue de cette urgence, faisant jaillir tel ou tel motif, dans un tempo irrésistible. La compacité et la clarté, la variété et la cohérence des contrastes, l’absence aussi de tout maniérisme – et un minimum de pédale – sidèrent.

En passant de la tonalité de fa majeur (colère et emportement) à celle de fa dièse majeur (triomphe), la Sonate n° 24 éclate la forme classique. Après un Adagio cantabile, l’un des plus lents de la discographie, l’Allegro ma non troppo déploie une énergie stupéfiante de mobilité. Le toucher est racé, leggiermente comme indiqué. Plus lent que de coutume, mais sans excès, le finale Allegro vivace ne manque pas d’un certain humour avec ses effets de questionnement et une fluidité des réponses à couper le souffle. Un divertissement “à la Scarlatti”, presque ! »


Ce samedi 28 septembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

In memoriam Paul Badura-Skoda (suite)

27sept

Ce vendredi 27 septembre 2019,

Res Musica, sous la plume de Maciej Chiżyńsk,

propose une présentation un peu fouillée

de l’artiste rare qu’a été Paul Badura-Skoda,

qui vient de nous quitter :

Paul Badura-Skoda, l’un des premiers virtuoses du piano-forte au XXᵉ siècle

Paul Badura-Skoda, l’un des premiers virtuoses du piano-forte au XXᵉ siècle



Un passionnant portrait !

Et un très juste hommage…


Cf mon petit article d’hier :

Ce vendredi 27 septembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

In memoriam Paul Badura-Skoda (6 octobre 1927 – 25 septembre 2019)

26sept

C’est avec une émotion profonde

que j’apprends à l’instant, sur le site de Res Musica,

sous la plume de Jean-Baptiste de La Taille,

le décès de Paul Badura-Skoda,

né à Vienne le 6 octobre 1927

et décédé hier 25 septembre 2019,

à quelques jours de son 92e anniversaire.

Que de merveilleuses interprétations nous a-t-il offertes,

sur sa collection d’instruments anciens,

tout au fil des années…

Et ce décès

cinq mois seulement après

celui de son ami Jörg Demus (Sankt-Pölten, 2 décembre 1928  – Vienne, 16 avril 2019),

avec lequel tant de magnifiques disques et CDs de piano à quatre mains (ou à deux pianos)

Paul Badura-Skoda a enchanté notre formation _ et notre goût _ de mélomane…

On le savait malade, le grand pianiste autrichien Paul Badura-Skoda vient de mourir le 25 septembre 2019, à quelques jours de son 92e anniversaire. Elève d’Edwin Fischer en Suisse, lauréat du Concours Long-Thibaud (2e ex aequo) à Paris en 1949, il se spécialise dans le répertoire classique et romantique, avant tout Mozart, Haydn, Beethoven et Schubert qu’il joue sur instruments d’époque. Paul Badura-Skoda collectionnait notamment, comme son confrère et ami Jörg Demus, les pianoforte et légua sa collection au Musée des instruments de musique du château de Kremsegg (Autriche). Il joua et enregistra également au cours de sa longue carrière sur piano « moderne », des instruments Bösendorfer. Pédagogue, auteur de différents essais (L’art de jouer Mozart au piano, L’art de jouer Bach au clavier…), il a gravé de nombreux disques chez Westminster, RCA, Eurodisc, Astrée, Arcana, Gramola, parutions partiellement rééditées _ en un coffret Deutsche Grammophon de 20 CDs : 479 8065, dont les deux derniers CDS sont constitués, le 19e, de Pièces pour 2 pianos et Piano à 4 mains de Mozart ; et le 20e, de Pièces pour Piano à 4 mains de Schubert, avec Jörg Demus : des merveilles ! _ à l’occasion de son 90e anniversaire en 2017. (JBdLT)


Merci !!!


Ce jeudi 26 septembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

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