Archives du mois de août 2020

Jean-Philippe Rameau (suite) : la jubilation de l’intégrale des Pièces de Clavecin, par Bertrand Cuiller

16août

Sur l’élan de jubilation de mes 2 articles ramelliens

d’hier, samedi 15 août, 

et avant-hier, vendredi 14 août, ,

je veux, ce jour, partager aussi mon plaisir des merveilleuses Pièces de clavecin de Jean-Philippe Rameau,

telles que les propose, avec une parfaite jubilation, Bertrand Cuiller,

en son double album Mirare MIR 266 intitulé Rameau Pièces pour Clavecin,

enregistré à l’abbaye de Royaumont du 3 au 6 janvier, puis du 19 au 20 mai 2014.

Ce dimanche 16 août 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le dernier concert de Frans Brüggen, à La Haye, le 14 mai 2014 : Les Indes Galantes, de Jean-Philippe Rameau

15août

En prolongement _ ultra-festif ! _ de mon article d’hier

et en double hommage ému

et à Frans Brüggen,

et à Jean-Philippe Rameau,

voici une superbe vidéo (d’une heure)

du tout dernier concert de Frans Brüggen (Amsterdam, 30 ocobre 1934 – Amsterdam, 13 août 2014),

donné à La Haye le 14 mai 2014 ;

un concert consacré à des extraits des sublimes Indes galantes (opéra-ballet créé à l’Académie royale de Musique le 28 août 1735)

du merveilleux Jean-Philippe Rameau (Dijon, 25 septembre 1683 – Paris, 12 septembre 1764).

Et avec, en bis (de 5′ 33), l’Entrée de Polymnie, du tout dernier opéra de Rameau Les Boréades

(dont la première représentation théâtrale eut lieu, sous la direction de John-Eliot Gardiner, au Festival d’Aix-en-Provence, le 21 juillet 1982)…

Merci aussi à ces moyens techniques qui offrent et assurent une temporalité prolongée

à de tels moments d’éternité !

Et partage de joie aux oreilles heureuses d’être un peu aptes _ encore _ à les goûter !

Ce samedi 15 août 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Exulter aux Tambourins jubilatoires de Rameau

14août

Jean-Philippe Rameau

(Dijon, 25 septembre 1683 – Paris, 12 septembre 1764)

dispose d’un talent unique pour nous faire exulter tout spécialement à ses divers Tambourins

Ainsi, par exemple,

dans le coffret Glossa GCD 921125 Jean-Philippe Rameau Orchestral Suites The complete Philips & Glossa recordings

de l’Orchestre du XVIIIe siècle sous la direction de Frans Brüggen,

de 2018 (les enregistrements sont de 1987, 1990, 1994, 1998 et 2001),

nous trouvons des Tambourins 

cf ici une brève vidéo d’une interprétation tardive _ à La Haye, le 14 mai 2014, pour son dernier concert ! ; Frans Brüggen (Amsterdam, 30 octobre 1934 – Amsterdam, 13 août 2014) dirigeait d’un fauteuil roulant… _  d’un Tambourin des Indes galantes (créé à l’Académie royale de Musique le 28 août 1735)

extraits de

Castor et Pollux (créé à l’Académie royale le Musique le 24 octobre 1737),

Les Fêtes d’Hébé (créé à l’Académie royale le Musique le 21 mai 1739),

Dardanus (créé à l’Académie royale le Musique le 19 novembre 1739),

Naïs (créé à l’Académie royale le Musique le 22 avril 1749)

et Acante et Céphise (créé à Versailles le 9 novembre 1751).

Ce sont des merveilles !!!

Ce vendredi 14 août 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Pourquoi si peu de CDs consacrés, ce siècle-ci, à l’oeuvre de Jean-Marie Leclair (1697 – 1764) ?

13août

Jean-Marie Leclair (Lyon, 10 mai 1697 – Paris, 22 octobre 1764)

est un très grand compositeur du Baroque français ;

tout particulièrement _ mais pas exclusivement _ dans le répertoire du violon.

Formé au violon à Turin _ la capitale du royaume de Savoie _

auprès du virtuose Giovanni Battista Somis (Turin, 25 décembre 1686 – Turin, 14 août 1763),

le lyonnais d’origine Jean-Marie Leclair

est une cheville ouvrière clé de la réunion des goûts réunis, au XVIIIe siècle,

entre l’Italie et la France…

C’est ainsi qu’il développe en France

ces nouveaux genres musicaux nés de l’autre côté des Alpes

que sont, notamment, la sonate et le concerto.

Ce jour,

Jean-Charles Hoffelé, sur son site Discophilia,

consacre un article intitulé Violon à la française

à un coffret de 3 CDs du label Brilliant Classics _ n° 95290 _

intitulé Jean-Marie Leclair Complete Violin Concertos,

par l’Ensemble Violini Capricciosi,

constitué de

Igor Ruhadze (violon solo et leader),

Daria Gorban et Marta Noelia Jimenez Vega (violons),

Eirini Stratigopoulou, alto,

 Octavie Dostaler-Lalonde, violoncelle,

Juan Diaz, contrebasse,

et Alexandr Puliaev, clavecin.

Voici cet article,

qui fait un point très opportun sur l’histoire discographique

de ces Concertos pour violon (Op. 7 et Op. 10) de Jean-Marie Lelair.

VIOLON À LA FRANÇAISE

Les deux cahiers de Concertos que Jean-Marie Leclair écrivit à son usage _ de compositeur violoniste virtuose _ sacraient le règne absolu de l’instrument italien _ voilà _ qui, dans le répertoire français, avait supplanté la viole _ cf l’excellent triple album Ricercar, en 1993, Defense de la basse de viole contre les entreprises du violon et les prétentions du violoncelle, d’après l’œuvre, en 1740, de Hubert Le Blanc. La virtuosité folle, l’archet acrobatique, la main gauche agile et ferme _ oui _, tout installait de nouveaux standards techniques  _ mais artistiques aussi _ dont ces douze concertos _ en 1737 et 1745 _ célèbrent les fastes avec une fantaisie, une liberté, des audaces qui voguent entre Italie et France (lorsque les imitations de musette paraissent comme dans le Largo de l’Opus 10 No. 5), nouveaux concerts des Goûts Réunis _ selon l’expression de François Couperin (Paris, 10 novembre 1668 – Paris, 11 septembre 1733).

Leclair ne fut _ certes _ pas seul pour cette révolution parisienne : _ outre Louis-Gabriel Guillemain (Paris, 15 novembre 1705 – Chaville, 1er octobre 1770)Pierre Guignon _ Giovanni Pietro Ghignone (Turin, 10 février 1702 – Versailles, 30 janvier 1774 ; et lui aussi élève de Somis  _ lui disputa souvent la primauté, leurs concerts en joute sont restés célèbres, mais le génie de Leclair dominait toujours, dans ces concertos comme à l’Opéra, où Scylla et Glaucus _ créé à l’Académie royale de Musique le 4 octobre 1746 _ aura sacré la seconde apogée _ après Lully (Florence, 28 novembre 1632 – Paris, 22 mars 1687), et avec Rameau (Dijon, 25 septembre 1683 – Paris, 12 septembre 1764) _ de la Tragédie lyrique.

Les Concertos _ pour violons _ connurent une fortune _ relativement _ modeste au disque, Jean-François Paillard le premier les distribua à Huguette Fernandez et Germaine Raymond, y revint pour la stéréophonie avec Gérard Jarry ; à l’ère moderne, Jaap Schröder, en pionnier _ oui, en 1978 _, donna un relief saisissant à trois Concertos avec son ensemble d’Amsterdam, avant que Simon Standage _ surtout _ n’impose à l’intégrale _ en 3 CDs Chandos _ un modèle un rien trop classique, Fabio Biondi lui répondant pour une sélection en des termes équivalents.

Le paysage changea radicalement avec un disque divin de Monica Huggett ; et l’Opus 7 vivement enlevé par Luis Otavio Santos et Les Muffatti _ le CD Ramée 1202. Coda de ces relectures brillantes et historiquement informées, l’intégrale de Leyla Schayegh chez Glossa _ cf mes articles récents _, virtuose et impertinente _ oui, comme ce genre et l’époque de leur composition le réclament .

Celle que propose ici Igor Ruhadze et ses Violoni Capricciosi n’est en rien sage ou scolaire comme j’ai pu le lire ici où là, elle fuse souvent dans un jeu qui prend tous les risques, montre bien du caractère dans les Finales en gigue, ou les musettes ; mieux, si elle fait un Opus 7 brillant, ce que le recueil appelle, il me semble que son Opus 10, moins prisé _ jusqu’ici _ des violonistes – plus complexe, plus français _ oui ! _ avec ses nombreuses références aux danses – trouve toujours le ton juste, un peu nostalgique, avec des élégances _ voilà _ qui anticipent sur le classicisme de Mozart, si bien que l’intégrale s’ajoute à une discographie peu abondante, offrant au sein de celle-ci un angle singulier d’où ces admirables concertos _ merci ! _ se voient et s’entendent d’une façon différente.

LE DISQUE DU JOUR

Jean-Marie Leclair (1697-1764)


6 Concertos pour violon, Op. 7 (Intégrale)
6 Concertos pour violon, Op. 10 (Intégrale)

Igor Ruhadze, violon
Ensemble Violini Capricciosi

Un coffret de 3 CD du label Brilliant Classics 95290

Photo à la une : le compositeur Jean-Marie Leclair – © BnF

Une parution bienvenue,

en un répertoire superbe, pas encore assez couru des interprètes.

Ce jeudi 13 août 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ecouter d’excellentes interprétations du Concerto en sol Majeur pour piano et orchestre de Maurice Ravel : avec brillance, expressivité et pudeur, selon le témoignage de Cédric Tiberghien

12août

Ce mercredi 12 août 2020,

le site de ResMusica se fait l’écho d’une interview _ par Pierre-Jean Tribot _ du pianiste _ excellent ! _ Cédric Tiberghien,

déjà donnée sur le site de Crescendo Magazine, le 26 janvier dernier,

donnée à l’occasion de la réception par le pianiste d’un prix pour son CD _ excellent ! _avec la violoniste _ non moins excellente ! _ Alina Ibragimova,

de Sonates de Franck, Vierne et Ÿsaÿe (le CD Hyperion CDA 68204)

_ cf mon article du 17 avril 2019 :

Et Cédric Tiberghien était alors interrogé aussi, au passage, sur le Concerto pour piano en Sol Majeur de Maurice Ravel :

« Vous avez participé à la nouvelle édition critique du Concerto pour piano et orchestre de Maurice Ravel pour la Ravel Edition.

Que représente Ravel pour vous ?« .

Cédric Tiberghien, entre les sonates de César Franck et Louis Vierne

Ce mercredi 12 août 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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