Archives du mois de avril 2023

Pour préciser et approfondir un peu l’écoute du très intéressant CD « François Couperin _ the Sphere of Intimacy » de Christophe Rousset et ses Talens lyriques, avec le ténor Cyrille Dubois…

25avr

Afin d’approfondir un tantinet davantage l’écoute du très intéressant CD « François Couperin _ the Sphere of Intimacy » de Christophe Rousset et ses Talens lyriques, avec le ténor Cyrille Dubois _ soit le CD Aparté AP 281 _,

telle que commencée à aborder le 14 janvier dernier en un article mien un peu trop rapide :

« « ,

je désire y revenir davantage,

avec cet article-ci, en date du 20 avril dernier, lui,

et intitulé « Couperin chez lui« ,

de Jean-Charles Hoffelé sur son site Discophilia :

COUPERIN CHEZ LUI

« Couperin intime » ? Pléonasme _ bien sûr ! Quasi tout chez Couperin ressort du soi _ le plus intime et délicat _, d’un univers intérieur qui entrouvre _ légèrement, sans la moindre pesanteur aucune, jamais… _ sa porte, clavecin, orgue, il faudra y ajouter les Airs, si rarement _ en effet _ enregistrés, non pas coulés dans l’abondante source des airs de cour, mais bien dans un autre registre _ plus personnel _, même si les airs sérieux en reprennent parfois les canons, Couperin jouant la carte du simple _ oui _ contre les raffinements qui les avaient envahis.

Rien de plus naturel, de plus évident, que les six Airs sérieux mâtinés de références antiques, on s’imagine bien devant le ton intime que leur donne Cyrille Dubois, Couperin les chantant, s’accompagnant lui-même au clavecin. C’est_ très _  heureux de les chanter ainsi, sans maniérisme jusque dans les ornements qui décorent la délicate Brunette (« Zéphire, modère en ces lieux »), couchant les notes dans les jolies poésies des textes, de les faire sans façon.

Les pièces de clavecin tirées du cahier que Ballard publia en 1707 leur font écho, portraits _ eux aussi délicats _ avant tout de silhouettes féminines brossés avec poésie et tendresse _ voilà _ par Christophe Rousset, comme pour faire écho aux poésies galantes des Airs, les trois Sonates fatalement moins ; tout écrites pour la chambre qu’elles soient, elles élargissent _ davantage _ l’horizon, le petit clairon de hautbois et de violon de La Steinkerque surtout, mais elles sont si finement _ oui _ réalisées et s’ajoutent avec bonheur à une discographie plutôt mince, mettant un émouvant nuancier à ce disque soudain versicolore _ voilà.

LE DISQUE DU JOUR

The Sphere of
Intimacy

François Couperin
(1668-1733)


Les Pèlerines. Air sérieux, 1712
« Qu’on ne me dise plus ». Air sérieux, 1697
La Sultane. Sonate en quatuor, ca. 1695
« Doux liens de mon cœur ». Air sérieux, 1701
La Pastorelle. Air sérieux, 1711
« Doux liens de mon cœur ». Air sérieux, 1701
La Superbe. Sonate en trio, ca. 1695
Les Solitaires. Air sérieux, 1711
Brunette. Air sérieux, 1711
La Steinkerque. Sonate en trio, ca. 1692
« Souvent dans le plus doux sort ». Air à boire
etc.

Cyrille Dubois, ténor
Les Talens Lyriques
Christophe Rousset, direction

Un album du label Aparté AP281

Photo à la une : le claveciniste et chef Christophe Rousset –
Photo : © Eric Larrayadieu

Une très réussie réalisation discographique, donc…

 

Ce mardi 25 avril 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Continuer à explorer au CD l’oeuvre de Mieczyslaw Weinberg : ses mélodies Opp. 4, 57, 62 et 77

24avr

En continuant à explorer, dans la production discographique, l’œuvre _ encore trop méconnue du grand public _ de Mieczyslaw Weinberg (Varsovie, 1919 – Moscou, 1996),

voici un nouveau CD Dux _ DUX 1874 _ comportant les Mélodies _ Songs _ Opp. 4 (de 1940), 57 (de 1956), 62 (de 1957-1958) et 77 (de 1962) _ des inédits jusqu’ici au disque… _,

par un ensembble constitué de la soprano Aleksandra Kubas-Kruk, la mezzo-soprano Anna Bernacka et la pianiste Monika Kruk…

 

Ce lundi 24 avril 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

« Rifkin’s Festival », ou trois délicieux petits tours au Festival de Saint-Sébastien, une douce comédie auto-ironique et presque testamentaire de Woody Allen en 2020…

23avr

En forme de suite à mon article «  » du 19 avril dernier,

ce dimanche ceci,

à propos, cette fois, du tout dernier film de Woody Allen paru jusqu’ici sur les écrans _ en février 2020 _ ainsi qu’en DVD _ en novembre 2021 _,

le délicieux, un peu plus auto-ironique cette fois, et même un poil testamentaire _ mais sans lourdeur _, « Rifkin’s Festival » ;

ou une adorable balade à la merveilleuse Saint-Sébastien au moment de son très agréable Festival de cinéma… 

 

Ce dimanche 23 avril 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Découvrir Andras Schiff jouer les « Inventions » et les « Sinfonias » de Johann-Sebastian Bach sur clavicorde…

22avr

Il y a quelque chose de saisissant

à découvrir le pianiste Andras Schiff interpréter _ en son double CD « Clavichord«  ECM 486 7948 _ d’abord les « Inventions » (BWV 772 – 786) et les « Sinfonias » (BWV 787 – 801) de Johann-Sebastian Bach

sur un clavicorde _ en l’occurrence du facteur belge Joris Potvlieghe (de Tollenbeeck) de 2003, d’après un original de 1743 du facteur Jacob Specker (1690 – 1762) ; un instrument réalisé pour Jos van Immerseel… _, l’instrument domestique et quotidien de Bach…

Outre le commentaire excellent de Jean-Christophe Pucek en page 69 du n° 721 d’avril 2023 du Magazine Diapason,

j’ai recensé à ce jour 4 articles concernant ce double CD ECM « Clavichord » :

_ un, en date du 11 janvier 2023, de Jed Distler, sur le site Classics Today : « András Schiff: A Well-Tempered Clavichordist« …

_ un, sans date, de Michelle Assay, sur le site de Gramophone : « JS BACH ‘Clavichord’ (András Schiff) » 

_ un, en date du 3 mars 2023, de Christophe Huss, sur le site du  journal « Le Devoir » : « «J.S. Bach, Clavichord», András Schiff » 

_ et un, en date du 22 mars 2023, de Jan Smaczny, sur le site de BBC Magazine : « JS Bach – Clavichord (András Schiff)« 

À part l’article très négatif de Christophe Huss _ « cette patente qui couine, qui fait tout en moins bien, et échappe même des disgracieux « zdoïng » (Invention no 3) nous met les nerfs à vif !«  _,

il se trouve que ces articles sont tous très élogieux…

Qu’on écoute donc ceci (de 5′ 50)…

Ce samedi 22 avril 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un très remarquable entretien d’un très remarquable chanteur : Thomas Hampson…

21avr

Le 11 avril dernier,

Resmusica a publié un très remarquable entretien de Vincent Guillemin avec le très remarquable chanteur américain Thomas Hampson _ né à Elkhart, Indiana, le 28 juin 1955 : il a donc aujourd’hui 67 ans _, intitulé « Thomas Hampson, un Nixon passionné par la musique américaine« …

Thomas Hampson, un Nixon passionné par la musique américaine

Actuellement Nixon dans Nixon in China à l’Opéra Bastille, nous donne son approche du rôle et plus globalement de la musique moderne et américaine, en plus de rappeler l’importance de sa relation avec la musique.

ResMusica : Vous tenez le rôle de Nixon à Paris. Comment avez-vous découvert la musique de John Adams ?

Thomas Hampson : Je connais John Adams depuis des années, car il y a bien longtemps, j’avais eu pour projet d’enregistrer un album d’airs de musiques américaines – malheureusement annulé par ma maison de production – et John m’avait envoyé les partitions de six différents arias. Auparavant, j’avais été captivé par la partie II d’Harmonielehre, nommée Amfortas Wound (d’après Parsifal) et par cette nouvelle voix musicale. Mais finalement, la seule œuvre de lui que j’ai chanté avant Nixon in China est le monologue The Wound Dresser _ de John Adams _ sur un poème de Walt Whitman, repris souvent depuis et que je considère parmi les pièces les plus remarquables du siècle dernier.

Lorsque j’ai travaillé sur l’opéra _ Nixon in China, donc _, j’ai été frappé par l’évidence de la partition à porter les mots, ce qui m’a tout de suite passionné même si en comprendre la structure rythmique a été un grand challenge. Car bien qu’elle reste majoritairement tonale, cette musique n’est pas harmonique au sens habituel, sans pour autant être illogique, en plus de toujours rester profondément dédiée au message essentiel du texte. Lorsqu’on rentre totalement dedans, on comprend son fonctionnement et son efficacité. Pour moi, il n’y a aucune discussion sur le fait que John Adams est l’un des compositeurs les plus importants des cinquante dernières années, non seulement pour l’orchestre, mais aussi pour la voix.

RM : Nixon in China prend en effet en compte l’importance de la voix pour porter le texte de la poète Alice Goodman. Musicalement et scéniquement, comment êtes-vous entré dans le personnage de Nixon ?

TH : C’est une très bonne question, car lorsqu’on débute avec un rôle comme celui-ci, on veut pouvoir se glisser directement dans le personnage, mais d’un premier abord, on se retrouve avec la musique de John comme dans une sorte d’opera machina qui fait « tagadagadagadagatac » puis part sur un autre rythme. Il faut donc du temps pour que l’écriture semble évidente, puis pour rentrer dans l’œuvre par ce qu’elle possède et avec ce qu’elle procure, c’est-à-dire un texte extrêmement bien écrit, sur des personnages relativement contemporains qui ont réellement existé. Scéniquement, cela implique de portraiturer un homme que les gens connaissent a minima par les photos et reconnaissent immédiatement. Donc en dehors de la partition, il faut comprendre le contexte historique ainsi que le contexte d’écriture du livret une décennie plus tard.

Je me souviens très bien de Richard Nixon président _ élu le 5 novembre 1968 pour son premier mandat ; réélu le 7 novembre 1972 ; et acculé à la démission le 9 août 1974… _ ; j’entrais alors à l’Université et étudiais les Sciences Politiques, donc nous suivions tout ce qu’il faisait, et au début des années 1970, il était très populaire. Mais pour le public, Henry Kissinger était encore plus populaire. Dans les Académies, il était considéré comme un gourou, voire comme un demi-dieu tant son influence était importante. Au fur et à mesure du mandat de Nixon, il devenait de plus en plus clair que ses actions à l’international provenaient de la philosophie et de la real-politique de Kissinger. Tout cela n’a pas un grand impact dans l’opéra d’Adams et je pourrais vous parler d’histoire américaine pendant des heures tant j’adore ça, mais ces notions doivent être comprises pour parfaitement créer les rapports de forces des protagonistes sur scène. Dans la même optique, il faut avoir en tête que la période allant de 1972 à la mort de Nixon est phénoménale quant aux changements du monde, mais aussi très controversée et très compliquée.


RM : C’est une histoire contemporaine qui vous concerne directement, mais pouvez-vous la comparer à d’autres ouvrages politiques du passé ?

TH : L’histoire de Nixon in China _ composé par John Adams entre 1985 et 1987, créé à l’Opéra de Houston le 22 octobre 1987 _ s’attache à une courte période _ en 1972 _ de sa présidence, qu’il a réellement réussie et qu’il a effectuée avec une véritable honnêteté, pour parvenir à des compromis avec un régime qui s’était quelques décennies plus tôt totalement refermé sur lui-même. Je crois que c’est cette approche qui a captivé d’abord Peter Sellars, puis John Adams lui-même. Ils ont été passionnés par cette tentative de détente politique dans un monde en pleine guerre froide, et par la compréhension de ce que pouvait devenir la Chine, avec une approche visionnaire en regard de ce qu’elle est effectivement devenue depuis. Vous n’avez pas à être amis, mais vous n’avez aucune raison d’être ennemis non plus.

Dans Nixon in China, comme dans Simon Boccanegra ou Don Carlos (Verdi), on approche une histoire politique pour opposer des cultures et des vues d’intérêts différentes, et des auto-déterminations qui peuvent parfois conduire à des affrontements. Le rapport entre Nixon et Mao est en quelque sorte aussi puissant que celui des rôles de Don Carlo ou Mathis der Maler (Hindemith), et ce qui m’intéresse le plus là-dedans au moment d’aborder l’opéra _ en tant qu’interprète sur la scène du rôle de Nixon _ est l’histoire personnelle de mon protagoniste. Lorsque Nixon a rencontré Mao, il était très intéressé par son image, il était dans une véritable démonstration face au monde occidental, mais c’est notre vision, car dans le même temps, il est allé là-bas avec une vraie perspective d’échange, et c’est à la suite de cette rencontre que les États-Unis ont partagé certaines technologies, dont celle des satellites par exemple. Quand je lis ce livret et quand je regarde cette partition, je ressens donc que c’est écrit pour moi, et je prends cela très au sérieux, avec l’envie et aussi avec ma responsabilité d’interprète de faire ressortir au mieux toutes les facette du personnage, comme lorsque j’ai pu chanter Les Noces de Figaro ou Don Giovanni (Mozart).

RM : Plus globalement, est-ce important pour vous de promouvoir la musique américaine, notamment à l’étranger ?

TH : Pendant longtemps, nous avons voulu trouver aux États-Unis notre Schubert, notre Mahler, notre Debussy voire notre Mozart, mais je crois que c’était une mauvaise approche. Dans une culture, il faut rechercher quel est le reflet de l’histoire du pays et de cette communauté, quel est son histoire intime. Si vous voulez comprendre ce qu’est la culture sumérienne ou le XVIIIᵉ allemand, vous devez l’apprendre et vous y intéresser en mettant de côté votre propre point de vue et vos a priori. Ma passion pour la musique américaine part de la même approche, d’une culture et d’une histoire très controversée et contradictoire, sur un territoire très étendu appelé les États-Unis d’Amérique.

« La magie de l’opéra est d’être un laboratoire des comportements humains. »

Si vous parlez de musique française, vous pouvez répondre sur la grandeur de Rameau, mais il faudra aussi rappeler qu’il y a eu des siècles plus tard Ravel ou Debussy. Donc la notion de pure musique française est trop globale _ voilà _ et risque finalement de conduire à une mauvaise analyse si elle est étudiée d’un bloc. C’est la même chose avec la musique américaine, et s’il n’y a aucune discussion sur le génie d’un Charles Ives par exemple, il faut tout autant considérer Gershwin à la même période. Il y a donc beaucoup de travail à faire pour faire comprendre comment nos compositeurs sont importants dans chaque contexte historique _ bien particulier. C’est un processus fascinant qui ne peut exclure la musique populaire.

Cela explique pourquoi dès la deuxième moitié du XXᵉ siècle, le retour à la mélodie a été aussi marquant aux États-Unis, même de la part des compositeurs classiques et académiques, qui, en Allemagne par exemple, sont dans leur grande majorité restés dans le style atonal. Dans le même temps, l’« avant-garde » américaine a été et est restée bien réelle avec des musiques plus complexes et moins faciles d’accès pour le grand public, sans pour autant faire passer les compositeurs de musique moderne tonal ou polytonal pour des artistes du passé, car leurs partitions ont réussi à rester elles-aussi extraordinairement innovantes.


RM : Vous avez chanté énormément de rôles à l’opéra depuis bientôt cinquante ans _ voilà. Vers quoi souhaitez-vous aller dans les années à venir ?

TH : J’ai eu une chance énorme pendant ma carrière, d’avoir la possibilité de faire beaucoup de choses et beaucoup de choses très différentes, avec les plus grands et dans les meilleures conditions. Globalement, j’ai toujours fait ce que je comprenais et ce en quoi je croyais. J’ai toujours recherché à appréhender au mieux les comportements et à les retranscrire par l’art que je défends plus que tout : la musique. La magie de l’opéra est cela, d’être un laboratoire des comportements humains, avec une importance très particulière autour des contextes et des périodes d’écriture et de création.

Aujourd’hui, je prends entre une et deux productions d’opéra par an, le reste de mon temps étant divisé entre des concerts et des cours. Je suis de plus en plus concerné et attiré par l’apprentissage et la recherche de nouveaux chanteurs talentueux. J’aime les aider non seulement à chanter, mais aussi à bénéficier de plus d’opportunités pour se produire, car je crois que le monde dans lequel j’ai débuté était plus favorable que celui d’aujourd’hui. Je pense qu’on doit concentrer l’apprentissage sur le rapport aux rôles et aux personnages, car si vous chantez de manière athlétique, que vous rendez un son fort, même si le résultat est parfait techniquement, il ne suffit pas à communiquer exactement les sentiments et les émotions.

Concernant ma carrière, j’aimerais encore reprendre Simon Boccanegra, que je considère comme le plus shakespearien des opéras de Verdi, même s’il n’est pas tiré de l’une des pièces du dramaturge. Ensuite, je suis très impatient de participer au nouveau projet annoncé à La Monnaie de Bruxelles pour 2024, Fanny & Alexandre de Mikael Karlsson, d’après le film de Bergman, où je serai Isak, un personnage passionnant bien que répugnant, amant de l’héroïne chantée par Anne-Sophie van Otter. Nous serons pour cela aux côtés de Sasha Cooke et Doris Soffel. À l’occasion de Nixon, nous avons échangé aussi avec Alexander Neef pour certains projets à l’Opéra de Paris, mais comme je l’avais dit il y a neuf ans, si je prends un jour Golaud, je promets de retourner en école de langue et que toutes mes interviews sur le rôle pourront être en français. Si je n’ai pas ce niveau avec la langue française, alors je ne pense pas pouvoir chanter ce chef-d’œuvre qu’est Pelléas et Mélisande !

Crédits photographiques : Portrait © Jiyang Chen ; Répétition Nixon in China © Opéra de Paris / Elisa Haberer ; Simon Boccanegra © Dan Rest

 

Un chanteur intelligent,

que j’ai eu la chance d’entendre et apprécier sur scène, en récital, au Grand-Théâtre de Bordeaux ;

et qui m’avait très fort impressionné.

Et dont ma discothèque personnelle compte pas mal de beaux CDs…

Ce vendredi 21 avril 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

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