Archives du mois de août 2024

Reconnaissance de l’enthousiasmant bouleversant CD « Vol. Four – Weinberg – String Quartets N° 6, 13 and 15 » par l’Arcadia Quartet : une merveille de réalisation au disque…

21août

Comme en confirmation de mon article de samedi 17 août dernier « « 

à propos de l’enthousiasmant et bouleversant CD Chandos CHAN 20281 « Vol. Four – Weinberg – String Quartets N° 6 13 and 15 » par l’Arcadia Quartet _ enregistré à Dunwich, Suffolk, du 7 au 9 juillet 2023, et paru le 18 juillet dernier… _, un Quatuor constitué d’Ana Török et Rasvan Dumitru, violons, Traian Boalaaito, et Zsolt Török, violoncelle,

l’excellent magazine belge Crescendo publie ce mercredi 21 août 2024, et sous la plume très avisée de Jean Lacroix, un justissime article intitulé « Quatrième volet de l’intégrale des Quatuors de Weinberg par les Arcadia« ,

qui vient idéalement abonder à mon sens,

et que voici : 

Quatrième volet de l’intégrale des Quatuors de Weinberg par les Arcadia

LE 21 AOÛT 2024 par Jean Lacroix

Mieczyslaw Weinberg (1919-1996) : Quatuors à cordes n° 6 en mi mineur op. 35, n° 13 op. 118 et n° 15, op. 124.

Quatuor Arcadia. 2023.

Notice en anglais, en allemand et en français.

75’ 43’’.

Chandos CHAN 20281.

Lorsqu’il aura mené à terme son projet d’une intégrale des quatuors de Weinberg, qui doit compter six albums _ voilà, pour l’ensemble des 17 Quatuors de Mieczyslaw Weinberg… _, le Quatuor Arcadia rejoindra dans la discographie ses prédécesseurs : le Quatuor Danel (CPO, 2014 _ 6 volumes _) et le Quatuor Silésien (Accord, 2022). Fondé en 2006 par des étudiants de l’Académie de Musique Gheorge-Dima, sise à Cluj-Napoca, dans le nord-ouest de la Roumanie _ voilà _, le Quatuor Arcadia (Ana Török et Rasvan Dumitru, violons ; Traian Boala, alto, et Zsolt Török, violoncelle) s’est distingué en 2008 avec une intégrale des quatuors de Bartók (Chandos). Celle qui est consacrée à Weinberg en est _ ce jour _ à son quatrième volume. Nous avons présenté le troisième le 26 septembre 2023 _ Troisième volet des Quatuors de Weinberg par les Arcadia. Onze numéros sont désormais disponibles : 1, 2, 4 à 8, 11, 13, 15 et 16.

Ce quatrième album propose des partitions d’époques différentes, un choix déjà opéré antérieurement _ pour les volumes précédents. On ne reviendra pas sur la biographie tourmentée _ ravagée même _ de Weinberg _ Mieczyslaw Weinberg : Varsovie, 8 décembre 1918 – Moscou, 2 février 1996 _, désormais bien documentée. Lorsqu’il compose son Quatuor n° 6, entre le 20 juillet et le 24 août 1946, il le dédie à son ami compositeur Georgui Sviridov (1915-1998) qu’il a connu dans l’entourage de son autre ami, Chostakovitch. Deux ans plus tard _ en 1948, donc _, l’œuvre, au langage radical, figure au nombre des compositions que le régime soviétique _ de Staline _ classe parmi les « non conformes » _ aïe, aÏe, aïe… La notice de David Fanning, auteur d’un ouvrage _ Mieczyslaw Weinberg: In search of freedom (Hofheim, 2010) _ sur Weinberg en 2010, rappelle que, malgré la levée assez rapide de l’interdiction, celle-ci marquera le compositeur, qui ne produira pas de quatuor au cours des onze années qui suivront _ de 1948 à 1959. Il _ ce Quatuor n° 6, donc _ n’a pas été non plus joué de son vivant, semble-t-il, et ne sera donné pour la première fois qu’en janvier 2007, à Manchester, par le Quatuor Danel.

De vastes dimensions, quasi symphoniques (trente-cinq minutes), ce n° 6 se révèle audacieux dans sa conception en six mouvements. Très virtuose, l’ensemble, inclassable, est d’une grande difficulté technique et nécessite une maîtrise rigoureuse des couleurs sonores. Entre fluidité et sauvagerie _ voilà ! _, présentes dans les parties extrêmes, avec des moments lugubres, on découvre aussi deux mouvements dramatiquement brefs, avant un Adagio travaillé et un Moderato comodo à la fois passionné puis apaisé, avec des arpèges bruissants. Une partition qui demande aux interprètes de grandes facultés de concentration et de discipline collective, des qualités que possèdent au plus haut point _ oui ! _ les Arcadia.

Les quatuors n° 13 (composé entre mai et mi-juillet 1977) et n° 15 (l’écriture occupera les deux premiers mois de 1979) sont postérieurs au décès de Chostakovitch _ survenu le 9 août 1975 _ ; on peut les considérer dans la lignée des partitions de ce dernier, avec aussi des liens bartokiens _ oui. Ils ont une caractéristique commune : ils ne comportent pas d’indications expressives, mais bien métronomiques. En un seul élan de moins de quinze minutes (le plus court de Weinberg), le treizième, dédié au Quatuor Borodine, se révèle d’une grande complexité émotionnelle, avec des phases atonales onduleuses, un discours tantôt angoissant dans un échange entre le violoncelle et le premier violon, tantôt fusionnel, tantôt fiévreux, mais toujours d’un lyrisme concentré _ oui. Une page difficile _ mais imposante, grandiose _, tout comme l’est le quinzième quatuor, riche de neuf mouvements brefs, pour une durée de vingt-six minutes, au cours desquelles les sourdines sont utilisées dans plusieurs mouvements, dont le caractère, rythmé et passionné _ voilà ! _, adopte à chaque fois une texture propre. Ce quatuor est dédié à quatre lauréates russes de concours qui formeront ensuite le Quatuor à cordes de Moscou.

Le Quatuor Arcadia interprète, dans un engagement incisif et âpre _ idoine et superbissime ! _, ces pages dans lesquelles, selon une déclaration commune, il voit une musique pareille à une chaude lumière cernée par l’obscurité de l’inconnu. Toute la complexité de la structure et tout le poids émotionnel qui y est attaché, est traduit, comme dans l’album précédent, par des accents énergiques et une tension ravageuse _ énergie et tension ravageuse, d’une profonde intimité aussi… Les Arcadia prennent ces partitions à bras-le-corps, dans un investissement souvent bouleversant _ parfaitement ; du niveau de l’œuvre sublime de Beethoven, ai-je dit pour ma part… On attend les deux derniers albums à venir avec un _ très, très _ vif intérêt _ impatient et passionné. Mais il est déjà certain que la lecture globale des Arcadia, au style rigoureux et intensément lyrique _ oui ! _, va devenir une _ très _ solide référence pour ce _ sublime _ corpus weinbergien.

Son : 9  Notice : 10  Répertoire : 10  Interprétation : 10

Jean Lacroix

Des merveilles d’interprétation par les Arcadia

pour des chefs d’œuvre sublimissimes de musique de chambre de Mieczyslaw Weinberg. 

Ce mercredi 21 août 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Jouir à l’occasion du rare génie, fantasque, du cher Carl-Philipp-Emanuel Bach (1714 – 1788) à travers une interprétation idoine de Leila Schayegh et Jörg Halubek en un CD « Works for keyboard & violin » enregistré en 2013, et déniché parmi les CDs soldés de mon disquaire préféré…

20août

Oui,

c’est le CD Pan Classics PC 10305 « CPE Bach -Works for keyboard & violin » de Leila Schayegh et Jörg Halubek _ enregistré à Stuttgart au mois de septembre 2013 _, déniché ce jour parmi les bacs de CDs soldés, cet été, par mon disquaire préféré,

qui vient une fois encore m’enchanter du rare génie _ fantasque ! _ du cher Carl-Philipp-Emanuel Bach (Weimar, 8 mars 1714 – Hambourg, 14 décembre 1788)…  

Un CD qui avait échappé alors, à sa parution, à ma vigilance pourtant passionnée…

Qu’on consulte à son propos cette détaillée critique discographique de Johann van Veen  »Carl Philipp Emanuel BACH (1714 – 1788): Music for keyboard and violin« , parue en 2014 sur son site musica Dei donum…

Ainsi que cette autre-ci « Diapason d’or de l’année 2016 : Bach par Leila Schayegh et Jörg Halubek«  de la plume _ plus rapide _ de Gaëtan Naulleau, pour le magazine Diapason, en date du 21 décembre 2016 …

Et qu’on jette une oreille à ce podcast-ci d’une durée de 7′ 49, pour se convaincre…

Quel talent d’interprétation _ on pourrait même penser avoir affaire à tout un orchestre ! _

pour ces splendides œuvres d’humeur si fantasque du cher Carl-Philipp-Emanuel…

Et quelle prise de son !

Pour un pareil voyage…

Ce mardi 20 août 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un superbe CD de Quintettes avec Piano de Bela Bartok (1881-1945) et Ernst von Dohnanyi (1877-1960) servies avec une belle poétique intensité par le Zemlinsky Quartet et Paolo Giacometti, au piano

19août

C’est un splendide CD Evil Penguin Classic EPRC 0063 « Piano Quintets – Bela Bartok & Ernst von Dohnanyi » _ en cet enregistrement aux MotorMusic Studios, en Belgique, du 20 au 22 novembre 2023 _ que le Zemlinsky Quartet _ constitué de Frantisek Soucek et Petr Strizek, violons, Petr Holman, alto, et Vladimir Fortin, violoncelle _ et le pianiste Paolo Giacometti viennent nous offrir, avec, au programme, le « Quintette avec piano » en Do Majeur BB33 (de 1904) de Bela Bartok (Nagyszentmiklós, 25 mars 1881 – New-York, 26 septembre 1945) et le « Quintette avec piano n°2 » en Mi bémol mineur Op. 26 (de 1913-1914) d’Ernst von Dohnanyi (Bratislava, 27 juillet 1877 – New-York, 9 février 1960),

deux œuvres _ hongroises toutes deux _ vraiment superbes,

mais guère fréquentées jusqu’ici des mélomanes _ en ma discothèque personnelle, du « Quintette avec piano«  BB 33 de Bela Bartok, seulement l’interprétation du Goldner String Quartet et Piers Lane dans le CD Hyperion CDA 68 290 « Bartok-Korngold«  enregistré à Dunwich, Suffolk, du 8 au 10 décembre 2018 ; et du « Quintette avec piano n°2 » Op. 26 d’Ernst von Dohnanyi, seulement l’interprétation du Trio Nota Bene (Lionel Monnet, piano, Julien Zufferey, violon et Xavier Pignat, violoncelle) et Shmuel Ashkenasi, violon, et Nobuko Imai, alto, dans le CD Claves 50-1505 « Ernö Dohnanyi – Piano Quintets Op. 1 & 26« , enregistré à La Chaux-de-Fonds, du 24 au 17 février 2014… _,

servies ici avec une bien belle poétique intensité…

Écoutez-en ici le podcast

Ce lundi 19 août 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Une brève réflexion sur les apports de la micro-histoire locale (ici à Navarrenx et Gurs) ajoutée à mon article sur l’hommage rendu le 14 août dernier à Navarrenx au gendarme et résistant Pierre Cazemajor (1907 – 1944)…

18août

Voici, très simplement, la conclusion que je désire mettre ce matin ici en valeur,

à mon article d’avant-hier 16 août «  » que je viens, à la relecture, de réviser à la marge, en l’augmentant de quelques précieux ajouts :

« Ces recherches et découvertes de « micro-histoire » se révèlent, à leur micro-échelle locale, ici Navarrenx, Gurs, Oloron, le Béarn, très précieux, en contribuant, à leur modeste échelle, à un éclairage inédit, notamment sur la zone grise _ celle dite des Vichysto-Résistants : à côté des Collaborateurs et des Résistants clairement engagés ; les Résistants forcément dans la clandestinité… _ de cette période assurément complexe et encore bien dérangeante de l’Occupation de notre pays (1940 – 1944)…« .

Et cela en quelque sorte dans le droit fil de ma réflexion du 22 avril 2015 à propos de la micro-histoire  :

«  » : il s’agit là d’Alcide-Pierre-Marcel Brenot (Saint-Laurent-sur-Saône, 17 juillet 1893 – Voisins-le-Bretonneux, 1er janvier 1986),

 

un article dans lequel je citais deux de mes précédents articles abordant ou pratiquant, justement, cette « micro-histoire » :

d’une part « La fécondité magnifique du détail dans le travail d’enquête de Robert Belot sur les Résistances en France sous l’Occupation« , en date du 31 juillet 2014,

dans lequel je m’initie, via la lecture suivie et patiente des successifs ouvrages, passionnants de micro-précisions, de ce très remarquable historien qu’est Robert Belot _ Robert Belot est né en 1958 à Belfort ; et admirer ici  la vidéo de ce passionnant très riche entretien avec Robert Belot (d’une durée de 44′ 45), en date du 24 avril 2023… _ ;

et d’autre part « Poursuite d’enquête sur les liens de résistance entre Pierre de Bénouville et les Portmann, père et fils« , en date du 27 septembre 2014,

dans lequel je pratique à mon tour ce travail de recherche et et enquête de micro-histoire,

à partir des liens (de protection salvatrice) ayant existé entre mon père, le Dr Benedykt Lippa (Stanislaus, 11 mars 1914 – Bordeaux, 11 janvier 2006), et son maître en Oto-Rhino-Laryngologie à la Faculté de Médecine de Bordeau, les années 1940-41-42_ mon père était en effet alors son très proche assistant _, le Professeur Georges Portmann (Saint-Jean-de-Maurienne, 1er juillet 1890 – Sainte-Eulalie, 24 février 1985) :

c’est en effet Georges Portmann qui a permis à mon père de fuir la Gestapo qui devait venir l’arrêter au domicile de mes grands-parents maternels Bioy rue Judaïque à Bordeaux, chez lesquels mon père résidait, au début de mois de juin 1942, en lui permettant de franchir la ligne de démarcation, à Hagetmau, le 7 juin 1942, et gagner la zone dite non-occupée dans l’espoir de rejoindre Oloron, le berceau de la famille Bioy ;

et c’est un peu plus tard, ce mois de juin 1942, que mon père a été arrêté par la gendarmerie de Vichy, à Grenade-sur-Adour, qui l’a très vite expédié au camp de Gurs, où, considéré comme apatride _ la Pologne avait disparu, partagée entre l’Allemagne nazie d’Hitler et l’URSS de Staline, à la suite du pacte Ribbentrop- Molotov du 23 août 1939… _, mon père a été intégré à un Groupe de Travailleurs Étrangers (GTE) dans lequel il faisait fonction non seulement de médecin, mais aussi de secrétaire et de traducteur (il parlait couramment l’allemand, le polonais, l’espagnol…).

Cliquer sur ces divers liens en bleu permettra d’accéder, pour les lire ou relire, à ces divers articles de mon blog « En cherchant bien« , riches de nombreux très précieux détails…

Ce dimanche 18 août 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un monument de la musique du XXe siècle : les 17 Quatuors à cordes de Mieczyslaw Weinberg, à l’égal du monument des 16 Quatuors (+ la Grande Fugue) de Beethoven !!! Aujourd’hui, l’enthousiasme du volume 4 de l’Intégrale en cours des Quatuors de Weinberg par le magnifique Arcadia Quartet…

17août

Oui,

le chef d’œuvre des 17 Quatuors à cordes de Mieczyslaw Weinberg (1919 – 1996) _ composés de 1937 pour le Quatuor n° 1 Op. 2 à 1987 pour le Quatuor n° 17 Op. 148 _ sont bien un monument de musique égal à celui, sublime, des 16 Quatuors à cordes (+ la Grande Fugue) de Ludwig van Beethoven (1770 – 1827) _ composés de 1799 pour le Quatuor n° 1 Op. 18 n°1 à 1826 pour le Quatuor n° 16 Op. 136

M’en convainct une nouvelle fois l’audition ce jour du transcendant CD Chandos CHAN 20281 « Vol. Four – Weinberg – String Quartets N° 6 13 and 15 » par l’Arcadia Quartet _ enregistré à Dunwich, Suffolk, du 7 au 9 juillet 2023, et paru le 18 juillet dernier… _, un Quatuor constitué d’Ana Török et Rasvan Dumitru, violons, Traian Boalaaito, et Zsolt Török, violoncelle :

Quelle musique !

Et quelle interprétation _ regardez et écoutez, d’eux, par exemple cette brève vidéo des Arcadia interprétant Weinberg (d’une durée de 2′ 18)… _ du tragique éminemment profond et intime de ce compositeur de génie absolu qu’est Mieczyslaw Weinberg (Varsovie, 8 décembre 1918 – Moscou, 2 février 1996)…

Chapeau bas !

Ce samedi 17 août 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

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