Sur l’idiorythmie esquissée en l’article inaugural de ce blog « En cherchant bien », « le Carnet d’un curieux », le 3 juillet 2008 + d’autres textes (et voix) à entendre en les lisant…
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24déc
En complément _ en quelque sorte généalogique _ de mon article d’hier « L’incontournable Cidrerie Camino Berri de Biriatou, de la famille Beloqui, vient de fermer ses portes : vive émotion et bien chaleureux remerciements !« ,
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ces précisions généalogiques-ci concernant la famille Beloqui,
et plus précisément les enfants de François (Fontarabie, 1885) et Maria (Lezo, 1888) Beloqui,
venus de Lezo _ où sont nés leurs enfants entre 1908 (Manuelle) et 1921 (Martin) _ à Biriatou en 1922 _ où sont nés leurs enfants entre 1923 (Ignace) et 1932 (Jean-Marie).
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Dont je retiens surtout :
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_ d’une part Joseph-Manuel Beloqui (né à Biriatou le 1er novembre 1926, et décédé à Biriatou le 1er juin 1991),
le père d’Émile (Biriatou, 22 mai 1951 – Biriatou, 2 janvier 1977), Marie-Hélène, Yvette, Anne-Marie, Denise et une benjamine _ dont j’ignore à ce jour le prénom _ Beloqui ;
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_ et d’autre part Jean-Louis Beloqui (né à Biriatou le 15 juin 1928, et décédé à Biriatou le 10 octobre 1990,
le père de Maïté, Michel (Biriatou, 13 février 1956 – Anglet, 21 février 2002) et Daniel Beloqui…
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Anne-Marie et Denise Beloqui _ épouses, la première, d’Etienne Echegaray et, la seconde, de Pierrot Ibarburu _ étant celles qui dirigeaient _ à la cuisine et en salle _ toutes ces dernières années la merveilleuse Cidrerie de Camino Berri à Biriatou,
et dont j’avais fait la connaissance au moment où je recherchais des nouvelles de mon ancien brillantissime élève Michel Beloqui _ je me souvenais bien que ses parents habitaient Biriatou !.. _, et où je revenais très fidèlement déjeuner avec un immense plaisir dès que je me trouvais à Saint-Jean-de-Luz,
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et Michel Beloqui ayant été mon éléve _ stupéfiant d’intelligence ! _ en cours de Philosophie au Lycée technique de la rue Paul Bert dans le Petit Bayonne l’année scolaire 1973 – 1974…
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À suivre…
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Ce dimanche 24 décembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa
23déc
C’est hier matin, lors de ma lecture matinale des journaux, dont Sud-Ouest _ et tout spécialement la page de Saint-Jean-de-Luz _ qu’est venue se rappeler à moi la triste nouvelle dont j’avais appris cet été, à la Cidrerie, la prochaine échéance, de cessation, ce mois de décembre 2023…
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Car à chacune de mes venues à Saint-Jean-de-Luz je n’aurais pour rien au monde manqué de venir _ pour midi tapante… _ déjeuner _ succulemment ! _ à la Cidrerie de Biriatou ; dont le menu ouvrier, quel que soit le jour, m’a continuellement ravi _ sa garbure constamment délicieuse, son merlu (!), et aussi son extraordinaire boudin maison, le fameux tripotx ! ; en plus de ce merveilleux cidre basque, le sagarno, dont je raffole…
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Et auquel j’ai mené mon épouse, ma mère, mes filles et mes gendres et petits enfants, mes amis…
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Il faut dire que les sœurs Beloqui Denise _ celle qui officiait en salle ; née en 1964 _ et Anne-Marie _ celle qui officiait aux fourneaux ; née en 1960 ; et en 2013 j’avais pu, un bon moment, avant que ne débute le service, discuter avec elles deux de leur cousin Michel, dont j’avais récemment appris le décès survenu en février 2002 : au moment où je souhaitais fêter mon départ à la retraite en réubissant ceux de mes anciens élèves qui m’avaient le plus vivement marqué ; et j’avais enseigné à Bayonne les années scolaires 1971-72 (au lycée René Cassin) et 1973-74 (au lycée technique, rue Paul Bert)… _ étaient rien moins que les cousines germaines du meilleur élève_ d’une intelligence d’une finesse sans pareille, alliée à une parfaite modestie… _ que j’ai eu en 42 ans de carrière de professeur de philosophie :
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Michel Beloqui (Biriatou, 13 février 1956 – Anglet, 21 février 2002), que j’avais eu comme élève l’année scolaire 1973 – 1974 au Lycée Technique de la rue Paul Bert, dans le Petit Bayonne…
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J’avais mis un 19 à son premier devoir, début octobre ; et ensuite 20 à chaque fois…
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Et je n’ai jamais oublié le regard intensivement attentif de Michel Beloqui…
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Il y a quelques années, après avoir appris son histoire, sa vie professionnelle et son abrupt décès _ en 2002 _, j’ai eu la joie de remettre à son fils aîné Vincent _ né en septembre 1980, et désormais ingénieur en chef du contrôle de la navigation aérienne à l’aérodrome de Bordeaux-Mérignac _ la copie originale de ce tout premier devoir _ de douze pages ! _ que Michel Beloqui m’avait gentiment autorisé de conserver ; et que parfois, à l’occasion, il m’arrivait de lire à certaines de mes classes, comme un exemple lumineux de justissime raisonnement…
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Et il se trouve que la maison des parents de Michel Beloqui _ Jean-Louis Beloqui (Biriatou, 15 juin 1928 – Biriatou, 10 octobre 1990) et son épouse Jeanne (Ainhoa, 6 janvier 1930 – Hendaye, 3 décembre 2020) _, se situe en vis-à-vis, juste de l’autre côté de la cour sur laquelle donne le restaurant de la Cidrerie de Camino Berri.
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Et c’est ainsi, à une occasion, lors de vacances scolaires, que j’ai pu échanger un moment avec le jeune frère de Michel, Daniel Beloqui _ né, lui, en 1965 ; et qui termine sa carrière d’enseignant à la direction des fonctions professionnelles et technologiques d’un important lycée de l’agglomération lyonnaise… _ au moment où il sortait de chez lui à Biriatou…
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Voilà pour le contexte de ma fréquentation heureuse de la Cidrerie de Camino Berri des deux sœurs Beloqui.
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La nouvelle _ connue (et redoutée) dès cet été _ a provoqué un souffle de nostalgie et de regrets _ très vifs _ chez les habitués _ dont j’étais _ de la cidrerie Camino Berri, qui affluent pour déguster encore une fois le menu traditionnel _ celui du jour : toujours parfait ! _, boire la dernière goutte de cidre _ merveilleux !!! _ et surtout embrasser Denise _ dans la salle _ et Anne-Marie _ à la cuisine _, deux des cinq sœurs Beloqui _ avec Marie-Hélène, Yvette, les deux aînées, et la benjamine, sont le prénom m’échappe. Leur frère aîné, Émile (né à Biriatou le 22 mai 1951), est décédé d’un AVC à la mi-temps d’un match de rugby le 2 février 1977, à l’âge de 25 ans… De près ou de loin, toutes ont perpétué la tradition de l’établissement créé par leurs grands-parents _ François et Maria Beloqui.
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Elles racontent volontiers la belle histoire d’une famille soudée et travailleuse : « Notre grand-père François _ Francisco-Maria Beloqui Artola, fils d’Ygnacio Beloqui et Hilaria Artola _ est né à Fontarabie en 1885 _ plus précisément le 10 octobre 1884 _, notre grand-mère Maria est née en 1888 à Lezo _ en Guipuzcoa, une petite cité limitrophe de Pasajes de San Juan. Un jour _ de 1922, très probablement si je me fie aux lieux et dates de naissance d’au moins 12 de leurs 14 enfants… : ce jour de 1922, Francisco, le père, avait 37 ans, et Maria, la mère, 34 ans ; et au moins 7 de leurs enfants étaient nés à Lezo (Manuela, le 13 septembre 1908 ; Luisa-Ignaria, le 4 janvier 1910 ; Jose-Francisco, le 18 juin 1912 ; Juan-Jose, le 30 juillet 1913 ; Jesusa-Consuelo, le 10 juin 1915 ; Juana-Josefa, le 19 mars 1919 ; et Martin, le 11 novembre 1921 )… _, ils décident de franchir la Bidassoa et de s’installer à Camino Berri, sur la commune de Biriatou _ où leurs sont nés encore 5 autres enfants : Ignace, le 15 mars 1923 ; Antoine, le 2 novembre 1924 ; Joseph-Manuel, le 1er novembre 1916 ; Jean-Louis, le 15 juin 1928 ; et Jean-Marie, le 19 janvier 1932. Et leur père, François Beloqui, a obtenu la nationalité française le 1er juillet 1930. Ils proposent un casse-croûte accompagné de cidre aux pêcheurs de Ciboure et aux ouvriers qui se distraient avec un jeu de Toka. »
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En contrebas de la maison, des pommiers, des vaches, un potager. « Nos parents _ Joseph-Manuel Beloqui (Biriatou, 1er novembre 1926 – Biriatou, 1er juin 1991) et son épouse Marie-Thérèse Soroeta (Urrugne, 19 décembre 1931 – Biriatou, 11 mai 2022) _ ont pris la suite en proposant toujours le casse-croûte, puis un menu ouvrier _ formidable ! Ils organisaient aussi des méchouis et ont proposé des côtes de bœuf et de la daurade. À l’époque, l’autoroute n’existait pas, les camions s’arrêtaient chez nous _ et cela a bien sûr continué… Dans le hangar, des barriques en bois contenaient le cidre de nos pommes _ voilà ! _ et s’il en manquait, ils le commandaient en Normandie. »
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« Nous avons eu une belle jeunesse _ Anne-Marie est née en 1960, et Denise en 1964 _, même si on a beaucoup travaillé. On ne regrette pas, le travail était dur, mais on était heureux »
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Cinq filles _ Marie-Hélène, Yvette, Anne-Marie, Denise et Valérie _ et un fils _ Émile (Biriatou, 22 mai 1951 – Biriatou, 2 janvier 1977 ; décédé d’un AVC à la mi-temps d’un match de rugby…) _ naissent _ à Manuel et Maïté Beloqui _, qui donnent un coup de main après l’école, au champ, mais aussi au pressoir. « La fabrication était traditionnelle, on pressait à la main et un jour la tige a percé le plancher ! », sourit Anne-Marie. « Au décès de notre père _ Manuel _ en 1991 _ le 1er juin : il avait 64 ans _, nos deux maris, Étienne _ Echegaray _ et Pierrot _ Ibarburu _, ont repris la fabrication du cidre, l’entretien des pommiers, le ramassage des pommes ».
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Maria, la grand-mère, a eu 14 enfants_ dont Manuelle (née à Lezo le 13 septembre 1908 et décédée à Urrugne le 22 janvier 2000), Luisa-Ignaria (née à Lezo le 4 janvier 1910 et décédée à Ustaritz le 13 septembre 1997), Joseph-François (né à Lezo le 18 juin 1912 et décédé à Urrugne le 31 juillet 1995), Juan-Jose (né à Lezo le 30 juilet 1913 et décédé à Saint-André-de-Cubzac le 4 juin 1996), Jesusa-Consuelo (née à Lezo le 10 juin 1915 et décédée à Hendaye le 23 avril 2002), Juana-Josefa (née à Lezo le 19 mars 1919 et décédée à Bordeaux le 21 septembre 2005) et Martin (né à Lezo le 11 novembre 1921 et décédé à Guâ, Ardèche, au combat, le 18 mars 1945), tous donc nés à Lezo, avant 1922 ; puis, nés à Biriatou, après 1922 : Ignace (né à Biriatou le 15 mars 1923 et décédé à Preignac le 2 mars 1979), Antoine (né à Biriatou le 2 novembre 1924 et décédé à Bayonne le 21 mai 1985), Joseph-Manuel (né à Biriatou le 1er novembre 1926 et décédé à Biriatou le 1er juin 1991), Jean-Louis (né à Biriatou le 15 juin 1928 et décédé à Biriatou le 10 octobre 1990) et Jean-Marie (né à Biriatou le 19 janvier 1932 et décédén lors d’un accident de voiture à Saint-Martin-d’Oney, dans les Landes, le 7 décembre 1987)… _ et a créé avec son mari François la cidrerie.
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En 1997, les filles reprennent le restaurant. « Nous avons poursuivi la fabrication du cidre à la main, de la récolte au pressoir jusqu’à la mise en bouteille, puis nous avons acquis un pressoir électrique et avons ouvert le txotx en 2012. » Pour l’accompagner, les sœurs proposent un menu cidrerie _ magnifique de saveur et de générosité. Anne-Marie et Denise se souviennent aussi de la période des tripotx. « Le mois de novembre était intense. Nous les fabriquions et les proposions au restaurant, mais aussi à emporter, notamment pour les fêtes de Biriatou _ à la saint-Martin, le 6 novembre _ : plus de 600 tripotx à cuisiner. »
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Parmi les cinq filles Beloqui, certaines _ outre Anne-Marie et Denise _ avaient un autre métier, mais « tout le monde aidait dans la bonne humeur ! Finalement, nous avons eu une belle jeunesse, même si on a beaucoup travaillé. On ne regrette pas, le travail était dur, mais on était heureux. Nous remercions tous nos fidèles clients. »
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C’est nous qui les remercions, et très chaleureusement…
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Une cidrerie absolument unique !
Et hélas irremplaçable.
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Ce samedi 23 décembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa
16déc
Hier vendredi 15 décembre, de 17 h à 20h, au château de Thouars, à Talence,
à la très aimable invitation de Stefania Graziano-Glockner qui préside la dynamique Association talençaise « Notre Italie »,
j’ai assisté à une belle soirée d’hommage _ principalement en italien : quel plaisir !!! _, à l’occasion du centenaire de la naissance (à Santiago de Las Vegas, à Cuba, le 15 octobre 1923), d’Italo Calvino (décédé à Sienne, le 19 septembre 1985).
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Au cœur de cette bien amicale soirée talençaise,
une conférence-conversation _ en direct de chez lui, à Ferrare _ de l’historien Gianni Venturi _ longtemps « co-curatore » du « Centro Studi Bassaniani » de Ferrare _ intitulée « Italo Calvino – Giorgio Bassani. Relations, contiguïté et différences entre 2 classiques de la contemporanéité« , à propos des riches liens littéraires entre Italo Calvino _ dont vient tout juste de paraître, traduit en français par l’ami Martin Rueff, le passionnant « Le Métier d’écrire : correspondance (1940-1985)« … _ et Giorgio Bassani (Bologne, 4 mars 1916 – Rome, 13 avril 2000), éminent ferrarais _ auteur de l’immortel « Roman de Ferrare« , réunissant : I. Dans les murs ¤ II. Les Lunettes d’or ¤ III. Le Jardin des Finzi-Contini ¤ IV. Derrière la porte ¤ V. Le Héron ¤ VI. L’Odeur du foin ¤… _, et grand ami de cet autre éminentissime ferrarais qu’est Michelangelo Antonioni (Ferrare, 29 septembre 1912 – Rome, 30 juillet 2007) _ auteur du magnifique et encore bien trop méconnu (!!!) « Al di là delle nuvole« (1995), avec sa sublimissime séquence d’ouverture ferraraise (d’après son propre « Ce Bowling sur le Tibre« , de 1984…)… _,
nous a replongés dans la merveilleusement raffinée et infiniment riche civilisation ferraraise de la cour des ducs d’Este (1471 – 1598),
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dont l’âme et l’esprit subtilissime continuent, depuis 1598, de nourrir et vivifier en secret, quasi tacitement, de son indélébile empreinte magicienne l’âme artiste _ poésie (Le Tasse (Sorrente, 1544 – Rome, 1595) : L’Arioste : Reggio, 1474 – Ferrare, 1533), musique (cf notamment mes récents articles à propos d’Adriaen Willaert (Rumbeke, 1470 – Venise, 1562), Cipriano de Rore (Renaix, 1515 – Parme, 1565), Luzzasco Luzzaschi (Ferrare, 1545 – Ferrare, 1607), etc. : tous ayant profondément marqué la musique en la Ferrare des Este ; ainsi que le natif de Ferrare (et élève de Luzzasco Luzzaschi) Girolamo Frescobaldi (Ferrare, 1583 – Rome, 1643)… ; par exemple mes articles des 1er, 2, 3 et 4 septembre derniers : « Ce qui s’est transmis de splendide musique à Ferrare du temps de la très raffinée cour des Este, tout au long du XVIe siècle : Josquin des Prés, Adriaen Willaert, Cipriano de Rore, Luzzasco Luzzaschi, Girolamo Frescobaldi…« ; « Ce qu’apprend le « Guide de la Musique de la Renaissance » sur la musique à la cour des Este de Ferrare, de 1438 à 1598 (I)…« ; « Ce qu’apprend le « Guide de la Musique de la Renaissance » sur la musique à la cour des Este de Ferrare, de 1438 à 1598 (suite – II)…« ; et « Un premier élément de réponse à propos de la « présence-absence » à Auch du cardinal de Ferrare Hippolyte II d’Este : la surprise« …), peinture (l’école ferraraise de peinture : Cosme Tura (Ferrare, 1430 – Ferrare, 1495), Francesco Del Cossa (Ferrare, 1436 – Bologne, 1477), Ercole De Roberti (Ferrare, 1450 – Ferrare, 1496), Dosso Dossi (Mirandola, 1485 – Ferrare, 1542), etc. ; et au XXe siècle, Filippo De Pisis : Ferrare, 1896 – Milan, 1956), littérature, cinéma, photographie… _ si singulière et profonde, ultra-raffinée et labyrintique, des Ferrarais…
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Cf mon essai inédit « Cinéma de la rencontre : à la ferraraise _ ou un jeu de halo et focales sur fond de brouillard(s) : à la Antonioni« , en 2007
_ cf notamment mon récent article « Un très intéressant témoignage d’Enrica Antonioni sur Michelangelo Antonioni et la sublime séquence ferraraise de son film (testamentaire…) « Al di là delle nuvole », en 1995… » du jeudi 31 août 2023…
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Par là,
par son amitié avec Giorgio Bassani comme avec Michelangelo Antonioni,
tous deux consubstantiellement et indéfectiblement ferrarais,
Italo Calvino, bien qu’ayant surtout vécu à San Remo et Turin, a quelque chose, lui aussi, telle une marque _ par « affinité« , dirait le cher François Noudelmann (en son « Les Airs de famille : une philosophie des affinités« ) ; par « philiation« , dirait la chère Marie-José Mondzain (en son « Accueillir : venu(e)s d’un ventre ou d’un pays« )… _ secrète mais reconnaissable, de cette singularité magique _ et subtilement aristocratique _ ferraraise…
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Ce samedi 16 décembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa