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Et Benjamin Alard à nouveau au pays basque : après son merveilleux programme Bach à Ciboure le 6 octobre dernier, à Bilbao demain pour un « Carnaval imaginaire » comique (Bach, Corette, Saint-Saëns)…

19oct

En quelque sorte en complément à mon article enchanté du 16 octobe dernier « « ,

ces deux annonces de concert-ci de Benjamin Alard à l’orgue,

l’une, retrospective du fabuleux concert Bach à l’église Saint-Vincent de Ciboure du dimanche 6 octobre dernier :

MUSIQUE POUR ORGUES

L'organiste Benjamin Alard de retour au Pays Basque ce dimanche 6 octobre (église de Ciboure)

02/10/2024 14:34 | Baskulture/Alexandre de La Cerda

L’organiste Benjamin Alard de retour au Pays Basque ce dimanche 6 octobre (église de Ciboure)

Le cycle FestiOrgues est de retour à Ciboure ! Le soutien de la Ville de Ciboure permet d’accueillir un concert par an sur son bel orgue, de style baroque, construit en 2014 par Dominique Thomas. Et dimanche 6 octobre à 18h, l’église de Ciboure accueillera le récital de Benjamin Alard.

Ce concert festif permettra au public de découvrir un des plus grands spécialistes actuels de l’œuvre de Bach pour clavier ; Benjamin Alard la pratique à la fois à l’orgue, mais aussi au clavecin et au clavicorde, autant d’instruments anciens qu’il manie à la perfection.

Depuis toujours, son univers est celui de la musique de Jean-Sébastien Bach. Et c’est cette connivence musicale que le jury du célèbre Concours international de clavecin de Bruges récompensa d’un premier prix, en 2004.

Et je me souviens avec un brin de nostalgie – et d’émerveillement – de ces magnifiques concerts de Benjamin Alard auxquels il m’avait été donné de goûter lorsque ce jeune et si talentueux musicien avait enregistré (en 2005) ses deux premiers disques à l’église de Baïgorry, sous l’égide de l’Association créée autour du bel orgue de Rémy Mahler, et que l’on a pu entendre l’année suivante, lors du Festival de Basse Navarre. On y avait déjà apprécié ses qualités d’interprète tant à l’orgue qu’au clavecin !

Il y a une vingtaine d’années, Benjamin Alard émerveillait le Pays Basque.

B. Alard à l'orgue de Baïgorri.jpg
B. Alard à l’orgue de Baïgorri ©

C’était à l’automne, par vent du Sud, j’avais été profondément séduit par les notes échappées de la pénombre recueillie enveloppant la nef de l’église Saint-Etienne de Baigorri lorsque j’assistais à l’enregistrement du premier disque de ce jeune prodige ! Car, à peine âgé de vingt ans, médaille d’or du conservatoire de Rouen à l’orgue et déjà lauréat du premier prix du Concours international de clavecin de Bruges qui n’a été attribué que quatre fois en plusieurs décennies _ mazette ! _, Benjamin Alard venait de remporter (premier nommé) celui organisé par l’Archevêché de Paris afin de pourvoir le poste d’organiste titulaire de l’église Saint-Louis-en-l’Ile. Et il avait interrompu ses cours de perfectionnement à l’orgue et au clavecin à la Schola Cantorum Basiliensis (Bâle) afin de venir enregistrer pendant une semaine à Baïgorri pour « Hortus », un des principaux labels discographiques français .

B. Alard au clavecin.jpg
B. Alard au clavecin ©

Sa grande assurance en matière de goût et d’aspiration artistique était d’ailleurs à l’image d’une étonnante et remarquable maîtrise du clavier : « J’aime la musique ancienne et je préfère un instrument comme celui de Baïgorri aux orgues romantiques, symphoniques… J’aime aussi l’ambiance intime qui émane de cette église dont les galeries en bois me font penser à certains temples protestants suisses » .

Benjamin Alard est désormais reconnu par ses pairs et vous l’entendez souvent sur France Musique, tout comme dans les grands festivals baroques internationaux.
Titulaire depuis 2005 de l’orgue Bernard Aubertin de l’église Saint-Louis-en-l’Île à Paris, il y donne régulièrement des récitals centrés sur la musique du Cantor. Il a commencé en 2017 à enregistrer _ pour Harmonia Mundi _  l’intégrale de l’œuvre d’orgue de son compositeur fétiche : un travail qui se déroulera sur dix ans… et dont il vient nous faire profiter. Il présentera d’ailleurs lui-même les œuvres qu’il interprétera, avec la simplicité _ oui ! _ et l’érudition qui témoignent de son talent d’homme de communication.

Son récital parcourt différents aspects de la musicalité de Bach et de Vivaldi qui l’inspira : le dynamisme, la joie communicative, mais aussi la tendresse, la nostalgie, transparaissent tant dans les sonates en trio (que Bach composa pour éduquer ses enfants), que dans un concerto, ou une toccata et fugue destinée au culte. Un récital qui mettra en valeur toutes les facettes de l’orgue de Ciboure, pour notre plus grand plaisir !

S’agissant du seul concert d’orgue programmé à Ciboure cette année _ c’est bien dommage _, les mélomanes sont vivement encouragés à ne pas rater cette belle occasion d’entendre un musicien hors normes _ absolument ! _ dans une si belle église baroque. D‘autant plus que la retransmission des images sur un grand écran situé dans le chœur permettra au public de suivre au plus près _ et émerveillé par tant de virtuosité au service du plus évident et merveilleux naturel ! _ les détails de l’interprétation.

Renseignement, Billetterie :  https://festiorgues.org/
Les Orgues d’Urrugne 05-59-26-92-71 / contact@orgues-urrugne.org 
Plein tarif : 18€ – Tarif réduit : 14€ – gratuit jusqu’à 18 ans
Billets aussi en vente aux guichets et sur le site de Offices de Tourisme du Pays Basque

l’autre, d’un concert demain dimanche 20 octobre, à 19h,  au Palais Euskalduna, à Bilbao :

MUSIQUE POUR ORGUES

Bilbao : l'organiste Benjamin Alard lance le 25ème anniversaire du Palais Euskalduna

14/10/2024 23:06 | Baskulture/Alexandre de La Cerda

Bilbao : l’organiste Benjamin Alard lance le 25ème anniversaire du Palais Euskalduna

Après son concert à Ciboure, c’est à Bilbao, au Palais Euskalduna que le talentueux organiste Benjamin Alard poursuivra sa tournée au Pays Basque le dimanche 20 octobre à 19h.
L’Euskalduna de Bilbao continue ainsi la célébration de son 25ème anniversaire en proposant une série de concerts d’orgue sur le bel instrument de Karl Schuke (2001) à l’Auditorium.

Benjamin Alard sera accompagné de Karmele Jaiora qui accompagnera le récital avec des textes en basque et en castillan, illustrant ainsi les pièces de Bach et de compositeurs français.

Le programme du concert s’intitule « Carnaval imaginaire » et crée un spectacle avec des œuvres qui s’adaptent parfaitement à un instrument aussi caractéristique que l’orgue. La « Sonate en ré majeur BWV 963 s’achevant sur une fugue humoristique « avec thème all imitatio gallina cucu » (imitation de la poule et du coucou) de Bach fait office d’ouverture, avant de laisser la place au « 25ème concerto comique » de Michel Corette. Le morceau final et principal du concert est « Le Carnaval des animaux » de Camille Saint-Saëns, une de ses compositions les plus célèbres liant les vieilles chansons du pays jusqu’à sa tout aussi fameuse « Danse macabre »

Information et réservation :  https://www.euskalduna.eus/es/detalle/ORGANO1@Janto_KB/PAEU1

À très bon entendeur, salut !..

Ce samedi 19 octobre 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Une comparaison discographique de Concertos et double concertos pour clavecin de Bach : le Bach revigoré et proprement jubilatoire de Francesco Corti et il pomo d’oro…

17fév

À propos du tout à fait remarquable _ et déjà remarqué ici même au mois d’août dernier _ percutant CD « Bach Harpsichord Concertos III » par Francesco Corti, Andrea Buccarella et le décidément toujours magnifique il pomo d’oro,

voici que paraît cet intéressant article, en date d’hier 16 février 2023, sous la plume de Christophe Steyne sur le site de Crescendo : « Concertos et double concertos pour clavecin de Bach : trois nouvelles parutions« ,

qui me paraît à confronter à mon article du 20 août 2022 sur ce même CD : « « …

Concertos et double concertos pour clavecin de Bach : trois nouvelles parutions

LE 16 FÉVRIER 2023 par Christophe Steyne

Johann Sebastian Bach (1685-1750) : Concertos pour clavecin no 3 en ré majeur BWV 1054, no 4 en la majeur BWV 1055, no 6 en fa majeur BWV 1057, no 7 en sol mineur BWV 1058.

Masato Suzuki, clavecin. Bach Collegium Japan.

Andreas Böhlen, Kenichi Mizuuchi, flûtes à bec. Natsumi Wakamatsu, Azumi Takada, violon. Yukie Yamaguchi, alto. Toru yamamoto, violoncelle. Seiji Nishizawa, violone.

Juillet 2019. Livret en anglais. TT 60’05.  BIS-2481

Johann Sebastian Bach (1685-1750) : Concertos pour clavecin no 2 en mi majeur BWV 1053, no 4 en la majeur BWV 1055. Concertos pour violon en la mineur BWV 1041. Concerto pour deux clavecins en ut mineur BWV 1062.

Mario Sarrechia, Bart Naessens, clavecin.

Sara Kuijken, violon solo.

Sigiswald Kuijken, violon, violoncello da spalla, direction.

La Petite Bande. Yun Kim, violon. Marleen Thiers, alto. Edouard Catalàn, basse de violon.

Octobre 2021. Livret en anglais, français, allemand. TT 62’39. Accent ACC 24385

Johann Sebastian Bach (1685-1750) : Concertos pour deux clavecins en ut mineur, ut majeur, ut mineur BWV 1060-1062. Concerto pour clavecin, hautbois et cordes en ré mineur BWV 1059 [reconstruction F. Corti].

Francesco Corti, Andrea Buccarella, clavecin. Emmanuel Laporte, hautbois.

Ensemble Il Pomo d’Oro.

Avril 2021. Livret en anglais. TT 55’48. Pentatone PTC 5186 966

Au sein d’une discographie déjà abondante, l’actualité s’enrichit de trois nouvelles parutions consacrées aux concertos pour un ou deux clavecins. Affichant chacune un accompagnement réduit à un pupitre par partie, pour des effets au demeurant très contrastés selon l’esthétique qui se dégage de chaque album. Après un album de concertos à deux clavecins par Suzuki père et fils admiré par Ayrton Desimpelaere voilà huit ans, après un premier volume de concertos pour un seul clavecin (dont une reconstruction du BWV 1059), Masato et le Collegium Japan reviennent boucler l’intégrale des BWV 1052-1058. Dont celui décalqué du quatrième Brandebourgeois, ici superbement servi par les flûtes d’Andreas Böhlen et Kenichi Mizuuchi. On retrouve le même instrument à deux claviers (Kroesbergen, 1987, d’après Couchet), on retrouve le même accompagnement aminci, que la captation reproduit avec un relief et une densité qui remplument un peu la lésine des effectifs, au prix d’une certaine dureté et d’une image frontale.

On retrouve aussi le même genre d’interprétation radiographique, qui comblera les amateurs de lisibilité, de recto tono. Les mouvements vifs brillent comme un cristal aux arêtes pures, mais dépourvu de la moindre chaleur, de la moindre souplesse d’influx. Un usinage sidérurgique. Alors que dire des mouvements lents ?, d’une glabre et réfrigérante géométrie, désertés de tout affect, raclés à l’os. Suspecterait-on jamais l’Adagio e piano sempre de pouvoir flotter aussi impassiblement, tel un bloc de banquise dans un océan glacé ? Les oreilles avides d’un littéralisme élagué se rappelleront la phrase de Saint-Exupéry (Terre des hommes) : « il semble que la perfection soit atteinte, non quand il n’y a plus rien à ajouter mais quand il n’y a plus rien à retrancher ». Du territoire expressif visité par ces opus, ne reste-t-il pourtant qu’un cadastre piqué à la machine à coudre ?, se demanderont en revanche les contempteurs de cette approche digne d’un scanner.

Les déterminants de l’empathie ne se réduisent pas à l’arithmétique. L’émotion ne s’indexe pas sur la taille. Chez le label Accent, le même effectif d’archets (au plus, un quintette) manifeste une entropie supérieure à l’interprétation nipponne, mais aussi un net surcroît de chaleur communiquée à l’auditeur. Application du principe thermodynamique de conservation d’énergie ? À comparer le BWV 1055, les allegros ne sont pas moins animés avec l’équipe de Kuijken, mais le larghetto respire bien plus aisément. La malléabilité des cordes exsude un coloris et une saveur que nous ne percevions guère autour de Masato Suzuki. Toujours est-il que le mélomane devra adhérer à ce giron plutôt qu’un véritable orchestre, et accepter de souscrire à l’avis de Sigiswald Kuijken (« tous ses concertos appartiennent au genre de la musique de chambre ») au sein d’une notice à l’argumentaire partial. Laquelle explique aussi (pas très clairement) le recours à un violoncello da spalla pour le BWV 1062 (erronément répertorié comme BWV 1061 dans le tracklisting).

Côté solistes, on apprécie le tempérament de Sara Kuijken, aux phrasés étudiés qui déjouent les évidences (remarquable élasticité dans l’allegro assai) quitte à paraître parfois mal assurée. On salue le jeu fin et sensible de Mario Sarrechia, son articulation lubrifiée, son propos juste et soupesé (comme le final du BWV 1053 pétille sainement !). Le brillant alumnus des Conservatoires d’Anvers et Amsterdam est rejoint par Bart Naessens dans un tandem là encore parfaitement ciselé. Ce CD s’annonce comme premier volume d’une trilogie qui, outre les six concertos pour clavecin soliste (sans le BWV 1058 ?), compte rassembler à terme les trois doubles concertos pour clavecins, le double concerto pour violons, et les deux concertos pour violon

On mesure toutefois ce que l’interprétation du BWV 1062 concluant le disque Accent avait de prudente quand on sursaute _ avec jubilation ! _ à l’écoute du même concerto, qui fait irruption au début de l’album Pentatone. Le premier volume de l’intégrale des concertos solistes par Francesco Corti avait enthousiasmé notre plume et notre magazine _ et moi aussi !!! cf mon article du 21 mai 2022 : « «  _, qui le récompensait d’un Joker Millésime distinguant les douze meilleurs enregistrements de l’année 2020 ! Le livret invoquait un continuo attesté pour le BWV 1055, plaidant pour plusieurs archets par partie (3/3/2/1/1), extrapolés aux trois autres concertos de ce tome I. Nous voici ici cependant revenus à un équipage congru, mais valeureux par ses individualités : Evgeny Sviridov et Anna Dimitrieva aux violons, Stefano Marcocchi, à l’alto, Catherine Jones au violoncelle, Paolo Zuccheri au violone.

Codicille à cette série BWV 1052-1058, on nous offre ici le BWV 1059, inachevé par Bach mais complété par Francesco Corti (en s’inspirant des airs de la cantate Geist und Seele wird verwirret), comme Gustav Leonhardt l’avait osé en son temps (et gravé en 1960 sous étiquette Das Alte Werk), ainsi que d’autres tel Suzuki que nous évoquions ci-dessus. Tous les détails de cette intéressante (et très conjecturale) reconstruction sont honnêtement présentés dans le livret qui renseignera dûment les anglophones.

L’interprétation des quatre concertos affiche une vigueur peu commune, presque militante _ oui, oui… _, aiguisant les rythmes et affutant les tempos, poussant les partitions dans leurs retranchements. Y compris dans les andante et adagios, concentrés comme des instants paraboliques, resserrés d’un geste unificateur qui révoque la nuance, certes. Que dira-t-on alors des mouvements vifs ?! C’est musclé, parfois chahutant, souvent étourdissant, toujours stimulant _ pour notre jubilation ! Même combat que dans le disque de Masato Suzuki ? Du moins, la physionomie diffère, voire les enjeux : là dominait une impression de sécheresse, ici triomphe la force, tout aussi brute peut-être mais mieux hydratée, et qui n’oblitère pas l’éloquence. La démonstration intimide toutefois. On souhaiterait que la motorisation poussée à fond les manettes réintroduise quelque subtilité _ quant à moi, je me régale et y trouve le portrait le plus idoine que je me fais du puissant père Bach…

On saluera la virile découpe que les deux violonistes russes inculquent au tracé, et le non moindre élan que les cordes graves impulsent à la motricité. Andrea Buccarella partage la même pugnacité que son compatriote. Deux clavecins faits par Andrea Restelli d’après le « Christian Vater 1738 » de Hanovre sont les complices de cette lecture aussi radicale qu’incendiaire _ voilà. On s’enflamme ! La conduite est magistralement, autoritairement, impeccablement gérée. Irrésistible, mais désarçonnant, verrouillez votre ceinture ! _ et décollez !

BIS = Son : 8,5 – Livret : 8 – Répertoire : 10 – Interprétation : 6

Accent = Son : 9 – Livret : 8 – Répertoire : 10 – Interprétation : 9

Pentatone = Son : 9 – Livret : 9 – Répertoire : 10 – Interprétation : 9,5

Christophe Steyne

C’est bien intéressant !

Ce vendredi 17 février 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le décidément un peu trop froid à mon goût « Premier Livre du Clavier bien tempéré » (de Johann-Sebastian Bach) d’Andreas Staier…

20jan

Je ne suis décidément pas un fan des interprétations, un poil trop froides ou sèches, à mon goût, d’Andreas Staier,

en particulier pour ce « Premier Volume » du « Clavier bien Tempéré« 

que le brillant claviériste allemand vient de donner, ce mois de janvier 2023, à Harmonia Mundi :

le double CD HMM 902680.81 _ et deux ans après le « Volume Second« , soit le double CD HMM 902682.83…

Les deux enregistrés à Berlin _ en avril – juin 2021, et juin-juillet 2020 _ sur le même clavecin Anthony Sidey et Frédéric Bal (Paris 2004), d’après un Hieronymus Albrecht Haas (Hambourg 1734).

Ma préférence allant à des interprétations un peu plus latines de jeu : françaises et italiennes,

avec davantage de fantaisie et de charme…

De poésie.

 

Ce vendredi 20 janvier 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Retour sur l’épatantissime CD Bach-Schütz-Buxtehude de Iestyn Davies avec l’Arcangelo de Jonathan Cohen (CD Hyperion CDA 68375)…

13déc

Le 4 décembre dernier,

mon article « « 

célébrait la joie irradiante de ce magistral CD Hyperion CD68375.

Et voici que me voilà rejoint en cette célébration, en date du 10 décembre, par un très bon article _ en sa première partie consacrée à cet enchanteur CD-ci _ de Crescendo, sous la plume de Christophe Steyne,

intitulé « Bach, Cantates pour soprano, alto, ou basse solistes, trois nouvelles parutions« ,

dont voici ce qui concerne le magistral CD Iestyn Davies/Arcangelo/Jonathan Cohen (Hyperion CDA68375) :

Bach, cantates pour soprano, alto ou basse solistes, trois nouvelles parutions

LE 10 DÉCEMBRE 2022 par Christophe Steyne

Johann Sebastian Bach (1685-1750) : Cantates Gott soll allein mein Herze haben BWV 169, Geist und Seele wird verwirret BWV 35.

Heinrich Schütz(1585-1672) : Erbarm dich mein, o Herre Gott SWV 447.

Dieterich Buxtehude (1637-1707) : Klag-LiedBuxWV 76b.

Iestyn Davies, contre-ténor. Carolyn Sampson, soprano. John Mark Ainsley, ténor. Neal Davies, baryton-basse.

Tom Foster, orgue.

Arcangelo,

Jonathan Cohen.

Octobre 2020.

Livret en anglais, français, allemand (paroles des cantates en allemand et traduction en anglais).

TT 65’02.

Hyperion CDA68375

Voici trois nouvelles parutions _ dont je ne retiens ici que la première... _ consacrées à des cantates pour voix solistes, avec ou sans chœur. Parmi les trois cantates pour alto solo et organo obbligato conçues entre l’été 1725 et l’automne 1726, l’album Hyperion en propose deux (la célèbre BWV 170 se trouve par ailleurs dans un précédent CD _ le CD Hyperion CDA68111 _ de Iestyn Davies chez le même label). Pour faire bonne mesure, elles sont séparées par de _ très _ poignantes œuvres _ deux absolus chefs d’œuvres aussi… _ écrites par deux essentiels _ oui ! _ représentants de la musique germanique avant Bach : le douloureux Klag-Lied qui fut joué aux funérailles du père de Buxtehude (on y goûtera la maîtrise du registre aigu par un soliste en état de grâce), et le Erbarm dich mein, o Herre Gott sur un choral pénitentiel, tiré des Psaumes de David d’Heinrich Schütz.

Orchestre de noble table _ et bien davantage encore… _, dont Jonathan Cohen depuis son clavecin exprime tous les sucs _ oui ! _, orgue pétillant (excellent _ -issime, même !!! _ Tom Foster à la manœuvre, intarissable dans la seconde Sinfonia BWV 35), un _ merveilleux _ Iestyn Davies au timbre charnu et suggestif que saluait récemment Bénédicte Palaux-Simonnet : esprit et émotion _ oui _ soufflent à chaque instant sur cette session captée à St. Jude-on-the-Hill, une église au nord de Londres souvent choisie pour son excellente acoustique (des centaines d’enregistrements y tinrent lieu). Un plaisir sans nuage _ mais oui ! un vrai ravissement !!! _ coule de ce récital, où brille le sourire du Gott hat alles wohlgemacht, radieux _ « joie irradiante« , avais-je même titré mon article…  _ à tous les étages, depuis les fondations (Inga Maria Klaucke au basson). Le chœur final (Du süße Liebe) de la BWV 169 est chanté à un par partie, par un renfort de luxe (Carolyn Sampson, John Mark Ainsley, Neal Davies). Un disque qui se laisse écouter en boucle _ mais oui ! _, parachevé par un Ich wünsche nur bei Gott zu leben chaleureusement enluminé _ oui, oui, décidément oui.

Un enchanteur CD à ne surtout pas laisser passer…

Ce mardi 13 décembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

La joie irradiante du tragique de Bach, Schütz, Buxtehude portée par le dynamisme splendide d’Arcangelo et le magnifique Jonathan Cohen…

04déc

Une nouvelle fois

_ cf mes précédents articles des 18 avril 2018, 10 juin 2018, 19 juin 2018, ou 25 janvier 2020 : « « , « « , « « , « «  _,

Arcangelo sous la direction du décidément magnifique _ « ‘Energetic and always clear’ is still the best way to describe the playing of Jonathan Cohen and his ensemble Arcangelo – one of today’s most successful British baroque orchestras. At the same time, he always succeeds in finding a wonderful balance between intensity and intimacy » : voilà qui est parfaitement dit _, Jonathan Cohen _ né le 17 novembre 1977 à Manchester _

vient nous combler en un irradiant de joies profondes CD Bach-Schütz-Buxtehude : le CD Hyperion CDA 68375, enregistré à Londres en octobre 2020,

venant jubilatoirement sertir le parfait alto de Iestyn Davies _ né le 16 septembre 1979 à York _,

avec une mention spéciale, aussi, au virtuosissime jeu d’orgue de Tom Foster _ je retiendrai son nom _ :

pour les grandes cantates pour alto « Geist und Seele wird verwirret« , BWV35 et « Gott soll allen mein Herze haben« , BWV169, de Johann-Sebastian Bach _ cf cette trop brève vidéo de 3′ 11… _,

avec, enchassés entre elles, ces deux profonds bijoux aussi que sont le « Erbarm dich mein, o Herre Gott« , SWV447, de Heinrich Schütz, et le « Klag-Lied Muss der Tod denn auch entbinden » BuxWV76b, de Dieterich Buxtehude…

Voilà qui vient me rappeler l’extraordinaire concert _ pour le Carré _ « Schütz – Buxtehude » du cher _ irremplacé ! _ Henri Ledroit au Temple du Hâ, à Bordeaux, le 18 décembre 1984,

mon tout premier concert de musique baroque, bouleversant…

Et en cherchant bien parmi les piles de CDs de ma discothèque,

j’ai déniché aussi, de l’excellent Iestyn Davies avec Arcangelo et sous la direction de  Jonathan Cohen  le CD « Arias for Guadagni«  _ Hyperion CDA 67924 _, enregistré à Londres au mois d’août 2011…

Ce dimanche 4 décembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

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