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Et maintenant, l’identification de la date et du lieu du décès de la « Tante Bibi » des lettres de Maurice Ravel à son amie luzienne Marie Gaudin

28oct

Mon récent passage _ mercredi 23 et vendredi 25 octobre derniers _ aux services d’État-civil des mairies de Saint-Jean-de-Luz et de Ciboure,

m’a permis de débrouiller un certain nombre d’incertitudes _ c’est-à-dire ignorances _

voire carrément erreurs

concernant les parentés-cousinages

ainsi que divers liens amicaux

de Maurice Ravel en son pays basque de naissance (le 7 mars 1875 à Ciboure).


À commencer par la date et le lieu du décès de la mystérieuse « Tante Bibi« 

_ Bernardine Bibal,

née à Saint-Jean-de-Luz le 22 août 1855 (cf mon article du 12 juillet dernier : ),

est décédée le 28 février 1943, à Saint-Jean-de-Luz, « en son domicile« , dit l’acte de décès, au 5 Place du Maréchal Foch ;

je note que l’année suivante, sera domicilié à cette même adresse du 5 Place Maréchal Foch le neveu de Bernardine Bibal, François-Ignace Bibal (né à Saint-Jean-de-Luz, le 17 septembre 1878, fils aîné de Pascal Bibal et son épouse Dorotea Iburuzqueta, et peintre éminent ; dont une rue de Saint-Jean-de-Luz, dans le quartier d’Urdazuri porte le nom), lors de son décès « en son domicile« , indique là aussi l’acte de décès, le 26 mai 1944

et encore décèdera à cette même adresse du 5 Place Maréchal Foch la veuve du peintre, Marie-Augustine (dite Rose) Porterie, le 11 décembre 1962 ; elle était née à Auch le 22 mars 1874

(et en 1917 François-Ignace Bibal séjourna à Auch, comme en témoigne son livret militaire : le 7 juillet 1917, François-Ignace Bibal habite 7 rue de Colmar à Auch).

… 

Et cela alors que Bernardine Bibal semble avoir vécu longtemps auprès de sa sœur aînée, Annette Bibal-Gaudin :

_ d’abord au 41 rue Gambetta ;

_ puis, à partir du mois de juillet 1924 (comparer le courrier de Maurice Ravel à Annie Courteault du 21 juin 1924 adressé 41 rue Gambetta (page 970 de la Correspondance publiée par Manuel Cornejo aux Éditions Le Passeur) à son courrier du 5 août 1924 à Marie Gaudin, dans lequel est mentionné pour la première fois le nom de la Villa « Mirenchu« ), à la Villa Mirentxu (rue du Midi, qui deviendra la rue du 17 Pluviose (au n° 14 : c’est là qu’est indiqué se situer le domicile de Marie Gaudin lors de son décès le 8 décembre 1976) ; ou encore Place Ramiro Arrué (n°14 : là est indiqué se situer le domicile de Jane Gaudin-Courteault lors de son décès le 28 mars 1978) ; et lors de son décès le 21 août 1994, c’est au n°14 du 17 rue Pluviose qu’est domiciliée Annie Courteault, épouse d’Edouard Vidal, fille de Jane Gaudin-Courteault et petite-fille d’Annette Bibal Gaudin… _

cette mystérieuse « Tante Bibi » des lettres de Maurice Ravel (1875 – 1937) à son amie luzienne Marie Gaudin (1879 – 1976),

qu’un biographe _ de Ravel _ un peu trop désinvolte

et pas assez scrupuleux sur la fiabilité de ses sources

_ qu’il lui aurait fallu aller vérifier ou infirmer afin d’assurer la scientificité de sa production éditoriale ! _

a hélas confondue

_ au long de la durée du XXe siècle qu’a vécue Maurice Ravel, jusqu’au 28 décembre 1937 ;

cf les lettres du 20 octobre 1921, 15 août 1930 et 3 janvier 1933 (aux pages 764, 1250 et 1300 de la Correspondance de Maurice Ravel _

avec la « chère Tante Gachucha«  de Maurice Ravel

_ sans se donner la peine d’aller rien vérifier de ses affirmations ;

sans s’interroger jamais, pour commencer, sur la date de naissance (le 15 mai 1824 à Ciboure, 118 rue Pocalette)

et, pour finir, sur la date de décès (le 17 décembre 1902, à Saint-Jean-de-Luz, au domicile des Gaudin, 41 rue Gambetta)

de la chère Gachucha Billac, la grand-tante du compositeur…

Ces dates-là étaient pourtant bien importantes pour préciser les moments où Maurice Ravel a pu retrouver à Saint-Jean-de-Luz sa « chère tante Gachuch« 

En allant m’enquérir au service d’État-Civil de la mairie de Saint-Jean-de-Luz,

de tout ce qui avait été noté

des naissances, mariages et décès en cette cité entre le 1er janvier 1901 et aujourd’hui,

pour les divers membres de la famille Bibal-Gaudin _ les chers amis luziens de Maurice Ravel _ qui m’intéressaient,

j’ai pu

non seulement découvrir la date et le lieu du décès de cette étrange « Tante Bibi« , Bernardine Bibal,

le 28 février 1943, à Saint-Jean-de-Luz, « en son domicile«  (sic) du 5 Place du Maréchal Foch,

mais aussi identifier la date et le lieu de décès

_ le 26 mai 1944, et « en son domicile » (sic), lui aussi, 5 Place du Maréchal Foch, à Saint-Jean-de-Luz ;

et non pas à Ainhoa, comme l’indiquent la plupart des notices biographiques (ridiculement étiques : une étrangeté !) du peintre François-Ignace Bibal _

de son neveu, le peintre François-Ignace Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 17 septembre 1878 – Saint-Jean-de Luz, 26 mai 1944),

le fils aîné de son frère _ peintre lui aussi ; cf les images de son œuvre en mon article du 27 mars 2019 : ), Pascal Bibal

Pascal Bibal est né à Saint-Jean-de-Luz le 17 juin 1847 ; et j’ignore encore la date et le lieu de son décès : entre 1895 et 1901 ; et probablement pas à Saint-Jean-de-Luz (nul acte de décès de lui ne figurant dans les archives de la mairie de Saint-Jean-de-Luz) _,

auteur aussi

_ très probablement : par le style ; mais ce jeudi 14 novembre, après réception (à 15 h 11) d’un courriel du commisaire-priseur de Saint-Jean-de-Luz, Arnaud Lelièvre, curieux d’en apprendre un peu plus sur l’histoire des peintres Bibal, j’obtiens au bout du fil (à 15 h 26) son épouse, Caroline Lelièvre-Cabarrouy, qui me précise que sur la toile de l’Apprenti-boucher (vendue aux enchères le 3 août dernier), en bas à droite de la toile, au-dessous de la signature Bibal (sans prénom), figure l’inscription « 8 – 95 « , suivie, encore en dessous, des lettres « S.J.D.L. » (pour Saint-Jean-de-Luz)… _

de ceci,

L’Apprenti-boucher,

peint à Saint-Jean-de-Luz, au mois d’août 1895 :

et de ceci,

un portrait de son ami peintre (de Zarautz) Sabino Iceta Amezti (Zarautz, 31 décembre 1876 – Zarautz, 21 août 1918) :

Ce double passage au service d’État-Civil de la mairie de Saint-Jean-de-Luz

m’a aussi permis d’identifier la date de décès de la la mère d’Annette Bibal, Victoire Dupous.

Victoire Dupous :

née à Saint-Jean-de-Luz le 9 juin 1822 _ Rue Saint-Jean n° 4 _

(fille de Baptiste Dupous, boulanger, né à Urrugne-Béhobie le 26 juin 1800 et décédé à Saint-Jean-de-Luz _ Grand Rue n° 41 _ le 12 avril 1865, et de Françoise Benoît, fille de boulanger, née à Saint-Jean-de-Luz le 2 octobre 1786, et décédée à Saint-Jean-de-Luz _ Grand Rue n° 20 _ le 13 septembre 1855 _ Baptiste Dupous et Françoise Benoît se sont mariés à Saint-Jean-de-Luz le 17 septembre 1821 _),

épouse à Saint-Jean-de-Luz, le 16 avril 1843, de Pierre Bibal, maître au cabotage (Saint-Jean-de-Luz, 5 septembre 1806 – Saint-Jean-de-Luz, 12 septembre 1855 _ Pierre Bibal est né rue Saint-Jacques n° 24 ; et décédé Grand Rue n° 20 _),

et mère de 9 enfants Bibal en onze ans (entre février 1844 et août 1855 _ et tous nés Grand Rue n° 21 _) :

..

Jean-Baptiste (Saint-Jean-de-Luz, 7 février 1844 – Rochefort, 18 février 1871),

Annette (Saint-Jean-de-Luz, 28 avril 1845 – Saint-Jean-de-Luz, 20 novembre 1936),

Marie (Saint-Jean-de-Luz, 12 juin 1847 – Saint-Jean-de-Luz, 13 mars 1849),

Pascal (Saint-Jean-de-Luz, 12 juin 1847 – j’ignore encore à ce jour la date (et le lieu) de son décès : entre 1896 et 1901),

Léon-Pierre (Saint-Jean-de-Luz, 1er mars 1849 – Saint-Jean-de-Luz, 28 avril 1884),

Justine (Saint-Jean-de-Luz, 13 septembre 1850 – Saint-Jean-de-Luz, 31 mars 1854),

Marie (Saint-Jean-de-Luz, 19 mai 1852 – Saint-Jean-de-Luz, 13 mars 1855),

Marie-Martine-Eliza (Saint-Jean-de-Luz, 11 novembre 1853 – Saint-Jean-de-Luz, 14 octobre 1870)

et Bernardine (Saint-Jean-de-Luz, 22 août 1855 – Saint-Jean-de-Luz, 28 février 1943) ;

Victoire Dupous décède en son domicile luzien du 41 rue Gambetta le 16 juin 1903.


Ces découvertes me permettent d’apporter des précisions

quant aux personnes que désigne Maurice Ravel

en les formules de conclusion de deux lettres à son amie luzienne Jane Gaudin,

en date du 2 août 1901 (page 78 de la Correspondance éditée par Manuel Cornejo)

et 16 octobre 1902 (page 82) :

« Veuillez, ma chère Jane, présenter mes respects et mes remerciements à Mademoiselle votre tante _ il s’agit donc ici de Bernardine Bibal, sœur de la mère de Jane, Annette Bibal-Gaudin, et la benjamine des enfants Bibal nés de Pierre Bibal et Victoire Dupous _ et me croire votre bien affectueusement dévoué Maurice Ravel « ,

pour la lettre du 2 août 1901 ;

« Donnez-moi bientôt de vos nouvelles, ma chère Jane, et en attendant, mes souvenirs affectueux à tous

(comprenez dans ce tous la famille de votre tante _ Dorotea Iburuzqueta, veuve de Pascal Bibal, ainsi que ses enfants Paquito (François-Ignace), Marie, Elise, Grégoire et Pepe (Joseph) Bibal _

et les Hiriart _ Dominique Hiriart (cousin, via sa mère Marie Etcheverry n°1 et sa grand-mère Marie Delouart n°2) au second degré de Marie Delouart, la mère de Maurice Ravel) et son épouse Marie Dimatz, ainsi que Marie Hiriart, la sœur cadette de Magdelaine Hiriart :

le 28 septembre 1901, le frère aîné de Jane, Pascal Gaudin, venait en effet d’épouser Magdeleine Hiriart, la fille aînée de Dominique Hiriart et son épouse Marie Dimatz ;

Magdelaine Hiriart, celle que Maurice Ravel nomme « ma chère cousine« , en sa lettre du 8 octobre 1910 (in Correspondance, page 246) ;

cf mon article du 26 mai 2019 :  _,

sans oublier Mme Bibal _ il s’agit ici de la grand-mère maternelle de Jane, Victoire Dupous (qui décèdera deux ans plus tard, le 16 juin 1903), veuve depuis le 12 septembre 1855 de Pierre Bibal… _

et ma chère tante Gachuch » _ cette dernière décèdera deux mois et un jour plus tard : le 17 décembre 1902 _,

pour la lettre du 16 octobre 1902.

Bien plus tard,

la formule finale du courrier du 20 octobre 1921 de Maurice Ravel à son amie Marie Gaudin, est la suivante :

« Je vous embrasse toutes les trois _ Marie Gaudin, Annette Bibal-Gaudin, sa mère, et Annie Courteault, sa nièce _ ainsi que la tante Bibi si elle s’y prête »,

page 764 de la Correspondance.

Le 15 août 1930, Maurice Ravel écrit :

« Qui est-ce qui sera en noir au concert ? Bibi (pas le Bibi femelle _ Bernardine Bibal _, bien sûr… et encore !) »,

page 1250.


Et le 3 janvier 1933,

pour la dernière mention connue à ce jour de l’expression « Tante Bibi » sous la plume de Ravel,

et à l’occasion des souhaits de Nouvel An,

ceci :

« Je vous souhaite, à Madame Gaudin _ Annette Bibal-Gaudin _, à vous _ Marie _ et à Bibi _ Bernardine Bibal _ toutes sortes de prospérités« ,

page 1300.

Avec patience, détermination, méthode, et un minimum de chance, 

la recherche,

pas à pas,

et par multiplicité de connexions opportunes,

progresse !

Ce lundi 28 octobre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Une confirmation : la date du mariage des parents du cibourien Jacques Billac, le mari de l’arrière-grand-mère de Maurice Ravel, et père de la « chère Tante Gachuch » ; et les Errecalde (ou Recalde) de Ciboure

30sept

En reprenant, item par item, mon carnet de bord depuis la mi-mars

_ début de mes présentes recherches raveliennes

suite à ma lecture hyper-attentive de l’admirable recollection, par Manuel Cornejo,

de l’ensemble de la correspondance connue à ce jour de Maurice Ravel _,

je tombe sur une notation en date du 16 juillet dernier,

quand je me plongeai sur les divers Billac cibouriens

_ et que ne me parlait encore en rien le nom de Recalde (ou Errecalde) _

qui m’apprend que le 17 janvier 1769 eut lieu à Ciboure le mariage

d’un nommé Pierre Billac

et d’une certaine Sabadinna Errecalde.

Or ce sont bien là

_ me l’a appris le 25 septembre dernier un courriel de Philippe Hattat,

m’aidant à corriger le Malac que je peinais à (mal) déchiffrer sur l’acte de mariage (le 14 septembre 1814 à Ciboure) de Jacques Billac avec Marie Delouart,

en Recalde (c’est-à-dire Errecalde, précisait aussi Philippe Hattat),

pour ce qu’il en était du nom de la mère du marié, Jacques Billac… ;

le nom du père du marié, Pierre Billac, se lisant, lui, sans difficulté… _

les parents d’un Jacques Billac à venir _ trois ans plus tard que ce mariage du 17 janvier 1769 _,

qui naîtra, lui, le 5 septembre 1772, à Ciboure ;

comme en témoigne

_ au moins, déjà,

faute pour moi d’avoir recherché jusqu’ici l’acte de naissance de Jacques Billac dans les archives conservées à la mairie de Ciboure ;

mais pas mal de Billac (dont plusieurs Pierre Billac, il faut le relever !) sont attestés alors à Ciboure sur les registres archivés… _

l’acte officiel de pension de sa retraite de marin de Jacques Billac,

quartier-maître de manœuvre à 36 francs ;

l’acte de pension de reversion de sa veuve, Marie Delouart _ l’arrière-grand-mère de Maurice Ravel _

indiquant, lui _ et confirmant bien _, la date de naissance de cette Marie Delouart : soit le 29 juin 1782, à Ciboure.

Ce Pierre Billac et cette Sabine Recalde

_ puisqu’est ainsi orthographié le nom de la mère du marié, Jacques Billac _,

qui sont mentionnés comme étant les parents _ Pierre Billac et Sabadinna Errecalde _ du marié, Jacques Billac,

le 14 septembre 1814,

lors de son mariage avec Marie-Baptiste Delouart

_ celle que j’ai nommée la Marie Delouart n°1 (Ciboure, 29 juin 1782 – Ciboure, 28 août 1855), la sœur aînée de la Marie Delouart n° 2 (Ciboure, 17 juin 1784 – Saint-Jean-de-Luz, 3 janvier 1842 ; et épouse de Jean Etcheverry) et de la Marie Delouart n° 3 (Ciboure, 7 août 1786 – Ciboure, 15 décembre 1872 ; et épouse de Michel Goyenague), toutes les trois filles des cibouriens Gratien Delouart et Sabine Laxague ;

qui sera la mère de Sabine Delouart (Ciboure, 11 septembre 1809 – Ciboure, 22 décembre 1874) ;

puis la grand-mère de Marie Delouart (Ciboure, 24 mars 1840 – Paris, 5 janvier 1917) ;

et enfin l’arrière-grand-mère de Maurice Ravel (Ciboure, 7 mars 1875 – Paris, 28 décembre 1937)…


Une ultime remarque pour aujourd’hui :

recherchant sur le web la présence d’Errecalde ou Recalde 

_ l’orthographe de l’inscription étant fonction de la prononciation des témoignants auprès de l’officier d’état-civil… _

à Ciboure dans la seconde moitié du XVIIIème siècle,

je n’ai jusqu’ici trouvé que la mention d’un Jean Errecalde,

né à Ciboure le 17 juin 1761,

parmi les bénéficiaires d’une pension de pilote-côtier à 81 francs,

pour 25 ans, 8 mois et 29 jours de service,

sur une ordonnance de droits à pension signée par le roi Louis-Philippe en date du 22 avril 1831

_ en 1805, année de début de l’attestation des services de pilote-côtier de ce Jean Errecalde,

celui-ci, puisque né le 17 juin 1761, était âgé de 44 ans ;

et en 1831, il était âgé de 70 ans…

Jean Errecalde, né à Ciboure le 17 juin 1761 :

possiblement un petit frère

ou un neveu

de la Sabadinna Errecalde qui s’est mariée à Ciboure le 17 janvier 1769 ;

et qui est la grand-mère paternelle, côté Billac,

de la chère « Tante Gachuch » (Ciboure, 15 mai 1824 – Saint-Jean-de-Luz, 17 décembre 1902),

de Maurice Ravel (1875 – 1937)…


Recherches cibouriennes à poursuivre…

Ce lundi 30 septembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Nouvelles questions ravéliennes autour des Delouart et Billac de Ciboure, et Gachucha Billac

24sept

Le samedi 13 juillet dernier,

un correspondant-ami, le musicien Philippe Hattat, m’a signalé que la date de la naissance, le 2 juin 1819, d’une petite Engrâce Billac au foyer de Jacques Billac et son épouse Marie Delouart à Ciboure
ne pouvait convenir pour la chère « Tante Gachuch » de Maurice Ravel,
car le lendemain de cette naissance, le 3 juin 1819, cet enfant nouveau-né avait été déclaré « décédé à l’âge d’un jour » ;
et qu’il fallait préférer à cette date de naissance du 2 juin 1819, la date du 15 mai 1824 à laquelle naît une Gracieuse Billac au foyer de ces mêmes parents, Jacques Billac et Marie Delouart…
Ce que m’a en effet confirmé l’acte de naissance consulté aux archives de Ciboure vendredi après-midi dernier :
15 mai 1824, Ciboure : naissance de Gracieuse Billac,
fille de Jacques Billac, 52 ans, marin,
et de Marie Delouart, 35 ans, poissarde…
Ce qui indique une différence de 17 ans entre les deux parents _ Jacques et Marie-Baptiste _ de cette enfant : Gracieuse…
Et l’acte de naissance de celle que j’ai nommée ailleurs la Marie Delouart n°1 _ soit l’arrière-grand-mère de Maurice Ravel _ que j’ai pu consulter lui aussi à la mairie de Ciboure
déclare que celle-ci, fille _ aînée, semble-t-il _ de Gratien Delouart et son épouse Sabine Laxague _ leur mariage a eu lieu à Ciboure le 28 janvier 1778 _, est née à Ciboure le 29 juin 1782.
Ce qui supposerait,
si l’on se fie à cette différence de 17 ans d’âge entre Jacques Billac et Marie Delouart indiquée ici,
que Jacques Billac serait né vers 1765
Un acte de pension de reversion, en date du 16 novembre 1840,
dont la bénéficiaire est la veuve du quartier-maître Jacques Bilac (sic), décédé le 11 mars 1839,
indique que celle-ci, Marie Delouart, est effectivement née le 29 juin 1782.
Mais n’est _ hélas _ pas indiquée ici la date de naissance de Jacques Billac,
seulement celle de son décès, survenu le 11 mars 1772,
et de l’ouverture, ainsi, des droits de reversion de sa demi-pension de quartier-maître pour sa veuve.
Mais un précédent document de pension, en date du 14 juillet 1838, établit l’existence d’une pension de quartier-maître de manœuvre à 36 francs en faveur de ce même Jacques Bilac (re-sic) né à Ciboure le 5 septembre 1772, et domicilié à Ciboure, pour avoir atteint sa 65éme année.
Voici donc la date de naissance de Jacques Billac, le mari (le 14 septembre 1814, à Ciboure) de la première Marie Delouart,
et père (le 15 mai 1824) de Gracieuse Billac, la future « Tante Gachuch » de Maurice Ravel…
La différence réelle d’âge entre Jacques Billac (né le 5 septembre 1872) et Marie Delouart (née le 29 juin 1782) est donc de presque dix ans : 9 ans, 10 mois et 6 jours…
Sur un autre très intéressant document
_ à décrypter très soigneusement ! _,
Jacques Billac, marin, habitant la maison Moutanearguinenia,
est indiqué comme ayant à cette date « 40 ans » ;
et son épouse, Marie Deloirte (sic), « 24 ans » :
soit cette fois un écart d’âge de 16 ans
Ce qui impliquait une date de naissance de Jacques Billac vers 1766
Comme on a pu le lire dans l’article de mon blog
que j’ai publié avant-hier dimanche,
ma visite vendredi dernier aux archives municipales de Saint-Jean-de-Luz
m’a permis de découvrir _ sans le moindre doute possible _ la date de décès de la « chère Tante Gachuch » de Maurice Ravel ;
un décès survenu au domicile familial des Gaudin 41 rue Gambetta à Saint-Jean-de-Luz :
le 17 décembre 1902.
Les déclarants de ce décès sont _ en effet _ Charles, « capitaine au long cours, âgé de vingt-sept ans », et Pierre Gaudin, « employé âgé de vingt-quatre ans » _ indiqués dans l’acte comme « voisins » de la défunte _
deux des enfants de la maisonnée Gaudin que Gachucha a très grandement contribué à élever 
_ Engrâce Billac est dite ici « domestique » dans cet acte signé par le maire de Saint-Jean-de-Luz, Dominique Larrea.
C’est donc bien de la « chère Tante Gachuch » de Maurice Ravel qu’il s’agit ici, en cet acte officiel de décès ;
elle qui fut le lien premier et majeur de Ravel avec les Gaudin, amis luziens de toute sa vie
_ existe aussi, ne la négligeons pas, l’amitié de jeunes filles entre Annette Bibal (née à Saint-Jean-de Luz le 28 avril 1845) et Marie Delouart (née à Ciboure le 24 mars 1840), avant leurs mariages respectifs en 1873 les deux, avec Edmond Gaudin et Joseph Ravel… 
Engrâce et Gracieuse sont des prénoms équivalents en français, 
et leur diminitutif basque est bien « Gachucha » ou encore « Gachuch ».
Maurice Ravel parlait très couramment basque,
avec sa mère Marie, avec sa grand-tante et marraine Gachucha, avec ses amis luziens Gaudin,
comme me l’a encore confirmé vendredi Madame Maylen Gaudin-Lenoir à Saint-Jean-de-Luz.
Si la date de naissance de la défunte Engrâce Billac n’est hélas pas indiquée dans cet acte d’état-civil de décès du 17 décembre 1902,
est mentionné cependant son âge : « quatre-vingt-trois ans »…
Ce qui donne comme année de naissance … 1819 !
Encore un point qu’il faudra éclaircir…
Comment cette date de 1819 a-t-elle pu être indiquée par Charles et Pierre Gaudin ?..
Enfin, l’acte de naissance de Maurice Ravel établi le 8 mars 1875 par le maire de Ciboure Joseph Besselère,
l’a été sur la déclaration de Gracieuse Billac 
_ au domicile de laquelle a accouché sa nièce Marie-Delouart-Ravel la veille, le dimanche 7 mars _,
« âgée de cinquante ans, marchande de poissons, domicilée dans cette commune » (de Ciboure).
Ce qui fixe la naissance de Gachucha Billac en 1824, ou du moins avant le 8 mars 1825…
Ce qui concorde bien avec l’acte de naissance de Gracieuse Billac du 15 mai 1824.
Me reste donc à revenir aux archives de la mairie de Ciboure
rechercher l’acte de naissance de Pierre Billac :
plutôt qu’en 1765 ou 66 comme j’avais pu le supposer,
le 5 septembre 1772…
Je le vérifierai.
Avant de découvrir bientôt le document officiel de l’acte de naissance de Jacques Billac,
je savais jusqu’ici seulement _ par le document de l’acte de son mariage avec Marie Delouart le 14 septembre 1814 à Ciboure _ que Jacques Billac était fils d’un Pierre Billac et d’une Sabine dont je n’arrivais pas à lire le nom : quelque chose comme Malac… : en fait Sabine Recalde ! Ou plutôt Errecalde,
ainsi que me l’indique très gentiment Philippe Hattat…
Et à essayer de recenser le plus complètement possible, dans les registres des naissances conservés dans l’armoire des archives d’état-civil, à la mairie de Ciboure,
les divers enfants Delouart et Billac nés à Ciboure entre 1778 _ l’année de mariage de Gratien Delouart et son épouse Sabine Laxague _ et 1830 _ Marie Delouart atteignant là ses 48 ans _ : beaucoup d’enfants mouraient alors à la naissance ou en bas-âge ;
et beaucoup portaient les mêmes prénoms (Marie, Marie-Baptiste, Sabine, Jean, Jean-Baptiste, Pierre, Jacques)…
En la maison Moutanearguinenia du quartier de Pocalette à Ciboure, selon un acte de recensement en date du 1er janvier 1806,
auprès de Jacques Billac et son épouse Marie Deloirte (sic),
demeuraient,
outre « Chabadin Lasaga » (= Sabine Laxague, la veuve de Gratien Delouart) _ indiquée ici comme « tante » : tante de qui ?.. _,
trois filles prénommées, pour deux d’entre elles, Marie _ sans précision de nom de famille _ et la troisième Marie-Baptiste _ celle-ci Deloirte _, âgées de 32, 25 ans et 1 an (soit nées en 1774, en 1781, et en 1805),
une fille prénommée Sabine _ sans précision de nom de famille _, âgée de 8 ans (soit née en 1798),
et un garçon prénommé Jean _ Deloirte _, âgé de 28 ans (soit né en 1798).
Ce sont ces dates de 1772, 1774, 1781 et 1798 qui m’ont fait douter de la validité de la date de ce recensement : 1806…
Et sur lesquelles dates je continue de fortement m’interroger…
Tout cela est à confronter à l’arbre généalogique que j’ai pu esquisser-établir de la descendance de Gratien Delouart et Sabine Laxague :
Marie-Baptiste Delouart, née le 29 juin 1782 ;
Marie-Baptiste Delouart, née le 17 juin 1784 ;
Marie Delouart, née le 17 août 1786 ;
Jean Delouart, né le 27 août 1788.
Reste aussi un Baptiste-Jean Delouart  _ dont parle Jean-Noël Darrobers _,
et dont je ne me suis pas encore occupé : petit dernier (semble-t-il) de la fratrie de ces enfants de Gratien Delouart ; il est né plus tard,
et semble ne pas avoir eu de descendance avec son épouse Gracieuse, née Casabon.
Gratien Delouart (né à Ciboure le 1er mai 1748, marié à Ciboure le 28 janvier 1778 à Sabine Laxague) est décédé, lui, à Ciboure le 21 août 1798.
Pour Sabine Laxague, mes références documentées sont encore lacunaires :
je n’ai pas réussi à identifier sa date de naissance (peut-être vers 1758), ni sa date de décès (semble-t-il après 1823 : elle est en effet présente au mariage de son fils Jean Delouart avec Marguerite Larrea, le 30 avril 1823 à Ciboure).
Mais voici que Philippe Hattat me propose pour date de décès de Sabine Laxague, l’épouse de Gratien Delouart, la date du 27 février 1845 : « à l’âge canonique de cent ans« .
Voilà deux autres dates à aller rechercher à lire dans les archives de la mairie de Ciboure…
Tout cela est aussi à confronter aux documents concernant les enfants nés de la première Marie Delouart, avec ou sans Jacques Billac (qu’elle a épousé à Ciboure le 14 septembre 1814)…
Le premier enfant né de cette première Marie-Baptiste Delouart, la fille aînée de Gratien Delouart et Sabine Laxague, est-il, ou pas, cette Sabine Delouart, née à Ciboure, le 11 mars 1809 _ et future grand-mère de Maurice Ravel _ ?
Et la dernière née de Marie-Baptiste Delouart, épouse de Jacques Billac, serait-elle la très chère « Tante Gachuch » de Maurice Ravel _ décédée à Saint-Jean-de-Luz le 17 décembre 1902 _, cette Gracieuse Billac née à Ciboure le 15 mai 1824 ?
Cela reste à établir documentairement. 
En espérant toucher si peu que ce soit la curiosité
de tous ceux qui s’intéressent à la biographie un peu singulière de ce créateur atypique et merveilleux qu’est Maurice Ravel
par ces découvertes et questionnements progressifs _ l’enquête, passionnante, avance _,
….
ce mardi 24 septembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Dates de naissance et de décès de la « chère Tante Gachuch » de Maurice Ravel

21sept

Pour faire un point sur mes nouvelles découvertes aux archives d’état-civil de Ciboure et Saint-Jean-de Luz vendredi 20 septembre,

ceci,

soit un courriel adressé à Manuel Cornejo :

mon séjour hier à Saint-Jean-de Luz et Ciboure m’a permis de passer _ avec profit ! _ un peu de temps aux archives municipales de ces deux cités _ procéder à partir des données documentaires (même sérieuses) du web comporte des limites : elles demeurent lacunaires. Et la recherche est infinie.
Voici pour commencer _ d’autres documents bien intéressants aussi suivront ! _ de quoi rectifier les erreurs (de paresse de recherche) d’un bon auteur,
à propos de Gachucha Billac, la « chère grand-tante » maternelle de Maurice Ravel
(demi-sœur de sa grand-mère Sabine Delouart, née elle aussi à Ciboure, le 11 mars 1809 _ de Marie Delouart et d’un père inconnu _),
cet acte de décès (n° 76) d' »Engrâce Billac, décédée le 17 décembre, rue Gambetta, 41, (83 ans), célibataire« ,
en date du 17 juin 1902, à onze heures du matin :
L’an 1902, et le dix-sept décembre à onze heures du matin,
Par devant nous Dominique Larrea, maire, Officier de l’État Civil de la ville de Saint-Jean-de-Luz, département des Basses-Pyrénées, sont comparus en notre Mairie, Charles Gaudin, capitaine au long cours, âgé de vingt-sept ans, et Pierre Gaudin, employé, âgé de vingt-quatre ans, domiciliés en cette ville, voisins _ sic _ de la défunte,
lesquels nous ont déclaré que ce jour, à quatre heures du matin, Engrâce Billac, domestique, célibataire, âgée de quatre-vingt-trois ans, née à Ciboure _ le 15 mai 1824 _, domiciliée en cette ville, fille de feu Jacques Billac _ âgé de 52 ans à la naissance d’Engrâce, marin _ et de feue Marie Delouart, son épouse _ 35 ans, à la naissance d’Engrâce, poissarde _,
est décédée à la rue Gambetta, numéro quarante et un,
ainsi que nous nous en sommes assuré, et ont les déclarants
signé avec nous le présent Acte de Décès après qu’il leur en a été fait lecture.
Ont donc déclaré à la mairie de Saint-Jean-de-Luz le décès de Gachucha Billac
Charles Gaudin, capitaine au long cours, âgé de 27 ans _ né le 19 novembre 1875, à Saint-Jean-de-Luz, 41 Grand’Rue n° 41 _,
et Pierre Gaudin, employé, âgé de 24 ans _ né le 7 février 1878, à Saint-Jean-de-Luz, 41 Grand’Rue n° 41 _
« voisins de la défunte » _ et beaucoup plus que cela : Engrâce-Gachucha avait pris la place la plus active à leur éducation quotidienne. Ils tenaient donc beaucoup, beaucoup à elle…
Suivront deux photos _ de simple confirmation des faits déjà reconnus ; cf mon article du 15 juillet dernier : _ de l’acte de naissance (à Ciboure, le 15 mai 1824) de Gracieuse Billac.
C’est la confusion _ d’où a-t-elle bien pu surgir ? Qu’est ce qui a donc pu la susciter ?.. _ par ce bon auteur de cette « Tante Gachuch » Billac avec la « Tante Bibi » des Bibal
qui a entraîné vos affectations à Gachoucha Billac, aux pages 764, 1250 et 1646 de votre magnifique Correspondance,
de ce qui revenait en réalité à Bernardine Bibal (née à Saint-Jean-de-Luz le 22 août 1855 ; je n’ai _ hélas _ pas pensé à rechercher aux archives municipales de Saint-Jean le document établissant la date de son décès ! _ ce que j’ai fait un mois plus tard, le 25 octobre suivant : Bernadine Bibal, célibataire, est décédée à Saint-Jean-de-Luz en son domicile, 5 Place Maréchal Foch, le 28 février 1943, à l’âge de 86 ans _)…
Un simple calcul d’âge, et, d’abord, une vérification des dates de naissance et de décès de ces deux personnes, Gracieuse Billac et Bernardine Bibal,
auraient permis d’éviter cette ridicule confusion _ que j’ai déjà relevée ; mais maintenant je dispose de la date effective (et significative de tout ce qui nous manque en fait de documents de la présence de Maurice Ravel à Saint-Jean-de-Luz et Ciboure avant 1901) du décès de Gachucha, le 17 décembre 1902 _ ; développée hélas dans le livre de cet auteur un peu trop négligent sur ses sources (et leur vérification)…

Compiler ne dispense pas de chercher aussi vraiment un peu et de penser à vérifier…
Ce serait plus sérieux pour un travail aspirant à faire référence scientifique !
Précisions en forme de commentaire :
La première de ces 2 mentions par Maurice Ravel de Gachucha Billac, en une lettre à Jane Gaudin, en date du 16 octobre 1902 _ page 82 _,

date de 2 mois et 1 jour avant le décès de Gracieuse Billac, le 17 décembre 1902.
Jusqu’ici, nulle mention de ce décès _ et de ce qu’a pu en ressentir Maurice Ravel : mais tant de lettres ont disparu ! ou nous échappent !.. _ n’a été retrouvée dans la Correspondance conservée de Maurice Ravel
_ Madame Lenoir m’a répété hier qu’en un accès de rage une personne de sa parenté a (ou aurait) détruit (est-ce possible ???) toutes les lettres de Ravel que cette personne, qui en avait la détention après héritage) avait conservées en sa possession… Quelle terrible (et si absurde !) perte pour la connaissance !

La seconde _ et dernière _ de ces deux mentions du nom de Gachucha Billac dans la Correspondance conservée et connue de Maurice Ravel 
est très postérieure à ce décès _ du 17 décembre 1902 _, puisqu’elle se trouve dans une lettre adressée à Marie Gaudin, en date du 20 septembre 1916 _ pages 537-538 _ :
son occasion est une dysenterie survenue à Saint-Dizier provoquée par des melons,
ces melons qu’affectionnait tout particulièrement la chère tante Gachucha : « J’ai voulu réaliser le vœu de ma pauvre tante Gachucha, qui souhaitait mourir d’une indigestion de melon. Je m’en suis fourré pendant trois jours avec accompagnement de tomates crues, le tout additionné d’eau contaminée. Me voici depuis 5 jours couché dans ma chambre, avec la perspective d’être transporté à l’hôpital « …
Maurice s’est alors souvenu avec émotion de sa grand-tante et de son goût immodéré des melons…
Les élucubrations d’E. sur les « 64 ans » (« Gachoucha resta ensuite au service de ce couple Gaudin pendant soixante-quatre ans« , lit-on page 30 du livre d’E.) _ d’où peut donc sortir un tel nombre ? La référence n’en est bien sûr pas donnée…que Gachucha aurait passés au service des Gaudin (Annette Bibal _ née le 28 avril 1845, Grand’Rue n°21 à Saint-Jean-de -Luz  _ et Edmond Gaudin _ né le 17 novembre 1844, Rue Neuve n° 38, à Saint-Jean-de-Luz _ se sont mariés le 27 janvier 1875
_ et si avant ce mariage Bibal-Gaudin de 1875, cela avait été au service des parents d’Annette Bibal (soit Pierre Bibal, né le 5 septembre 1806, rue Saint-Jacques n° 24, à Saint-Jean-de-Luz ; et Victoire Dupous, née le 9 juin 1822, rue Saint-Jean, n°4, à Saint-Jean-de-Luz) qui s’étaient mariés, eux, le 26 avril 1843), et pas des Gaudin… que Gachucha Billac aurait pu être domestique, à Saint-Jean-de-Luz _)
manquent du plus élémentaire bon sens : 1875 + 64 = 1939 ! _ et 1843 + 64 = 1907 ; ce n’est toujours pas cohérent…
Gachucha Billac, née à Ciboure le 15 mai 1824, aurait atteint en 1939 l’âge beaucoup plus que canonique de 115 ans…
Alors que Bernardine Bibal, née à Saint-Jean-de-Luz le 22 août 1855, était de 31 ans plus jeune que Gachucha Billac
_ pour rappel, cf mon article du 1er juin dernier :  ; et celui du 12 juillet : … C’est pas à pas que l’enquête progresse.
Enfin, si l’on retranche 64 ans (de situation de domestique) des 83 ans de vie de Gachucha Billac (1902 – 64 = 1838),
il se trouve que le résultat de 1838
implique que la cibourienne Gachucha Billac aurait été domestique dès l’âge de 14 ans, en 1838,
des luziens Gaudin-Bibal (mariés à Saint-Jean-de-Luz le 27 janvier 1875) ;
ou plutôt des luziens Bibal-Dupous (mariés le 26 avril 1843) ;
et même, plus en amont encore, des luziens Dupous-Benoît _ les parents de Victoire Dupous (9 juin 1822 – 16 juin 1903), soient Baptiste Dupous (Béhobie, 26 juin 1800 – Saint-Jean-de-Luz, Grand’Rue n° 41, 11 avril 1865) et Françoise Benoît (Saint-Jean-de-Luz, 2 octobre 1786 – Saint-Jean-de-Luz, Grand’Rue n° 20, 13 septembre 1855) _, qui se sont mariés, eux, le 17 septembre 1821, à Saint-Jean-de-Luz !
La recherche, comme la publication, exigent un peu plus de sérieux !
Suivront maintenant d’autres précisions documentées : sur les Hiriart…
Ce samedi 21 septembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Engrace et Gracieuse Billac : parmi les enfants de Marie-Baptiste Delouart et Jacques Billac, à Ciboure

15juil

Samedi 13 juillet dernier,

alors que je me trouvais à Saint-Jean-de-Luz,

je reçois un nouveau message _ je l’avais remercié de son aide généreuse et désintéressée : celle d’un vrai curieux passionné ! et pas d’un carriériste égocentré _ du remarquablement curieux musicien et compositeur qui venait de me révéler _ le 11 juillet _ la date de naissance de Bernardine Billac :

« Dernière pièce que j’ai dénichée, en date du 2 juin 1819 dans les registres de naissances de Ciboure (l’acte lui-même est daté du 3 juin) la naissance d’une Engrace BILLAC, fille de Jacques BILLAC et Marie DELOUART, que j’ai pensé _ d’abord _ être la fameuse Gracieuse BILLAC, mais _ voici bientôt que _ une (sans doute la !) Gratieuse BILLAC naît à Ciboure le 15 mai 1824 des mêmes parents (tandis que la petite Engrace BILLAC décède le 3 juin 1819)« 

J’avais bien constaté, certes, des variations de date de naissance concernant la cibourienne Gracieuse Billac en divers documents au moment du début de mes recherches _ par exemple entre les dates du 2 juin 1819 et 15 mai 1824… _,
mais j’ignorais encore alors la pratique _ découverte à propos des trois sœurs Marie-Baptiste Delouart (de 1782, 84 et 86), puis des deux sœurs Marie Etcheverry (de 1817 et 1824) _ de donner le même prénom à diverses sœurs (ou frères) en une même fratrie…
Et bien des enfants morts en bas âge (voire à la naissance) ne sont pas, non plus, pris en compte dans beaucoup de généalogies,
où je prenais mes informations, à défaut de disposer de liens commodes et rapides _ immédiats _ avec les archives d’état civil numérisées…
Plusieurs autres enfants Billac _ dont un (ou deux) Pierre (nés en 1817 et 1821) et une Baptiste-Marie _ sont nés de Marie-Baptiste Billac (Ciboure, 29 juin 1782 – Ciboure, 28 août 1855) et son mari Jacques Billac (Ciboure, 1774 – Ciboure, 11 mars 1839) :
mais tout cela mérite plus rigoureuses vérifications !

Bien sûr, cette révélation de la date de naissance de la « Tante Gachucha » de Maurice Ravel, est capitale pour se faire une idée juste des liens familiaux au sein de la famille Delouart-Billac-Ravel.

En attendant de découvrir la date du décès _ à Saint-Jean-de-Luz, très probablement, plutôt qu’à Ciboure ; et peut-être à la maison des Gaudin, 41 rue Gambetta, avant 1916… _ de la « chère Tante Gachuch » de Maurice Ravel.



Ce lundi 15 juillet 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un grand merci encore à la curiosité vigilante et active de Philippe Hattat.

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