Le lundi 27 février dernier, très fervent telamannien que je suis,
j’intitulais « Et le toujours généreux, inventif, lumineux Telemann, en un réjouissant jubilatoire programme de diverses pièces pour plusieurs violons, et sans basse, par l’Imaginarium Ensemble The Sharp Band, sous la direction entraînante d’Enrico Onofri… » l’article que je consacrais au merveilleusement jouissif CD Passacaille 1126 « Works for Violins without Bass » de l’Imaginarium Ensemble The Sharp Band
d’Enrico Onofri et ses compères magnifiques violonistes baroques Alessandro Tampieri, Boris Begelmann et Maria Cristina Vasi,
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article que revoici donc :
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Décidément,
l’œuvre féconde de Georg-Philipp Telemann (Magdebourg, 14 mars 1681 – Hambourg, 25 juin 1767) recèle un inépuisable trésor de splendides musiques à réjouir _ chercher par exemple mes premiers choix personnels, spontanés, de musiques de Telemann parmi mon listing de la période de confinement du Covid, récapitulé en mon article du 1er août 2021 : « Le plaisir de picorer à loisir parmi mon choix de 106 « musiques de joie »…« … Telemann constituant pour moi l’archétype même du « musicien de joie »…
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Ce jour,
c’est l’Imaginarium Ensemble The Sharp Band, en l’occurrence les quatre violons de Enrico Onofri, Alessandro Tampieri, Boris Begelman et Maria-Cristina Vasi, qui nous a concocté un superbe programme, très diversifié _ à la Telemann : se réinventant joyeusement sans cesse… _ intitulé « Works for Violins without Bass« , pour le CD Passacaille 1126,
constitué de 2 « Concerti », 4 « Sonate« , 3 « Duetti » ainsi qu’une « Lection des Music-Meisters« , chacun de plusieurs violons mais sans basse,
extrêmement varié et d’une vivacité absolument entraînante,
de pièces à destination de musiciens _ afin de leur donner à pratiquer-interpréter !.._ certes d’un assez bon niveau, mais pas forcément ultra-virtuoses, ayant surtout et d’abord un immense et généreux plaisir à pratiquer et partager en petits concerts aussi la joie contagieuse de la musique.
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Telemann ayant été toute sa vie _ et c’est même là un trait majeur, en même temps que tout à fait pionnier au sein de toute l’histoire de la musique… _ animé d’un immence souci de partager et diffuser, en divers journaux de musique, sa musique à la plus large échelle…
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Comme c’est d’ailleurs aussi lui, Georg-Philipp Telemann, qui a fondé-institué à Leipzig, en 1702, les concerts publics, avec des étudiants de l’université, du « Collegium musicum« ,
se produisant aussi au Café Zimmermann _ concerts du Collegium musicum que, après le départ de Telemann de Leipzig, en 1705, plusieurs années plus tard, entre 1729 et 1737 (ou 39), son ami Bach a repris…
« Dans l’année qui suit son entrée à l’Université, Telemann forma un orchestre composé de 40 étudiants mélomanes (le Collegium Musicum), qui donne aussi des concerts publics. Contrairement à d’autres orchestres amateurs, le Collegium survivra, sous le même nom, après le départ de Telemann. Plus tard encore, sous la direction de Johann Sebastian Bach, le « Collegium Musicum » télemmanien aura une grande influence sur la vie musicale de la ville« …
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Un CD particulièrement jouissif, donc,
que ce CD Telemann de plusieurs violons sans basse, que nous proposent ces jours-ci Enrico Onofri et son Imaginarium Ensemble, à quatre violons seulement, dans l’excellent label Passacaille !
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Ce lundi 27 février 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa
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Or, voici que ce jour, jeudi 23 mars, soit 25 jours plus tard, c’est l’escellent Jean-Charles Hoffelé qui sur son site Discophilia, et sous l’intitulé _ guère imaginatif, et au fond pas très juste pour le caractère prétendument non moucheté des fleurets… _ « Fleurets non mouchetés« , consacre un bien bel article à ce superbe CD telemannien :
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La jolie idée ! _ oui, extrêmement réjouissante _, glaner dans le cosmos _ oui : un corpus en effet gigantesque, et en grande partie encore inexploré, au concert comme au disque… _ violonistique de Telemann les pages où deux violons s’épaulent ou s’affrontent jusqu’au vertige sans la sécurité _ voilà : un sol ferme… _ d’une basse continue _ dont c’était bien là la fonction : servir de sol… On entre là dans l’atelier _ oui ; mais peut-on réellement dissocier l’oeuvre entier de Telemann de ce qui constitue son atelier expérimental ? Guère : lui qui ne cesse, et si joyeusement, toujours d’essayer, et sans se répéter… _de Telemann, que le violon inspira toujours au point de flirter avec l’écriture polyphonique que Bach _ toujours cette comparaison injustement dévalorisante pour Telemann : c’est un cliché… _ y osa _ Telemann était bien plus généreux…
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Certes, mais on trouvera surtout beaucoup d’Italie _ forcément : le violon provient d’Italie _ dans les roucoulades et les échos des Sonates et Duettos ; l’instrument le commande _ oui, évidemment _, et partout des traits emplis d’imagination _ ouverte et fertile _, un vocabulaire inventif _ oui _, un goût de surprendre l’auditeur _ oui, un peu avant le malicieux Joseph Haydn _ par l’abondance vocale et la virtuosité audacieuse.
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Littéralement, on ne voit _ certes _ pas le disque passer _ il défile dans l’allégresse _, tant poésie et giocoso s’allient_ mais oui _ dans les archets d’Enrico Onofri et d’Alessandro Tampieri, qui pour les opus à quatre parties comme le somptueux Concerto pour quatre violons en sol majeur (qui ouvre l’album) au Largo absolument vivaldien _ oui : le polyglotte Telemann pratiquait beaucoup, beaucoup d’idiomes musicaux ! _, sont rejoints par Boris Begelman et Maria Cristina Vasi. Les amis se retrouveront aussi en fin d’album pour un Concerto en ré majeur, solaire _ comme très souvent chez l’hédoniste et très généreux Telemann _, enjoué, simplement irrésistible _ voilà _, clou de ce magnifique voyage dans une part encore secrète _ par trop d’incuriosité encore de pas mal d’interprètes, et plus encore de toute la chaîne (commerciale) des producteurs-organisateurs-diffuseurs qui conduit au mélomane, au concert et au disque... _ du continent Telemann _ une expression très heureuse, que je reprends dans l’intitulé de cet article-ci mien…
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LE DISQUE DU JOUR
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Georg Philip Telemann(1681-1767)
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Concerto pour 4 violons sans basse en sol majeur,
TWV 40:201
Sonate pour flûte et violon en sol majeur, TWV 40:111 (extrait du « Der Getreue Music-Meister » ; version pour 2 violons)
Concerto pour 4 violons sans basse en ré majeur, TWV 40:202
Duetto en sol majeur, TWV 40:124 (version pour 2 violons)
Duetto en si mineur, TWV 40:126 (version pour 2 violons)
Concerto pour 4 violons sans basse en ut majeur, TWV 40:203
Duetto en la mineur, TWV 40:125 (version pour 2 violons)
Sonate en ré majeur, TWV 40:120 (No. 3, extrait des « 18 Canons mélodieux » ; version pour 2 violons)
Sonate en sol majeur, TWV 40:118 (No. 1, extrait des « 18 Canons mélodieux » ; version pour 2 violons)
Sonate en ré majeur, TWV 40:103 (No. 1, extrait des « Sonates sans basse » ; ; version pour 2 violons)
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Imaginarium Ensemble
Enrico Onofri, Alessandro Tampieri, Boris Begelman et Maria Cristina Vasi, violons
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Un album du label Passacaille PAS1126
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Photo à la une : Jean-Baptiste Guélard, Le maître d’armes (1740) – Photo : © DR
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Une superbe très réjouissante réalisation télémannienne, donc.
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Et un très riche et dense continent telemannien à continuer d’explorer avec un pareil bonheur d’interprétation
ouvert et fidèle à la générosité hyper-inventive de ce très heureux compositeur épanoui…
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Ce jeudi 23 mars 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa
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