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A nouveau l’émerveillement subjuguant de la magique « Fantaisie en Fa mineur pour piano à 4 mains » Op. 103 D. 940 de Franz Schubert, dans une tendrissime interprétation des Pollini père et fils,

08nov

Après la confondante interprétation par Pavel Kolesnikov et son complice Samson Tsoy sur uu Grand Piano de Concert Yamaha CFX du CD Harmonia Mundi 902716 « Franz Schubert – Leonid Desyatnikov – Pavel Kolesnikov – Samson Tsoy«  _ enregistré à Dobbiaco en novembre 2023 _ de la « Fantaisie en Fa mineur pour piano à 4 mains » Op. 103 D. 940 pour piano à 4 mains,

cf mon article du 19 juillet dernier « « ,

ce sont aujourdhui Maurizio Pollini et son fils Daniele Pollini qui viennent nous subjuguer avec une bouleversante tendrissime interprétation de ce chef d’œuvre absolu qu’est la « Fantaisie en Fa mineur pour piano à 4 mains » D. 940, en un magique CD « Maurizio Pollini – Daniele Pollini – Schubert« , soit le CD Deutsche Grammophon 486 6398 _ enregistré à Munich au mois de juin 2022… Et écoutez-en ici l’Allegro molto moderato (4′ 47), le Largo (2′ 50), l’Allegro vivace (4′ 59) et le Tempo I conclusif (5′ 10)…

Dont le complément de choix est, du moins à mon goût, de superbissimes « Moments musicaux » D. 780, interprétés divinement par Daniele Pollini…

Quand le complément, rêvé, du CD Kolesnikov -Tsoy était le magique emballant « Divertissement à la hongroise » à 4 mains D. 818. Op. 54…

Et le 5 novembre dernier, sur son site Discophilia, un beau et très juste article de Jean-Charles Hoffelé sur cet ultime legs de Maurizio Pollini, intitulé précisément intitulé « Voyage ultime » :

VOYAGE ULTIME

Le père et le fils avaient prévu de se retrouver pour compléter leur album Schubert à quatre mains, mais le sort en décida autrement. La Fantaisie resterait donc seule, écho fabuleux et aussi empli de contrastes, à leur stupéfiant En blanc et noir de Debussy qui complétait le 2e Livre de Préludes ; Daniele de son côté gravait les Moments musicaux, Maurizio ajoutait à sa discographie la plus schubertienne des Sonates de Schubert, cette sol majeur tendre comme le plus tendre des Mozart ; et comme chez Mozart tenant sur le fil rires et larmes, demandant à qui la joue d’être assez équilibriste pour ne pas en simplifier la psyché.

Ce qui surprend toujours dans cet automne pollinien c’est la pure beauté de la sonorité, captée dans l’Herkulessaal de Munich ici avec moins d’effort que pour la Hammerklavier, rayonnante. Ce clavier s’est éclairé, allégé, une lumière supplémentaire habille les polyphonies, fait chanter la grande fantaisie du Finale, surtout modèle avec d’incroyables subtilités le redoutable Molto moderato jamais aussi cantabile depuis Vladimir Ashkenazy. Apport majeur à la discographie du pianiste et à celle de l’œuvre.

Daniele Pollini s’empare des Moments musicaux en les sauvant de toute anecdote. Qui les jouait avec autant de contrastes, un sens expressif si intense ? Vladimir Sofronitsky, ce qui nous rappelle que le fils est un pianiste majeur, trop peu présent au disque (cherchez ses deux récitals pour l’étiquette jaune). La Fantaisie est au-delà du dicible, de l’intrada quasi céleste à l’élan fabuleux de l’Allegro vivace, père et fils ne faisant qu’un pour cet adieu impossible : on n’a pas le droit de mourir en jouant si bien.

LE DISQUE DU JOUR

Franz Schubert (1756-1791)


Sonate pour piano No. 18
en sol majeur, D. 894

6 Moments musicaux, D. 780
Fantaisie à quatre mains
en fa mineur, D. 940

Maurizio Pollini, piano
Daniele Pollini, piano


Un album du label Deutsche Grammophon 4866398

Photo à la une : le pianiste Maurizio Pollini –
Photo : © Cosimo Filippini/Deutsche Grammophon

Bravissimo !

Ce vendredi 8 novembre 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Parmi diverses interprétations du sublime « Speak low », du « One Touch of Venus » (à Broadway en 1943), de Kurt Weill, écouter celle, sublimissime, en 1957, de Lotte Lenya, à coté de celle, encore plus bouleversante si c’est possible, de Kurt Weill lui-même l’essayant en la plus pure simplicité à son piano…

24sept

En mon article «  » d’hier 23 septembre,

j’en suis venu, à propos du désir émis en son bel article « Péchés capitaux »  par Jean-Charles Hoffelé d’écouter cette magnifique chanteuse qu’est Katherine Mehrling maintenant aussi dans les « Songs » de la période américaine (1935 – 1950) _ après sa période française (1933 – 1935) _ de Kurt Weill (Dessau, 2 mars 1900 – New-York, 3 avril 1950),

à propos desquels je me permettais de donner un lien au podcast du sublime « Speak low » de « One Touch of Venus » (composé et créé en 1943, sur un texte d’Ogden Nash), choisi par moi, ici, dans l’interprétation, en 1994, d’Anne Sofie von Otter, qui m’a durablement marqué…

Ce qui m’a incité à récapituler ce jour les CDs de ma discothèque personnelle comportant cette superbissime chanson glamour qu’est « Speak low« …

Voici donc ces CDs retrouvés à portée de ma main qui comportent une interprétation de ce tendrissime »Speak slow » :

_ 3 CDs comportant la même interprétation, de ce « Speak low » d’octobre 1943, par Mary Martin et Kenny Baker _ les créateurs des rôles de « One Touch of Venus« , le 7 octobre 1943, à l’Imperial Theater, à Broadway, à New-York… _  avec le One Touch of Venus Orchestra placé sous la direction de Maurice Abravanel (Salonique, 6 mai 1903 – Salt Lake City, 22 septembre 1993) :

_ soit à la plage 21 du CD Pear GEM 0108 « Kurt Weill from Berlin to Broadway » ;

_ soit à la plage 15 du CD n°2 du double CD GEMM 9189 « Kurt Weill from Berlin to Broadway » ;  

_ et soit à la plage 15 du CD n°9 du coffret de 10 CDs 10 CD Collection LC 1228 « Brecht/Weill » ;

_ le CD Sony Classical MHK 60647  « Lotte Lenya sings Kurt Weill« , avec orchestre et chœur de la Columbia, sous la direction de Maurice Levine, à la plage 5 _ écoutez ici le podcast (d’une durée de 2′ 50) de cette interprétation sublimissime, enregistrée au Studio Columbia de la 30e rue, à New-York, le 5 août 1957, par l’extraordinaire Lotte Lenya (Vienne, 18 octobre 1898 – New-York, 28 novembre 1981 ; l’épouse de Kurt Weill), 7 ans et 7 mois après le décès du compositeur son mari : de loin mon interprétation préférée ! _ ;  

_ le CD Deutsche Grammophon « Speak low – Songs by Kurt Weill » d’Anne Sofie von Otter _ ré-écoutez-ici le podcast (d’une durée de 3′ 59) : c’est superbe de glamour ultra-fondant !.. _, à la plage 21, avec le NDR Sinfonieorchester placé sous la direction de John Eliot Gardiner _ l’enregistrement a eu lieu à Hambourg, au mois de septembre 1993  _ ;

_ le CD Sony Classical SK 63046 « September Songs – the music of Kurt Weill« , par divers interprètes, dont Charlie Haden, à la plage 7 _ écoutez-ici le podcast (d’une duré de 3′ 46) : la prestation de Charlie Haden est d’une douceur étonnante et magnifique ! _ ;

_ le CD BMG 09026  63513 2 « Charming Weill – Dance Band Arrangements » du Palast Orchester, sous la direction de H. K. Gruber, avec le chanteur Max Raabe, à la plage 15 _ écoutez-ici le podcast (d’une durée de 4′ 32) : une interprétation dansante tout à fait emballante ! _

Mais écoutez aussi et surtout linterprétation de « Speak low » par Kurt Weill lui-même enregistré à son piano, un véritable trésor, extrait d’un CD « Tryout » (DRG Records) que je ne possède pas, et dénichée sur youtube _ en cherchant davantage…

En voici le bouleversant podcast (d’une durée de 2′ 09) : très simplement susurrée, c’est la tendresse de la vulnérabilité même qui nous est ici donnée, en sa plus pure et nue simplicité, par le compositeur en personne…

Un document unique !

Et écoutez bien ses paroles _ à la Andrew Marvell ; relire son admirable « To his coy mistress » : « Time’s wingèd chariot hurrying near«  _ sur le passage, « too soon, too soon« , du Temps…

Speak low when you speak love

Our summer day withers away too soon, too soon

Speak low when you speak love

Our moment is swift, like ships adrift, we’re swept apart too soon

Speak low, darling, speak low

Love is a spark, lost in the dark too soon, too soon

I feel wherever I go that tomorrow is near,

Tomorrow is here and always too soon

Time is so old and love so brief

Love is pure gold and time a thief

We’re late, darling, we’re late

The curtain descends, everything ends too soon, too soon

I wait, oh darling, I wait

Will you speak low to me, speak love to me and soon

Soit, en 1943, pour Kurt Weill :

Time is so old and love so brief

Love is pure gold and time a thief

J’adore bien entendu le génie musical, toujours si émouvant, de Kurt Weill !

Ce mardi 24 septembre 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ecouter davantage le merveilleux jeu de piano virtuose sans narcissisme aucun de Sergei Babayan…

15sept

Pour prolonger le plaisir du merveilleux jeu de piano de Sergei Babayan dont témoignaient les 15 et 17 juin derniers mes articles «  » et «  » à propos du prodigieux double CD, avec Daniil Trifonov, « Rachmaninoff for two » (Deutsche Grammophon 486 4805,

voici que le CD n°6 du coffret de 6 CDs Avanti Classic « Rendez-vous avec Martha  Argerich Volume 2 » 5414706 10632 comporte aux plages 4 à 7 une magnifique interprétation, toute de renversante douceur et plénitude heureuse, de la « Petite Suite » L.65 pour 2 pianos de Claude Debussy par Sergei Babayan et Evgeni Bozhanov _ je n’ai hélas pas pu en dénicher de podcast, ni de vidéo _, suivie de la « Danse espagnole n°5 » d’Enrique Granados arrangée par Fritz Kreisler, et de « Schön Rosmarin » de Fritz Kreisler, cette fois par Geza Hosszu-Legocky au violon et Sergei Babayan au piano.

Deux interprétations superbes !!!

Et en cherchant bien aussi parmi les coffrets de ma discothèque personnelle concernant toujours Martha Argerich et d’autres musiciens de ses amis,

j’ai déniché encore une interprétation _ mais un poil trop rapide et péremptoire à mon goût : Mozart réclame davantage de douceur et tendresse… _ de la « Sonate pour deux pianos » K. 448 (375a) de Mozart, par Sergei Babayan et Martha Argerich _ en voici une vidéo (d’une durée de 28′ 54) _,

présente à la fois dans le CD n°2 du coffret Warner Classics de 22 CDs 0190295948979 « Martha Argerich. The Lugano Recordings. Legendary Live Performances« ,

et dans le CD n°1 du coffret Warner Classics de 3 CDs 0190295831653 « Martha Argerich & Friends. Live from Lugano 2016« … 

Comment ai-je donc pu ignorer si longtemps le génie du toucher pianistique de Sergei Babayan ?..

À suivre.

Forcément à suivre…

Ce dimanche 15 septembre 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Redécouvrir vraiment la musique du maître violoniste turinois Giovanni-Battista Somis (1686 – 1763) : j’attends que s’y mettent, au disque, ce que savent formidablement restituer de vie à la musique les magnifiques Hélène Schmitt et Leila Schayegh…

25août

Si le nom de Giovanni-Battista Somis (Turin, 25 décembre 1696 – Turin, 14 août 1763) apparaît cité dans 12 des articles de ce blog « En cherchant bien« , depuis «  » en date du 12 janvier 2009, jusqu’à «  » en date du 3 décembre 2023,

il me faut bien reconnaître que ce n’est jamais à la suite de quelque écoute de sa musique, ou d’un CD à lui consacré, mais, et chaque fois, au titre de maître à Turin de Jean-Marie-Leclair (Lyon, 2 mai 1697 – Paris , 22 octobre 1664), voire, une fois aussi, de Louis-Gabriel Guillemain (Paris, 15 novembe 1705 – Paris, 1er octobre 1770)…

Et voici que je suis tombé parmi les CDs soldés cet été par mon disquaire préféré, sur le CD Indesens CAL 1526 « Giovanni-Battista Somis Opus IV » consacré, 57′ 07 durant, à l’Opus IV (publié à Paris en 1726) de ce maître violoniste turinois, interprété ici par Marco Pedrona et son Ensemble Guidantus, un CD paru en 2015, et enregistré du 30 mai au 1er juin 2014 au Centro Icaro d’Aulla (province de Massa-Carrara)…

Si je découvre ainsi une musique tout à fait intéressante, et même souvent très belle,

il me faut aussi bien admettre que son interprétation en ce CD me semble trop souvent manquer d’allant et de jubilation, à la différence de ce qui se perçoit et enflamme dans les interprétations ultra-vivantes et exaltantes de la musique de Jean-Marie Leclair,

que ce soit par John Holloway, Hélène Schmitt _ cf mon article «  » en date du 12 septembre 2023 _ ou Leila Schayegh _ cf mon article « «  du 5 février 2022…

Que ces dames aux talents vraiment jubilatoires se mettent donc à l’interprétation aussi du beau violon de Giovanni-Battista Somis !!!

Voilà tout simplement ce que maintenant  j’espère…

Ce dimanche 25 août 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un superbe CD de Quintettes avec Piano de Bela Bartok (1881-1945) et Ernst von Dohnanyi (1877-1960) servies avec une belle poétique intensité par le Zemlinsky Quartet et Paolo Giacometti, au piano

19août

C’est un splendide CD Evil Penguin Classic EPRC 0063 « Piano Quintets – Bela Bartok & Ernst von Dohnanyi » _ en cet enregistrement aux MotorMusic Studios, en Belgique, du 20 au 22 novembre 2023 _ que le Zemlinsky Quartet _ constitué de Frantisek Soucek et Petr Strizek, violons, Petr Holman, alto, et Vladimir Fortin, violoncelle _ et le pianiste Paolo Giacometti viennent nous offrir, avec, au programme, le « Quintette avec piano » en Do Majeur BB33 (de 1904) de Bela Bartok (Nagyszentmiklós, 25 mars 1881 – New-York, 26 septembre 1945) et le « Quintette avec piano n°2 » en Mi bémol mineur Op. 26 (de 1913-1914) d’Ernst von Dohnanyi (Bratislava, 27 juillet 1877 – New-York, 9 février 1960),

deux œuvres _ hongroises toutes deux _ vraiment superbes,

mais guère fréquentées jusqu’ici des mélomanes _ en ma discothèque personnelle, du « Quintette avec piano«  BB 33 de Bela Bartok, seulement l’interprétation du Goldner String Quartet et Piers Lane dans le CD Hyperion CDA 68 290 « Bartok-Korngold«  enregistré à Dunwich, Suffolk, du 8 au 10 décembre 2018 ; et du « Quintette avec piano n°2 » Op. 26 d’Ernst von Dohnanyi, seulement l’interprétation du Trio Nota Bene (Lionel Monnet, piano, Julien Zufferey, violon et Xavier Pignat, violoncelle) et Shmuel Ashkenasi, violon, et Nobuko Imai, alto, dans le CD Claves 50-1505 « Ernö Dohnanyi – Piano Quintets Op. 1 & 26« , enregistré à La Chaux-de-Fonds, du 24 au 17 février 2014… _,

servies ici avec une bien belle poétique intensité…

Écoutez-en ici le podcast

Ce lundi 19 août 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

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