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Deux sublimes interprétations du sublime « Vorrei spiegarmi, oh Dio ! » (K. 418) de Mozart dans un merveilleux coffret de 9 CDs Glossa « A Life with Mozart », de Frans Brüggen et l’Orchestre du XVIIIe siècle : avec Cyndia Sieden, en 1998, et avec Lenneke Ruiten, en 2015…

30juil

Oui,

deux sublimes interprétations, par Cyndia Sieden, d’une part, en concert à Utrecht au mois de septembre 1998, et, d’autre part, par Lenneke Ruiten, à Amsterdam au mois d’octobre 2015, du sublimissime « Vorrei spiegarmi, oh Dio ! » (K. 418) de Mozart,

dans deux CDs _ à la plage 3 du CD n° 8 « Arias for Aloysia Weber » et à la plage 13 du CD n°5 « Music for Oboe » de ce coffret Glossa qui vient de paraître… _,

constituent pour moi rien que le double sommet d’un somptueux _ merveilleux, miraculeux ! _ coffret Glossa de 9 CDs GCD 921135 « A Life with Mozart – Frans Brüggen – Orchestra of the Eighteenth Century » consacré au maestro Frans Brüggen _ Amsterdam, 30 octobre 1934 – Amsterdam, 13 août 2014 _ chef d’orchestre dans Mozart… 

Et comme assez souvent,

c’est un article du très avisé Jean-Charles Hoffelé qui vient de m’informer de la parution toute récente de cet inestimable bijou d’interprétations mozartiennes de Frans Brüggen qu’est ce splendidissime « A Life with Mozart – Frans Brüggen – Orchestra of the Eighteenth Century« , en un bel article en date d’avant-hier 28 juillet,

intitulé « Retour à Mozart« …

RETOUR À MOZART

Au chapitre Mozart, je pensais que Frans Brüggen avait tout dit _ de Mozart à l’ochestre _ au long de son grand périple pour Philips. Les grandes Symphonies, des Sérénades, des Concertos, tout cela engrangé au long des années quatre-vingt formant une anthologie de cœur où se révélait tout son art _ certes, en effet, et bien évidemment.

Puis, en 1998, un plein album d’airs pour Aloysia Weber choisis de concert avec Cyndia Sieden _ née le 10 septembre 1961 en Californie _, capté en concert à Utrecht, et un Requiem saisi lors de la tournée de l’Orchestra of the Eighteenth Century au Japon ajoutaient du nouveau _ pour le label Glossa, cette fois.

Gerd Berg pour Glossa suivra l’automne mozartien de Frans Brüggen là où il se déroulera, posant discrètement ses micros dans les salles de concert principalement néerlandaises, et ne se limitant pas à la formation symphonique : le bijou secret de cette boîte émouvante est l’album chambriste  _ le CD n°4 de ce coffret, intitulé « Music for Horn«  _ dédié aux musiques pour vents, Quintette, Duos, Plaisanterie musicale, Concerto pour cor, Claron MacFadden glissant un air tiré de Mitridate, soirée Mozart éparse, reconstituée pour faire disque, et quel ! _ oui !

Erich Hoeprich reprend _ et c’est un très grand disque que ce CD Glossa 921107 « Mozart – The last Concerto«  paru en 2002… _ le Concerto pour clarinette, et Joyce DiDonato s’invite pour deux airs de La Clemenza di Tito, Brüggen remet sur le métier les trois dernières symphonies et les enflamme comme ferait un jeune homme, fabuleux !, plus que le Requiem un rien distant.

…`


Ajout majeur, avec Thomas Zehetmair, la Concertante, tous les Concertos _ pour violon _, ensemble indépassable pour la verve et la tendresse, le brio et l’élégance, la fantaisie et la poésie _ et tout est dit et résumé là ! Quel naturel et quelle sublime élégance…

LE DISQUE DU JOUR

A Life with Mozart
The Complete
Glossa Recordings

Wolfgang Amadeus Mozart(1756-1791)

CDs 1-2
Symphonie No. 39 en mi bémol majeur, KV 543
Symphonie No. 40 en sol mineur, KV 550
Symphonie No. 41 en ut majeur, KV 551 “Jupiter”

CD 3
Concerto pour clarinette et orchestre en la majeur, KV 622
Erich Hoeprich, clarinette
La Clemenza di Tito, KV 621 – Ouverture & 2 Arias
(Parto, ma tu ben moi ; Non più di fiori)

Joyce DiDonato, mezzo-soprano
Adagio en si bémol majeur, KV 411/484a
Maurerische Trauermusik, KV 477/479a

CD 4. Music for Horn
12 Duos pour 2 cors, KV 487/496a (extraits : No. 2. Menuetto. Allegretto ;
No. 3. Andante ; No. 4. Polonaise ; No. 5. Larghetto ; No. 7. Adagio ; No. 8. Allegro ;
No. 9. Menuetto ; No. 12. Allegro)

Quintette en mi bémol majeur pour cor, violon, 2 altos et violoncelle,
KV 407/386c

Mitridate, re di Ponto, KV 87/74a (extrait : No. 12. Aria, « Lungi da te, mio bene »)
Concerto pour cor et orchestre No. 3 en mi bémol majeur, KV 447
Ein musikalischer Spaß, KV 522
Teunis van der Zwart, cor naturel – Erwin Wieringa, cor naturel – Marc Destrubé, violon – Staas Swierstra, violon II, alto – Emilio Moreno, alto – Albert Brüggen, violoncelle – Robert Franenberg, contrebasse – Claron McFadden, soprano

CD 5. Music for Oboe
Concerto pour hautbois et orchestre en ut majeur, KV 314
Quatuor pour hautbois, violon, alto et violoncelle en fa majeur, KV 370
Divertimento pour hautbois, 2 cors, 2 violons, alto, contrebasse en ré majeur, KV 251
Vorrei spiegarvi, o Dio, air de concert pour soprano et orchestre, KV 418
Frank de Bruine, hautbois – Rémy Baudet, violon – Franc Polman, violon II – Yoshiko Morita, alto – Albert Brüggen, violoncelle – Maggie Urquhart, contrebasse – Teunis van der Zwart, cor naturel – Lenneke Ruiten, soprano

CDs 6-7. Violin Concertos
Concerto pour violon et orchestre No. 1 en si bémol majeur, KV 207
Concerto pour violon et orchestre No. 4 en ré majeur, KV 218
Concerto pour violon et orchestre No. 5 en la majeur, KV 219

Sinfonia concertante pour violon, alto et orchestre en mi bémol majeur, KV 364
Concerto pour violon et orchestre No. 3 en sol majeur, KV 216
Concerto pour violon et orchestre No. 2 en ré majeur, KV 211
Thomas Zehetmair, violon – Ruth Killius, alto

CD 8. Arias for Aloysia Weber
No, no, che non sei capace, KV 419
Alcandro, lo confesso … Non so d’onde viene, KV 294
Vorrei spiegarvi, oh Dio!, KV 418
Ah se in ciel, benigne stelle, KV 538
Mia speranza adorata … Ah non sai qual pena mia, KV 416
Popoli di Tessaglia! … Io non chedo, eterni Die, KV 316
Nehmt meinen Dank, ihr holden Gönner, KV 383
Cyndia Sieden, soprano

CD 9
Maurerische Trauermusik, KV 477
Adagio pour 2 clarinettes et 3 cors de basset en si bémol majeur, KV 411/484a
Requiem en ré mineur, KV 626
Mona Julsrud, soprano – Wilke te Brummelstroete, mezzo-soprano – Zeger Vandersteene, ténor – Jelle Draijer, basse – Netherlands Chamber Choir

Orchestra of the Eighteenth Century
Frans Brüggen, direction

Un coffret de 9 CD du label Glossa GCD921135

Photo à la une : le chef d’orchestre Frans Brüggen – Photo : © DR

En mon article du 21 mai 2020 « « ,

j’avais déjà exprimé le bonheur que m’inspirait l’interprétation _ superlative ! _ de Lenneke Ruiten avec l’Orchestre du XVIIIe siècle, en 2015, de ce chef d’œuvre absolu qu’est ce « Vorrei spiegarmi oh Dio ! » écoutez-la ici (en 6′ 45)...

Mais voici que je découvre ici la merveilleuse interprétation aussi de Cyndia Sieden, en 1998 _ écoutez-la ici (en 6′ 25)… _ avec ce même Orchestre du XVIIIe siècle, et sous la conduite absolument mozartienne, d’une fluidité et élégance naturelle incomparables, de Frans Brüggen…

Et admirez comment le subtil génie musical de Mozart _ si formidablement difficile à attraper et restituer vraiment ! _ est, et à deux reprises pour ce divin « Vorrei spiegarmi, oh dio !« , sublimement servi et donné tel quel, aussi vivant et lumineux, ici !!!

Ce mardi 30 juillet 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

L’Armida de Salieri (1771) enregistrée par les Talens lyriques et Christophe Rousset, avec l’excellente Lenneke Ruiten en Armide…

27août

L’Armida, de Salieri (en 1771),

vient d’être enregistrée, dirigée par Christophe Rousset, à la tête de ses Talents lyriques _ en un double CD Aparté AP244.

Avec l’excellente Lenneke Ruiten en Armide.

Un article de Jean-Charles Hoffelé, intitulé « Armide re-réformée« , nous en avise ce jour, sur le site Discophilia.

Le voici :

ARMIDE RE-RÉFORMÉE

Gluck puis Traetta avaient rhabillé la magicienne au goût du jour, le premier héritant encore du livret de Quinault _ pour Lully _, le second s’en démarquant pour son Armida écrite pour Vienne en italien (1761). Dix ans plus tard _ en 1771, donc _, Salieri – sur un livret habile de Marco Coltellini réduisant les protagonistes à un quatuor – multipliait les inventions dans son dramma per musica qui prenait bien des libertés avec le genre de l’opera seria.

D’une plume habile, il ouvre les structures, créant un continuo dramatique surprenant entre les airs, les duos, les interventions du chœur, les divertissements et les scènes dramatiques, et habillant le tout d’un univers qu’un orchestre melliflu irrigue de ses inventions harmoniques. Partition aussi magnifiquement ouvragée que surprenante _ voilà _ et qui montre que le jeune Salieri _ Legagno, 18 août 1750 – Vienne, 7 mai 1825 _ n’était avare ni d’inventions ni d’audaces.

L’écriture vocale est souvent périlleuse (l’air de Rinaldo à la fin de l’Acte II) et l’invention mélodique n’est pas si éloignée que cela de celle du jeune Mozart – on pense souvent à Mitridate, rè di Ponto, antérieur d’une année – Salieri gardant son métier le plus inspiré pour la magicienne qu’il incarne vocalement avec maestria au long d’un troisième acte saisissant.

Magnifique Lenneke Ruiten _ cf mon article très admiratif de son talent, le jeudi 21 mai 2020 : _qui, de son soprano de grand caractère _ oui ! _ (il faut l’entendre convoquer les Enfers), campe une magicienne touchante et terrible à la fois, délicieuse Florie Valiquette qui chante son Rinaldo tel que l’a voulu Coltellini : un chérubin en armure. Splendide, l’Ismene de Teresa Iervolino, et remarquable pour l’agilité à parcourir tout l’ambitus de la portée l’Ubaldo buffo d’Ashley Riches.

A tous, Christophe Rousset fait un drame éclatant et virtuose, lui qui se dévoue tant _ en effet _ à la cause de Salieri. Quel sera le prochain ouvrage de cette série essentielle ?

LE DISQUE DU JOUR

Antonio Salieri (1750-1825)
Armida

Lenneke Ruiten, soprano (Armida)
Florie Valiquette, soprano (Rinaldo)
Teresa Iervolino, mezzo-soprano (Ismene)
Ashley Riches, baryton (Ubaldo)

Chœur de chambre de Namur
Les Talens Lyriques
Christophe Rousset, direction

Un album de 2 CD et à l’iconographie soignée du label Aparté AP244

Photo à la une : © Aparté

 

Ce vendredi 27 août 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

La fécondité merveilleuse du génie dramatique de Mozart…

07août

Le génie dramatique de Mozart est merveilleusement perceptible dans toute sa musique : les concertos pour piano, ou les airs de concert, par exemple…

J’ai déjà évoqué _ parmi mes « Musiques de joie«  _ l’enchantement que j’éprouve à écouter, par exemple, l’air Vorrei spiegarvi, o Dio ! (K. 418)…

J’y repense en lisant ce jour l’article que Jean-Charles Hoffelé en son site Discophilia consacre, sous l’intitulé « Flamboyance« , à un CD tout récent d’Airs de concert de Mozart, interprétés par la soprano Lisette Oropesa, le CD Pentatone PC5186885.

Voici cet article :

FLAMBOYANCE

Les airs de concert de Mozart, redoutables particulièrement pour les sopranos, ont quasiment déserté le disque _ hélas ! _ depuis les grandes intégrales initiées par Philips et Decca à l’occasion du bicentenaire de la disparition du compositeur. Qui désormais oserait se confronter à celles-ci, et plus encore à l’album parfait _ oui _ de Margaret Price, sommet d’une discographie où la seule à briller d’un feu plus placide fut peut-être Gundula Janowitz. Les amoureux du genre chercheront tout de même l’anthologie d’Edita Gruberova et glaneront quelques perles comme les Ah se in ciel, benigne stelle de Teresa Stich-Randall ou de Jennifer Vyvyan.

C’est justement par cet air de pur feu que Lisette Oropesa conclut son album historiquement informé : si sa voix entend bien le décor baroque que lui offre les musiciens d’Antonello Manacorda, elle s’en démarque par le classicisme de sa technique trempée et un sacré tempérament qui fait paraître les personnages, fureur ou pamoison (la première partie de Vorrei spiegarvi _ cet air sublime !, en effet… ; cf mon article du 21 mai 2020 : _ ne pâlit pas devant celle de Margaret Price), son soprano dramatique avec colorature est exactement, de registre, de couleur, d’élan, ce que demandent ces pièces qui ne sont pas seulement brillantes.

Dans cette voix si volontaire, d’un élan sciant, tout un théâtre éclate _ oui ! _ qui ne la trouvera jamais en défaut d’incarnation. Dommage qu’elle n’ait pas tenté Popolo di Tessaglia, elle le pourrait sans pâlir face à Edda Moser, mais il reste encore assez d’airs pour un second volume, patientons !

LE DISQUE DU JOUR

Wolfgang Amadeus Mozart(1756-1791)


A Berenice, K. 70/61c
Alcandro, lo confesso, K. 294
Bella mia fiamma, K. 528
Vorrei spiegarvi, o Dio!, K. 418
Chi sà, chi sà, qual sia, K. 582
Misera, dove son!, K. 369
Voi avete un cor fedele, K. 217
Ah, lo previdi, K. 272
Vado ma dove?, K. 583
Ah se in ciel, K. 538

Lisette Oropesa, soprano
il pomo d’oro
Antonello Manacorda, direction


Un album du label Pentatone PTC5186885

Photo à la une : la soprano Lisette Oropesa – Photo : © Jason Homa

 

Ce samedi 7 août 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : Mozart jusqu’à l’extase : l’Aria « Vorrei spiegarvi » K. 418, par Lenneke Ruiten, le hautbois de Frank De Bruine, et l’Orchestre du XVIIIe siècle

21mai

À se passer en boucle jusqu’à l’extase


le magique Aria pour soprano et orchestre KV. 418 « Vorrei spiegarvi »,
de Mozart, composé en 1783,
dans l’interprétation aérienne
_ à nulle autre pareille ! _
de la soprano Lenneke Ruiten,
du hautboïste Frank De Bruine
et de l’orchestre du XVIII ème siècle
dirigé, en 2015 à Amsterdam, par Kenneth Montgomery,
dans le CD Glossa 921123 intitulé The Oboe Concert.
Soit un envol sublime de l’alouette vers l’empyrée…
Ce lundi 11 mai 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa
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