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Comme en appendice teinté de mélancolie à quelques sublimes interprétations de la musique de luth du merveilleux Sylvius Leopold Weiss…

28fév

Le tout nouveau CD _ un peu tristounet _ « Bei Bach zu Hause _ Sylvius Leopold Weiss in Leipzig » de Diego Cantalupi, luth, et Davide Pozzi, clavecin, le CD Cremona MVC 023/67, enregistré à Fontanella (province de Bergame) du 22 au 24 mars 2022, 

m’évoque irrrésistiblement le souvenir enchanté de merveilleux enregistrements discographiques de cette sublime musique pour le luth de Sylvius Leopold Weiss.

Et je renvoie donc ici à quelques uns de précédents articles miens,

tel, surtout et d’abord, l’article «  » du 3 mai 2022, à propos du CD « L’Infidèle » de Ricardo Egüez, le CD MA Recording M0871, enregistré en 2005.

Mais aussi à l’article «  » du 3 février 2020,

ou encore l’article «  » du 14 avril 2020…

Que Johann-Sebastian Bach ait admiré profondément le génie de Sylvius Leopold Weiss (Breslau, 12 octobre 1687 – Dresde, 15 octobre 1750) n’a donc rien de vraiment surprenant…


Ce mercredi 28 février 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

L' »Idylle » jolie de Léa Désandré et Thomas Dunford : le charme des variations (françaises) sur le thème de l’amour…

15oct

Le couple de Léa Désandré, mezzo-soprano, et Thomas Dunford, luthiste, célèbre sa belle rencontre – coup de foudre _ pas seulement musicale _ de 2015, en un jardin de Vendée, par un très charmant récital de chansons, airs de cour, danses et mélodies françaises, de Michel Lambert et Marc-Antoine Charpentier, à Barbara et Françoise Hardy, en passant par Jacques Offenbach, André Messager et Reynaldo Hahn,  avec leur très joli CD intitulé justement « Idylle« , le CD Erato 5054197751462 _ enregistré à La-Chaux-de-Fonds du 2 au 6 mai 2023… _ autour du théme _ avec ses variations… _ de l’amour : à la française.

Très personnellement,

ce sont les airs de cour de Michel Lambert (1610 – 1696), Sébastien Le Camus (ca. 1610 – 1677), Marc-Antoine Charpentier (1643 – 1704) _ au nombre de 4, et splendidement réussies _, Honoré d’Ambruys (ca. 1660 – 1702), ainsi qu’une sarabande et une chaconne _ interprétées au luth _ de Robert de Visée (entre 1650 et 1665 – après 1732), ainsi que deux _ chefs d’œuvre (!) de _ mélodies de Reynaldo Hahn (1874 – 1947) en ce style ancien,

et en une très raffinée et poétique unité de ton,

qui m’ont le plus charmé dans l’art parfaitement servi ici de Léa Désandré et Thomas Dunford… 

Mais je comprends très bien que le programme élargi à Jacques Offenbach (1819 – 1880), André Messager (1853 – 1929), Claude Debussy (1862 – 1918) _ ainsi qu’Erik Satie (1866 – 1925) pour une « Gnossienne » et une « Gymnopédie » interprétées ici au luth _, aille jusqu’à une chanson de Barbara (1930 – 1997) et deux chansons de Françoise Hardy (née en 1944), afin de mettre aussi en valeur la continuité d’une certaine fantaisie aimable et poétique _ souvent coquette et parfois coquine, et toujours avec finesse et esprit…_ de la chanson française…

Un goût sûr et charmant en cette « idyllique » fantaisie aimablement réunie ici pour nous par ce couple musicalement épanoui de Léa et Thomas…

Ce dimanche 15 octobre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Pour approcher et apprécier la singularité de l’art du chant de Benjamin Appl, un comparatif de l’art d’interpréter, sur la chanson du folklore traditionnel anglais « I will give my love an apple », qui ouvre le formidable « Forbidden Fruit » de Benjamin Appl et James Baillieu…

01août

Afin d’approcher ce qui fait la singularité marquante _ et très musicalement touchante _ de l’art du chant de Benjamin Appl,

 

je me propose ici un petit comparatif avec d’autres interprètes d’une chanson traditionnelle anglaise « I will give my love an apple » _ collectée dès 1906, dans le Dorset… _,

celle qui, précisément, fait l’ouverture de son formidable CD « Forbidden Fruit » (Alpha 952) _ cf le détail (et les écoutes) donné(es) en mon article d’avant-hier dimanche 30 juillet : « « … 

Voici donc à écouter ici, successivement, les interprétations de cette toute simple chanson traditionnelle du folklore anglais, « I will give my love an apple » :

Alfred Deller, avec Desmond Dupré, au luth, en 1955 (1′ 45),

Peter Pears, avec Julian Bream, à la guitare, en 1963 (1′ 53) l’adaptation pour voix haute et guitare de cette chanson traditionnelle du folklore anglais a été réalisée par Benjamin Britten entre 1956 et 1958, et publiée en 1961 _,

Robert Tear, avec Timothy Walker, à la guitare, en 1975 (1′ 46),

Philip Langridge, avec Carlos Bonell, à la guitare, en 1995 (1′ 20),

Andreas Scholl, avec Andreas Martin, au luth, en 1996 (1′ 46),

                            et avec Tamar Halprin, au piano, en 2012, (2′ 20),

et enfin Benjamin Appl, avec James Baillieu, au piano, en 2020 (1′ 31)…

Il me semble que l’interprétation dont, par son art du chant, s’approche le plus le baryton Benjamin Appl, en 2020 _ avec le piano de James Baillieu : tous deux sont nés en 1982 _,

est celle, bouleversante elle aussi, en sa simplicité expressive, du génialissime haute-contre Alfred Deller (Margrate, 31 mai 1912 – Bologne, 16 juillet 1979) _ avec le luth de Desmond Dupré (Londres, 19 décembre 1916 – Tonbridge, 16 août 1974)…

Chapeaux bien bas, en votre honneur, les artistes !

Ce mardi 1er août 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

Pour aller un peu plus loin dans le magique répertoire du luth : revenir aussi au merveilleux CD d’Eduardo Egüez «  »L’Infidèle » _ Lute works by Sylvius Leopold Weiss » (en 2009), avec le magistral « Tombeau sur la mort de M. Comte de Logy arrivée 1721″

03mai

En complément _ ultra-nécessaire ! _ à mon article du 30 avril dernier « « , qui se tournait vers l’œuvre de luth de Sylvius-Leopold Weiss (et à l’interprétation qu’en donne, en particulier, Jakob Lindberg,

je me suis mis à repenser aux CDs de ma discothèque comportant des œuvres de ce génialissime Weiss,

pour constater, et avec un étonnement rétrospectif qui me surprend _ et même me révolte _ moi-même, que je n’ai pas consacré jusqu’ici d’article au sublimissime CD d’Eduardo Egüez publié en 2009 par le label MA Recordings _ le CD M087A _ et enregistré en juin 2005 en l’église San Bernardino da Siena, à Piano Audi, commune de Corio, dans le Piémont, intitulé « « L’Infidèle » _ Lute works by Sylvius Leopold Weiss« …

Un CD qui, lui aussi, comporte le merveilleux, somptueux, magique « Tombeau sur la mort de Mr Comte de Logy arrivée 1721 » (d’après l’intitulé du manuscrit de Londres Add 30387).

Et voici le commentaire bien éloquent que, en la notice de ce très précieux CD de 2009, en donnait Edward Martin :

« Le « Tombeau sur la mort de Mr Comte de Logy arrivée 1721 » est aussi présent dans le manuscrit londonien _ qui comporte, en effet, la Suite « L’Infidèle«  qui a donné son titre à ce CD… Cette poignante pièce est la composition la plus profonde jamais composée pour le luth _ pas moins ! Comme son titre l’indique, le dédicataire est le comte Johann Anton Losy von Losimthal (1650 – 1721) ; sa position était légendaire, autant par sa noblesse que pour son inspiration musicale. Le Tombeau est composé en Si bémol mineur, une des clés les plus sombres pour le luth baroque. Les moyens artistiques mis en œuvre ici par Weiss sont profondément empreints de tristesse et de regrets, avec des basses lourdes, des dissonances, des accords descendants, des structures par gammes diminuées, des basses gémissantes, et des notes lentes et vibrantes évoquant le glas funèbre d’une procession. Vers la fin de la pièce, une phrase lente, chromatique et ascendante laisse entendre l’ascension au paradis. Il est certain que l’influence de Losy sur Weiss était profonde si l’on en juge par le caractère si émouvant et évocateur de ce Tombeau« .

Un CD admirable !

En complément aussi, par conséquent, à mes articles des 3 février et 14 avril 202o :

« « 

et « « …

Ce mardi 3 mai 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le luth de Bach : deux nouveautés ou ré-éditions discographiques…

30avr

Ici encore,

c’est surtout la curiosité qui m’a conduit à me procurer deux nouvelles parutions discographiques concernant cette fois l’œuvre de luth de Johann-Sebastian Bach :

deux albums doubles,

le premier une nouveauté d’Evangelina Moscardi  _ « Complete Lute Works«  (Arcana A 529), avec des enregistrements de février 2020 à septembre 2021 _ ;

et le second, des rééditions d’Hopkinson Smith _ « Bach Cello Suites » (Naïve E 7385), avec des enregistrements de juin 1980, octobre 1992 et octobre 2012.

A mon goût de profane encore de ce répertoire,

et pour le dire d’entrée carrément et un peu brutalement,

ce n’est pas ce qui sort ici de la plume _ un peu maladroite pour cet instrument qu’il ne pratiquait pas… _ de Bach

que je préfère,

mais bien plutôt les joyaux de souplesse raffinée de la tradition française de luth, comme par exemple les deux Gaultier, Gallot, Dufault, Mouton, etc. _ cf par exemple le CD « A Lute by Sixtus Rauwolf French and German Baroque Music« , de l’excellent Jakob Lindberg, soit le CD BIS-2265, de 2017…

ou bien les mille merveilles flamboyantes de Léopold-Silvius Weiss _ cf par exemple les CDs « Weiss _ Lute Music » et « Silvius Leopold Weiss _ Lute Music II« , toujours par le parfait Jakob Lindberg, soient les CDs BIS-1524 et BIS-1534, de 2006 et 2009… _ ;

ou aussi M. de Losy _ cf par exemple le CD « Jan Antonin Losy _ Note d’oro« , toujours par ce magicien du luth qu’est Jakob Lindberg, soit le CD BIS-2462, de 2019…

Voilà qui d’entrée est dit.

Bien sûr, à suivre…

Ce samedi 30 avril 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

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