Posts Tagged ‘Madrigaux

Les « Madrigali per cantare sonare a uno, e doi, e tre Soprani fatte per la Musica del gia. Seg. Duca Alfonso d’Este » (1601) de Luzzasco Luzzaschi : deux interprétations discographiques à comparer, par La Venexiana en 2009, et par La Néréide, en 2022…

15sept

Le balisage des musiques pour Ferrare qu’vec passion j’ai entrepris depuis le début de ce mois d’août 2023 _ avec, tout particulièrement, les transmissions musicales que je qualifierai de « ferraraises« ,

auprès de la cour ultra-raffinée des Este, des ducs Alfonse I (Ferrare, 21 juillet 1476 – Ferrare, 31 octobre 1534), Hercule II (Ferrare, 4 avril 1502 – Ferrare, 3 octobre 1559) et Alphonse II (Ferrare, 22 novembre 1533 – Ferrare, 27 octobre 1597) ;  ainsi que des cardinaux Hippolyte I (Ferrare, 20 mars 1479 – Ferrare, 3 septembre 1520) et Hippolyte II (Ferrare, 25 août 1509 – Rome, 2 décembre 1572),

entre Adriaen Willaert (Roselaere, ca. 1490 – Venise, 7 décembre 1562), Cipriano de Rore (Ronse-Renaix, ca. 1515 – Parme, septembre 1565), Luzzasco Luzzaschi (Ferrare, ca. 1545 – Ferrare, 10 septembre 1607) et Girolamo Frescobaldi (Ferrare, 13 septembre 1583 – Rome, 1er mars 1643)… _

m’a conduit, via ce maillon majeur que constituent, pour l’histoire ultra-sensivle de la musique, la vie et l’œuvre du ferrarais Luzzasco Luzzaschi, au CD qui vient tout juste de paraître pour le label Ricercar _ RIC 455, enregistré à Centeilles au mois d’août 2009  _ « Luzzaschi – Il Concerto segreto » de l’Ensemble La Néréide _ avec les voix des 3 soprani Camille Allérat, Julie Roset et Ana Vieira Leite…  _,

interprétant les « Madrigali per cantare sonare a uno, e doi, e tre Soprani fatte per la Musica del gia. Seg. Duca Alfonso d’Este » de Luzzasco Luzzaschi (Ferrare, ca. 1545 – Ferrare, 16 septembre 1605).

Que je n’ai inévitablement pas manqué de comparer tout de suite au lumineux CD « Luzzasco Luzzaschi – Concerto delle Dame » du label Glossa, enregistré par La Venexiana _ soit le CD n°6 du mirifique coffret de 12 CDs « L’Arte del Madrigale«  GCD 920930, un CD enregistré à Pinerolo au mois d’août 2009, avec la prestation somptueuse des 3 parfaites soprani que sont Roberta Mameli, Emanuela Galli et Francesca Cassinari _ interprétant les mêmes 12 Madrigaux.

 

Ce vendredi 15 septembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Retour, ce jour, à élargir la connaissance la plus sensible de l’oeuvre musical d’Adriaen Willaert (suite 3) : des podcasts et des vidéos très prenants, ainsi que quelques précieuses précisions sur les diverses performances (vidéos et podcasts de concerts, disques vinyle, CDs, vidéos de pièces diverses disponibles seulement sur le web…) par l’excellentissime Ensemble Dionysos Now ! de Tore Tom Denys, et sa grâce miraculeuse…

09août

 

En continuant dans le sillon de mes précédents articles « « ,

« « ,

« »,

« « ,

« «

et « « ,

je désire revenir, ce jour mercredi 9 août 2023, apporter des précisions _ et aussi un peu d’ordre _ sur les diverses performances de l’Ensemble Dionysos Now ! _ « With the wise words of Winston Churchill in mind « Never waste a good crisis », Denys started studying the scores of his fellow townsman Adriaen Willaert during the lockdown and so he rediscovered the wonderful music of this Venetian chapel master over the past few months. A new initiative was born : Dionysos Now! Vienna is a brand new project that aims to spread the magnificent heritage of Adriaen Willaert. With Dionysos Now!, Tore would like to demonstrate that Renaissance vocal polyphony is very captivating music that deserves to be appreciated by a wider audience » déclare significativement Tore Tom Denys, son créateur, en 2020, en une intéressante présentation de ce projet qu’il construit depuis pièce à pièce… _,

performances jusqu’ici diversement accessibles _ bien trop incommodément !, cela frôlant même de près l’absurdité éditoriale ! _, et toutes consacrées à des œuvres (Messes, Passion, Motets, Villanesche, Madrigaux, Chansons…) d’Adriaen Willaert (Roeselare, ca. 1490, Venise, 7 décembre 1562) :

_ soit matériellement en disques vinyle :

les disques « Adriano 1 » (Evil Penguin EPRC 0041), « Adriano 2 » (EPRC 0043), et « Adriano 3 »  (EPRC 0047) ;

_ ou matériellement encore  _ et c’est plus commode ! _ en CD : le CD « Adriano 4 » (EPRC 0054) ;

_ soit informatiquement en vidéos de concerts enregistrés, accessibles sur le web seulement :

la saisissante vidéo (d’une durée de 26’05) _ ou son alternative (d’une durée de 26’14) _, d’un enregistrement sans public, à l’occasion de la tenue, en l’église Saint-Jacques, à Gand, de l’exposition Honoré d’O, de l’admirable « Missa  »Mittit ad virginem »« , le 27 décembre 2020,

dont les 7 interprètes sont : Terry Wey, superius ; Bernd Oliver Frölich, alto-tenor ; Jan Petryka, tenor ; Julian Podger, tenor ; Tore Tom Denys, tenor ; Tim Scott Whiteley, baritone ; et Joachim Höchbauer, bass ;

ainsi que le film-vidéo intitulé « Live in Venice » (d’une durée de 59’50) comprenant surtout le concert enregistré, en public cette fois _ et en une acoustique hélas moins précise, plus confuse _, à la Scuola grande di San Marco, de Venise,

dont les 7 interprètes sont : Filip Damec, countertenor ; Bernd Oliver Frölich, ténor ; David Munderloh, tenor ; Julian Podger, tenor ; Tore Tom Denys, tenor ; Tim Scott Whiteley, bass-baritone ; et Simon Whiteley, bass ;

_ soit informatiquement encore en podcasts accessibles sur le web de diverses pièces chantées : Motets, Canzoni Villaresche, Madrigaux, d’Adriaen Willaert _ en de très précieuses prises pas toutes disponibles, et c’est dommage !, sur les disques vinyle (« Adriano 1« , « Adriano 2« , « Adriano 3« ), ni sur le CD (« Adriano 4« ), tels qu’ils ont été publiés jusqu’ici par le label Evil Penguin Records Classical ;

dont je possède, par ailleurs, de lumineux CDs Weinberg !..

Sur le CD « Adriano 4 » (EPRC 0054),

dont les 7 interprètes sont : Franz Vitzhum, countertenor ; Bernd Oliver Frölich, tenor ; Jan Petryka, tenor ; Tore Tom Denysn tenor ; Tim Scott Whiteley, bass-baritone ; Pieter Stas, bass ; et Joachim Höchbauer, bass ;

sont présentes 4 œuvres, accessibles aussi en podcasts sur le web :

d’une part, la splendide « Passio Domini nostri Jesu Christe secundum Joannem » (d’une durée de 49’30), et, d’autre part, 3 Motets : « Tristis est anima mea » (3’26), « Ecce lignum crucis – Crux fidelis » (5’39) et « Da pacem Domine » (2’24).

Mais, absents de ce CD _ pour des raisons qui m’échappent ! _,  sont cependant accessibles en podcasts sur le web, 3 autres Motets : « Infelix ego«  (6’45), « Flete oculi » (4′ 12) et « Dulces exuviae » (3’50).

Du disque vinyle « Adriano 1 » (EPRC 0041), sont accessibles sur le web les 10 podcasts suivants,

dont les 5 premiers nous font écouter la magnifique Missa « Mittit ad virginem »  : 1. Kyrie Eleison (3’42) ; 2. Gloria (4’45) ; 3. Credo (8’05) ; 4. Sanctus – Benedictus (5’36) ; 5. Agnus Dei (5’55) ;

celui du « Choral Hymnus Mittit ad virginem » (3’38) ;

ainsi que ceux de 4 Motets : « Mittit ad virginem » (9′ 53) ; »O Gloriosa Domina » (4’47) ; « Ave Maria » (4’09) ; et « Beata Viscera » (3’51).

Du disque vinyle « Adriano 2 » (EPRC 0043), sont accessibles sur le web les 14 podcasts suivants,

dont les 5 premiers nous font écouter la Missa « Sex vocum super Benedicta«  : 1. Kyrie Eleison (3’36) ; 2. Gloria (5’22) ; 3. Credo (7’24) ; 4. Sanctus (5’37) ; 5. Agnus Dei (3’35) ;

celui du « Kyrie cunctipotens Genitor Deus » (5’58) ;

et ceux des Motets : « Regina coeli » (1’11) ; « Maria Mater Domini » (6’36) ; « In diebus illis » (5’05) ; et « Venator lepores » (5’21) ;

ainsi que ceux des Villanesche : « O dolce vita mia » (5’10) ; et « A quand’a quand’haveva » (2’32) ; ainsi que ceux du madrigal « Passa la nave » (4’39) et de la chanson « A la fontaine du prez » (2’24).

Du disque vinyle « Adriano 3 » (EPRC 0047), sont accessibles sur le web les 11 podcasts suivants,

dont les 5 premiers nous font écouter la Missa « Ippolito«  : 1. Kyrie (3’23) ; 2. Gloria (4’47) ; 3. Credo (7’16) ; 4. Sanctus (6’17) ; 5. Agnus Dei (4’23) ;

ceux des Motets : « Adriacos numero » (5’02) ; « Si rore Aonio » (5’47) , « Haud aliter pugnans » (2’43) ; et « Victor Io salve » (5’23) ;

et ceux des Chansons : « Quando di rose d’oro » (2’29) ; « Qui boyt et ne reboyt » (0’55).

J’y joins aussi quelques précieuses vidéos _ peut-être en existe-t-il d’autres que je n’ai pas su dénicher jusqu’ici sur le web… _  de pièces prises aussi en concert par Evil Penguin TV :

_ « A quand’a quand’haveva una vicina » (d’une durée de 2’43).

_ « O dolce vita mia » (d’une durée de 5’36).

Des réalisations assurément marquantes : très prenantes musicalement par leur intime, directe, et transcendante intensité :

à écouter et regarder ici-même, par ces divers liens en rouge

Et le lien tout spécial qui unit le chef et chanteur très inspiré et très juste qu’est Tore Tom Denys _ né à Roeselare, en Belgique, en 1973, et installé à Vienne, en Autriche, depuis 1998 _, au génie musical d’Adriaen Willaert,

tient peut-être à leur commun lieu de naissance _ flamande _, à Roselaere-Roulers _  une cité située à mi-chemin entre Bruges, Gand et Lille…

D’où la probable décision de Tore Tom Denys de ne plus se contenter de chanter au sein de l’Ensemble Cinquecento, dont il est un des membres fondateurs, à Vienne, en 2004, et auquel il demeure fidèle,

et dont il est très activement partie prenante, spécialement dans le très beau et passionnant _  lire aussi son très précis livret, aux pages 11 à 16, rédigé par Katelijne Schiltz, en 2010… _ CD Hyperion CDA67749 « Adrian Willaert Missa Mente tota & Motets » _ la « Missa Mente tota » à six voix pourrait avoir été écrite par Willaert durant son séjour à Rome, en 1514-1515, lorsque celui-ci était au service du cardinal Ippolito I d’Este (Ferrare, 1479 – Ferrare, 1520) ; et à partir du Motet à quatre voix « Mente tota« , de Josquin des Prez, composé par Josquin en sa période milanaise, des années 1480 (présent à la plage 1 de ce CD, et d’une durée de 4’04) ; quant aux 5 motets de Willaert présents sur ce vraiment passionnant CD, il s’agit des Motets « Laus tibi, sacra rubens« , « Creator omnium, Deus« , « O iubar, nostrae specimen salutis« , « Verbum bonum et suave » et « Quid non ebrietas ? » dont les durées respectives sont, en ce CD, de 4’41, 3’16, 11’34, 7’08 et 1’56... _, enregistré à St Wolfgang-bei-Weitra, en Autriche en juin 2009 _ les 5 autres chanteurs de ce CD, en plus de lui-même, étant Terry Wey, Jakob Huppmann, Thomas Künne, Tim Scott Whiteley et Ulfried Staber _,

mais de créer aussi, au moment des confinements pour le Covid en 2020, et tout spécifiquement pour chanter Adriaen Willaert, un ensemble ad hoc, qu’il a jubilatoirement intitulé « Dionysos Now ! » _ consultez cette page ! _, pour des programmes exclusivement consacrés à la musique d’Adriaen Willart, qu’il a très simplement baptisés : « Adriano 1« , « Adriano 2« , « Adriano 3« , « Adriano 4« , et bientôt « Adriano 5« , etc.

Et en osant espérer que tous ces enregistrements _ d’œuvres d’Adriaen Willaert, par l’ensemble Dionysos Now ! _, véritablement sublimes qu’ils sont !, seront prochainement disponibles, et en entier, aussi en CDs…

Ce mercredi 9 août 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Elargir la connaissance de l’oeuvre musical d’Adriaen Willaert (suite) : écouter les « Motets » (et apprendre l’existence des « Madrigaux de Pétrarque ») parus en sa riche « Musica Nova » de 1559…

05août

Dans le sillon de mes articles

d’avant-hier « « 

et plus encore hier «  « , en conclusion duquel je m’interrogeais de « l’étonnant _ inquiétant ? _ si petit nombre d’enregistrements disponibles d’une telle merveilleuse sublime musique _ par exemple en comparaison de l’abondance (et disponibilité) discographique, ainsi que degré de qualité de CDs, de l’œuvre d’un génie tel que Josquin Després (1450 – 1521) ; cf mon article du 12 octobre 2020 : «  » … _d’un maître tel qu’Adriaen Willaert (1490 – 1562) pourtant ô combien décisif, lui aussi, dans le devenir de la musique européenne, à la Renaissance…« 

je me suis enquéri plus avant, déjà, de ce qu’avait été la discographie de ce maître, Adriaen Willaert, une discographie qui m’avait en partie échappée jusqu’ici, du fait d’une certaine cécité de ma part, je dois bien le reconnaître, alors que je m’étais passionné pour la discographie du grand Josquin des Prés (ca, 1450 – 1521), ainsi que pour celle d’un Pierre de la Rue (1460 – 1518) et d’un Nicolas Gombert (ca. 1495 – ca. 1556), par exemple, à l’occasion de l’écoute absolument éblouie, en 1988, d’un CD consacré à la « Missa L’homme armé » de Pierre de la Rue et deux Motets, »Musae Jovis » et « Lugebat David Absalon« , de Nicolas Gombert, soit le CD Kontrapunkt 32008 2, de l’ensemble Ars Nova, dirigé par l’excellent chef danois Bo Holten

J’ai ainsi pu découvrir ce jour l’existence de deux albums Willaert par l’Ensemble vocal allemand Singer Pur, et pour le label Œhms :

_ l’un double, paru le 27 octobre 2009 :

le double CD OC 814 « The Petrarca Madrigals« … _ sur des poèmes de Pétrarque (1304 – 1374)avec, ici, le commentaire suivant de ce double CD (de 121′ 40) par Johan van Veen;

_ et l’autre triple, paru le 25 février 2013 :

le triple CD OC 835 « The Motets«   _ à écouter dès maintenant ici grâce à ces trois liens-ci : 1 (74′ 28), 2 (74′ 23) et 3 (76′ 38)... _,

à partir de leur recueil commun « Musica Nova« , publié avec un grand retentissement par Adriaen Willaert en 1559.

Ce samedi 5 août 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

L’indispensable monument discographique de ce hapax que sont les 6 Livres de Madrigaux (publiés de 1591 à 1611) de Carlo Gesualdo (1566 – 1613), par La Compagnia del Madrigale (de mars 2000 à octobre 2019) : un chef d’oeuvre sublime !

31juil

Si l’art de Carlo Gesualdo (Venosa, 8 mars 1566 – Gesualdo, 8 septembre 1613)

est un sublimissime hapax (et sommet !) de la musique européenne _ ses géniaux 6 Libri di Madrigali ont été publiés entre 1691 et 1611 _,

l’interprétation que viennent d’en donner, pour le label Glossa, en des enregistrements allant de mars 2000 jusqu’à juillet 2020, et pour des CDs parus de 2001 à 2022, les chanteurs extraordinaires de La Compagnia del Madrigale _ d’une durée totale de 6 h 39′ et 6″ _,

atteint elle aussi au sublime ;

venant en quelque sorte prendre le relais de l’Intégrale magnifique, pour le label Rivoalto, donnée par le Quintetto Vocale Italiano, sous la direction d’Angelo Ephrikian, dans un très longtemps insurpassé enregistrement, à Milan, entre le 10 janvier et le 30 septembre 1965 _ réunis, par exemple, en un coffret de 6 CDs newt on classics 88021 36, paru, lui, en 2012 ; pour une durée totale de 6h et 1′.

D’abord membres de l’ensemble La Venexiana,

fondé en 1995 par Claudio Cavina (Terra del Sole, 14 septembre 1961 – Forli, 30 août 2020 _ Claudio Cavina a été victime d’un AVC le 24 décembre 2016 ; l’écouter ici dans le merveilleux « Zefiro torna«  (de 5′ 12″) du « Libro Nono di Madrigali«  de Claudio Monteverdi, enregistré en juillet 2006 à Modène… _) et Rossana Bertini,

Daniele Carnovich (Padoue, 1957 – Fontarabie, 20 septembre 2020), Rossana Bertini et Giuseppe Maletto, ont fondé en 2008 leur merveilleux ensemble La Compagnia del Madrigale,

dont la discographie est d’une qualité tout à fait exceptionnelle !

..

Écoutez à 8′ 26″ de ce podcast d’hommage de Rossana Bertini à Daniele Carnovich _ en date du 22 septembre 2020 ; cf aussi mon article du 25 septembre 2020 : « «  _,

leur interprétation du sublime « Moro lasso » du « Sesto Libro di Madrigali » (de 1611) de Carlo Gesualdo _ enregistré en juillet 2012 à Roletto…

Un sublime radieux !

Ce dimanche 31 juillet 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Découvrir les Madrigaux à 5 voix (de 1638) de Domenico Mazzocchi, par Les Traversées baroques et Etienne Meyer

10mai

Le madrigal en musique a connu ses beaux jours tout au long du XVIe siècle, à la Renaissance, et jusqu’en la première moitié du XVIIe siècle.

Et tout particulièrement avec les 8 Livres de Madrigaux de Claudio Monteverdi.

L’édition des Madrigali a Cinque Voci de Domenico Mazzocchi, à Rome, en 1638,

marque ainsi une étape tout à fait intéressante dans l’histoire de ce très précieux genre musical…

Et c’est donc à ce titre que le CD qui paraît ce mois de mai 2022 du CD « Prime le parole » de l’Ensemble Les Traversées Baroques, sous la direction musicale d’Etienne Meyer,

constitue un très notable apport à la discographie de ce genre éminent, et même majeur :

cf cette vidéo….

Et au passage, je remarque aussi la grande qualité de la notice du livret, sous la plume d’Olivier Rouvière.

La vie et la carrière de Domenico Mazzocchi sont l’exemple même de la condition aisée et mondaine d’un musicien cultivé à Rome au 17è siècle. La protection des familles _ papales _ Aldrobrandini, Barberini, Pamphilij et Borghese lui vaut une réputation tenace de musicien dilettante, d’autodidacte ou d’amateur : si cette condition de gentilhuomo le tient en effet à l’abri des soucis financiers, s’il n’est attaché à aucune chapelle ou institution musicale, Domenico Mazzocchi n’en est pas moins un érudit, historien passionné par l’antiquité, un lettré et un musicien « poète » très attaché au choix de ses textes : Virgile, Petrarque, Le Tasse…

Son œuvre musicale reflète parfaitement la richesse de la culture romaine de l’époque.

Mazzocchi est également soucieux d’indiquer de manière très précise la manière d’interpréter ses œuvres : ces Madrigali à 5 datant de 1638 donnent de précieuses indications en matière de signes dynamiques, d’expression et de nuances. Mazzocchi est l’un des premiers à noter par les termes cresc, dim, p ou f au cœur de l’ouvrage. Il donne également une définition très utile des messa di voce, écho, trilli ou enharmonies et chromatismes.

Domenico Mazzocchi, gentilhomme di naturale modestia e gentilezza di maniere, contribue par l’écriture de ces madrigaux à l’évolution de la musique de son temps, dans la lignée de Caccini et à la suite de Claudio Monteverdi, à servir la cause de la Seconda Prattica, sa devise étant : l’oratione sia padrone del armonia e non serva (que l’art oratoire soit le maître de l’harmonie, et non son serviteur).

Ce mardi 10 mai 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Chercher sur mollat

parmi plus de 300 000 titres.

Actualité
Podcasts
Rendez-vous
Coup de cœur