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Tâcher de retrouver l’envoûtement Szymanowski dans les « Variations sur un thème folklorique polonais » Op. 10, dans le nouveau CD Alpha 1064 « Chopin – Szymanowki » du jeune Jonathan Fournel…

03sept

C’est en effet tâcher de retrouver la magie fascinante et enivrante de l’envoûtement Szymanowski dans les « Variations sur un thème folklorique polonais » Op. 10, en Si mineur (composées en 1900-1904) de Karol Szymanowski (Tymochivka, 6 octiobre 1882 – Lausanne, 22 mars 1937),

qui m’a poussé à désirer écouter les doigts du jeune Jonathan Fournel en ce CD Alpha 1064 _ enregistré à La-Chaux-de)-Fonds du 28 octobre au 1er novembre 2023, en une prise de son de Jean-Martial Golaz _,

après l’expérience de mon admiration éperdue pour la magie de Kristian Zimerman, en le CD Deutsche Grammophon 486 3007 « Karol Szymanowski : Piano Works » _ enregistré, pour ces magistrales « Variations«  Op. 10, à Fukuyama au mois de juin 2022, en une magnifique prise de son de Rainer Maillard… Cf l’enthousiasme de mon article « « , du 25 octobre 2022…

Cette bouleversante, virtuose et profonde à la fois, interprétation de Kristian Zimermann, en ce CD Deutsche Grammophon enregistré à Fukuyama, en 2022 _ écoutez et admirez ici le Tema Andantino semplice (2′ 10), la variation n°1 Meno mosso (1′ 20) ou la variation n°2, Agitato (0′ 43) ; si Kristian Zimerman peut parfois être jugé froid, ce n’est du tout le cas ici : il est splendide…_, constituant jusqu’ici celle que je préfère parmi les trois que comportait, jusqu’à ce CD Alpha 1064 « Chopin – Szymanowski » de Jonathan Fournel aujourd’hui, ma discothèque personnelle,

avec celle de Martin Jones, enregistrée en 1992, à Monmouth, en un coffret de 4 CDs Nimbus Records NI 1750 « Szymanowski : Piano Works« ,

et celle de Corinne Kloska, enregistrée en 2002, à Paris, dans le CD Soupir Edition S 207 NT 100 « Corinne Kloska – Szymanowski« …



Karol Szymanowski, oui,

un formidable génie, et parfaitement singulier, de la musique…


Ce mardi 3 septembre 2024, Titus – Curiosus – Francis Lippa

L’adorable récital de Lieder avec orchestre « Im Arm der Liebe » de Juliane Banse, en un CD BR Klassik paru en 2017 : Joseph Marx, Walter Braunfels, Erich-Wolfgang Korngold, Hans Pfitzner…

26août

Découvert une fois encore, en cherchant bien, parmi la malle au trésor des CDs soldés cet été 2024 par mon disquaire préféré,

c’est un absolument adorable récital de Lieder avec orchestre titré « Im Arm der Liebe » de la soprano Juliane Banse, avec le Münchner Rundfunkorchester placé sous la direction de Sebastian Weigle, que le CD BR Klassik 900322 « Im Arm der Liebe » paru en 2017 _ enregistré à Munich les 26 et 27 mars et du 10 au 12 décembre 2015 _ nous offre à découvrir,

avec des Lieder rares et jusqu’ici très peu enregistrés des compositeurs Joseph Marx (Graz, 11 mai 1882 – Graz, 3 septembre 1964), Walter Braunfels (Francfort, 19 décembre 1882 – Cologne, 19 mars 1954), Erich-Wolfgang Korngold (Brünn, 29 mai 1897 – 29 novembre 1957), Hans Pfitzner (Moscou, 5 mai 1869 – Salzbourg, 22 mai 1949)…

Sur ce délicieux et très délectable CD « Im Arm der Liebe » _ écoutez-en ici le podcast…paru, donc, en 2017,

j’ai pu dénicher un bel et très juste article, intitulé « Im Abendrot« , en date du 5 février 2018, sous la plume de l’avisé Jean-Charles Hoffelé, sur son toujours excellent blog Artamag – Discophilia :

IM ABENDROT

Marx, Korngold, Pfitzner, Braunfels : ce disque qui embaume _ voilà ! _ serait-il un manifeste ? Juliane Banse y dore de son soprano miellé _ oui, oui… _ le chant postromantique allemand _ voilà… _, ouvrant l’album par le grand rêve éveillé des Lieder und Gesänge de Joseph Marx, avec son orchestre éperdu, aux teintes d’automne _ oui. Si ce n’est pas entré d’emblée au cœur de cette veine dont l’acmé fut les Vier letzte Lieder de Richard Strauss qui étrangement manquent ici : le minutage assez court (52 minutes) les aurait pourtant autorisés _ certes.

..;

C’est le seul bémol que je peux porter, mais Juliane Banse et Sebastian Weigle auront certainement voulu en rester au rare, au quasi inédit au disque _ voilà ! _, exhumant les Chants chinois de Braunfels, à l’orchestre si évocateur, à l’univers de petite comédie des _ éminemment délicieux !Einfache Lieder d’un Korngold encore gamin (et qui sait son Richard Strauss).

Cinq Lieder de Pfitzner concluent ce voyage d’émotion, plus sombres, plus secrets, véritable fin d’automne _ oui _ où peuvent se lire déjà les orages de l’hiver. Venus mater fut assez célèbre, mais les autres plus guère courus depuis le temps où la Radio du Reich les donnait à Michael Raucheisen et à ses chanteurs. Magiques _ oui ! _ surtout incarnés comme cela _ absolument ! _, avec cet art des mots à fleur de lèvre _ oui _, dans cet orchestre profond comme la nuit _ oui, oui. Disque d’une sombre magie _ en effet… _ dont il est impossible de se déprendre _ et c’est aussi mon cas.

LE DISQUE DU JOUR

Im arm der Liebe

Joseph Marx (1882-1964)


Lieder und Gesänge (6 extraits : No. 2, Waldseligkeit ; No. 24, Und gestern hat er mir Rosen gebracht ; No. 17, Marienlied ; No. 3, Der bescheidene Schäfer ; No. 9, Selige Nacht ; No. 22 Sommerlied)
Italienisches Liederbuch (extrait : No. 2 Ständchen)


Walter Braunfels (1882-1954)


Drei Chinesische Gesänge, Op. 19


Erich Wolfgang Korngold (1897-1957)


6 einfache Lieder, Op. 9 (4 extraits : No. 1, Schneeglöckchen ; No. 3, Das Ständchen, No. 4, Liebesbriefchen ; No. 6, Sommer)


Hans Pfitzner (1869-1949)


Venus mater, Op. 11 No. 4
Trauerstille, Op. 26 No. 4
Gretel, Op. 11 No. 5
Untreu und Trost, Op. 26 No. 4
Nachts, Op. 26 No. 2

Juliane Banse, soprano
Münchner Rundfunk Orchester
Sebastian Weigle, direction

Un album du label BR-Klassik 900322

Photo à la une : Julian Banse, au Theater an der Wien, dans une représentation de « Das Tagebuch der Anne Frank », de G. Frid – Photo : © Herwig Prammer

C’est principalement le nom d’Erich-Wolfgang Korngold, mais aussi celui de Juliane Banse, qui m’ont conduit à enrichir ma discothèque personnelle de ce merveilleux récital de 54′ 40…

Bravissimo, Madame…

Ce lundi 26 août 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

La magie de Frans Brüggen dans l’empyrée du souffle (suite) : pas d’enregistrements d’opéras pour son « Orchestra of the Eighteenth Century », mais seulement de magistrales « Suites orchestrales » extraites d’opéras de Rameau, et de bouleversants « Arias » avec orchestre, virtuoses, de Mozart…

03août

Et ce petit matin du samedi 3 août 2024 :

une brève notule en simple complément à mon article d’hier «  »  :

Et à nouveau à la différence de ses collègues Gustav Leonardt et Nikolaus Harnoncourt,

Frans Brüggen à la tête de son brillantissime « Orchestra of the Eighteenth Century » a délibérément choisi de ne pas diriger au concert, ni enregistrer au disque, d’opéras,

mais de se cantonner _ et avec quel bonheur absolu d’interprétation ! _ à rien que des « Suites orchestrales » extraites de ces stupéfiants _ dèjà pour l’époque de leur création ! Les instrumentistes de l’orchestre, bousculés en leur pratique, ont maintes fois rechigné aux audaces de Rameau, et l’ont même à plusieurs reprises contraint à reculer à ces audaces instrumentales qui les choquaient lors des performance suivantes de ces opéras ; ces regimbades attestées sont bien connues… _ opéras de Rameau _ « Les Indes Galantes » (1735), « Castor et Pollux » (1737), « Dardanus » (1739), « Les Fêtes d’Hébé » (1739), « Naïs » (1749), « Zoroastre » (1749), « Acanthe et Céphise » (1751) et « Les Boréades » (1763)… _

ainsi que de brillantissimes « Arias » extraits d’opéras de Mozart, ou ajoutés ou remplacés _ selon la pratique de l’époque _ par lui _ « Lungo da te, mio bene« , extrait de « Mitridate, re di Ponto » K. 87 ; « Parto, ma tu ben mio » et « Non piu di fiori » extraits de « La Clemenza di Tito » K. 621 ; ainsi que les Arias de virtuosité « No, no, che non sei capace«  K. 419, « Alcandro, lo confesso – Non so d’onde viene » K. 294, « Vorrei spiegarvi, oh Dio ! » K. 418, « Ah se in ciel, benigne stelle » K. 538, « Mia speranza adorata – Ah non sai qual pena sia«  K. 416, « Popoli di Tessaglia ! – Io non credo, eterni Dei ! » K. 316 et « Nehmt meinen Dank, ihr holden Gönner » K. 383…

Dans l’empyrée magique de son souffle, Frans Brüggen, encore et toujours !

Ce samedi 3 août 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et le somptueux cadeau, aussi, du CD Melodiya « Reminiscenza » de Ludmila Berlinskaïa, avec de sidérantes magiques justissimement raveliennes « Valses nobles et sentimentales »…

10juin

En forme de suite à mon article «  » du 7 juin dernier,

voici, ce lundi matin 10 juin, l’émerveillement _ absolu ! _ de mon écoute, au sein du magnifique CD Melodiya MEL CD 10 02526 « Reminiscenza » que m’a si gentiment adressé l’ami Manuel Cornejo, de sidérantes magiques raveliennes (en 1911) « Valses nobles et sentimentales« , sous les doigts sublimement inspirés, musicaux et éloquents, de Ludmila Berlinskaïa _ enregistrées à Moscou début juillet 2017…

Et en recherchant un peu, voici ce qu’en disait très justement, sur le site de ResMusica, le critique Bénédict Hévry, en date du 9 juin 2018, en un article intitulé « Reminiscenza, ou le labyrinthe du monde selon Ludmila Berlinskaïa » :

Reminiscenza, ou le labyrinthe du monde selon Ludmila Berlinskaïa

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71SG960Oj-L._SL1200_Quelques semaines après son récital en la salle Gaveau, nous parvient le nouveau disque de reprenant le programme de ce mémorable concert. Le concept permet de réunir, sous l’auspice des souvenirs, des pages opposées ou complémentaires, et met parfaitement en valeur les qualités pianistiques, musicales, et presque narratives _ oui, les deux _ de la pianiste russe qui vit aujourd’hui à Paris.

Fille de Valentin Berlinsky _ Irkoutsk, 1925 Moscou, 2008 _, le violoncelliste légendaire du quatuor Borodine de 1946 à 2007, Ludmila Berlinskaia a pu bénéficier des conseils et de la bienveillante attention d’éminents musiciens de la Russie soviétique. La marque de Sviatoslav Richter est tout à fait audible dans son jeu, tant par l’attention apportée aux vertus expressives du clavier que par la conception très architecturée, quasi-littéraire, du programme, sans que l’on ait pour autant la sensation d’avoir affaire à un simple épigone : ce poids de la grâce intuitive _ voilà _ typiquement féminine oublie la manière parfois plus brusque, léonine, de son maître à penser.

Le choix s’est orienté vers un juste partage entre deux sonates et deux cycles de huit pièces. Et sous le titre de « Reminiscenza » se cachent des références multiples : bien entendu, tout d’abord, la dixième sonate de , qui connaît ici une interprétation somptueuse, d’une engagement et d’une ferveur admirables, tant dans l’attention apportée aux nuances que dans la globalité de la trajectoire de l’œuvre. Mais les autres pièces du programme, au-delà des propres souvenirs de l’interprète, utilisent peu ou prou les effets de mémoire volontaire ou non, et d’ouverture du tiroir aux effluves passées : le Gesangvoll, mit innigster Empfindungconclusif de la Sonate opus 109 de Beethoven boucle la boucle par une réitération de son thème initial après bien des métamorphoses. Les pièces impaires (côté Florestan) et paires (côté Eusébius) des Kreisleriana de Schumann se répondent intimement par des bribes thématiques cycliques ; quant à l’Épilogue des Valses nobles et sentimentales de Ravel (par-delà la référence à Schubert), il égraine en quatre minutes le parcours total du cycle.

On admirera les contrastes de la sonorité de : tantôt assez courte, voire cinglante (par exemple dans un Ravel d’une conception très originale, imaginé loin des standards et clichés « français » superficiels et un peu éculés), ou ailleurs parfois plus enrobée et directement séduisante (premier temps de la Sonate de Beethoven, idéalement rêveur et timbré). Certes, on pourrait imaginer une plus grande différenciation des variations terminales de cette même sonate, telle, dans une conception voisine, la version ultime et très tranchée d’un Emil Gilels (DGG) ; mais le parcours des Kreisleiriana, tour à tour emportés sans précipitation (Argerich, DGG) ou méditatifs sans mièvrerie, nous aura semblé rarement aussi narratif, elliptique et justement tortueux à la fois dans son labyrinthe psychologique et musical : l’interprète semble, plus encore ici, prendre l’auditeur par la main et le guider d’étape en étape dans un voyage intérieur aux multiples entrelacs, pour un périple méditatif ou douloureux dont personne ne sortira indemne. Pour cette vision à l’inquiétante étrangeté (pour citer Freud à propos des Contes d’Hoffmann), ce merveilleux récital _ voilà ! _ mérite à lui seul d’être acquis, et permettra à bien des mélomanes de découvrir une pianiste éminente et attachante, qui par son destin musical et ses paris esthétiques a réussi – et comment ! – à se faire un prénom.

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« Reminiscenza ».

Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Sonate n° 30 en mi majeur op. 109 ;

Nikolaï Medtner (1879-1951) : Sonate n° 10 en la mineur « Reminiscenza » op. 38 n° 1 ;

Robert Schumann (1810-1856) : Kreisleriana op. 16 ;

Maurice Ravel (1875-1937) : Valses nobles et sentimentales.

Ludmila Berlinskaïa, piano.

1 CD Melodiya.

Enregistré en la grande salle du conservatoire de Moscou en juillet 2017.

Textes de présentation de l’artiste en russe, anglais et français.

Durée : 79:40

Un piano de Ravel justissimement somptueux…


Ce lundi 10 juin 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le paradoxe du CD « Reflet » (Berlioz – Duparc – Koechlin – Debussy – Ravel – Britten) de Sandrine Piau : l’envoûtement d’un irrésistible art du chant, et non sans défaut, quasi à la lisière de l’abstrait…

08fév

Oui,

c’est bien un très étonnant paradoxe que cet étrange hiatus, sur lequel nous passons, entre une prononciation du texte  parfois encore déficiente _ cf cet hélas bien significatif article « À La-Chaux-de-Fonds, le lutrin de Sandrine Piau et le brio de Jean-François Verdier«  de Jacques Schmitt en date du 27 novembre 2022 sur le site de ResMusica, rendant compte d’un concert à La-Chaux-de-Fonds ; ou encore mon article « «  en date du 31 juillet 2019, à propos du CD Alpha 445 « Si j’ai aimé« , enregistré en mars 2018 à Metz… _ de la part de la chanteuse _ des consonnes trop souvent savonnées, ainsi que quelques aigus à la limite du supportable… _,  et la pénétrante séduction, absolument envoûtante, voilà !, de cette entente parfaite entre ce timbre d’or, somptueux, de la voix de miel de Sandrine Piau, et un orchestre Victor Hugo _ du nom du poète né à Besançon, « ce siècle avait deux ans » _, lui aussi d’une soie somptueuse infiniment délicate sous la baguette idéalement idoine de son chef, le parfait Jean-François Verdier _ à un degré tout simplement prodigieux !.. _, qui marque le passionnant nouveau CD « Reflet » Alpha 1019, d’une sidérante Sandrine Piau et d’un admirable Orchestre Victor Hugo sous la baguette de son excellent chef Jean François Verdier,

soit le CD Alpha 1019

_ dont voici, en forme de brève mise en bouche, une vidéo (de 3′ 08) du « Clair de lune«  de Claude Debussy…

Et cela,

tout spécialement dans les mélodies trop mal connues encore de Charles Koechlin, « Pleine eau« , « Aux temps des Fées » _ écoutez comme c’est beau (3′ 03)… _ et « Épiphanie« , et les mélodies françaises, méconnues elles aussi, d’un Benjamin Britten de tout juste 14 ans : « Nuits de juin« , « Sagesse » _ découvrez ! (3′ 07)… _, « L’Enfance » et « Chanson d’automne » _ et aussi ceci (1′ 54)… _,

comme, et surtout, dans ces irrésistibles et inégalables sommets, voilà !,  que sont les « 3 poèmes de Stéphane Mallarmé » du décidément génialissime Maurice Ravel,

à se pamer de bonheur ici :

« Soupir » (4′ 02), « Placet futile » (4′ 16) et « Surgi de la croupe et du bond » (3′ 03)

Comme si Sandrine Piau pouvait se permettre l’enchantement de seulement fredonner, jusqu’à la douce ivresse, les paroles…

Quel art _ quasi à la lisière de l’abstrait, dirais-je... _ du timbre et de la voix !!!

Ce jeudi 8 février 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

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