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Lire « L’Aventure d’une oreille : la découverte du « continent Durosoir » », dans le bel album d’hommage à Lucien Durosoir et Aitor de Mendizabal

08mai

Maintenant que vient de paraître

le très bel _ et riche _ album

La Chaîne de création Lucien Durosoir – Aitor de Mendizabal 1919 – 2019

aux Éditions FRAction,

y est accessible,

aux pages 64 à 69,

l’article que je viens de consacrer à ma découverte enthousiaste, au printemps 2008, 

du CD Alpha 125  des Quatuors à cordes de Lucien Durosoir.

Cf mon article du 4 juillet 2008 :

Voici cet article récapitulatif daté du 6 janvier 2019 : 

L’Aventure d’une oreille : la découverte du « continent Durosoir »

Durosoir. Lucien Durosoir.

Quand m’est parvenu, en 2005, le CD Alpha 105 de Musique et violon de Lucien Durosoir, par Geneviève Laurenceau et Lorène de Ratuld,
le nom de Durosoir déjà me parlait : j’avais contacté la musicologue Georgie Durosoir, en 1994, au moment de mes travaux de recherche à propos de « Jean de La Fontaine et la musique », puisque, conseiller artistique de La Simphonie du Marais et Hugo Reyne, je travaillais à la préparation d’un programme de concert _ pour l’année 1995 du Tricentenaire du décès du poète _  et de disque (paru chez EMI au printemps 1996), et procédais, le premier depuis 1920 environ, à de telles recherches, et découvertes : telle, ce qui demeurait de musique (et chant) d’un petit opéra dont le livret était de Jean de La Fontaine, et la musique de Marc-Antoine Charpentier, Les Amours d’Acis et Galatée, donné en 1678 à Paris _ comme je le retrouvais _ ; sans que quiconque depuis cette époque ait pensé à réunir les noms du librettiste et du compositeur, pour une œuvre musicale disparue _ suite à un vol à la Bibliothèque Nationale, au XIXe siècle _ des manuscrits de musique personnels conservés de Charpentier ; et un livret dont La Fontaine affirmait, en en publiant le début, qu’il n’avait été ni achevé, ni mis en musique !
Mais mon grand choc musical survint _ et l’aventure de mon oreille de mélomane passionné se déclencha _ début juillet 2008, dès ma toute première écoute d’un second CD Alpha consacré au compositeur Lucien Durosoir : le CD Alpha 125 de ses trois Quatuors à cordes (de 1920, 1922 et 1924).
Dès cette première écoute, subjuguante, j’eus la sensation d’aborder et toucher ici un immense continent, vierge et luxuriant, succulemment puissant.
Et j’en fis part tout aussitôt à mon ami le producteur des disques Alpha, Jean-Paul Combet ; en le priant de bien vouloir communiquer l’article de mon blog à Georgie Durosoir. Une amitié profonde et fidèle en naquit avec Luc et Georgie Durosoir, fortifiée par les approfondissements ultérieurs de mon écoute de presque tout l’œuvre de Lucien Durosoir, au disque _ au fur et à mesure des enregistrements _ et aussi au concert.
Ainsi voici un extrait de l’article de mon blog En cherchant bien Musique d’après la guerre, que je consacrais à la découverte de ce CD _ et de cette musique _ des 3 Quatuors à cordes de Lucien Durosoir, le 4 juillet 2008 :
« Les trois Quatuors à cordes de Lucien Durosoir constituent, sous la forme d’un CD interprété, et avec quelle intensité, par le Quatuor Diotima (CD Alpha 125), une sorte d’urgence musicale rare pour qui ne craint pas de se laisser toucher et emporter profond et fort par la beauté somptueuse et « d’absolue nécessité » de la musique ; urgence musicale, donc, et d’abord d’écoute, pour nous « amateurs » de musique, que je me fais un devoir de signaler ici en priorité : d’un CD qui nous fait rien moins qu’accéder _ ou accoster, mais (de même qu’existent, cousines des « bouteilles à la mer« , des « bouteilles à la terre » et des « bouteilles aux cendres »celles d’un Yitskhok Katzenelson, au Camp de Vittel, et celles d’un Zalman Gradowski, à Auschwitz) ; accoster, donc, mais on ne peut plus terriennement _ à « tout un continent musical » _ rien moins !oublié, négligé  inédit au disque, comme au concert, comme en éditions en partitions ! et dans tous les sens du terme : proprement inouï !). ».
Et ces sensations de toucher et explorer un immense continent (musical) se renouvelèrent lors de la sortie des deux CDs suivants : le CD Alpha 164, Jouvence, en août 2010 ; et le CD Alpha 175, Le Balcon, en janvier 2011, ainsi qu’en témoignent à nouveau les articles de mon blog :
_ Le Continent Durosoir :
« C’est le tissu complexe, chatoyant de la diaprure tout en souplesse de ses richesses et finesses multiples, des grandes pièces que sont la Fantaisie Jouvence (de 20’55, en 1921) et le Quintette pour piano et cordes (de 24’35, en 1925)et la force et la vie _ et l’humour aussi : il a quelque chose du rire de Voltaire ! de leur flux, et de leurs impulsions et rebonds, qui ravissent et emportent la jubilation de l’auditeur, par la richesse et la densité, toujours élégante et sans lourdeur, jamais, de ces œuvres si vivantes ! » ;
_ puis Les Beautés inouïes du continent Durosoir :
« À l’écriture _ cf mon (tout premier) article du 4 juillet 2008 : Musique d’après la guerre _ de ma première écoute _ complètement subjuguée par l’intensité et retentissement si bouleversant du sentiment de beauté éprouvé !!! _ du CD Alpha 125 _ Lucien Durosoir : Quatuors à cordes  _,

l’expression de « continent » _ pour désigner cette musique qui se découvrait alors combien splendidement ! m’était venue d’elle-même à l’esprit, tant elle me paraissait à même de rendre (un peu) compte de la force : d’une évidence subjuguante, en sa puissance renversante à la fois de vérité, et de beauté sublime (j’ose ici l’oxymore !) : une rencontre de ressenti musical éprouvé somptueux, appelée, sans nul doute, à des « suites« : celles d’autres découvertes encore, et renouvelées, d’œuvres se surpassant les unes les autres ; des « suites« de sidération de beauté comme promises, en des promesses virtuelles qui seraient immanquablement tenues (et c’est le cas !) : par la générosité créatrice comme à profusion (et parfaitement fiable en sa force ! voilà ce qui est désormais parfaitement avéré ! avec Jouvence, in le CD Alpha 164) et maintenant Le Balcon, in le CD Alpha 175) du compositeur Lucien Durosoir, en son œuvrer, juste (mais impeccablement !) déposé sur le papier et laissé « au tiroir«  (ou, plutôt,  « dans une armoire« : cf ce qu’en a dit son ami Paul Loyonnet, en ses Mémoires : Lucien Durosoir « avait la plus entière confiance dans sa musique, et m’écrivit qu’il mettait, à l’instar de Bach, ses œuvres dans une armoire, et qu’on la découvrirait plus tard« …) : comme en certitude tranquille d’être, quelque jour, posthume même (et probablement …), sonorement enfin « joué« ; Lucien Durosoir (1878-1955) n’avait pas l’impatience, et tout particulièrement après ce à quoi il avait survécu lors de la Grande Guerre !, de la reconnaissance mondaine ! encore moins immédiate, ni rapide ! : la plénitude des œuvres parfaitement achevées (par ses soins purement musicaux : quel luxe !), suffisant à le combler !.Durosoir, donc, en son œuvrer, « tient«  mille fois plus qu’il n’a pu paraître, à son insu même, bien sûr !« promettre«  !.. Quel prodige !) ;

 l’expression de « continent« , donc, m’était très spontanément venue à l’esprit, tant elle me paraissait à même de rendre (un peu) compte de la force de puissance et intensité de mon sentiment d’ »aborder » une formidable terra incognita (de musique : inouïe !) à dimension d’immensité profuse (= tout un univers !) :

pas un petit « territoire« , pas quelque « canton » adjacent et adventice, ni quelque nouvelle « province » vaguement subalterne, voire anecdotique _ si j’osais pareils qualificatifs inadéquats _ à gentiment abouter au « massif » bien en place de la musique française, ou de la musique du XXème siècle ou/et les deux _ ni même quelque « pays« , de plus notables dimensions ; non ! rien moins qu’un « continent » ! une Australie (mais d’ici ! : simplement inouïeet inimaginée de nous !..) immense ! et cela, au sein, donc, de la plus _ et meilleure _ « musique française« , qui soit ; et de la plus _ et meilleure _ « musique du XXème siècle« , qui soit ! aussi… Rien moins ! Mais qui d’un coup venait  « dépayser«  tout le reste… Charge à tous les « rencontreurs » par ces CDs, déjà ; ou par les concerts donnés de ces œuvres… de ces musiques de Lucien Durosoir, d’y « faire« , chacun, peu à peu _ mais ça vient ! CD après CD ! Concert après concert… _ « son oreille » : encore toute bousculée de ce qui s’y découvrait,  et ayant à « reprendre tous (ou enfin presque…) ses esprits«,  s’ébrouant de la surprise un peu affolante du « dépaysement » de l’inouï de telles « expériences » d’audition d’œuvres : et si merveilleusement idiosyncrasiques, et à un tel degré confondant ! _ de finition, « dominées« … 

De fait, audition de CD après audition de CD _ et en les renouvelant ! _il faut bien convenir, maintenant, après le CD Jouvence et avec ce CD Le Balcon, écrivais-je en janvier 2011, que les œuvres de Lucien Durosoir que nous « rencontrons« _ soient, 28 à ce jour, réparties en 4 CDs, alors ne sont, et aucune _ pas la moindre, même ! certes pas, ni jamais _ interchangeables, ou « équivalentes« mais se révèlent, à notre écoute, encore, à nouveau, et chaque fois, et pour chacune d’elles, en leur « unicité« , singulières _ quelle puissance de surprise ainsi renouvelée ! _toutes :  tout aussi surprenantes et subjuguantes !

De cela, j’ai eu l’intuition étrangement intense rien qu’à comparer, déjà, entre eux, les trois quatuors, de 1919, 1922 et 1934, dans le CD Alpha 125 des Quatuors à cordes de Lucien Durosoir…

Comme si le génie musical singulier de Lucien Durosoir disposaitet avec quelle aisance ! et quelle force d’évidence ! _ de la puissance _ somptueuse ! _ de la diversité dans une fondamentale unité : le mélomaneface à de tels tourbillons (dominés) de musique le saisissant _ parvient peu à peu il lui faut d’abord « recevoir«  (et « accuser le coup«  de…) la force considérable (et assez peu fréquente) de cette musique inouïe ! afin de se mettre, lui, le « receveur«  de (= « invité«  à) cette musique, à sa hauteur, en cette « réception« singulière… _ à dégager la profondeur de cette capacité durosoirienne _ de diversité dans l’unité, en toute la force et l’étendue de sa rare puissance _ beethovenienne ? en tout cas, assez peu exprimée comme ainsi et à ce degré-ci, dans tout ce qu’a pu donner jusqualors le génie français… _disque après disque ! et œuvre après œuvre !..

C’est maintenant plus que manifeste avec ce quatrième CD, Le Balcon ».

Bien sûr, ces impressions d’écoutes discographiques, mais aussi de concerts, se sont confirmées et amplifiées en mon double travail de contribution au colloque du Palazzetto Bru-Zane à Venise les 19 et 20 février 2011, Un Compositeur moderne né romantique : Lucien Durosoir (1878 – 1955) ; je veux dire Une Poétique musicale au tamis de la guerre : le sas de 1919 _ la singularité Durosoir ; et La Poésie inspiratrice de loeuvre musical de Lucien Durosoir : Romantiques, Parnassiens, Symbolistes, Modernes .
En voici les résumés, assez parlants :
Approcher l’idiosyncrasie de l’art de Lucien Durosoir oblige à interroger les raisons de sa singularité, et mettre à jour les tenants et aboutissants de cet œuvre et du génie de son auteur (1878-1955). Déployée au sortir de la Grande Guerre vécue sur le front dans les tranchées les cinq ans de 1914 à 1918, et après le sas d’exercices de préparation intensifs tout l’an 1919, la composition de Lucien Durosoir s’accomplit avec une immédiate sidérante maturité comme hors contexte d’écoles, tellement les influences de départ sont transmuées en un tout puissant et une forme achevée d’œuvre. Non seulement l’homme a un fort tempérament, et le virtuose du violon qu’il fut de 1897 à 1914 par l’Europe entière, une immense culture musicale, mais l’épreuve sauvage de la Grande Guerre fixe – et pour toujours : de 1919 à 1950 – la plus haute ambition artistique qui soit à sa création : une venue à « l’essentiel », et par une poétique musicale en symbiose avec la création-figuration des poètes reçue en exemple-modèle d’une poiêsis donnant accès à l’être même du réel. Non pas selon quelque Idéal du moi de type romantique, mais selon un Idéal d’œuvre à dimension – ontologique – de monde, à l’exemple thaumaturgique d’un Leconte de Lisle en poésie. Et, après une fabuleuse première moisson de « fruits mûrs » les années 1920-21-22, ce sera dans une dynamique de grandeur en expansion, à son acmé œuvre après œuvre jusqu’en 1934, et dans une logique de modernité exigeante, audacieuse en même temps que sereine, soucieuse – à la façon d’un Paul Valéry en sa poésie comme en sa Poétique – de la clarté de ses formes et flux, jamais inchoative : moderne sans modernisme.
Et 
L’œuvre musical de Lucien Durosoir est en dialogue permanent et fondamental avec la poésie : pas seulement parce que la poésie – essentiellement celle de la seconde moitié du XIXe siècle – est, au plus haut des Arts, référence et modèle ; mais parce que la poésie est matrice même de sa création : un pôle consubstantiel du déploiement du discours musical. Un tel transfert d’imageance se révèle dès les intitulations des pièces de musique d’après des poèmes ; mais encore dans les vers placés en exergue des partitions, continuant ce dialogue. Et cela, alors que le compositeur répugne au genre de la mélodie, en déficience d’imageance musicale pour lui. Historiquement, entre les courants romantique, parnassien, symboliste et moderne de la poésie dont il est le contemporain, la préférence de Lucien Durosoir va, et avec fidélité, au modèle et idéal d’œuvre parnassien, dans la version de Leconte de Lisle surtout, tant sur un plan formel qu’ontologique. Avec aussi la fréquence de références thématiques à la Grèce, celle de Sophocle, Théocrite, Chénier, et Moréas. Ainsi que l’accomplissement, œuvre après œuvre, en la chair de la musique, d’une singulière puissante dynamique serpentine, au service du rendu le plus sensuel des forces de la vie. Et cela jusque dans le rapport de Lucien Durosoir aux œuvres de Baudelaire et Rimbaud. En même temps que, et alors que rien ne s’y réfère aux poètes du modernisme, selon la voie sereinement audacieuse d’une vraie modernité musicale, parfaitement libre, ouverte et renouvelée avec constance au fil des œuvres, magnifique en sa dense clarté d’affirmation. 
Et il me faut ajouter que l’admiration que je porte à la musique de Lucien Durosoir est redoublée par l’admiration que je porte à sa personne.
De cet homme peu ordinaire est née une oeuvre extraordinaire, d’une puissance de beauté et justesse rare, qui nous comble.
Francis Lippa, le 6 janvier 2019


Ce mercredi 8 mai 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

De Marc-Antoine Charpentier à Giacomo Carissimi : aux fécondes sources de l’oratorio, à Rome

18avr

L’écoute du double CD des Histoires sacrées de Marc-Antoine Charpentier (1643 – 1704)

par Sébastien Daucé et son Ensemble Correspondances

_ cf mon article du 15 avril dernier :  _

m’a donné le désir de remonter à l’œuvre du maître romain de l’oratorio,

Giacomo Carissimi (1605 – 1674),

dont le jeune Charpentier

a approché au moins certaines des représentations

lors de son séjour romain de formation.

En ce moment même,

j’écoute avec très un vif plaisir la Jephte de Carissimi,

dans l’interprétation de l’Ensemble Seicentonovecento

de Flavio Colusso,

dans le premier CD du coffret de 9

publié par Musicaimmagine Records, en 1996,

et re-publié en 2013 par Brilliant Classics.

Sans nulle hystérie _ qui serait malvenue _,

Carissimi ainsi interprété par des Italiens

_ dont le ténor Francesco Sclaverano (Jephte)

et la soprano Nunzia Santodirocco (sa fille) _

présente de plus chaudes couleurs

que le pudique et sobre Charpentier

de Sébastien Daucé

et Correspondances.

Carissimi est un compositeur majeur !!!

Et Jephté un chef d’œuvre d’une extraordinaire intensité.

Ce jeudi 18 avril 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Les Histoires Sacrées de Marc-Antoine Charpentier par Sébastien Daucé et l’Ensemble Correspondances

15avr

Sébastien Daucé

poursuit son très beau travail discographique

en faveur, tout spécialement, de l’œuvre musical de Marc-Antoine Charpentier (1643 – 1704),

chez Harmonia Mundi,

par un magnifique double album _ + un DVD Bonus _ HMM 902280.81,

intitulé Histoires sacrées,

et comportant 9 œuvres :

Cæcilia, virgo et martyr octo vocibus H. 397,

Motet pour les trépassés à 8 H. 311,

Dialogus inter Magdalenam et Jesum H. 423,

Judith, sive Bethulia liberata H. 391,

Mors Saülis et Jonathae H. 403,

Dialogus inter Christum et homines H. 417,

Élévation Famem team H. 408,

et Pestis Mediolanensis H. 398 & 398a.

Marc-Antoine Charpentier est le seul compositeur du Grand Siècle _ pas trop bien en cour auprès de Louis XIV et Versailles (cf ses démélés avec Lully ; et sa collaboration avec le tout dernier Molière…) _ à s’être aussi remarquablement illustré dans le genre de l’histoire sacrée, livrant plus d’une trentaine d’œuvres _ d’une profonde spiritualité _ toutes conçues après son séjour en Italie _ oui. De ce corpus exceptionnel, Sébastien Daucé et l’Ensemble Correspondances ont extrait avec soin quelques joyaux _ l’œuvre de Charpentier est vaste _ reflétant à la fois l’expérience romaine de Charpentier (probablement auprès de Carissimi, le maître de l’oratorio _ voilà : ce n’est, en effet, pas absolument avéré, mais c’est plus que probable !!! _) et les préoccupations humanistes d’une époque. À la manière d’un petit opéra _ c’est un peu vite résumé ainsi… _, chaque pièce nous raconte l’histoire _ à destination d’édification du fidèle (de la Contre-Réforme romaine, après le concile de Trente) _ de destins exemplaires, comme ceux de femmes illustres (Judith, Cécile, Madeleine), ou celui d’une amitié profonde mise à l’épreuve (Mors Saülis et Jonathæ).


Une nouvelle très belle pièce

_ empreinte de toute la tendresse et gravité sobre qui conviennent à la musique sans hystérie baroquissime de Charpentier _

à l’édifice discographique de Sébastien Daucé.


Ce lundi 15 avril 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Approfondir un peu le genre des cantates françaises du début du XVIIIe siècle : Morin, Bernier, Lefebvre, Courbois, Pignolet de Montéclair, Clérambault : de l’importance aussi de l’interprétation…

24fév

Le CD parfait qu’est Venez chère ombre

d’Eva Zaïcik et Le Consort

_ soit le CD Alpha 439 _,

associé à la parution récente du CD Jean-Baptiste Morin, French Cantatas

_ soit le CD Etcetera KTC 1635 _,

par la soprano Stefanie True et l’ensemble Lautenwerk, sous la direction de Giulio Quirici,

ainsi que ma découverte du CD, plus ancien, Nicolas Bernier, Trois visages d’Hécate

_ soit le CD Etcetera KTC 1576 _,

par la soprano Lieselot De Wilde et l’ensemble Apotheosis sous la direction de Korneel Bernolet,

 

me font me pencher

sur le genre bien méconnu

de la cantate française (et de la cantatille),

qui apparaît au tout début du XVIIIe siècle en France ;

dont on peut trouver peut-être aussi quelques ancêtres

dans l’œuvre de Marc-Antoine Charpentier ;

ainsi qu’une cantate, récemment retrouvée, de François Couperin :

Ariane et Bacchus _ en un CD Aparté,

sous la direction de Christophe Rousset…

Après la redécouverte des œuvres elles-mêmes

ainsi que des compositeurs,

l’important consiste dans la réalisation discographique _ ou au concert _,

et dans la capacité d’incarnation

des interprètes :

comme cela éclate dans la superbe réussite du CD Alpha 439 ;

cf aussi mes articles des 29 janvier

et 20 février derniers :

et

Ce dimanche 24 février 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

A nouveau Arcangelo et Jonathan Cohen dans de parfaites « Leçons de Ténèbres » de Marc-Antoine Charpentier

19juin

Si nous reconnaissons à la seconde

la singularité de la musique de Marc-Antoine Charpentier (1643 – 1704),

voici que nous en venons aussi à reconnaître

CD après CD,

la « patte » (ou la « pâte« )

magnifique, somptueuse _ avec éclat et tendresse ! _,

de l’interprétation d’Arcangelo

et son chef, Jonathan Cohen :

ici en une parfaite interprétation de

trois Leçons de Ténèbres du Mercredi saint de Marc-Antoine Charpentier ( H 120, 138 & 123) :

un CD Hyperion CDA 68171.

Ce mardi 19 juin 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

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