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Musiques de joie : l’apocalypse joyeuse du Concerto pour violon et orchestre Op. 35 d’Erich Wolfgang Korngold, en 1945

06juin

Après Bartok et Szymanowski,

et avant Janacek, Martinu et Kodaly,

l’aire _ en un sens très large _ de l’empire habsbourgeois

vient solliciter aimablement mes bons souvenirs musicaux.

Aujourd’hui,

place au beau _ et un peu kitsch, mais si délicieusement !Concerto pour violon et orchestre en ré Majeur, opus 35,

d’Erich Wolfgang Korngold (Brno, 29 mai 1897 – Hollywood, 29 novembre 1957) ;

un concerto commencé à Vienne

_ et à l’intention du violoniste virtuose Bronislaw Huberman (Czestochowa, 19 décembre 1882 – Corsier-sur-Vévey, 15 juin 1947) _ ;

et achevé en Californie, l’été 1945.

Dédié à Alma Mahler-Werfel

_ née Schindler (Vienne, 31 août 1879 – New-York, 11 décembre 1964), réfugiée comme Korngold à Los Angeles-Hollywood, et veuve de Franz Werfel (Prague, 10 septembre 1890 – Beverly Hills, 26 août 1945) _

le Concerto pour violon opus 35 de Korngold

fut créé par le grand Jascha Heifetz _ Vilnius, 2 février 1901 – Los Angeles, 10 décembre 1987 _

à Saint-Louis, le 15 février 1947.


Exilé en Californie,

loin de Vienne,

Korngold gagna un temps sa vie à Hollywood pour l’industrie du film,

mais sans négliger complètement la poursuite de son œuvre classique :

d’où la ré-utilisation, ici, de plusieurs thèmes de musiques de film précédemment composées par lui.

Avec un résultat plein de charme,

et éclatant de vie ;

que les plus grands violonistes mettent à leur répertoire de concert,

ou discographique.

Faute de réussir à mettre la main _ où peut-il se cacher ? _ sur le CD Warner de ce Concerto par l’étincelante Vilde Frang,

dont voici le podcast !,

j’ai choisi la brillante interprétation de l’excellent Kristóf Baráti, 

avec la Philharmonie Zuidnederland, sous la direction d’Otto Tausk,

soit le CD Brilliant Classics 95006, enregistré le 24 janvier 2014 à Eindhoven.

L’œuvre a quelque chose du feu d’artifice brûlant

de la Vienne (1880 – 1938) ou l’Apocalypse joyeuse,

pour reprendre l’expression de l’ami Jean Clair…

Ce samedi 6 juin 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Sur le riche CD Bartok-Korngold du Goldner String Quartet et Piers Lane…

24fév

Ce jour,

lundi 24 février 2020,

sur son très riche blog Discophilia,

Jean-Charles Hoffelé

consacre un bel article intitulé Quintettes du Danube

au CD Hyperion CDA 68290

des Quintettes avec piano

de Bela Bartok (1881 – 1945)

et Eric Wolfgang Korngold (1897 – 1957,

par le Goldner String Quartet et Piers Lane…

À relier à mes articles

du 30 août 2019 :  ;

et 9 février 2020 :  .

QUINTETTES DU DANUBE

Le Quintette de Bartók a enfin _ oui ! _ de la chance au disque _ en effet ! Tout juste hier, Vilde Frang et ses amis _ dont le pianiste Alexander Lonquich _ lui offraient une lecture tempétueuse _ impressionnante, magnifique ! Cf mon article du 30 août 2019 :  _, Piers Lane et les Goldner le replacent plus aisément _ probablement _ dans la filiation brahmsienne _ et viennoise, des circonstances de sa composition, en 1903-1904 _, adoucissant les hungarismes _ oui _, donnant aux harmonies une tonalité dorée _ oui _ plutôt nouvelle Vienne _ déjà.

Feraient-ils l’œuvre trop belle ? En tous cas, j’écoute fasciné ces jeux de timbres savamment composés, ces danses suggérées, l’étoffe plus soie que velours _ sans doute… _ de cet ensemble qui prend la lumière dans une œuvre si volontiers sombre. Mais les cinq amis savent aussi que Bartók flirte ici avec les audaces _ oui _ de la Vienne nouvelle, la sensualité des archets _ oui _ évoquent parfois le monde de Joseph Marx.

Le couplage avec le grand Quintette de pure fantaisie qu’Erich Wolfgang Korngold composa en 1923 (soit vingt ans après celui de Bartók) après le succès remporté par Die tote Stadt semblait une évidence, mais les deux œuvres regardent dans des directions contraires _ en effet ! _, Bartók imaginant un nouveau monde alors même qu’il est encore immergé dans Brahms, Korngold jouant les équilibristes _ voilà _ entre un monde de fantaisie et des instants abyssaux _ oui.

De cette ambivalence _ voilà _, Piers Lane et les Goldner rendent compte avec un brio certain, rendant justice à une œuvre qui se sera entendue jusque-là pour échapper à ses interprètes _ comme à ses potentiels auditeurs.


LE DISQUE DU JOUR

Béla Bartók (1881-1945)


Quintette avec piano en ut majeur, Sz. 23, BB 33


Erich Wolfgang Korngold(1897-1957)


Quintette avec piano en mi majeur, Op. 15

Piers Lane, piano
Quatuor Goldner, direction

Un album du label Hypérion CDA68290

Photo à la une : © DR

Ce lundi 24 février 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

A nouveau le Quintette avec piano Sz 23 de Bela Bartok ; à nouveau un magnifique CD, par le Goldner String Quartet et Piers Lane au piano

09fév

Après une superbe _ et mémorable ! _ interprétation

de ce même Quintette avec piano Sz 23 de Bartok

par Barnabas Kelemen et Vilde Frang, aux violons, Katalin Kokas, à l’alto, Nicolas Altstaedt, au violoncelle, et Alexander Lonquich, au piano

_ soit le CD Alpha 458 ;

cf mon article enthousiaste du 30 août 2019 : _,

voici que nous parvient une autre magnifique interprétation

de cette œuvre précoce

_ et relativement méconnue : pourquoi ? _

de Bela Bartok (1881 – 1945)

_ achevée de composée l’été 1904, Bartok avait 23 ans _,

par le Goldner String Quartet

_ composé de Dene Holding et Dimity Hall, violons, Irina Morozova, alto, et Julian Smiles, violoncelle _

et le pianiste Piers Lane :

soit le CD Hyperion CDA 68290.


Ici, ce _ curieusement méconnu : bien à tort : c’est une merveille ! _ Quintette avec piano Sz23 de Bartok, de 1904,

est accompagné

du Quintette avec piano Op. 15 de Korngold,

composé en 1921 Eric Wolfgang Korngold avait 24 ans.

L’esprit de ces deux œuvres _ de deux jeunes compositeurs _ est cependant assez dissemblable :

étrangement, cette œuvre relativement précoce de Korngold (1897 – 1957),

à Vienne, en 1921,

semble anticiper sa période hollywoodienne !  


Ce dimanche 9 février 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Je me souviens de quelques films avec Kirk Douglas vus au cinéma à Bordeaux durant mon enfance…

06fév

Hier 5 février 2020,

est décédé, à Beverly Hills,

Kirk Douglas

_ né Issur Danielovitch Demsky, à Amsterdam (État de New-York), le 9 décembre 1916.

Et je me souviens _ d’abord (à la Georges Perec, si je puis dire…) _ de lui dans quelques films en couleur et cinémascope _ vus au cinéma,

lors de leur sortie en France,

durant mon enfance

_ les dimanches où nous n’allions pas assister à un match des Girondins au Stade Municipal de Bordeaux _,

à Bordeaux

_ au sortir du fastueux déjeuner de midi chez mes chers grands-parents, rue Judaïque.

Plus tard,

étudiant à Bordeaux,

j’ai vu d’autres films _ tels L’Arrangement (d’Elia Kazan, en 1969 ; avec Faye Dunaway aussi) et Le Reptile (de Joseph Mankiewicz, en 1970 ; avec Henry Fonda aussi) _ dans lesquels Kirk Douglas jouait, et qui m’ont marqué ;

certains _ tel Les Sentiers de la gloire (de Stanley Kubrick, en 1957), dont la sortie n’a été autorisée en France qu’en 1975… _ qui passaient _ ou repassaient _ en ciné-club

_ pour Les Sentiers de la gloire de Kubrick, ce fut au cinéma L’Intendance, Cours de l’Intendance

(qui a fermé peu de temps après, en 1976)…

Le cinéma Intendance a fermé en 1976. Il avait été acquis par la suite par le magasin de cristallerie Christofle

Le cinéma Intendance a fermé en 1976. Il avait été acquis par la suite par le magasin de cristallerie Christofle

CRÉDIT PHOTO : SUD OUEST

 

Sans compter bien d’autres films, avec lui,

regardés plus tard à la télévision.

Mais ce sont de ces séances de cinéma-là _ à Bordeaux _ de mon enfance

_ entre 1954 et 1960, surtout _

dont me revient d’abord le vivant souvenir

aujourd’hui…

20 000 lieues sous les mers (de Richard Fleischer, en 1954),

Ulysse (de Mario Camerini, en 1954 aussi _ avec Silvana Mangano et Rossana Podesta _),

La Vie passionnée de Vincent Van Gogh (de Vicente Minelli et George Cukor, en 1956),

Les Vikings (de Richard Fleischer, en 1958 _ avec Tony Curtis aussi _),

Liaisons secrètes (de Richard Quine, en 1960 _ avec Kim Novak aussi _),

Spartacus (de Stanley Kubrick, en 1960 aussi)…

Je me souviens donc de Kirk Douglas

(1916-2020)

et du cinéma d’Hollywood de ces années 50…

Ce jeudi 6 février 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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