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Un premier regard de recul rétrospectif, après une première lecture, sur le passionnant très riche travail de recherche d’Etienne Jardin en son très remarquable « Exposer la musique Le festival du Trocadéro (Paris 1878) », aux Editions horizonsd’attente…

22juin

 

Voici le courriel que je viens d’adresser ce matin à Étienne Jardin,

après un premier regard de lecture sur les 384 pages de son très riche et passionnant « Exposer la Musique Le festival du Trocadéro (Paris (1878) », qui vient de paraître hier, 21 juin _ jour de la Fête de la Musique ! _ aux Éditions horizonsd’attente.

Cher Étienne,

alors que, pour qualifier la brillante singularité de votre enquête, je m’étais proposé à moi-même l’image d’une « carotte géologique à fouiller » dans la musique du XIXe siècle, à partir de l’événement ponctuel _ de cinq mois et quatre jours : les 108 séances (page 301) de concerts « exposés » de ce très riche festival de musique ont eu lieu du 6 juin au 10 novembre (page 233), avec plus de 750 œuvres jouées (page 304) _ de l’Exposition universelle de Paris en 1878,
voici que,
et à côté de votre propre métaphore du « pli à ouvrir » dans l’histoire de la musique (à la page 340 du livre, et à la page 339, l’expression a été en quelque sorte reprise, a posteriori, afin de donner son titre au sous-chapitre qui traite de cela : « Dans un pli à ouvrir dans l’histoire de la musique »), afin de « scruter une génération oubliée, certes, mais pas stérile » _ même si Étienne Jardin applique alors spécifiquement cette métaphore à la question du répertoire, avec toutes ces œuvres (dont le contenu effectif de certaines, non conservé, perdu, manque aujourd’hui !) et tous ces auteurs effacés de notre mémoire collective _,
Rémy Campos, lui, propose, à la page 10 de sa Préface, l’image superbe d’ « un sismographe (fiché dans la société française des débuts de la Troisième République) dont il fallait avoir l’idée d’analyser les mouvements »,
pour beaucoup d’entre eux quasi inaperçus jusqu’alors de la recherche historienne de la musique, assez peu curieuse jusqu’ici de ce moment précis-là, la décennie 1870, de la musique en France…
Fouiller la richesse d’une carotte géologique enfoncée et extirpée de la profondeur historique d’un sol, à la façon dont procèdent, par exemple, les archéologues pour affiner leurs datations,
ouvrir un pli, dans la double acception de ce terme : d’abord et surtout un pli (leibnizio-deleuzien) à déplier dans la richesse de ses multiples (voire infinies) connexions à révéler et comprendre ; mais aussi un courrier à parcourir et explorer dans le menu détail de ce qu’il s’avère receler !,
analyser les différentiels des variations complexes des infra-mouvements saisis d’un sismographe :
trois gestes ou opérations de recherche imaginative et méthodique fondamentalement dynamiques…
Puis savoir en proposer une synthèse ramassée, à la fois précise et éclairante pour le lecteur : ce que le livre réalise parfaitement.

Bravo !
La richesse de votre moisson est passionnante.
Francis
À suivre, bien sûr !
Ce mercredi 22 juin 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

« Exposer la musique » : une très riche passionnante enquête d’Etienne Jardin sur le Festival du Trocadéro, lors de l’Exposition universelle de 1878 à Paris, pour pénétrer et mieux connaître les arcanes de la vie musicale au XIXe siècle…

19juin

Étienne Jardin est directeur de la recherche et des publications du Palazzetto Bru-Zane, à Venise, c’est-à-dire le très actif et très fécond Centre d’études de la musique romantique française.

Je connais et apprécie Étienne Jardin depuis l’année 2011, à Venise,

quand il a été chargé de relire, en vue de leur publication, mes deux contributions au Colloque des 19 et 20 février 2011, au Palazzetto Bru-Zane, à Venise, « Un Compositeur moderne né romantique : Lucien Durosoir (1878 – 1955)« ,

« Une poétique musicale au tamis de la guerre : le sas de 1919 – la singularité Durosoir« 

et « La Poésie inspiratrice de l’œuvre musical de Lucien Durosoir : romantiques, parnassiens, symbolistes, modernes« .

Or voici que le 21 juin prochain paraît en librairie « Exposer la musique Le festival du Trocadéro (Paris 1878) » qu’Étienne Jardin publie aux Éditions horizonsd’attente,

un volume de 384 pages,

qu’il m’a très aimablement adressé.

Voici donc, à titre documentaire, et avant, bien sûr, un compte-rendu circonstancié de ma lecture de ce passionnant très riche essai d’histoire musicale _ telle une très éclairante carotte fouillée dans la géologie riche de la musique du XIXe siècle _, le courriel que ce matin même je viens de lui adresser,

en forme d’accusé de réception…

Cher Étienne,

une fois mon devoir électoral accompli _ à l’ouverture du bureau de vote : 8h 00 _ je me suis remis à ma première lecture, débutée hier à la réception de votre « Exposer la musique le festival du Trocadéro (Paris 1878) » ,
qui me passionne,
en me confirmant _ mais était-ce nécessaire ? _ le magnifique intérêt historique et musical de votre recherche, tout à fait éclairante sur les divers cadres de fond _ entremêlés, et dont il faut comprendre, en leur riche détail même qu’il fallait rechercher et analyser, les multiples significatives interconnexionsde l’histoire de la musique (en France, mais pas seulement), depuis le XVIIIème siècle…
Avec l’attention fondamentale portée sur les concepts mêmes, cruciaux, de « concert » et de « festival »…
Pour ma part, je le compare à ce que m’avait apporté le travail de Martin Kaltenecker, « L’Oreille musicale », en 2011 _ que vous citez d’ailleurs à plusieurs reprises…
Ce matin, donc, j’entame, page 127, le chapitre « La Règle du jeu »…
Et ce dimanche, à 16h 22, j’en suis à la page 202, du chapitre « Organiser les concerts officiels »…
J’espère que vous allez bien, cher Étienne,
et que votre livre aura  l’insigne joie, qu’il mérite superbement, de rencontrer son public…
Bien à vous,
Francis,
à Bordeaux
Ce dimanche 19 juin 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Une bien intéressante hypothèse sur l’origine du recueil, à Paris, des 12 « Concerti di Parigi » d’Antonio Vivaldi, dans le livret du CD (de l’Orchestre de l’Opéra Royal, dirigé du violon par Stefan Plawniak) du label Château de Versailles

12mai

Le manuscrit, conservé à la Bibliothèque Nationale, à Paris, des 12 « Concerti di Parigi » d’Antonio Vivaldi, continue de poser bien des questions sur son arrivée à Paris, quand on sait qu’Antonio Vivaldi n’a jamais fait lui-même le voyage de France…

Cette question de l’origine et du parcours de ce manuscrit vivaldien, n’apparaissait en tout cas pas, en 1999, dans la notice _ rédigée par le violoniste et chef de Modo Antiquo, Federico-Maria Sardelli _ du livret du CD, déjà très bon, du label Tactus TC 672213 donnant une interprétation de ces 12 « Concerti di Parigi« .

Outre une excellente prise de son,

l’Orchestre de l’Opéra Royal, sous la direction vive et souple du violoniste Stefan Plewniak, nous offre à son tour une excellente interprétation de cette collection de 12 Concerti ripieno _ et non avec un solo de violon _ d’Antonio Vivaldi, dans le CD CVS065 du label Château de Versailles.

Mais se distingue par une très intéressante notice du livret, rédigée par Olivier Fourès, qui se livre à une assez judicieuse hypothèse sur l’origine de ce recueil très divers, et même un peu composite, parvenu à Paris au cours de la décennie des années 30 du XVIIIe siècle.

Or Antonio Vivaldi, né à Venise le 4 mars 1678, et qui décèdera à Vienne le 28 juillet 1741, n’a, semble-t-il, jamais fait lui-même le voyage de France, ni, a fortiori, de Paris.

Pour qui donc Vivaldi aura-t-il procédé à la réunion de ces 12 Concerti ripieni désormais conservés, en manuscrits, à Paris ?

Et comment le manuscrit de cette collection de Concerti, dix, au moins, d’entre ces douze n’étant pas alors inédits, a-t-il pu parvenir, puis être conservé depuis, à Paris ?..

C’est là que les hypothèses d’Olivier Fourès se montrent, et ingénieuses, et tout à fait plausibles…

En effet, « une récente découverte du musicologue Jóhannes Ágústsson (une lettre de Vivaldi dans les archives de Vienne _ à préciser… _) ouvre un tout nouvel horizon. En 1728 _ au mois de septembre plus précisément _, l’Empereur d’Autriche Charles VI se rend à Trieste, ville où il souhaite développer le port, au grand dam _ en effet _ de Venise. Aussi, La Sérénissime envoie-t-elle une délégation à Trieste en l’occurrence les ambassadeurs Pietro Capello et Andrea Corner, qui sont reçus par l’empereur le 11 septembre _, et sachant Charles VI grand mélomane, elle y infiltre Vivaldi. Le prêtre roux joue pendant les repas impériaux, et offre à Charles VI un recueil manuscrit de concertos pour violon (La Cetra), se gagnant les faveurs de ce dernier : « L’Empereur a donné beaucoup d’argent à Vivaldi avec une chaîne et une médaille d’or et il l’a fait chevalier. […] Il a entretenu longtemps Vivaldi sur la musique, on dit qu’il lui a plus parlé à lui seul en 15 jours qu’il ne parle à ses ministres en deux ans. » Un triomphe. (Qui ne servit à rien à Venise.)

Dans la suite de Charles VI, se trouvait le jeune François-Étienne (19 ans), héritier des duchés de Lorraine et de Bar, alors en relation _ complexes _ avec le Saint-Empire Germanique et la France _ cf la très riche généalogie de François-Etienne, le futur empereur (en 1745) François Ier de Habsbourg-Lorraine. Charles VI avait pris François- Étienne sous sa tutelle dès 1723 _ François-Etienne a alors 14 ans ; et dès ce moment, l’empereur Charles VI élève François-Etienne comme son propre fils et prévoit de le marier à l’archiduchesse Marie-Thérèse, sa fille aînée et héritière. _ à Vienne _ en une histoire géopolitique complexe et passionnante des liens matrimoniaux et dynastiques très enchevétrés entre les familles princières de Lorraine, de France et d’Autriche ! François-Etienne est à la fois cousin, par  sa mère, Elisabeth-Charlotte d’Orléans (fille de Monsieur, le frère de Louis XIV), avec le roi de France Louis XV (leur ancêtre commun étant le roi Louis XIII), et, par sa grand-mère paternelle Eléonore-Marie-Josèphe de Habsbourg (épouse de son grand-père paternel Charles V de Lorraine) avec l’Empereur Charles VI (leur ancêtre commun est l’empereur Ferdinand III de Habsbourg). Ce dernier jouait du clavecin. On sait _ et ce seraient là de fort utiles précisions à donner ! _ qu’après avoir vu Vivaldi jouer à Trieste _ en septembre 1728, donc _, François-Étienne commence à prendre d’intenses classes de violon à Vienne. Le 27 Mars 1729, son père Léopold I meurt, il devient François-Étienne III (avant de devenir Duc de Toscane en 1736, puis Empereur du Saint-Empire germanique en 1745) _ et c’est le 12 février 1736 que François-Etienne épouse Marie-Thérèse d’Autriche. Le 28 Mai _ 1729 ; François-Etienne est âgé de 20 ans _, Vivaldi lui écrit : «Je rougis de me présenter devant vous avec ces très humbles cahiers de ma faible plume. La parfaite connaissance que V.A.S. peut s’enorgueillir d’avoir pour la musique, et en particulier pour les compositions instrumentales, m’a donné le courage de me mettre aux pieds de V.A.S., et de lui offrir avec ces cahiers ma profonde reconnaissance. Je vous supplie […] que vous me permettiez à l’avenir pouvoir vivre sous l’ombre heureuse de votre très Glorieux Nom.» Vivaldi lui envoie donc de la musique instrumentale en parties séparées (des concertos) espérant pouvoir bénéficier de sa protection (qu’il obtiendra, puisque dès 1731 il se présentera comme « maestro di cappella di S.A.R. il serenissimo Sig. duca di Lorena »).

Le 9 Novembre 1729 François-Étienne III quitte Vienne pour retourner à Lunéville (via Prague), avec, dans sa suite, les musiciens de son ensemble. Il y avait déjà envoyé, en amont, son plus fidèle servant, Karl von Pfütschner, qui lui écrivait : «Je ne puis m’exercer au violon, puisqu’on m’a deffendu pour une année entière tous les jeux d’instruments, mais à mon arrivée, tout le monde m’a parlé du goust que V.A.R. avoit pour la musique. Cela fera que bien des gens l’apprendront dans l’espérance de gagner par là ses bonnes grâces. » François- Étienne III arrive à Nancy le 3 Janvier 1730, et après avoir rendu ses hommages à Louis XV _ qui est lui aussi son cousin ! _ à Paris, s’installe à Lunéville où « toute son occupation est de s’amuser avec ses valets de chambre, ou à jouer du violon et à faire des concerts avec ses musiciens, sans y admettre personne, et seulement quelques princesses ses sœurs ». Toutefois, la menace d’une invasion de la Lorraine par la France l’oblige à quitter la Lorraine en toute hâte _ voilà ! _ (et pour toujours) le 25 Avril 1731 (juste après avoir donné son soutien à la récente Académie de musique de Nancy).

Tout concorde _ donc _ ici avec les concertos « de Paris » : la date de composition, la description que Vivaldi fait sur sa lettre, le fait qu’il s’agisse de concertos « ripieni » et non pour soliste (le Duc n’ayant pas encore assez de niveau au violon, Vivaldi préférait éviter une offense), le détail français, le fait que les partitions ne soient pas dédicacées (comme le suggère le musicologue Michael Talbot, Vivaldi ne pouvait alors imposer au Duc un statut de mécène), le fait aussi que François-Étienne prenne sa collection musicale en Lorraine _ où elle lui aurait été adressée _, et qu’il ait certainement dû l’y laisser _ voilà _ en raison de son départ soudain ; collection qui peut être _ assez probablement, en effet ! _ tombée dans des mains françaises, ramenée à Paris, avant d’aller rejoindre la bibliothèque du conservatoire (comme l’indique la cote actuelle sur le manuscrit « de Paris »).

Quoi qu’il en soit, il est curieux de voir combien la musique de Vivaldi se mit alors _ mais oui : les dates concordent… _ à la mode en France. Si ses concertos sont régulièrement joués au Concert Spirituel, le 25 novembre 1730, à Versailles, Louis XV demande à l’improviste qu’on lui interprète Le Printemps. En 1731 _ au retour d’un voyage en Flandres et dans les Provinces-Unies _, La Pouplinière, décrit son arrivée à Calais : « On nous reçut _ chez M. Panthon, comme La Pouplinière le note en son Journal… _ comme des Dieux d’Opéra, avec une symphonie à grand chœur ; c’était du Vivaldi; j’en louai le Ciel ! » et les poètes s’embrasent : «Vivaldi, Marini, par de brillants ouvrages/ De nos sçavans en foule obtiennent les suffrages.» On peut être sûr que la collection « de Paris » ne fut pas étrangère à cette consécration« …

C’est en effet tout à fait plausible.

Et bien intéressant quant au contexte du succès alors des œuvres de Vivaldi à Paris.

Ce jeudi 12 mai 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Deux compositeurs que j’affectionne, Ned Rorem et Lucien Durosoir, à propos desquels je n’ai rien demandé à Karol Beffa au cours de notre entretien de vendredi 25 mars dernier

28mar

Notre entretien _ d’une bonne heure _ de vendredi dernier 25 mars a été si riche et si dense que ne m’est pas venue à l’idée de demander alors à Karol Beffa ce qu’il pensait de l’œuvre de deux compositeurs du XXe siècle, que j’apprécie tout particulièrement personnellement…

Pas plus, non plus, d’ailleurs, que lors de notre agréable conversation très ouverte autour d’un café à la terrasse du Dijeaux, en suivant…

Je veux parler de Ned Rorem (Richmond, Indiana, 23 octobre 1923 _ il a donc 98 ans _),

et de Lucien Durosoir (Boulogne-sur-Seine, 5 décembre 1878 – Bélus, 4 décembre 1955)…

Ned Rorem est un des élèves de Nadia Boulanger ;

et j’ai beaucoup apprécié aussi la lecture de son Journal parisien (1951 – 1955), paru aux Éditions du Rocher en octobre 2003.

Consacrés à l’œuvre musical de Ned Rorem, je possède 12 CDs.

Quant à l’œuvre, assez singulière, et assez à l’écart de bien des courants contemporains, de Lucien Durosoir,

j’ai personnellement donné deux contributions au Colloque « Un Musicien moderne né romantique : Lucien Durosoir (1878-1955)« , qui s’est tenu au Palazzetto Bru-Zane, à Venise, les 19 et 20 février 2011 :

« Une poétique musicale au tamis de la guerre : le sas de 1919 – la singularité Durosoir« 

et « La Poésie inspiratrice de l’œuvre musical de Lucien Durosoir : romantiques, parnassiens, symbolistes, modernes« …

 

Ce lundi 28 mars 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa 

Pour le 147e anniversaire de la naissance de Maurice Ravel, à Ciboure, le dimanche 7 mars 1875, à 22 heures, au 12 rue du Quai…

08mar

En l’honneur du  147e anniversaire de la naissance de Maurice Ravel, à Ciboure, le dimanche 7 mars 1875, à 22 heures, au 12 rue du Quai,

Manuel Cornejo, Président de la Société des Amis de Maurice Ravel, m’a très aimablement adressé ceci :

Ce lundi 7 mars 2022 marque le 147e anniversaire de la naissance de Maurice Ravel à Ciboure le dimanche 7 mars 1875 à 22h au 12 rue du Quai, Quai Maurice Ravel depuis 1929-1930, né d’un ingénieur suisse fixé à Paris, Pierre Joseph Ravel, et d’une native de Ciboure, Marie Delouart, qui se sont rencontrés en Espagne, à Madrid et/ou Aranjuez en 1872, et se sont mariés l’année suivante à Paris (18e), unis par Georges Clemenceau en personne.
RAVEL_CIBOURE.jpg


A cette occasion, nous vous informons de la mise en ligne de deux importants dossiers documentaires, réalisés par votre serviteur, sur les deux Concertos de Ravel dans la base de données de programmes de concerts Dezède (Universités de Rouen, Montpellier, Toulouse), projet cofondé et coprésidé par les professeurs d’université Yannick Simon et Joann Elart.
https://dezede.hypotheses.org/3524

LES DEUX CONCERTOS (À UNE ET DEUX PATTES) DE RAVEL (1932-1945)

07/03/2022 YANNICK SIMON

Après les quatre dossiers « Le Bolero de Ravel (1928-1945) » (705 événements), « Maurice Ravel chef d’orchestre (1899-1934) » (77 concerts), « Les créations de L’Enfant et les sortilèges de Ravel » et « Les créations de L’Heure espagnole », Manuel Cornejo consacre, à l’occasion du 90e anniversaire de leur création en janvier 1932, deux nouveaux dossiers aux deux Concertos de piano de Ravel « à une patte » (main gauche) et « à deux pattes » (en sol) — comme Ravel les évoque avec humour dans une lettre de 1930 à Philippe Gaubert. Les deux œuvres sont composées simultanément, de 1928 à 1931 pour le Concerto pour piano et orchestre (plus connu comme Concerto en sol) et de 1929 à 1930 pour le Concerto pour la main gauche.

Ces dossiers tâchent de réunir le plus grand nombre d’auditions à travers le monde de ces deux chefs-d’œuvre, depuis leur création jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale : 70 auditions du Concerto pour la main gauche depuis sa création le 5 janvier 1932 au Musikverein de Vienne par son commanditaire et dédicataire Paul Wittgenstein, pianiste manchot autrichien ayant perdu son bras droit lors de la Première Guerre Mondiale ; 121 auditions du Concerto en sol depuis sa création le 14 janvier 1932 par sa dédicataire Marguerite Long et l’orchestre des Concerts Lamoureux sous la direction de Maurice Ravel.

Les dossiers tâchent également de réunir le plus grand nombre de comptes rendus des premières auditions parisiennes des deux Concertos. Dans le cas du Concerto pour la main gauche, du fait de la contrariété de Maurice Ravel quant au non respect de ses intentions par Paul Wittgenstein (une première parisienne le 25 mars 1932 dut être ajournée au 17 janvier 1933), ont été réunies le plus de comptes rendus possible de l’audition du 19 mars 1937 par Jacques Février, choisi par Marguerite Long et Maurice Ravel pour être le premier pianiste après Wittgenstein à jouer l’œuvre en public, et à le faire avec fidélité à la partition.

Tout internaute disposant d’éventuelles sources complémentaires sur les concerts inventoriés peut nous contacter en vue de leur incorporation à Dezède.

Contact : amisdemauriceravel@gmail.com

Consulter le dossier « Le Concerto pour la main gauche de Ravel (1932-1945) »

Manuel Cornejo
Et c’est avec un très grand plaisir que je partage ici les accès à ces passionnantes contributions à la connaissance des créations de ces deux chefs d’œuvre du cher Maurice Ravel…
Ce mardi 8 mars 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa
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