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Un nouveau passionnant travail ravélien du chef anglais John Wilson et son orchestre Sinfonia of London : la Suite d’orchestre « Le Tombeau de Couperin », associé au « Divertimento » Op. 18 (de 1943) de Lennox Berkeley, et la « Symphony n°3″ (de 2021) d’Adam Pounds ; ou d’un certain héritage orchestral ravélien et de l’éthique musicale de la lisibilité…

20avr

Suite aux CDs Chandos « Ravel – Ma Mère l’Oye – Bolero – première recording of original Ballets«  _ Chandos CHSA 5280, enregistré à Londres le 9 janvier 2020 et du 30 août au 1er septembre 2020 _

et « Ravel – Daphnis et Chloé – Complete Ballet«  _ Chandos CHSA 5327, enregistré à Londres du 7 au 9 décembre 2022 _,

auxquels j’ai consacré mes articles « « 

et « « 

des 1er septembre 2022 et 4 avril 2024,

voici que je viens de recevoir le CD « Ravel – Berkeley – Pounds – Orchestral Works » _ Chandos CHSA 5324, enregistré à Londres du 22 au 24 novembre 2022, soit à peine quinze jours avant le CD « Daphnis et Chloé » CHSA 5327…  _ de John Wilson et son orchestre Sinfonia of London _ regarder ici cette brève mais éloquente vidéo (de 1’41) d’un extrait du superbe Rigaudon de la Suite d’orchestre composée par Ravel zn 1919 d’après son Tombeau de Couperin pour piano, une pièce dédiée aux frères Pierre et Pascal Gaudin (nés à Saint-Jean-de-Luz respectivement le 7 février 1878 et le 31 janvier 1883), décédés ensemble au champ d’honneur le 12 novembre 1914, frères de la très chère amie luzienne de Maurice Ravel, Marie Gaudin ;

sur les liens y compris familiaux entre Maurice Ravel avec les Gaudin et Courteault de Saint-Jean-de Luz, cf par exemple mes articles « «  et « «  des 17 et 18 août 2022…  _,

un CD que je m’étais empressé de commander à mon disquaire préféré, suite à ma lecture, le 19 mars dernier, de l’article de Pierre-Jean Tribot « Ravel en miroirs anglais, entre mentors et disciples« , que voici _ avec mes farcissures _ :

.

Ravel en miroirs anglais entre mentors et disciples

LE 19 MARS 2024 par Pierre Jean Tribot

Ravel en miroirs anglais

..;

Maurice Ravel(1875-1937) : Le Tombeau de Couperin, M 68a ;

Sir Lennox Berkeley (1903-1989) : Divertimento en si bémol majeur pour orchestre ;

Adam Pounds (né en 1954) : Symphony n°3.

Sinfonia of London, direction : John Wilson. 2022.

Livret en allemand, anglais et allemand. 65’50’’. CHSA 5324.

Cet album propose une filiation musicale _ en l’occurrence ravélienne _ sur plusieurs générations. En ouverture, on y retrouve Maurice Ravel dont la musique séduisit le compositeur anglais Lennox Berkeley qui ambitionna d’étudier avec le compositeur français (ce qui ne se fit pas, mais Berkeley accepta d’aller suivre l’enseignement de Nadia Boulanger suivant le conseil _ diligenté _ de Ravel), Lennox Berkeley et Adam Pounds, lui-même élève  de Lennox Berkeley à la Royal Academy of Music. Pour des continentaux comme nous, les univers de Berkeley et Pounds nous sont _ certes ! _ très peu familiers, et on se plaît _ tout à fait ! _ à découvrir des mondes musicaux inspirés _ voilà, par la musique française.

L’interprétation du Tombeau de Couperin (1919) par John Wilson _ surprenante à la toute première écoute, comme tout renouvellement… _ est absolument exemplaire _ mais oui ! _ et elle réussit à allier l’énergie musicale _ oui _ avec une finesse du trait _ oui : voilà qui est excellemment dit : énergie musicale et finesse du trait. Les lignes mélodiques sont d’une parfaite lisibilité _ comme c’est indispensable pour tout ce qui touche au goût français, la lisibilité y est fondamentale ! _ et John Wilson soigne les nuances et les couleurs _ voilà. Saluons aussi la justesse des tempis _ oui _ qui permettent à la baguette du chef de mettre en avant la beauté _ hédoniste ! _ de l’orchestration ravelienne _ somptueuse… Cette interprétation, telle un diamant ciselé et scintillant _ et j’adhère tout à fait à cette métaphore… _, est l’une des plus belles de la discographie _ voilà ! _ par sa fraîcheur et ses lumières _ oui. John Wilson s’affirme _ oui _ comme l’un des plus grands ravéliens du moment _ rien moins !

Le Divertimento de Lennox Berkeley (1943) est dédié à Nadia Boulanger _ voilà. En quatre mouvements, il est à peine plus long que la partition de Ravel. On découvre une orchestration fine et racée _ oui _ qui témoigne d’une influence française par sa plastique aérée et mobile _ oui : d’une superbe fluidité ! _ mais avec un sens de l’orchestration brillant _ à la Ravel _ dans ses choix instrumentaux. C’est une musique narrative et riche en saveurs. Le livret nous apprend que la partition a été chorégraphiée en ballet, c’est une suite logique pour une musique illustrative et gorgée d’émotions suggérées _ et qui conforte la cohérence dans le suivi des choix d’œuvres à servir de John Wilson en sa discographie.

Adam Pounds fut l’élève de Berkeley et en tant que chef d’orchestre, il a dirigé le Divertimento de son professeur. La Symphonie n°3, d’une durée d’une demi-heure, a été composée pendant les confinements de la récente pandémie _ en 2021. La partition est dédiée à John Wilson et au SInfonia of London _ voilà. Le ton est plus sombre et dramatique dès les premières mesures de cette partition dense. La maîtrise de l’écriture en impose avec quatre mouvements bigarrés qui rendent hommage à Chostakovitch (valse tragique du second mouvement) ou à Bruckner (« Elegy » du second mouvement). La partition se caractérise par une motorique qui sert une énergie interne saillante _ oui _ alors que l’orchestration dévoile des timbres d’une grande subtilité en particuliers dans les pupitres des bois. Indéniablement cette symphonie est une grande œuvre de notre temps par son ton qui nous place en miroir des angoisses de notre époque _ voilà, voilà.

Tout au long de ce disque, il faut saluer l’engagement des pupitres _ voilà : et j’y suis très sensible, moi aussi : voir cette vidéo ! _ de l’excellent _ oui ! _ Sinfonia of London sous la baguette experte de John Wilson. Le son “qualité Chandos” _ et c’est tout à fait juste _ rend tous les aspects de ces musiques d’orchestre passionnantes et admirables _ oui, oui, oui. 

Son : 10 – Livret : 10 – Répertoire : 9 – Interprétation : 10

Pierre-Jean Tribot

Dans la vidéo de l’extrait du Rigaudon du Tombeau de Couperin que j’ai citée plus haut,

je remarque tout particulièrement la jeunesse et la vitalité _ l’engagement, dit Pierre-Jean Tribot… _ des membres du Sinfonia of London que dirige John Wilson…

Et la musique de Ravel mérite assurément cette vitalité.

Enfin, il me faut signaler que c’est tout spécialement sur le site du magazine belge Crescendo que j’ai rencontré cette curiosité et cette appréciation très laudative portées aux prestations du chef britannique John Wilson et son orchestre Sinfonia of London ; mes autres sites favoris demeurant, quant à eux, beaucoup plus discrets…

Au delà de l’intérêt de l’apport d’interprétations de très grande qualité, servies au disque par une très confortable, voire hédoniste, prise de son _ « qualité Chandos«  : dans ces divers excellents CDs Ravel du Sinfonia of London de John Wilson, je note que l’ingénieur du son est chaque fois Ralph Couzens… _,

élargir sa connaissance du répertoire de la musique est une vraie richesse pour le mélomane passionné et un tantinet curieux…

En tout cas, John Wilson _ né à Gateshead on Tyneside en 1972, il a aujourd’hui 52 ans _ est bien un chef à suivre.

Et le charme subtil et délié, intense et profond, de Ravel lui sied idéalement

Ce samedi 20 avril 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un très intéressant double album « Nadia Boulanger – Gabriel Fauré – Reynaldo Hahn » par le pianiste William Youn et le Rundfunk-SinfonieOrchester Berlin sous la direction de Valentin Uryupin, avec deux oeuvres importantes pour piano et orchestre jusqu’ici très peu enregistrées…

22mar

C’est un très intéressant double album « Nadia Boulanger – Gabriel Fauré – Reynaldo Hahn » par le pianiste William Youn et le Rundfunk-SinfonieOrchester Berlin sous la direction de Valentin Uryupin, avec surtout deux œuvres importantes pour piano et orchestre, de Nadia Boulanger, en 1912, et Reynaldo Hahn, en 1931, jusqu’ici très peu enregistrées,

que vient nous offrir le label Sony-Classics, avec ce double CD 196588663302…

Écoutez ici les podcasts du Concerto pour piano et orchestre en mi majeur de Reynaldo Hahn (en 1930) :

I Improvisation – Modéré, très librement – Andantino – Très animé (d’une durée de 11′ 44) ;

II Danse – Vif (3′) ;

et III Rêverie, Toccata et Finale – Lent – Gai, fortement rythmé (14′ 12).

Et le podcast de la Fantaisie variée pour piano et orchestre de Nadia Boulanger (en 1912) :

Fantaisie (21′ 20)

Un très précieux apport à la discographie de Reynaldo Hahn et Nadia Boulanger…

Ce vendredi 22 mars 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

S’entretenir d’interprétations de chefs d’oeuvre de la musique : l’oreille quasi parfaite de Jean-Charles Hoffelé en son Discophilia, à propos, ce matin, du merveilleux « Ravel Piano Concertos » d’Alexandre Tharaud et Louis Langrée, avec l’Orchestre National de France _ ou la chance de pouvoir dialoguer un peu, à la lecture, à défaut de vive voix, avec une telle oreille musicale…

16oct

Une confirmation du coup d’éclat éblouissant d’Alexandre Tharaud _ et Louis Langrée dirigeant l’Orchestre National de France : magnifiques, eux aussi… _ dans les deux merveilleux et profonds, par delà leur virtuosité, concertos pour piano et orchestre de Maurice Ravel, en le CD Erato 5054197660719 « Ravel Piano Concertos«  qui vient de paraître vendredi 13 octobre dernier,

avec, au réveil ce lundi matin 16 octobre, le très bel article « Les deux visages » de Jean-Charles Hoffelé _ à la si juste et honnête oreille ! _ sur son si précieux site Discophilia…

Une oreille juste

comme est aussi, tellement de confiance, elle aussi, celle de Vincent Dourthe, mon disquaire préféré ;

et c’est assurément bigrement précieux que de pouvoir s’entretenir un peu précisément et vraiment _ de vive voix, ou à défaut, seulement par dialogue silencieux à la seule lecture… _ avec de tels interlocuteurs sur leur perception ultra-fine, au microscope _ ou stéthoscope musical… _, des interprétations au disque des œuvres de la musique…

Et tout spécialement, bien sûr, à propos de chefs d’œuvre d’interprétations de chefs d’œuvre _ pourtant passablement courus de bien des interprètes, qui s’y affrontent, se confrontent à de tels Everests pour eux, les interprètes… _ de la musique ; comme ici ces deux somptueuses merveilles du somptueux merveilleux _ et hyper-pointilleux et exigeant déjà envers lui-même, à l’écritoire, jusqu’au supplice ! _ Maurice Ravel…

Et je renvoie ici à mon article d’avant-hier samedi 14 octobre :

 

« « …

LES DEUX VISAGES

Cette douleur dans l’assombrissement de l’Adagio assai _ voilà _ qui ira jusqu’au quasi cri _ voilà : Ravel, éminemment pudique, demeure toujours dans de la retenue… _ invite _ voilà _ dans le Concerto en sol l’univers si _ plus évidemment _ noir _ lui _ du Concerto pour la main gauche, et rappelle que les deux œuvres furent écrites _ très étroitement _ en regard _ en 1930-1931 _, et de la même encre _ absolument ! Beaucoup _ d’interprètes _ n’auront pas même perçu cette _ infra-sismique _ tension, jouant tout _ de ce concerto en sol _ dans la même ligne solaire ; Alexandre Tharaud, qui connaît son Ravel par âme, s’y souvient probablement de la vision qu’y convoquait _ en 1959Samson François _ oui : c’est en effet à lui, et à Vlado Perlemuter aussi, que, sur les remarques si fines et compétentes de mon disquaire préféré Vincent Dourthe, je me référais hier dimanche matin, en mon post-scriptum à mon article de la veille, samedi, « «  : références d’interprétations marquantes, s’il en est !  _ et ose ce glas qu’on n’entend jamais _ chez les autres interprètes de ce Concerto en sol.

Mais le Concerto en sol majeur est aussi dans ses moments Allegro cette folie _ oui _ d’un jazz en arc-en-ciel _ débridé, voilà : Ravel avait été très vivement marqué par ce qu’il avait pu percevoir de ce jazz lors de sa grande tournée récente aux États-Unis, du 4 janvier au 21 avril 1928… _ dont le pianiste ne fait qu’une bouchée, swing et échappées belles, toute une enivrante suractivité rythmique _ à la Bartok aussi, autant qu’à la Gershwin ; Maurice Ravel avait fait la connaissance de George Gershwin le 7 mars 1928, lors d’un repas organisé pour son anniversaire chez Eva Gauthier à New-York, ainsi que Ravel en témoigne à Nadia Boulanger en une lettre du lendemain 8 janvier (citée aux pages 1162-1163 de sa « Correspondance » éditée par Manuel Cornejo en 2018 : « The Biltmore New-York 8/3/28 Chère amie, voici un musicien doué des qualités les plus brillantes, les plus séduisantes, les plus profondes peut-être : George Gershwin« , et il ajoutait : « Son succès universel ne lui suffit plus : il vise plus haut. Il sait que pour cela les moyens lui manquent. En les lui apprenant, on peut l’écraser. Aurez-vous le courage, que je n’ose pas avoir, de prendre cette terrible responsabilité ? Je dois rentrer aux premiers jours de mai et irai vous entretenir à ce sujet. En attendant, trouvez ici l’expression de ma plus cordiale amitié. Maurice Ravel« ) _ que pimentent les bois du National menés avec une intense fantaisie _ voilà ! l’orchestre lui aussi brûle… _ par Louis Langrée.

Cet accord magique _ oui, oui, oui _ se renouvelle dans le Concerto pour Wittgenstein, mais dans des nuances de cauchemar _ à la ravelienne Scarbo _, le prestidigitateur s’y fait diable, artificier tragique _ Ravel avait traversé et vécu, comme infirmier, les affres de la Guerre mondiale... _ dont le théâtre est un champ de mines _ oui, qui déchire et découpe les corps, comme ici le bras droit de son commanditaire Paul Wittgenstein…  La guerre de tranchées _ qui fut donc aussi celle de Maurice Ravel _ est partout sous les doigts d’Alexandre Tharaud _ oui ! _, qui convoque _ fort justement _ des visions de charnier, fait tonner son clavier en fureur, rage des traits de mitraillette _ oui, oui, oui _, proposition fascinante _ et tellement juste ! _, suivie au cordeau par un orchestre fantasque _ oui _ aux proclamations démesurées _ oui : quel chef aussi est le magnifique Louis Langrée !

Le jazz s’invite ici aussi _ en effet, en ce concerto pour la main gauche _, mais déformé, amer, acide, osant la charge, le grotesque _ oui ; mais qu’on se souvienne aussi de la formidable viennoise ravelienne Valse de 1919-1920 !.. : une course à l’abîme… _, une parodie de Laideronette, impératrice des pagodes faisant diversion. Quel kaléidoscope ! _ voilà un trait éminemment ravélien… _, qu’Alexandre Tharaud fait tourner à toute vitesse _ telle sa propre viennoise Valse, créée le 12 décembre 1920… _ pour saisir cette folle course à l’abîme _ nous y voilà donc ! cf aussi, en sa course, le plus contenu et retenu, mais tout de même.., Bolero de 1928 _ et mieux suspendre les cadences où seul il élève son chant vers une voie lactée inquiète _ une des boussoles nocturnes de Maurice Ravel, sur son balcon en surplomb de la forêt et face à la nuit de Montfort-l’Amaury…

J’attendais _ moi aussi _ un couplage jazz, le Concerto de Gershwin comme réponse au jazz de Ravel _ certes _, mais non, ce seront les Nuits andalouses de Falla, sauvées de tant de ces lectures affadies qui les inféodent à un pâle debussysme _ voilà qui est fort bien perçu…

Alexandre Tharaud hausse leurs paysages fantasques _ oui _ à l’étiage de ceux _ fantasques eux aussi _ de Ravel, ardant leur con fuoco, tout duende, cambrant la gitane de la Danza lejana, implosant le feu d’artifices d’En los jardines de la Sierra de Córdoba dans l’orchestre flamboyant _ oui _ de Louis Langrée, faisant jeu égal avec les ardeurs osées par Alicia de Larrocha et Eduardo del Pueyo _ oui. Et c’est bien sûr qu’est très profond aussi le tropisme espagnol de Maurice Ravel… Ne serait-ce pas dans les jardins d’Aranjuez que se seraient rencontrés et fait connaissance ses parents, lors de leurs séjours madrilènes ?..

Quel disque ! _ voilà ! voilà ! _, splendidement saisi par les micros de Pierre Monteil _ et il faut en effet saluer aussi la splendide prise de son de cet éblouissant raveliennissime CD…

LE DISQUE DU JOUR

Maurice Ravel (1875-1937)


Concerto pour piano et orchestre en sol majeur, M. 83
Concerto pour piano et orchestre en ré majeur, M. 82 (Pour la main gauche)


Manuel de Falla (1876-1946)


Nuits dans les jardins d’Espagne

Alexandre Tharaud, piano
Orchestre National de France
Louis Langrée, direction

Un album du label Erato 5054197660719

Photo à la une : le pianiste Alexandre Tharaud –
Photo : © Jean-Baptiste Millotune _ _ 

Pouvoir dialoguer vraiment si peu que ce soit avec des mélomanes à l’oreille et au goût ultra-fins et ultra-exigeants, mais capables d’enthousiasmes vrais et sincères,

est plus que jamais indispensable,

eu égard à la solitude grandissante des individus que nous sommes devant la misère en expansion, le désert gagne _ cf mon « Oasis (versus désert) », in le « Dictionnaire amoureux de la librairie Mollat« , aux pages 173 à 177 (celui-ci est paru aux Éditions Plon en octobre 2016) ; une contribution redonnée en mon article du 17 juin 2022 : « « , accessible ici.. _, de la plupart des médias _ le plus souvent très pragmatiquement vendus aux plus offrants… _, pour ne rien dire de pas mal des publics...

Car c’est ainsi qu’il arrive parfois un peu heureusement, telle une étape enfin rafraîchissante (et bien évidemment vitale) en une oasis verdoyante en la traversée assoiffante du désert si aride et si morne, que des œuvres de la civilisation _ ici musicale _ rencontrent un infra-minimal plus juste écho qui, en son petit retentissement, les prolonge, et surtout et aussi réanime leur flamme, en un partage irradiant de vraie joie…

Et écouter de telles interprétations de tels chefs d’œuvre de musique fait un immense bien…

Et ces tous derniers temps,

les grandes interprétations, majeures et magistrales, véritablement marquantes, qui ont vu le jour, cette année 2023,

_ celles de « L’Heure espagnole » et du « Bolero » par François-Xavier Roth et ses Siècles _ Harmonia Mundi HMM 905361 _,

_ celle du « Trio pour piano et violoncelle » de 1914 par le Linos Piano Trio _ CAvi-Music 8553526 _,

_ celles de l’intégrale de « L’Œuvre pour piano » du double album par Philippe Bianconi _ La Dolce Volta LDV109.0 _,

_ et maintenant celles du « Concerto en sol » et du « Concerto pour la main gauche » par Alexandre Tharaud, Louis Langrée et l’Orchestre National de France _ Erato 5054197660719 _,

toutes,

savent faire enfin entendre en toute sa clarté et fluidité, allègre, intense, tonique, la puissance incisive et au final impérieuse en son irradiante tendresse, jubilatoire, de Maurice Ravel compositeur…

Une force de plénitude absolument accomplie…

Ce lundi 16 octobre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ecouter les mélodies avec piano de Nadia Boulanger (1887 – 1979) : quel(s) chanteur(s) et quel(s) pianiste(s) choisir en CD ?

14mar

Aux pages 93 à 123 de son passionnant « L’Autre XXe siècle musical« , au chapitre intitulé « Nadia Boulanger la grande « Mademoiselle »« ,

Karol Beffa _ cf aussi la vidéo de mon entretien avec lui à la Station Ausone le 25 mars 2022 ; ainsi que mon article, en suivant, « « , du jeudi 7 avril 2022… _ met brillamment en valeur l’œuvre superbe _ et bien trop prématurément interrompue, après 1921, par elle, Nadia, qui la jugeait « inutile« , auprès de l’œuvre de sa sœur Lili !.. _ de Nadia Boulanger (Paris, 16 septembre 1887 – Paris, 22 octobre 1979).

Jusqu’ici, ma discothèque personnelle ne comportait, en matière de Mélodies de la composition de Nadia Boulanger, que le très beau CD « Lili & Nadia Boulanger, Mélodies« , par les épatants Cyrille Dubois, ténor _ magnifique interprète ! Cf aussi son coffret Fauré Aparté AP 284 ; et sur celui-ci, notamment mon article du 3 juin 2022 : « «  _, et Tristan Raës, piano, soit le CD  Aparté AP 224, enregistré au Palazzetto Bru-Zane, à Venise, les 8 et 9 mars 2018.

Et de ce très réussi CD de Cyrille Dubois et Tristan Raës consacré aux Mélodies avec piano des sœurs Boulanger,

se reporter à ce qu’en ont dit deux de mes articles, en date du 26 février 2020 « « , et du 2 mars 20220, « « …

Or voici que vient ces jours-ci de paraître, pour le label Harmonia Mundi, un très intéressant triple album _ complet ! Et son intitulé même le proclame ! _, intitulé, lui, « Les Heures claires – The Complete Songs – Nadia & Lili Boulanger« ,

l’album HMM 902356.58, par, surtout, Lucile Richardot, mezzo-soprano, et Anne de Fornel, piano _ mais aussi Stéphane Degout, baryton, Raquel Camarinha, soprano, Sarah Nemtanu; violon et Emmanuelle Bertrand, violoncelle… _, enregistré à Boulogne-Billancourt aux mois de février et juin 2022 _ et au passage, on peut remarquer que l’ordre de mention des deux sœurs Boulanger, a été ici inversé : Nadia, l’aînée (Paris, 16 septembre 1887 – Paris, 22 octobre 1979), passant cette fois (voire désormais ?..) avant sa cadette Lili (Paris, 21 août 1893 – Mézy-sur-Seine, 15 mars 1918).

Faut-il y voir, je me le demande, quelque impact-résurgence, non explicite certes dans la notice de présentation du livret, ni encore moins revendiqué, de l’article consacré à Nadia Boulager en le très important « L’Autre XXe siècle musical«  de l’ami Karol Beffa ?..

Sur lequel triple album « Les Heures claires – The Complete Songs – Nadia & Lili Boulanger« , donc, vient aussi de paraître, hier 13 mars, sur le site Discophilia et sous la plume de Jean-Charles Hoffelé, l’article suivant, intitulé « Sisters » :

SISTERS

Côté compositeur, au chapitre Boulanger, Lili éclipsa Nadia, cette dernière s’effaçant _ très volontairement _ devant le génie trop intense de sa cadette _ comme l’a excellemment souligné Karol Beffa en son livre pré-cité… Injustice consentie _ et même fièrement assumée, en effet ! _ par l’intéressée.

Le grand bouquet de mélodies qui emplit le premier disque et ouvre le second de ce bel album _ triple _, dont le recto fait voir les deux amies dansant au bord de la mer d’Edvard Munch (Danse sur la plage, 1900), atteste pourtant _ et sans conteste aucun _ d’un talent considérable. Une touche de sombre écarte l’ombre de Fauré, le chromatisme arde un expressionisme que la mélodie française évitait volontiers, et une expansion de l’émotion et de la durée (Écoutez la chanson bien douce : six minutes passées, géniale conversion en notes des mots de Verlaine) que Lili pratiquera dans une moindre mesure avec son opus majeurs Clairière dans le ciel, indiquent bien que Nadia empêcha _ voilà _ son génie. Plus qu’un souvenir, presque un regret, paraît dans son opus ultime, Vers la vie nouvelle, pour le seul piano _ à la plage 15 du premier de ces trois CDs.

Dans les trente-huit mélodies (y compris le cycle Les Heures claireécrit à quatre mains avec l’ami-amant Raoul Pugno) s’insèrent _ à la plage 11 du premier de ces trois CDs _ les haïkus des Trois Pièces pour violoncelle et piano, qu’Emmanuelle Bertrand joue comme une voix humaine, merveilles jusque dans le Vif un peu chinois ! Le timbre de sa grande caisse fait écho au mezzo ambré, sombre, de Lucile Richardot et au baryton enveloppant de Stéphane Degout.

Grande coda dédiée à Lili. Le troisième disque bute pourtant _ et c’est dommage ! _ sur le choix de confier Clairières dans le ciel à une soprano. La tessiture tendue éprouve Raquel Camarinha, soulignant que le cycle est écrit (et de sens premier les poèmes de Francis Jammes itou) pour un homme (le narrateur, Jammes lui-même), en fait un ténor avec aigu, Eric Tappy hier, Cyrille Dubois aujourd’hui _ oui ! Cf mes deux articles cités ici même plus haut _ l’ont affirmé.

Les autres mélodies, plus rares, retrouvent Lucile Richardot et Stéphane Degout, les petits poèmes à deux instruments, violon ou violoncelle sont sublimées par Sarah Nemtanu et Emmanuelle Bertrand dans les paysages, les évocations que le piano d’Anne de Fornel aura dispensés au long de ce voyage entre la rue Ballu et les Maisonnettes de Gargenville.

LE DISQUE DU JOUR

Nadia Boulanger (1887-1979)


Mon cœur
Écoutez la chanson bien douce
Soleils couchants
Allons voir sur le lac d’argent (pour 2 voix)
Versailles
Un grand sommeil noir
Ilda
Mon âme
Poème d’amour
Cantique
Heures ternes
Chanson
Soir d’hiver
Doute
Au bord de la route
J’ai frappé
Extase
Aubade
Désespérance
Élégie
La Sirène*
O, schwöre nicht
Was will die einsame Thräne
Ach! die Augen sind es wieder
Prière*
Le Beau Navire
La Mer
L’Échange
Le Couteau
Chanson

3 Pièces pour violoncelle et piano
Vers la vie nouvelle, pour piano seul
Petites pièces, pour piano seul

Nadia Boulanger (1887-1979) / Raoul Pugno (1852-1914)


Les Heures claires

Lili Boulanger (1887-1979)


Attente
Reflets
Le Retour
Dans l’immense tristesse
Clairières dans le ciel*, cycle de 13 mélodies

Pièce, pour violon et piano
Nocturne, pour violon et piano
Introduction et Cortège, pour violon et piano
D’un matin de printemps, pour violon et piano
D’un soir triste, pour violoncelle et piano (arr. Nadia Boulanger)

Lucile Richardot, mezzo-sopano
Stéphane Degout, baryton
*Raquel Camarinha, soprano
Anne de Fornel, piano
Emmanuelle Bertrand, violoncelle
Sarah Nemtanu, violon

Un album de 3 CD du label harmonia mundi HMM 902356.58

Photo à la une : Edvard Munch, Danse sur la plage, 1900 (détail de la couverture) – Photo : Prague, National Gallery

Alors qu’en penser ?..

Qu’en est-il de ces diverses interprétations par ces divers interprètes des Mélodies de Nadia et Lili Boulanger ?..

En tout cas, au moins une étape marquante dans le panorama révisé-rénové des belles interprétations des délicates et raffinées Mélodies françaises

Ce mardi 14 mars 2023, TItus Curiosus – Francis Lippa

Décès de Ned Rorem (1923 – 2022), compositeur américain attachant…

20nov

C’est un article du ResMusica de ce jour qui m’apprend la nouvelle du décès de Ned Rorem (Richmond, 23 octobre 1923 – New-York, 18 novembre 2022).

Décès du compositeur Ned Rorem

 …

Originaire de Richmond (Indiana), né en 1923, le pianiste, écrivain, compositeur et song-writer américain s’est éteint à son domicile de Manhattan le 18 novembre 2022, à l’âge de 89 ans. Sa fréquentation de personnalités telles que Leonard Bernstein, Samuel Barber, Virgil Thomson et d’autres encore ne modifie pas son écriture musicale reposant sur un idiome musical tonal revendiqué, éloigné et étranger des habitudes expérimentales et atonales majoritaires à son époque. Élève d’Aaron Copland _ mais aussi de Nadia Boulanger… _, sa Symphonie n° 3 de 1958, créée à Carnegie Hall par Bernstein avec le New York Philharmonic, constitue un excellent exemple de son écriture orchestrale riche et  généreuse, brillante héritière revendiquée du passé classico-romantique de ses prédécesseurs. Néanmoins sa notoriété indéniable n’a qu’épisodiquement bénéficié à la diffusion de son catalogue riche de plusieurs opéras (huit), de symphonies (trois), de concertos pour piano (quatre) entre autres, de pièces orchestrales avec ou sans chœur, de musique de chambre et de pièces pour piano. Ses œuvres et son inspiration française _ via Nadia Boulanger… _, prolixe, sont redevables également de ses séjours parisiens _ oui _, de son intérêt profond pour la mélodie, de l’élégance de son inspiration qu’il destinait au grand public et nullement à quelque cénacle élitiste. (J.L. C)

Cf aussi cet article plus détaillé de Léopold Tobisch paru sur le site de Radio-France dès le 18 novembre :

« Mort de Ned Rorem, compositeur américain majeur du XXe siècle » :

Mort de Ned Rorem, compositeur américain majeur du XXe siècle

Par Léopold Tobisch
Le compositeur et écrivain américain Ned Rorem est mort

Le compositeur et écrivain américain Ned Rorem est mort

© Getty – Arnold Newman

Le compositeur et célèbre « diariste » américain Ned Rorem, prix Pulitzer de la musique en 1976, est décédé ce vendredi à New York. Il avait 99 ans.

C’était un nom incontournable de l’horizon musical américain. Tant connu pour ses œuvres orchestrales et ses mélodies que pour ses journaux intimes, ses « diaries », le compositeur Ned Rorem est décédé ce 18 novembre à New York, a annoncé son éditeur Boosey & Hawkes. Figure atypique de la musique américaine, Ned Rorem restera fidèle aux principes de la tonalité chromatique tout au long de sa carrière, ne souhaitant pas suivre les forces dominantes du sérialisme et de l’atonalisme. Ce choix de s’écarter et d’avancer à contre-courant fera de lui le vilain petit canard de l’avant-garde musicale américaine.

Au cours d’une carrière qui recouvre presque trois quarts de siècle, il laisse un répertoire d’œuvres conséquent dont dix opéras et plusieurs dizaines d’œuvres pour orchestre et notamment trois symphonies et onze concertos. Sa composition Air Music : Ten Etudes of Orchestra (1975), commandée pour le bicentenaire des États-Unis par le Cincinnati Symphony Orchestra, lui vaudra le prix Pulitzer de la musique l’année suivante. Mais la réputation de Ned Rorem repose principalement sur plus de 500 mélodies _ oui ! _ qui feront de lui l’un des grands compositeurs américains du XXe siècle.

Ned Rorem naît à Richmond dans l’Indiana, le 23 octobre 1923. Sa famille s’installe ensuite à Chicago. Musicien précoce, il est d’abord initié au piano et aux œuvres de Debussy et de Ravel. La musique de ces derniers sera une révélation pour le compositeur en herbe.

En 1940, il est inscrit à l’Université de Chicago Laboratory School, puis à l’American Conservatory of Music. Il poursuit ses études à la Northwestern University avant de rejoindre le Curtis Institute de Philadelphie, où il étudie aux côtés du célèbre compositeur d’opéras Gian Carlo Menotti _ et c’est à relever. Il rejoint ensuite Bernard Wagenaar à la Juilliard School de New York. Au cours de ses études, Ned Rorem reçoit plusieurs bourses prestigieuses, dont la bourse Fullbright en 1951 et la bourse Guggenheim en 1957.

Jeune compositeur fraichement diplômé, il travaille en tant que copiste pour le compositeur et critique américain Virgil Thomson. Il rejoint également le compositeur Aaron Copland au Tanglewood Music Center, avant de quitter les États-Unis en 1949 pour s’installer en France pendant neuf ans _ voilà.

Ned Rorem, célèbre « diariste »

Largement applaudi à travers les Etats-Unis et à l’étranger pour ses créations musicales, Ned Rorem se fera autant connaitre pour ses écrits que sa musique. En 1966, il publie Le Journal de Paris de Ned Rorem, suivi par Later Diaries 1951–1972 (1974) et The Nantucket Diary of Ned Rorem, 1973–1985 (1987), où il retrace notamment ses années en tant que jeune compositeur parmi les figures artistiques majeures de l’Europe d’après-guerre _ notamment auprès de Nadia Boulanger.

Dans un style aussi drôle qu’incisif, les écrits de Ned Rorem ne manquent de séduire par leur sincérité et leur honnêteté. Il évoque librement son homosexualité, sujet encore peu discuté ouvertement, et notamment ses relations avec plusieurs célébrités dont Leonard Bernstein, Samuel Barber, Virgil Thomson et le dramaturge Noël Coward. Ses écrits feront de lui notamment l’un des hérauts de la Gay Liberation américaine de la fin des années 1960.

Il signe également de nombreux écrits sur la musique, tous aussi francs et incisifs que ses journaux intimes, n’hésitant pas à prendre pour cible des figures telles que Pierre Boulez. Mais c’est dans ses écrits autobiographiques que Ned Rorem évoque sa relation la plus intime de toutes, celle avec la musique :

« Pourquoi est-ce que je compose la musique ? Parce que je veux l’entendre – c’est aussi simple que ça. D’autres sont peut-être plus talentueux, ont un plus grand sens du devoir. Mais moi je compose uniquement par nécessité _ et c’est bien là l’essentiel ! _, et personne d’autre ne produit ce que je cherche », confie le compositeur dans son livre A Ned Rorem Reader, publié en 2001.

Cf aussi cet article de Dean Olsher :

« Ned Rorem, major American composer and diarist, has died at age 99 » :

November 18, 2022 11:10 AM ET

 …

American composer Ned Rorem has died at age 99. The Pulitzer Prize winner was best known for his art songs — and his controversial diaries. Rorem died Friday morning at his home in Manhattan. His publisher, Boosey & Hawkes, confirmed his death from natural causes to NPR.

Ned Rorem was quietly defiant, in more ways than one. The first was through the music he chose to write. While he did compose symphonies, concertos and operas — the kinds of pieces that will win you a Pulitzer — his reputation rests on his enormous body of more than 500 art songs.

The song « The Lordly Hudson » won Ned Rorem his first award. The composer got an early start with a scholarship to study at Philadelphia’s prestigious Curtis Institute of Music when he was just 19. Then came a Fulbright, then a Guggenheim and, in 1976, the Pulitzer for his orchestral work Air Music: Ten Etudes for Orchestra.

Air Music was an exception when it came to the composer’s musical language — something that marked another bit of defiance on Rorem’s part. In general, he held on to a conservative approach at a time when the prevailing style was academic and atonal « serial music » in which practitioners did away with traditional tonality and favored series of notes that were meant to seem unfamiliar.

And as Rorem told NPR in 2003 with his typical wit, his defiance meant nobody paid any attention to him.

« When the serial killers came along, a lot of very tonal composers defected to the other camp, and they wrote what was being written in those days, » he said.  » A few still do. But some defected, and came back. I felt like the prodigal son’s older brother — I’d always been a good boy. »

A lot of people saw things quite differently when it came to things non-musical. In fact, Rorem was « licentious » and « highly indiscreet, » in the words of The New Yorker writer Janet Flanner. She was talking about his prose, and she meant it as a compliment. Over the years, Rorem became known for his diaries — perhaps even more than for his music. It started in 1966 with his Paris Diary, which included an explicit chronicle of gay life long before such a thing became routine.

Tim Page, a Pulitzer Prize-winning music critic himself, is a fan of Rorem’s prose. « Even though I admire his compositions a lot, » Page says, « I would say that in some ways, the diaries and the criticism are the things which mean the most to me. The bracing thing about Ned is that even when you disagree with him, he gets you thinking — and I think that’s one sign of a real master critic. »

Rorem, who was born Oct. 23, 1923 in Richmond, Ind., shared different parts of himself depending on which medium he was working in. The written word is where he shared the details of his personal life. In his music, not so much.

« Ned almost prided himself on a certain emotional detachment, on a certain sort of craftsmanship. His diaries were where he kept his diary — his music was something else, » Page says.

Here’s how Rorem himself put it in one of his books, called Lies:

« I don’t believe that composers notate their moods, they don’t tell the music where to go. It leads them … Why do I write music? Because I want to hear it. It’s simple as that. Others may have more talent, more sense of duty. But I compose just from necessity, and no one else is making what I need. »

 

De ce compositeur en effet attachant _ cf mon article du 28 mars 2022 : «  » … _et auteur d’un très intéressant « Journal parisien (1951 – 1955)« ,

ma discothèque possède 12 CDs :

6 du label Naxos, série American Classics (dont un avec les « Flute Concerto » et « Violin Concerto« , par le Royal Liverpool Philharmonic Orchestra, sous la direction de José Serebrier) ;

3 du label New World Records (dont l’album double de l’opéra « Our Town« ) ;

1 du label Erato (« Songs of Ned Rorem« , par Susan Graham et Malcom Martineau) ;

1 du label Linn (« On an echoing road« , par l’ensemble vocal the prince consort) ;

et 1 du label Deutsche Grammophon (le « String Quartet n°4« , par l’Emerson String Quartet)…

Un esprit libre et créateur !

Ce dimanche 20 novembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

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