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Et encore la proximité, en Algérie, des cousins Girot venus de Roppe, avec les Girot venus de Menoncourt…

05mar

Hier, dans ma recherche des filiations possibles de Joséphine Girot _ probablement née, comme son mari Paul, en 1856 _, l’épouse de Paul Bonopéra et mère de leurs six fils (Jean, en 1877, à Pontéba ; Paul, en 1878, à Pontéba ; Alphonse, en 1881, à Charon ; Auguste, en 1883, à Orléansville ; Julien, en 1887, à Charon ; et Georges, en 1892, à Rabelais),

je m’en suis tenu à l’éventualité que Joséphine Girot soit issue d’un des deux fils, Jean-Pierre (né à Menoncourt le 3 avril 1832), ou Auguste Girot (né à Menoncourt le 28 mars 1835),

du couple formé _ leur mariage a eu lieu à Offemont le 22 février 1816 _, par Jean-Claude Girot (né à Menoncourt le 25 octobre 1793) et son épouse Marie-Catherine Herbelin (née à Offemont le 10 septembre 1896).

Cette famille Girot de Menoncourt,

à laquelle il faut aussi joindre leur fille aînée Catherine Girot (née à Menoncourt le 23 juillet 1826 _ elle décèdera à L’Alma le 29 août 1879 _) et son époux Jacques Dézoteux (né à Flaumont le 3 avril 1823 _ il décèdera à Marengo le 10 octobre 1872 _), dont le mariage avait eu lieu à Menoncourt le 18 février 1846 _ devenue veuve, Catherine Girot se remariera le 15 décembre 1873 avec Augustin Rocher, cordonnier à L’Alma, qui était né à Châtellerault le 11 décembre 18219 _ ;

ainsi que leurs trois premiers enfants Dézoteux : Joseph-Jacques, Jules-Jacques et Pierre (nés tous trois à Menoncourt les 7 janvier 1849, 9 juin 1850 et 16 avril 1852) _ mais pas leur quatrième enfant, Eugénie-Catherine Dézoteux, née, elle, en Algérie en 1856 : elle décèdera à Alger le 28 juillet 1859, à l’âge de 3 ans et demi… _,

a entretenu, en Algérie, quelques liens avec de probables cousins Girot, originaires, eux, du proche village de Roppe, situé alors _ de même que Menoncourt _, dans le département du Haut-Rhin _ c’est suite à la guerre perdue de 1870, que cette portion-là d’Alsace, où se situent et Menoncourt et Roppe (de même que le village de Rougemont, dont sont originaires les Wachter d’Orléansville, apparentés aux Gentet, et aux Rey, et donc aussi aux Ducos du Hauron qui nous intéressent), et plus précisément du territoire du département du Haut-Rhin, demeurera, elle, en France, faisant partie de ce nouveau département français créé alors, qu’est le Territoire de Belfort.

La famille de Joseph Girot (né à Roppe en 1816 ou 1817, et décédé à Alger le 20 avril 1872) et son épouse Marie-Rose Blanc), est constituée de plusieurs enfants Girot nés à Roppe, avant le départ de cette famille en Algérie :

une première Marie-Catherine Girot (née à Roppe le 27 avril 1845 _ et dont j’ignore la date et le lieu du décès : en Algérie ? _), Joseph-Jacques Girot (né à Roppe le 5 août 1846), Marie-Françoise Girot (née à Roppe le 28 janvier 1848 _ et future épouse, à Alger, le 27 avril 1878, de Nicolas-Jules Geoffroy _), François Girot (né à Roppe le 3 mars 1854 _ j’ignore le lieu et la date de son décès : en Algérie ? _) ; auxquels il faut adjoindre, née cette fois en Algérie, Marie-Catherine Girot (née à Mustapha, sur les hauteurs d’Alger, le 11 décembre 1849 _ future épouse, à Alger, le 3 mars 1877, d’Augustin Rocher ; et qui décèdera à Ménerville, toujours en Algérie, le 15 juillet 1933 _).

De cette famille Girot originaire de Roppe, Marie-Françoise Girot, en effet, épousera à Alger le 27 avril 1878 Nicolas-Jules Geoffroy (né à Courcelles, dans le département des Vosges, le 10 février 1841, et scieur de long de son état ;

et sa sœur Marie-Catherine Girot, épousera à Alger le 3 mars 1877 Augustin Rocher-fils, né à Châtellerault le 2 mai 1853 _ et qui décèdera à Ménerville, lui aussi, le 2 mai 1929 ; Augustin Rocher était, de même que son père Augustin Rocher, qui était né à Châtellerault le 11 décembre 1819 (et qui devint le second époux de Catherine Girot, devenue veuve de son premier mari, Jacques Dézoteux), cordonnier de profession.

Le lien de parenté entre l’Augustin Rocher, né à Châtellerault le 11 décembre 1819, et qui, le 15 décembre 1873, à L’Alma, épousera Catherine Girot (la fille aînée de Jean-Claude Girot, de Menoncourt),

et l’Augustin Rocher, né à Châtellerault le 2 mai 1853 _ soit 33 années plus tard, et cordonnier de son état, lui aussi _, et qui épousera, à Alger, le 3 mars 1877 Marie-Catherine Girot  (la la seconde fille de Joseph Girot, de Roppe) apparaît bien plus que vraisemblable, il est tout bonnement réel : car il s’avère, en effet, que l’un est le père, et l’autre son fils _ né de la première épouse du père, Augustin Rocher : Elisabeth Raboteau (décédée à Aumale, en Algérie, le 23 avril 1865) _ ;

de même que le vraisemblable cousinage _ qui reste à établir, lui, et confirmer… _ entre les pères Jean-Claude _ né à Menoncourt le 25 octobre 1793 _ et Joseph _ né à Roppe en 1816 _ Girot, de Catherine Girot _ née à Menoncourt le 23 juillet 1826 _ et Marie-Catherine Girot _ née à Mustapha le 11 décembre 1859 ; et fille des Girot originaires de Roppe.

D’autant que les pièces d’Etat-civil, en Algérie, des membres de ces familles Girot, nous présentent des liens croisés entre les membres de ces deux familles Girot, celle originaire de Menoncourt, et celle originaire de Roppe.

Ainsi, lors du mariage, le 27 avril 1878, à Alger, de Marie-Françoise Girot _ née à Roppe le 28 janvier 1848, et fille de Joseph Girot (né à Roppe en 1816 et qui mourra à Alger le 20 avril 1872) _, avec Nicolas-Jules Geoffroy _ le scieur de long originaire des Vosges _, font partie des témoins des mariés,

d’une part, Joseph Girot, 31 ans _ il est né à Roppe le 5 août 1846 _, menuisier, et frère de la mariée : enfants tous deux, Marie-Françoise et Joseph, du Joseph Girot né en 1816 à Roppe ;

donc un Girot de la branche de Roppe ;

et d’autre part, Auguste Rocher, 25 ans _ il est donc né en 1853 : à Châtellerault ? oui ! le 2 mai 1853 ! _, cordonnier : fils, donc, de cet autre Augustin Rocher, né à Châtellerault le 11 décembre 1819, qui, veuf de sa première épouse, Elisabeth Raboteau, décédée à Aumale le 23 avril 1865, avait épousé à L’Alma le 15 décembre 1873 Catherine Girot, récente veuve _ depuis le 10 octobre 1872 _ de Jacques Dézoteux, et fille de Jean-Claude Girot _ dont Catherine Girot, la mariée de ce 15 décembre 1873, déclarait ignorer le lieu actuel de résidence, en ce mois de décembre 1873 _ et de feue (sic) Catherine Herbelin _ dont la mariée disait ignorer aussi le lieu du décès _, ainsi qu’il est bien spécifié dans l’acte d’Etat-civil :

soit le beau-fils, par alliance, de Catherine Girot, la nouvelle épouse de son père Rocher ; et fille aînée de Jean-Claude Girot ;

donc maintenant apparenté aux Girot de la branche de Menoncourt !

Et encore, ceci :

au mariage, le 31 mai 1884, à Mustapha, de Gabrielle Girot _ née à Mustapha le 11 août 1867 _, la seconde des filles d’Auguste Girot _ le plus jeune des enfants de Jean-Claude Girot et son épouse Marie-Catherine Herbelin : Auguste Girot est né à Menoncourt le 28 mars 1935 _, de la branche des Girot de Menoncourt, et de son épouse Antonia (ou Antoinette) Brinis, avec Jean-Paul-Joseph Bautzmann _ né à Dahlen, en Saxe, le 21 mars 1857 _,

feront partie des quatre témoins des mariés,

deux personnes liées, à nouveau, l’une, à la branche des Girot de Menoncourt ; et l’autre, à la branche des Girot de Roppe :

soient d’une part, Laurent Sourroubille, restaurateur _ né à Prat (dans le département de l’Ariège), le 17 septembre 1844 _, beau-frère de la mariée Gabrielle Girot _ dont il a épousé, à Hussein Dey, le 24 juin 1882, la sœur aînée : Cécile Girot, née à Mustapha le 11 novembre 1865 _ ;

et membre par alliance, ainsi, de la famille Girot _ issue de la branche de Jean-Claude Girot _, de Menoncourt ;

et d’autre part, Nicolas-Jules Geoffroy, scieur de long né à Courcelles (département des Vosges), le 10 février 1841 _, époux, le 27 avril 1878, à Alger, de Marie-Françoise Girot _ née à Roppe, le 28 janvier 1848 _, fille de feu Joseph Girot _ né à Roppe en 1816, et décédé à Alger le 20 avril 1872 _,  et de son épouse Marie-Rose Blanc ;

et membre par alliance, lui, de la famille Girot _ issue de la branche de Joseph Girot _, de Roppe.

Reste à mieux préciser le lien familial _ de cousinage ? _ existant entre ce Jean-Claude Girot de Menoncourt et ce Joseph Girot de Roppe,

tous les deux venus, avec leurs familles, s’installer, au début de la décennie des années 50 du XIXe siècle, en Algérie,

où tous deux sont décédés.

Les Girot de Menoncourt sont arrivés en Algérie entre, d’une part, la naissance du petit Pierre Dezoteux _ fils de Jacques Dezoteux et son épouse Catherine Girot _, à Menoncourt, le 16 avril 1852, et, d’autre part, le mariage, à Ténès, le 1er août 1854, de Jean-Pierre Girot avec Marie-Magdelaine-Augustine Hermite _ soit durant un écart de 2 ans et 3 mois et demi : autour de 1853… _ ;

et les Girot de Roppe sont arrivés en Algérie, eux, entre la naissance du petit François Girot _ fils de Joseph Girot et son épouse Marie-Rose Blanc _, à Roppe, le 3 mars 1854, et la naissance de la petite Marie-Catherine Girot, à Mustapha, le 11 décembre 1859 _ soit durant un écart un peu plus large de 5 ans et 9 mois et demi : autour de 1856.

Ce qui ne m’a guère fait avancer dans l’exploration de la filiation, en amont, de Joséphine Girot,

probablement née en 1856 :

mais duquel de ces divers Girot, de Menoncourt et de Roppe ?

Cependant,

le principe de sérendipité se révèle souvent, sur la longueur, formidablement généreux :

le plus infime détail pouvant, en effet, se métamorphoser,

avec l’aide d’un minimum de mémoire, ainsi que d’imageance, en permanente alerte,

en merveilleusement fructueux indice de découverte…

Et c’est là le principe de toute effective recherche.

Ce vendredi 5 mars 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Les questions qui demeurent sur l’identité précise de « Madame Veuve Paul Bonopéra » : combien d’épouses a eues ce « Paul Bonopéra »-là (Miliana, 10 janvier 1856 – Orléansville, 18 janvier 1916) ?..

13fév

Les questions de mes deux précédents articles  et ,

ouvertes à partir de l’article qui les précédait ,

et qui portent sur l’identification précise de celle qui deviendra la veuve de Paul Bonopéra, le 18 janvier 1916, à Orléansville _ ainsi que, par exemple, à quelle date a eu lieu leur mariage ? _,

demeurent pendantes…

Et ma tâche de ce samedi 13 février consiste à tâcher de faire des progrès dans l’identification de celle qui allait ainsi devenir, ce 18 janvier 1916, « Madame Veuve Bonopéra« , « Madame Veuve Paul Bonopéra«  ;

et même, à partir du 3 novembre 1930, toujours à Orléansville, au décès du second fils de son défunt mari Paul Bonopéra, second fils qui portait lui aussi ce même nom de « Paul Bonopéra« , et qui était le boulanger d’Orléansville (né à Pontéba le 19 septembre 1878, et décédé à Orléansville le 3 novembre 1930), « Madame Veuve Paul Bonopéra mère » ;

comme cela apparaît dans l’expression du faire-part de décès, paru dans L’Écho d’Alger du 8 octobre 1935, de son petit-neveu Georges Morand de la Genevray,

le troisième fils (Orléansville, 21 février 1888 – Orléansville, 7 octobre 1935) de sa nièce Augustine Morand de La Genevraye, la fille aînée de sa belle-sœur Marguerite Bonopéra _ et épouse d’Auguste Morand de la Genevraye (Varsovie, 11 septembre 1844 – Orléansville, 25 mai 1904, maire d’Orléansville _, qui était sa belle-sœur, parce qu’elle était la sœur aînée (née le 22 janvier 1849, à Miliana) de son mari Paul Bonopéra (né le 1er octobre 1856, à Miliana)…

Il me reste à faire un peu de lumière sur de qui m’apparaît, du moins à ce jour, compte tenu des données éparses que j’ai pu recueillir sur l’histoire matrimoniale pas encore assez claire de ce Paul Bonopéra, né à Miliana le 1er octobre 1856 et décédé à Orléansville le 18 janvier 1816, et conseiller municipal d’Orléansville depuis les élections municipales complémentaires du 17 juillet 1907 _ par 239 voix/274 ; Paul Bonopéra était alors âgé de 51 ans: ce qui confirme l’année 1856 de sa naissance, à Miliana ; de même que Le Progrès d’Orléansville qui donne l’âge de Paul Bonopéra à sa mort au mois de janvier 1916 : 60 ans, confirme là encore la concordance des dates de l’existence de ce même Paul Bonopéra, entre 1856 et 1916 _ :

_ père d’au moins six enfants Bonopéra _ je compte ici seulement, pour le moment, les garçons, dont j’ai pu avoir accès aux livrets militaires… _, en 1877 (Jean), 1878 (Paul), 1881 (Alphonse), 1883 (Auguste), 1887 (Julien) et 1892 (Georges), dont la mère est Joséphine Giraud _ ou Girot, l’orthographe varie… _ ;

_ père d’un autre garçon, nommé Marie-André Bonopéra, né le 5 juin 1897 à Rabelais, et décédé 20 jours plus tard, toujours à Rabelais, dont la mère est Marie-Jeanne-Virginie Claudet ; brièvement seconde épouse, dont Paul Bonopéra obtiendra le divorce à la date du 28 juillet 1897, par un jugement du tribunal d’instance d’Orléansville, « aux torts et griefs de Marie Claudet » _ pour des raisons qui n’apparaissent pas (et pourraient avoir partie liée, d’une façon ou d’une autre au décès de ce bébé, Marie-André, le 25 juin 1897, âgé de 20 jours, à Rabelais _

_ enfin, il apparaît encore que cette « Madame Veuve Bonopéra » serait, elle, »née Confex« , puisque c’est sous cette appellation qu’elle paraît dans l’avis de décès de celle qui est affirmée là être sa sœur : Elisabeth, « Madame Veuve Wachter, née Confex« , décédée à Alger le 30 mars 1925 _ née à Marseille le 28 décembre 1836, et fille aînée (née avant mariage) de Jean-Baptiste-Pierre Confex (Marseille, 28 décembre 1811 – Mustapha, 28 mai 1887) et de son épouse (leur mariage a eu lieu à Alger le 22 août 1837, huit mois après la naissance de cette petite Elisabeth-Joséphine-Baptistine) Marie-Claire-Joseph Vidal (Marseille; 22 septembre 1815 – Mustapha, 6 juillet 1869. Elisabeth-Joséphine-Baptistine Confex épousera à Mustapha le 26 mai 1857 Jean-Baptiste-Antoine Wachter (né à Rougemont, Haut-Rhin, le 5 février 1827).

Et ce couple d’Elisabeth Confex et son époux Jean-Baptiste-Antoine Wachter auront au moins 5 enfants Wachter :

Elisabeth-Marie-Louise, née le 9 mars 1858 à Medea ; Aimée-Marie, née le 2 septembre 1859 à Mustapha ; Louis-Jules, le 29 juillet 1866, à Orléansville ; Émile, le 15 mai 1869, à Mustapha ; et Marie-Amélie, en 1874 ou 75, probablement à Orléansville.

Mais je dois aussi ajouter ici que, après leur petite Elisabeth, née à Marseille, les époux Confex auront en Algérie au moins 5 autres enfants Confex :

Aimée-Justine-Marie, le 7 février 1839, à Alger (future épouse le 18 juin 1868, à Alger, de Philippe Ferrand) ; Marius-Ernest-Jules, le 19 février 1841 (futur époux, le 26 août 1876, à Saint-Eugène, de Marie-Augustine Cremonini) ; Marius-Étienne, le 29 novembre 1843, à Alger (futur époux, le 5 mai 1870, à Oran, de Félicité-Adélaïde Tauriac) ; Marie-Léontine, le 28 mars 1846, à Alger ; et Zoé-Marie-Thérèse, le 19 août 1852, à Alger (future épouse, le 13 mai 1876, à Mustapha, de Henry-Anastas Clément. Mais manque dans cette énumération celle que le faire-part de décès de « Mme Vve Wachter, née Confex«  paru dans Le Progrès d’Orléansville du 2 avril 1925, qualifiait de « sœur » de la défunte, « Mme Vve Bonopéra« … ; lisons :

« Nécrologie. Nous avons appris avec peine le décès à Alger à l’âge de 89 ans, de Mme Wachter née Confex, mère de notre ami M. Émile Wachter, d’Orléansville, et sœur de Mme Vve Bonopéra. Très estimée à Orléansville où elle avait demeuré de très nombreuses années, la défunte ne laisse que de très bons souvenirs à tous ceux qui l’on connue« 

Soit un document essentiel et décisif pour notre recherche concernant le défunt (le 18 janvier 1916) mari, Paul Bonopéra, de cette désormais, en 1925, « Mme Vve Bonopéra« , ou « Mme Vve Paul Bonopéra«  : Paul Bonopéra, né à Miliana le 1er octobre 1856 ; et décédé à Orléansville le 18 janvier 1916.

L’absence des registres d’État-civil d’Orléansville, disparus lors des tremblements de terre d’Orléansville, continue de peser sur les frustrations de ma recherche…

Et les pistes de recherches que j’ai explorées ce jour, sur les dames Joséphine Giraud _ ou Girot _ et Marie-Jeanne-Virginie Claudet ayant vécu en Algérie, à Rabelais, ou bien à Pontéba, Charon ou Ténès, en plus d’Orléansville, n’ont rien donné pour le moment.

Je dois donc concevoir d’autres pistes de recherche.

Et tout cela prend du temps. Il faut être patient et tenace : j’essaie de l’être. Des portes finiront par s’ouvrir, avec un peu de chance, la sérendipité aidant.

…`

À suivre.

Ce samedi 13 février 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et le terreau d’Orléansville : quelques énigmes parmi les chroniques locales des Wachter et des Bonopéra

01fév

À force de labourer et re-labourer le terreau de base des Gentet et des Rey à Orléansville au XIXe siècle,

dans la perspective de mieux comprendre l’itinéraire de la branche « algéroise-algérienne » des Ducos du Hauron _ mon objectif final et premier ; et principal _ dans la première moitié du XXe siècle,

je me suis intéressé au contexte local de cette ville où sont venus des Gadel et des Ducos du Hauron, s’implanter _ un peu _ dans les lignées de filiation des Gentet et des Rey.

Et j’ai suivi, à travers d’assez éparses données rencontrées surtout dans les mini-chroniques de la presse locale (Le Progrès d’Orléansville), les parcours, parfois à embûches, de familles dont _ parmi pas mal d’autres, dont les Bure, de Vauban _ celles des Wachter et des Bonopéra…

L’Histoire va rarement tout droit…

Et même si cela ne me fait pas forcément avancer _ mais la sérendipité n’est pas non plus avare de surprise… _ en ma recherche des apparentements des Ducos du Hauron, Rey, Gentet, notamment à Orléansville,

cela est riche de féconds aperçus sur la vie provinciale de l’Algérie coloniale d’entre 1830 et 1940…

À suivre…

Ce lundi 1er février 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

L’alliance, à Orléansville, le 11 mars 1905, des Gadel et des Rey, sous les auspices des Gentet : le mariage de Victor Gadel et d’Aimée Laurence Rey, et l’ombre protectrice de Louis Gentet…

31déc

En faisant un retour un peu synthétique sur mon article d’hier :

,

j’en arrive à cette prometteuse hypothèse-conclusion-ci _ provisoire : il me faudra bien sûr trouver de quoi en confirmer les thèses proposées… _ :

à la date du 9 mars 1905, et à Orléansville, Louis Gentet, qui vivait à Orléansville où il exerçait la profession de liquoriste et était aussi conseiller municipal _ c’est seulement un an et cinq mois plus tard, le 9 août 1906, que, Louis Gentet décèdera en cette même ville, à l’âge de 53 ans seulement _,  et qui était frère d’Adélaïde Gentet et beau-frère de son époux Anatole Rey, et se trouvait être aussi _ et encore _ oncle par alliance de Victor-Nicolas-Benjamin Gadel, puisque la mère de celui-ci, Marie-Eugénie-Hortense Rey, était la sœur du beau-frère de Louis, l’oncle Anatole Rey, en même temps que l’épouse du père de Victor-Nicolas-Benjamin Gadel, Victor-Alexandre-Philémon Gadel… ;

Louis Gentet, donc

_ son frère aîné Frédéric (né à Blida le 22 avril 1846) est répertorié, dans le numéro du 7-14 mars 1895 du Bulletin de l’Union des Dauphinois et des Savoisiens du département d’Oran (dans lequel bulletin les deux frères Gentet sont indiqués originaires de Satolas, en Isère) comme étant « propriétaire à Oran » ; quand Louis, lui, est répertorié comme « liquoriste à Orléanville«  : c’est la raison pour laquelle j’ai supposé l’orléansvillaise Aimée-Laurence Rey plus proche de son oncle maternel l’orléansvillais Louis Gentet que du frère de celui-ci, et lui aussi son oncle maternel, l’oranais Frédéric Gentet… _,

a plus que vraisemblablement dû être présent au mariage _ qui eut effectivement lieu à Orléansville où était domiciliée la mariée _, de son neveu par alliance Victor-Nicolas-Benjamin Gadel, avec la très probable cousine de celui-ci _ et probablement, sinon nièce, du moins proche parente, du côté Rey, de l’oncle (des deux côtés) Louis Gentet : ces hypothèses se sont révélées exactes… _, Aimée-Laurence Rey…

Telle est, du moins, en attendant une effective confirmation, l’hypothèse à laquelle je suis parvenu hier en mon effort d’un peu mieux situer la place d’Aimée-Laurence Rey au sein de la constellation familiale des Rey-Gentet-Gadel, et bientôt Ducos du Hauron ; je veux dire la place de départ _ discrète, on peut le constater… _ de celle qui deviendra, à partir du 30 mars 1930, à Alger, la « Mme Vve Gadel » _ la grande majorité du temps sans mention de ses prénoms et nom de jeune fille, Rey, comme si ceux-ci avaient carrément voulu être effacés… _ des faire-part de décès, mariage ou naissance, de sa plus ou moins étendue famille _ si bien que j’ai passé bien du temps avant de parvenir à l’identifier en sa singularité d’Aimée-Laurence Rey…

…`

Et je m’interroge tout à fait semblablement sur la place particulière qu’occupe Marie-Louise Rey _ de quels parents est-elle donc, d’abord, la fille ? _ dans cette même constellation familiale des Rey-Gentet-Gadel et Ducos du Hauron…

C’est passionnant d’avancer ainsi peu à peu, pas à pas,

dans le tâtonnement exploratoire toujours un peu hasardeux du jeu _ avec sa dose de sérendipité ! _ de la recherche…

À suivre, donc…

Ce jeudi 31 décembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le mystère de l’espace toujours vivant des sanctuaires désertés : les approches, dans Venise, de l’alpha et omega des choses, par Jean-Paul Kauffmann en son « Venise à double tour » (II)

21juin

En ouverture du chapitre 31,

à la page 212 de son Venise à double tour,

Jean-Paul Kauffmann,

« avant les fêtes de Noël » _ il s’est installé à Venise, dans un appartement de l’île de la Giudecca qui a vue sur le Canal et les Zattere (de Dorsoduro, en face) au début de l’automne (« En ce début d’automne, l’air est doux, la lumière, comme toujours ici, sensuelle et indéfinissable, une brillance si délicate et charnelle _ voilà : les deux _ que, pour se tirer d’affaire _ afin de bien la caractériser _, on ne peut que s’en rapporter aux couleurs des grands peintres de Venise, en particulier Véronèse, même si son opulent jaune soleil tirant sur le safran est sans doute moins notoire que son vert« , page 42) _,

fait un utile point des avancées et impasses de sa démarche de se faire ouvrir les églises fermées de Venise _ à la recherche (du moins au départ) patiente, obstinée, méthodique de « la peinture qui miroitait dans la pénombre » qui l’avait fortement impressionné lors de son bref tout premier passage (plutôt que séjour) à Venise l’été 1968 (ou 69) ; soit presque cinquante ans auparavant !, « l’image disparue : une peinture qui miroite » (page 19), « je me vois contemplant un mur dans la pénombre… La peinture qui l’illumine…«  (page 29), ayant donné lieu à cette étrangement forte impression d’alors (qui continue toujours de venir l’intriguer : « Pourquoi avais-je ressenti cette impression d’étrangeté, de douceur ?« , page 29), qu’il aimerait retrouver et pouvoir-vérifier, probablement en quelque église vénitienne un peu obscure. Et comme jusqu’ici il n’est parvenu à la dénicher en aucune des multiples églises explorées lors de ses nombreux, pourtant, séjours à Venise depuis (« les séjours se sont succédé _ entre 1968 ou 69 et 1985 _ puis accélérés après ma libération en 1988. Et cette église, ce palais que je ne réussissais pas à retrouver…« , page 29), « le chasseur«  en venu à l’idée que cette église parcourue du regard il y a cinquante ans, en 1968 ou 69, doit probablement être, maintenant, fermée au public ; et qu’il s’agit donc pour lui de réussir à se la faire ouvrir ! voilà le défi (de déverrouillage) on ne peut plus concret auquel Jean-Paul Kauffmann se propose de répondre en ce présent séjour prolongé le temps qu’il faudra, cette fois, pour une très systématique recherche dans les moindres églises fermées de Venise (au nombre apparemment d’une quarantaine) ; le temps qu’il faudra, donc, pour retrouver « la fameuse peinture qui brillait dans la pénombre lors du premier voyage«  (page 327) _ ;

un point qui nous aide bien, nous aussi, ses lecteurs, à nous repérer _ une bonne carte, bien précise, de Venise pouvant elle aussi venir à notre secours ! _ dans son périple de recherche (et découvertes progressives) ;

et qu’il reverra et complètera en l’Épilogue _ important en sa brièveté de cinq pages _ du livre, aux pages 323 à 327 :

« Voici un point _ page 212, donc, au chapitre 31 (le livre en comporte 45, avec, aussi, un Épilogue) _ de la situation avant les fêtes de Noël.

Combien d’églises se sont ouvertes ? _ en ces trois mois écoulés depuis le début de l’automne… Une seule, San Lorenzo _ dans le sestier de Castello _, et encore par hasard _ et regardée pas plus de trois minutes, cette fois-là du moins.

Une fausse église fermée puisqu’il lui arrive d’être parfois ouverte _, Santa Maria della Visitazione _ dans le sestier de Dorsoduro, sur les Zattere.

Une, entredéverrouillée et _ définitivement _ inaccessible, Sant’Anna _ dans le sestier de Castello.

En attente : San Benetto sestier de San Marco _, San Fantin _ sestier de San Marco, aussi, face à la Fenice _ et Spirito Santo _ sestier de Dorsoduro, sur les Zattere, elle aussi. Ces trois-là dépendent du bon vouloir du Grand Vicaire _ Don Gianmatteo Caputo, un des deux préfaciers de Venise mariale _ Guide artistique et spirituel, de Noëlle Dedeyan. Il tarde à donner son feu vert _ nous apprendrons quarante pages et six chapitres plus loin, au chapitre 37, pages 255-256, que « le portier suprême a fait savoir que la visite _ promise par lui-même _ des trois églises n’était pas possible. Il se défile en sous-entendant qu’il n’a pas fait de promesse formelle. Sa secrétaire allègue un « planning de folie » pour les fêtes de Noël. Et après Noël ? a demandé Alma. Silence embarrassé au bout du fil. Sua Grandezza a, semble-t-il, tourné la page. (…) C’est un coup dur. A quelques semaines du départ dont je n’ai pas encore fixé la date _ mais le départ de Venise sera, bientôt, heureusement pas mal repoussé _, force est de constater que le chasseur que je suis _ voilà _ ne dispose plus que deux hypothétiques cartouches (Santa Maria del Pianto et les Terese). Je suis sur le point de revenir bredouille »

_ pour ce qui concerne Santa Maria del Pianto, l’espoir provient de la promesse reçue lors du concert de Noël à la salle des Anges, « l’auditorium vaste et lumineux qui fait partie de la Scuola Grande de San Marco, devenue _ désormais _ l’hôpital civil de Venise. (…) Pendant la pause _ de ce concert dit de Noël _, je suis présenté à l’un des grands pontes de l’hôpital dont m’avait parlé Alma. Aussitôt je devine l’homme d’action, sociable et concret, cherchant _ lui _ à résoudre dans l’immédiat les problèmes qui se présentent sans se perdre _ lui _ dans le méandre de ces mesquineries qu’autorise le pouvoir. On lui a vaguement raconté mon histoire. Il ne tergiverse pas. Sans poser de questions, il donne aussitôt son autorisation _ voilà ! _ pour la visite de Santa Maria del Pianto, le sanctuaire mystérieux au milieu d’un jardin, permission accordée très rarement, me précisera sa collaboratrice tout aussi avenante«  ;

 

et pour les Terese, dans le sestier de Dorsoduro, l’espoir vient de ce que vient tout juste d’apprendre (aux pages 253-254 du chapitre précédent, le chapitre 36) à Jean-Paul Kauffmann « le Cerf blanc« , Alessandro Gaggiato : ce dernier s’est en effet fait ouvrir, et il y a relativement assez peu de temps, les Terese grâce au curé de l’église voisine : « il a obtenu la permission grâce au curé de l’église voisine, San Nicolò dei Mendicanti, « un homme excellent ». (…) C’était une journée grise et pluvieuse de mars. Néanmoins l’église recevait des fenêtres une belle lumière égale. (…)

_ Pensez-vous que le curé de San Nicolò me donnerait la permission d’y entrer ?

Il _ Alessando Gaggiuta, le Cerf blanc _ ménage un très long temps de pause. Pour le coup, j’ai l’impression qu’un ange passe.

_ Je vais le lui demander. Je pense que c’est possible« .

Fin ici de l’incise à propos de ces « deux hypothétiques cartouches«  d’espoir du « chasseur » (d’églises closes à déverrouiller), pour reprendre la métaphore de la page 256.

Incertitude quant à l’IRE _ l’Istituto Di Ricovero E Di Educazione de Venise _, l’organisation qui détient les clés des Penitenti _ dans le sestier de Cannaregio _ ainsi que de l’Ospedaletto _ sestier de Castello _ et des Zitelle _ sestier de Dorsoduro, dans l’île de la Giudecca. Jean-Paul Kauffmann a en effet obtenu, par Alma, un assez prometteur contact à l’IRE, celui d’Agata Brusegan, conservatrice des archives à l’IRE ; mais les déceptions lui ont appris à demeurer jusqu’au bout méfiant… 

Vagues espérances _ mêmes remarques que pour l’IRE _ pour l’hôpital civil de Venise qui a la haute main _ lui _ sur Santa Maria del Pianto _ sestier de Castello _ et Mendicanti _ même chose : les deux sanctuaires se trouvant au sein du vaste domaine de l’hôpital civil de Venise (l’ancienne Scuola di San Marco, qui jouxte Zanipolo) ; mais je viens d’y faire allusion.

Inutile de s’étendre sur les cas d’autres sanctuaires cadenassés devant lesquels je passe régulièrement… Ceux-là sont des causes désespérées. Ils me mortifient. Je dois les oublier. Je les cite néanmoins pour mémoire et par masochisme _ à ce stade, du moins, de la recherche. Les Terese _ sestier de Dorsoduro _, Sant’Andrea della Zirada _ sestier de Santa Croce _, Sant’Aponal _ sestier de San Polo _, Misericordia _ sestier de Cannaregio _, Sant’Agnese _ sestier de Dorsoduro _, Catecumeni _ sestier de Dorsoduro, aussi _, Eremite _ sestier de Dorsoduro, encore _, Santa Giustina _ sestier de Castello _, etc.

Ajoutant encore :

« Une mention particulière doit être faite pour la Giudecca _ l’île sur laquelle réside à Venise notre « chasseur«  _ avec Santa Croce et Santi Cosmo e Damiano, ces deux édifices qui ponctuent ma promenade de début de soirée. Ils me font rêver. Curieusement, leur fréquentation assidue ne crée chez moi _ à l’inverse des autres _ aucun sentiment de frustration« .

Sur ces huit églises fermées que vient de passer en revue, page 212, le « chasseur« , sans compter la visite chanceuse _ à venir un peu plus tard _ de Santi Cosma e Damiano (elle sera narrée au chapitre 36, aux pages 262 à 266), l’obstiné chercheur réussira à en faire ouvrir six deux de cette liste lui demeureront closes : Sant’Andrea della Zirada et Sant’Aponal ; de même que les trois promises sans tenir sa parole par le Grand Vicaire : San Benetto, San Fantin et Spirito Santo ; pour ce qui concerne Santa Croce, on s’attachera au paradoxal profit que tirera de son cas pourtant négatif l’Épilogue, page 326…

Cependant, nous déclarera-t-il, triomphant, dans l’Épilogue, à la page 323,

« J’ai finalement _ considérablement _ prolongé _ bien au-delà de ce Noël, donc _ mon séjour _ vénitien. Par recoupements _ de contacts positifs _, par chance, obstination aussi _ forcément _, beaucoup d’églises se sont _ en effet, par la suite _ ouvertes _ Jean-Paul Kauffmann nous faisant grâce du détail (trop anecdotique probablement, et surtout répétitif, désormais ; et qui deviendrait fastidieux) des circonstances de ces peu espérées, un moment difficile, ouvertures. (…) Je ne résiste pas au plaisir de nommer ici _ mais c’est aussi un plaisir pour nous, lecteurs (et arpenteurs tenaces des calli de Venise), que de partager avec lui la connaissance de ses réussites finales ! _ les sanctuaires où j’ai pu pénétrer » _ et ce n’est probablement, non plus, pas tout à fait pour rien que tout cela advient sous les auspices du patronage du vénéré Casanova (dont le nom est prononcé à huit reprises, aux pages 15, 317 et 318), en plus de celui de Lacan, amoureux fidèle, lui aussi, de Venise : « Casanova n’était pas un saint, mais certainement un homme selon mon cœur. Ce n’était pas tant le don Juan libertin qui m’importait que le « grand vivant » (Cendrars), l’homme supérieurement libre, toujours gai, dépourvu de tout sentiment de culpabilité. Sa devise, « Sequere deum » (Suis ton dieu), n’était pas si éloignée du « Ne pas céder sur son désir » de Lacan« , page 318 _ :

« Les Penitentiles Zitelle, Ospedaletto, San Marziale _ non mentionné jusqu’ici, situé dans le sestier de Cannaregio _, Santa Maria Mater Domini _ non plus, dans le sestier de Santa Croce _, Santa Caterina _ non plus, dans le sestier de Cannareggio _, San Giovanni Evangelisti _ non plus, dans le sestier de San Polo _, Sant’Agnese, San Girolamo _ non plus, dans le sestier de Cannareggio _, Santa Giustina, Cappuccine _ non plus, dans le sestier de Cannaregio lui aussi _, Eremite, Santa Maria della Misericordia, Santa Margherita _ non plus, dans le sestier de Dorsoduro _, Catecumeni, San Gallo _ non plus, dans le sestier de San Marco _, Maddalena _ non plus, dans le sestier de Cannaregio _, San Gioacchino _ non plus, dans le sestier de Castello _ et Soccorso«  _ non plus, dans le sestier de Dorsoduro. Pour ma part, je les situe sur mon plan détaillé de Venise…

Dans mon article d’avant-hier _  _,

j’ai commencé à cerner ce qu’apprend _ étape après étape, station après station de son aventure courageuse de visites si difficiles à obtenir _ à découvrir _ d’assez divers, et surtout par sérendipité ! _ Jean-Paul Kauffmann en jetant un œil dans ses premières églises fermées _ ou supposées telles par lui _, Santa Maria della Visitazione (au chapitre 10, pages 73-74, dans le sestier de Dorsoduro), Sant’Anna (au chapitre 18, pages 126 à 128, dans le sestier de Castello), et San Lorenzo (au chapitre 21, surtout, aux pages 144 à 153, puis au chapitre 44, aux pages 306 à 311, dans le sestier de Castello aussi ;

la réflexion sur cette perception _ de plus en plus pointue et incisive _ de l’espace intime ecclésial _ en la gamme des présents états, fort divers, de ces monuments _ se poursuivant et développant, pour le cas d’espèce _ important ! c’est un tournant de l’aventure ! et quatre chapitres lui sont consacrés en suivant (21, 22, 23 et 24), avant encore un autre, le chapitre 44 (aux pages 306 à 315) _ de San Lorenzo, aux trois chapitres suivants ce chapitre 21, les chapitres 22, 23 et 24, aux pages 154 à 169) ;

et elle concerne une très fine analyse de la perception de l’espace intérieur et le dispositif _ avec  ce qui en reste (ou pas) _ de cette église ;

et des autres églises aussi, à partir de cette prise de conscience-là, à San Lorenzo.

Les deux découvertes suivantes du « chasseur » seront San Lazzaro dei Mendicanti (au chapitre 32, pages 226 à 228) ; et Santa Maria del Pianto (au chapitre 41, pages 282 à 292) : les deux églises faisant partie du même domaine de l’hôpital public, l’ancienne Scuola di San Marco, dans le sestier de Castello. Les remarques concernant chacune des deux, ainsi que leur violent contraste, sont à la fois précises et bien développées : le chapitre 41 concernant Santa Maria del Pianto marquant à son tour un des temps forts de la méditation subtile et perspicace de l’enquête.

Avec aussi, entretemps, au chapitre 38 et aux pages 262 à 266, un coup d’œil par surprise jeté en catimini, et en se faisant surprendre, aux Santi Cosma e Damiano (dans l’île de la Giudecca) _ caractérisant un des devenirs présents (non religieux : de ré-affectation) de ces églises fermées.


Le dernier grand moment de la « chasse« , prend place au tout dernier chapitre _ et c’est un climax ; juste avant le point final, et conséquent, en sa relative brièveté (cinq pages: 323 à 327), de l’Épilogue _, le chapitre 45, aux pages 316 à 322, qui concerne l’accès _ acrobatique _ aux Terese, et leur visite _ dans le sestier de Dorsoduro, juste en face de San Nicolò dei Mendicanti, dont le curé « homme excellent«  que connaît Alessandro Gaggiato, possède la décisive clé ; cf le très beau récit de l’ouverture de la (sublime !) porte des Terese, à la page 319.


Quant à l’Épilogue, aux pages 323 à 327, outre le palmarès des églises réputées fermées que le « chasseur » est parvenu à visiter, il fait un sort important, bien que bref, à quatre cas _ spéciaux et paradoxaux _ d’école _ trois cas positifs (quant à l’objectif de réussir à y pénétrer ; mais qui révèleront, chacun des trois, un « manque« , un « défaut« , différent chaque fois ; et suscitant au final de la frustration malgré la pénétration réussie du sanctuaire) et un cas négatif, mais dont la leçon indirecte se révèlera, elle, a contrario, étrangement positive, en cet ultime cas, celui, impénétré, de Santa Croce (dans l’île de la Giudecca) ; cas qui suffira à l’auteur à considérer qu’il ne lui est plus nécessaire de poursuivre l’enquête à Venise ; lui signifiant très clairement que le tour de la question fondamentale a maintenant été réalisé.

Il s’agit ici des cas des Penitenti (page 324-325, dans le sestier de Cannaregio),

de la Misericordia (page 325, dans le sestier de Cannaregio aussi)

et du Soccorso (pages 325-326, dans le sestier de Dorsoduro ;

ainsi que de Santa Croce (page 326, dans le sestier de Dorsoduro, dans l’île de la Giudecca).



Et, comme tout à fait incidemment, la toute dernière page, la page 327 de l’Épilogue, viendra aussi nous apprendre, in extremis _ mais sans s’y attarder du tout ! _quelle était cette « peinture qui miroitait » l’été 1968 (ou 69) ; ainsi que sa localisation effective ; et ce n’était pas une église !

De même que le lieu _ splendide ! éblouissant ! _ de sa contemplation _ pas forcément aisée, désormais, pour le publicn’a rien, non plus, d’une pénombre obscure…

Comme quoi…

Mais l’auteur s’abstient là du moindre commentaire _ ce Mac Guffin (appât de tant d’années de séjours vénitiens renouvelés depuis 1968, et surtout 1988) se révélant avoir été in fine bien plus fécond que ce qu’il promettait, en ce qu’il a permis d’apporter de bien plus profond encore que l’expérimentation d’une seconde confrontation à l’objet désiré au départ, aux yeux du « chasseur« …

Nous laissant bien, à nous lecteurs, le soin de former seuls le nôtre, de commentaire _ peut-être lacanien… à cette connaissance révélée in extremis, à la toute dernière page, de la factualité de cette localisation _ tiepolienne : mais en 1968, le nom de Tiepolo ne disait encore rien au bien jeune encore Jean-Paul Kauffmann… Il faut probablement les péripéties un peu complexes d’une assez longue vie (à rebondissements) pour étoffer et muscler une un peu consistante (et surtout vraie) expérience personnelle (et culturelle).

Mais si Jean-Paul Kauffmann s’était trop vite rendu compte de cette localisation de « la peinture qui miroitait »c’est de toute cette riche enquête-méditation _ à horizon métaphysique quant à « l’alpha et l’omega«  des choses _ sur les espaces encore vivants _ et capables de résilience _ ou déjà moribonds, des églises fermées vénitiennes, que nous aurions été, après l’auteur, nous aussi, ses lecteurs, privés (et frustrés) :

la longue errance de départ, et trente année durant _ 1988 – 2018 _ prolongée, dans Venise, de ce désirant passionné et masochiste _ pour la plus humaine (désirante) cause qui soit : casanovienne… _ qu’est Jean-Paul Kauffmann

a donc eu, in fine, beaucoup de bon ;

dont la superbe aventure de ce livre, Venise à double touraux Éditions des Équateurs…

Et nous lui en savons gré…

Ce vendredi 21 juin 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

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