Posts Tagged ‘Céline Frisch

La perfection de la pudique tendresse de Céline Frisch sur le clavecin de Louis XV : une réussite absolue…

27juil

À deux mois moins 3 jours de mon article du 29 mai dernier «  « ,

c’est hier 26 juillet 2022 que, par son article très simplement intitulé « Les Plaisirs« , Jean-Charles Hoffelé sur son site Discophilia vient reconnaître à son tour la splendide réussite de Céline Frisch en son délicieux CD « L’Aimable _ Une journée avec Louis XV« ,

soit le parfaitement ravissant CD Alpha 837…

LES PLAISIRS

Apogée ou vertige ? Le grand clavecin classique, roide, celui de Louis XIV _ dont le règne prend fin, avec la mort du roi, le 1er septembre 1715 _, allait à jamais quitter ses _ occasionnelles _ sévérités pour le temps de Louis XV _ Versailles, 15 février 1710 – Versailles, 10 mai 1774. Tout un autre monde _ musical tout particulièrement, bien sûr _ s’ouvre à lui, qui pourrait correspondre en sons à l’art des grands maîtres du pastel _ c’est bien vu… Adieux suites de danses, bonjour portraits, scènes intimes, échos sonores de cloches, de nature _ voilà ! _, et lorsque le ballet s’invite, ce sera celui du Pygmalion de Rameau (1883 – 1764), ébouriffé au clavecin par Balbastre (1724 – 1799), toujours gourmant du génie du Dijonnais.

Période faste donc, qu’aujourd’hui Céline Frisch herborise comme jadis le fit Blandine Verlet (Paris 27 février 1942 – Paris, 30 décembre 2018) dans ses albums des « Princesses de France » (Philips, années 1970 _ 1978 plus précisément _). Elle y commence avec des François Couperin (1668 – 1733) et D’Agincourt (1684 – 1758) de pur charme _ oui __, les jouant leste, et elle ira finir à cette merveille si rarement gravée que sont Les Étoiles, petit moto perpetuo comme argenté par la lueur lunaire _ de Michel Corrette (1707 – 1795).

C’est un monde du tendre _ absolument _, du fragile _ ténu, subtil _, des plaisirs fugitifs _ à mille lieues de la moindre insistance ou lourdeur… _ qu’elle saisit avec _ infinie _ poésie _ voilà ! _ sur l’élégant Rastelli d’après Goujon, trésor du Musée de la Musique : écoutez seulement Les tendres sentiments de Royer (1703 – 1755) : 6’26 de discrète et pudique douceur…

LE DISQUE DU JOUR

L’Aimable
Une journée avec Louis XV

Œuvres de François Couperin (1668-1733), François d’Agincourt (1684-1758), Pierre Dandrieu (1664-1733), Louis-Claude Daquin (1694-1772), Pancrace Royer (1703-1755), Claude-Bénigne Balbastre (1724-1799), Michel Corette (1707-1795)

Céline Frisch, clavecin

Un album du label Alpha Classics 837

Photo à la une : la claveciniste Céline Frisch – Photo : © Jean-Baptiste Millot

Un délicat ravissement que pareil discret bijou de CD !

Ce mercredi 27 juillet 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

La splendide délicatesse du toucher de Céline Frisch dans le répertoire tout en finesse jamais démonstrative du clavecin français du XVIIIe siècle : le parfait CD « L’Aimable » (CD Alpha 837)

29mai

Céline Frisch est une claveciniste hors-pair.

Son CD « L’Aimable« , le CD Alpha 837,

offre ainsi un florilège parfait du clavecin français du XVIIIe siècle, de François Couperin (1668-1733) à Claude-Bénigne Balbastre (1724-1799), et Michel Corrette (1707-1795).

Dans toute la  palette de sa tendresse, sa douceur, sa discrétion, son humilité jamais démonstratives.

À preuve,

la très élégante « L’Aimable« , de Joseph-Nicolas-Pancrace Royer (1703-1755).

J’éprouve pour ce qu’offre ce CD « L’Aimable » de Céline Frisch ce que j’ai récemment éprouvé pour ce qu’offre le CD « Little Books » de Francesco Corti _ cf mon article du 7 mai dernier : « «  _ :

l’impression d’une miraculeuse adéquation entre un répertoire bien spécifique, un instrument, et, surtout, un interprète saisi en état de grâce… 

Soit une rencontre assez rare…

Bravo !

Et écoutez bien les 4 extraits proposés ici…

Ce dimanche 29 mai 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : Johann Sebastian au Café Zimmermann, par Café Zimmermann

03avr

Une amie à laquelle j’adressais, hier, mon article de « Musique de joie« 

consacré au magique Opus 5 de Corelli

par Enrico Gatti et ses amis Gaetano Nasillo et Guido Morini

m’a répondu qu’elle était justement en train d’écouter les Concertos de Jean-Sébastien Bach

par Café Zimmermann.

Et en effet, voilà encore une excellente « musique de joie« ,

tout particulièrement bien servie, en effet, par l’Ensemble Café Zimmermann,

autour de Pablo Valetti et Céline Frisch,

telle qu’enregistrée par Alpha,

et à la très heureuse initiative de Jean-Paul Combet,

à partir de 2001 ;

et une première fois réunie en coffret de 6 CDs _ le coffret Alpha 811 _ en 2011,

sous le titre de Concerts avec plusieurs instruments (vol.1 à 6).

 

L’habitude _ éminemment joyeuse ! _ de jouer des concertos en public

au Café Zimmermann à Leipzig

_ ville universitaire (ainsi que très mélomane !) _

a été donnée par Georg Philipp Telemann _ qui n’était certes pas un triste _

quand, étudiant en droit à Leipzig, en 1702, celui-ci fonda le Collegium Musicum ;

puis continuée, poursuivie, par son ami Johann Sebastian Bach, de 1729 à 1739,

une fois Bach nommé Cantor de l’église Saint-Thomas de Leipzig en 1723…

Johann Sebastian y jouait avec ses fils, ses élèves et d’autres étudiants

des musiques concertantes

sorties de sa plume, de celle de son ami Telemann, et de bien d’autres compositeurs,

italiens d’abord,

ainsi que le signale le nom italien de ce genre musical

L’historique de ce genre musical

et de sa diffusion en Europe,

est d’ailleurs passionnante.

Ce vendredi 3 avril 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le toujours excellent Café Zimmermann en un impeccable CD Geminiani : les Concerti Grossi, opus 7

30sept

Même si l’œuvre des six Concerti Grossi opus 7 _ en 1748 _ de Francesco Geminiani (1687 – 1762)

n’a pas tout à fait le charme mélodique

enivrant

des Concerti d’Antonio Vivaldi (1678 – 1741),

l’interprétation qu’en donne,

en ce CD Alpha 396,

le décidément toujours excellent Café Zimmermann

_ emmené par Pablo Valetti et Céline Frisch _

est absolument impeccable,

et emporte très aisément la conviction du mélomane

épris du Baroque,

même au tournant de ce qui va bientôt lui succéder… 

Un CD captivant.

Ce dimanche 30 septembre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un nouveau sublime récital de « concerts à plusieurs instruments » de Johann-Sebastian Bach, par Café Zimmermann : une nouvelle pépite Alpha, pour fêter l’an en beauté radieuse !

02jan

A la fois

pour fêter (en beauté radieuse !) l’an neuf

_ et l’ouverture de la seconde décennie du siècle ! _,

et marquer la réussite exceptionnelle _ une saison dorée !!! _ de l’éditeur Alpha en 2010 :

avec,

entre autres merveilles (!) à son actif et à son catalogue :

de François Lazarevich & Les Musiciens de Saint-Julien,

le CD « Et la fleur vole !« 

(soit le CD Alpha 164) _ cf mon article du 19 octobre 2010 : « une rafale de jouissances musicales : en poursuivant hors des sentiers battus« … ; cf aussi le très bel article de Christophe Huss, sur le site de Classics-Today-France, en décembre dernier : « assurément l’un des disques de musique ancienne de l’année«  et « un des enregistrements de musique ancienne les plus intègres que je connaisse. Et peut-être un des plus beaux dans sa simplicité«  _ ;

de Vincent Dumestre & Le Poème Harmonique,

le CD Monteverdi-Marazzoli « Combattimenti« 

(soit le CD Alpha 172) ;

d’Éric Le Sage et ses amis,

l’achèvement de l’intégrale de la musique pour piano et musique de chambre de Robert Schumann, avec le volume XI de ses « Klavierwerke & Kammermusik« 

(soit le double CD Alpha 169) ;

et _ at least (maybe…), but not at last _,

de l’Ensemble Calliopée,

le troisième volet de l’intégrale en cours de l’œuvre complet de Lucien Durosoir, « Jouvence« 

(soit le CD Alpha 164)…

voici que nous tombe comme du ciel (!)

le cinquième volet des « Concerts à plusieurs instruments » de Johann-Sebastian Bach par Café Zimmermann _ que dirigent le violoniste Pablo Valetti et la claveciniste Céline Frisch : merveilleux tous deux ! _ (soit le CD Alpha 168) :

comportant _ quel programme festif ! _

l' »Ouverture » n° 3 en ut majeur BWV 1068,

le « Concerto brandebourgeois » n° 6 en si bémol majeur BWV 1051

le « Concerto » pour clavecin en fa mineur BWV 1056,

et le « Concerto » pour trois clavecins en ré mineur BWV 1063…

Cette interprétation-ci de ces œuvres concertantes,

de plus,

est tout simplement,

et en chacune de ses pièces,

sublimement radieuse !!!

Un unique (infime !) regret :

qu’il nous faille devoir patienter encore un peu

pour jouir de l’intégralité de ces « Concerts à plusieurs instruments » de Bach,

dans l’impatience de l’ultime CD qui viendra couronner, cette année 2011, cette exceptionnelle réalisation !


Quel parcours (de parfaite musicalité !!!) aura réalisé Café Zimmermann

depuis la parution du premier volet de cet ensemble de musique concertante de Bach,

en 2001 !..

La réussite de ce CD est complétée par les très précises

et très éclairantes

notices, dans chaque livret, de Gilles Cantagrel !

faisant le point, pour chaque œuvre, sur les tout derniers acquis de la recherche musicologique la plus pointue et compétente…

Quel extraordinaire _ prodigieux ! _ sourcier de tels talents musicaux

s’est donc révélé être

leur Pygmalion,

Jean-Paul Combet ! ;

avant d’entreprendre, désormais, de nouvelles formes

_ inventives et encore plus audacieuses ! _

de réalisations musicales

_ qui ne manqueront pas de surprendre, à nouveau, et, pour le meilleur,

émerveiller plus d’un !..

En attendant,

je suis aussi,

personnellement, très impatient _ encore ! _ de découvrir

et écouter _ longtemps… _

le quatrième volet de l’intégrale Alpha « Lucien Durosoir« 

_ après les CDs 105 (« Musique pour violon & piano« , par Geneviève Laurenceau & Lorène de Ratuld) ;

125 (« Quatuors à cordes« , par le Quatuor Diotima ; cf mon article du 4 juillet 2008 : « Musique d’après la guerre« …) ;

et 164 (« Jouvence« , par l’Ensemble Calliopée ; cf mon article du 29 juillet 2010 : « le “continent Durosoir” livre de nouvelles merveilles : fabuleuse “Jouvence” (CD Alpha 164) !!!« …)_,

qui doit paraître ce mois de janvier

et en avant-première au colloque « Lucien Durosoir » (1878-1955),

qui se tiendra les samedi 19 et dimanche 20 février 2011

au Palazzetto Bru-Zane, à Venise

_ soit la résidence du très actif et merveilleusement fécond « Centre de Musique Romantique Française«  (dans le sestiere de San Polo, pour se repérer sur un plan…) ; à Venise, donc.

En l’espèce de ce 4ème CD de l’œuvre intégrale de Lucien Durosoir,

je veux parler du CD qui s’intitulera « Le Balcon« ,

d’après l’œuvre

chantant _ par une voix de basse _ le poème

des Fleurs du mal de Charles Baudelaire…

En attendant ces prochaines parutions de cet excellentissime catalogue de CDs Alpha,

d’ores et déjà,


réjouissez-vous pleinement

le cœur et les oreilles

de ce grandiose CD si éloquemment festif !

qu’est le volume V des « Concerts à plusieurs instruments » de Johann-Sebastian Bach

par les virtuoses de Café Zimmermann

_ au nombre desquels nous retrouvons quatre des interprètes d’un autre sublime CD,

(que je recommande aussi tout particulièrement,

en cette période, encore.., de fêtes) ;

membres, cette fois, de l’Ensemble Stylus Fantasticus :

Friederike Heumann, à la viole de gambe (et à la direction),

Pablo Valetti, au violon baroque,

David Plantier, au violon baroque,

& Dirk Börner, au clavecin et à l’orgue positif ;

auquel se joint pour lors le très excellent lui aussi Eduardo Egüez _ mais son absence de la troupe de Café Zimmermann dans le CD Bach s’éclaire quand on prend conscience qu’il n’y a pas de luth requis dans les « Concerts à plusieurs instruments«  de Johann-Sebastian Bach…

Ces cinq musiciens _ merveilleux ! _

constituant l’Ensemble Stylus Fantasticus,

interprètent _ à la perfection ! j’ai comparé avec les interprétations de Reincken que je collectionne ! _ les Partitas I, II, IV & VI de l’Hortus Musicus de Johann-Adam Reincken

en un CD Accent 24217 « Johann-Adam Reincken« ,

sous la direction particulièrement splendide de finesse et de justesse de jeu _ entre équilibre et feu de la virtuosité ! du stylus fantasticus !.. _,

de l’excellente Friederike Heumann…

Quand on sait que Reincken (1623, ou plutôt 1643, Deventer – 1722, Hambourg) _ qui officiait à l’église Sainte-Catherine de Hambourg _

fut un ami très proche de Dietrich Buxtehiude (1637-1707)

et un des formateurs de Johann-Sebastian Bach (1685-1750), qui lui a voué toute sa vie une très haute dévotion musicale,

on peut d’ores et déjà mesurer,

si on n’a pas encore fait connaissance avec cette musique « de génie » _ cf la signification même de « fantasticus« _,

le niveau d’excellence _ ou de sublimité _ de celle-ci !!!

Bref,

écoutez

et le CD Bach Alpha 168, par Café Zimmermann,

et le CD Accent 24217, par Hortus Musicus :

deux sublimes enchantements !


Titus Curiosus, le 2 janvier 2011

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