Posts Tagged ‘Libourne

L’éclatant CD « Amazone » de Léa Désandré, Thomas Dunford, et Jupiter : la plénitude d’une splendide voix (de mezzo-soprano) et la révélation d’un répertoire français (et italien) magnifique, à redécouvrir vraiment ; ou la magie d’un CD…

17oct

Le proprement magique CD « Amazone » de la mezzo-soprano Léa Désandré,

avec l’ensemble Jupiter, sous la direction de Thomas Dunford,

nous fait tout spécialement assister au splendide épanouissement de la voix et de l’art de chanter _ splendides tous les deux ! _ de Léa Désandré,

en même temps qu’il nous offre,

par des airs excellemment choisis, sur la thématique suivie des Amazones (de la mythologie antique),

de magnifiques _ très prometteuses… _ fenêtres sur plusieurs pans, français et italiens, du meilleur du Baroque musical du XVIIIème siècle.

Ainsi l’article intitulé « Destouches« , de Jean-Charles Hoffelé, le 12 octobre dernier, sur son site Discophilia,

nous a-t-il _ déjà _ grandement mis l’eau à la bouche,

et préparé à porter toute l’attention nécessaire à l’interprétation par Léa Désandré,

en ce CD Erato 0190295065843,

tout particulièrement _ mais pas seulement : c’est l’ensemble du programme, mis au point par Yannis François, qui est tout simplement magnifique ! _de sublimes airs extraits de « Marthésie, première reine des Amazones« , d’André-Cardinal Destouches _ une œuvre inédite jusqu’ici au CD…

Et c’est peu dire que l’audition de ce CD (de 76 ‘) nous a comblé de joie !


DESTOUCHES

« Amazone » : le titre du nouveau récital de Lea Desandre m’alertait. Et si elle avait eu, probablement aiguillée par Thomas Dunford, la bonne idée d’enregistrer les airs de Marthésie, reine des Amazones d’André Cardinal Destouches ?

Bingo !, deux grands airs y sont, magnifiques de nostalgie et de révolte (« Faible fierté, gloire impuissante » et son magnifique berceau de flûtes _ l’air, sublime, dure 4′ 05  _), d’intense déclamation où passe _ oui, bien sûr _ l’ombre de Lully (« Ô Mort ! Ô triste Mort »)_ l’air dure 2’24 _), et aussi la saisissante scène finale avec sa foudre _ « Quel coup me réservait la colère céleste ?« , l’air dure 4′ 28 ;

et me rappelle le sublime air du suicide d’Astrée de l’opéra « Astrée » (en 1691) de Pascal Collasse, sur un livret de Jean de La Fontaine,

présent dans le programmme du CD Virgin Classics (paru en 1996) de La Simphonie du Marais « Un portrait musical de Jean de La Fontaine« , dont j’étais, pour 90 %, l’auteur, avec Hugo Reyne… ;

cf mon article du 9 septembre 2021 :  ;

ou celui du 3 juillet 2020 :   _,

coup de génie _ mais oui ! _ d’un compositeur majeur _ oui, vraiment ! _ du Grand Siècle _ André-Cardinal Destouches (Paris, 6 avril 1672 – Paris, 7 février 1744) _ que l’on n’en finit pas de découvrir _ après le « Sémiramis » que vient de diriger Sylvain Sartre, le frère aîné de Théotime Langlois de Swarte, présent, au violon, parmi les musiciens de l’ensemble Jupiter _ cf aussi leur merveilleux CD « The Mad Lover« , dont rendait compte, avec enchantement, mon article du 12 mai 2021 :

Ailleurs les amazones permettent à Lea Desandre, entre France et Italie _ la chanteuse a des ascendances paternelles italiennes, probablement dans le Val d’Aoste ou le Piémont… _, de faire briller son beau soprano virtuose et sensible _ parfaitement ! _ si finement entouré par les soins amoureux des musiciens de Jupiter _ que dirige Thomas Dunford, son compagnon à la ville comme à la scène. La fantaisie rieuse du Non posso far de Provenzale qui ouvre cet album foisonnant _ oui ! _ donne la mesure d’un voyage fabuleux où William Christie s’invite _ plutôt discrètement, à mes oreilles, pour un tel chef d’œuvre !.. _ pour une Passacaille _ bien connue _ de Louis Couperin, Cecilia Bartoli et Véronique Gens la rejoignant pour deux plages

_ de 4′ 57 (c’est sublime ! quelle découverte que ce compositeur napolitain, Giuseppe De Bottis, 1678 – 1753 , auteur de l’opéra Mitilene, regina delle Amazzoni, créé à Naples en 1707 ; d’où sont extraits 3 formidables airs de ce CD…) ;

et de 2′ 40 (pour un très beau duo des Amazones, extrait d’une mascarade donnée à Marly en 1700, œuvre d’Anne Danican Philidor (Paris, 11 avril 1681 – Paris, 8 octobre 1728), le fondateur du Concert spirituel le 17 mars 1725, et fils d’André Danican Philidor (1652 – 1730), dit Philidor l’aîné, bibliothécaire et copiste du roi Louis XIV ; c’est à André Danican Philidor, le père d’Anne, que l’on doit la richesse considérable (!) des fonds musicaux de la Bibliothèque nationale de France et de celle de Versailles : ballets, opéras, musique instrumentale ou religieuse y sont réunis en de très précieux volumes qui présentent notamment la plupart des grands ballets et comédies-ballets de Lully… ; mais ici c’est hélas à tort que la notice du CD attribue au père, André Danican Philidor, une œuvre qui appartient à son fils, Anne, le fondateur, le 17 mars 1725, de cette institution si importante qu’a été le Concert spirituel, à Paris, de 1725 à 1790 ; Anne Danican Philidor est aussi l’auteur de la pastorale héroïque Diane et Endymion (réputée être son chef d’œuvre), en 1698, et de l’opéra Danaé, en 1701 ;

à propos d’André Danican Philidor, dit Philidor l’aîné, cf le CD de La Simphonie du Marais et Hugo Reyne, en 1995 : « Fanfares, fêtes et marches royales« , auquel il se trouve que j’ai un peu participé ;

des 7 Mascarades données à Marly en 1700 par les Danican Philidor : André, dit Philidor l’aîné, le père (1652 – 1730), Anne Danican Philidor (1681 – 1728), son fils, ainsi que  Pierre Danican Philidor (1681 – 1731), son neveu, ce CD de 1995 de La Simphonie du Marais comporte des extraits instrumentaux seulement de la très exotique et pittoresque Mascarade du Roy de la Chine, d’André Danican Philidor, dit Philidor l’aîné, le père…

Et sur la localisation de cette partition de la mascarade des Amazones d’Anne Danican Philidor, donnée à Marly en 1700,

cf cette décisive précision, donnée par un article extrêmement détaillé, et donc très précieux pour les chercheurs un peu curieux, de Laurent Guillo : « La loterie de 1729 : le chant du cygne du copiste André Danican Philidor » :

« Tome 57e.

Les 7 Masquarades faites par ordre du Roy sur les ordres de Mr Bontens et representées [f. 15r] devant Sa Majesté à Marly, mis en musique sçavoir Le Roy de la Chine Par Mr Philidor Le pere, Les Amazones par Anne Philidor. Les Savoyards par Mr Philidor le pere. La Noce de village Mr Philidor le père. Le lendemain de la Noce par Anne Philidor. Les Echets par Pierre Philidor. Le Vaisseau Marchand par Mr Philidor le père. Les paroles sont de Mrs Le Noble et Babron. Ces 7 Masquarades ont esté representées plusieurs fois l’an 1700.

¶ Ce précieux volume, qui contient des unica, est à Berkeley UL : MS-455. Cité par Carl B. Schmidt, en 1992, page 384″…

Et si demain Thomas Dunford nous enregistrait l’intégrale de Marthésie, reine des Amazones ? Oui, décidément, Destouches est grand !

Et quelle est donc _ la question se pose, en effet… _ cette mystérieuse _ et magnifique !!! _ vingt-sixième plage _ en français _ ?

LE DISQUE DU JOUR

Amazone

Airs et parties instrumentales extraits d’opéras de Francesco Provenzale (Lo schiavo di sua moglie), Francesco Cavalli (Ercole amante), Giovanni Buonaventura Viviani (Mitilene), Giuseppe de Bottis (Mitilene), Georg Caspar Schürmann (Die getreue Alceste), Carlo Pallavicino (L’Antiope), André Danican Philidor (Les Amazones), François et Louis Couperin (Passacaille en ut majeur), André Cardinal Destouches (Marthésie, première reine des amazones), Marin Marais, Antonio Vivaldi (Ercole sul Termodonte)

Lea Desandre, mezzo-soprano
Cecilia Bartoli, mezzo-soprano
Véronique Gens, soprano
William Christie, clavecin
Jupiter
Thomas Dunford, direction

Un album du label Erato 0190295065843

Photo à la une : Lea Desandre et Thomas Dunford – Photo : © Julien Benhamou

..,

Et les airs italiens de ce magnifique programme composé autour des Amazones,

notamment celui (de 14′ 32) du napolitain Francesco Provenzale (1624 – 1704), « Non posso far« , qui ouvre en beauté le CD,

n’ont absolument rien à envier à la sublimité des airs tirés d’opéras français d’André-Cardinal Destouches, ou d’André Danican Philidor… 

L’opéra de cet autre extraordinaire _ et jusqu’ici, il faut le reconnaître, complètement méconnu _  napolitain, Giuseppe De Bottis (1678 – 1753), Mitilene, regina delle Amazzoni, créé à Naples en 1707,

est magnifiquement servi ici par deux très beaux airs et un fulgurant duo (de Léa Désandré avec Cecilia Bartoli) : 

_ le stupéfiant duo « lo piango, lo peno« , plage 5 ;
_ l’air « Lieti fiori, erbe odorosi« , plage 21 ;
_ et l’air « Sdegno all’armi, alle vendette« , plage 22.

Giuseppe De Bottis, un compositeur à découvrir, donc ;

de même que sont à explorer vraiment les œuvres vraiment superbes d’André Cardinal Destouches et André Danican Philidor…

Et je tiens à souligner aussi, et tout spécialement, la somptueuse poésie de l’interprétation, à la plage 12 du CD, par Thomas Dunford, au luth, de « L’Amériquaine« , de Marin Marais, extraite de la « Suite d’un goût étranger« … : une plage (de 4′ 57) de pure magie, tout simplement…

Une merveille, aussi : quel luxe !..

Ce dimanche 17 octobre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

…`

Post-scriptum :

les chemins de la vie ont fait qu’il se trouve que j’ai été le professeur de philosophie, en 1979-80, à Bordeaux, de Philippe Désandré, le père de Léa ;

ainsi que le collègue, à Arcachon et à Libourne, deux années scolaires différentes, de Thibault de Swarte, l’oncle maternel des musiciens Théotime Langlois de Swarte et son frère Sylvain Sartre…

Un petit commentaire d’étape rétrospectif sur les généalogies de Swarte, Sartre, Rendu, Sauvy, Langlois, Kuntz, Hastreiter : à la recherche des ancêtres de Théotime Langlois de Swarte

16juin

Ce mercredi,

après pas mal de journées passées en recherches patientes _ souvent fastidieuses ; et qui pourront s’avérer, in fine, des culs-de-sac _ un peu tous azimuts

et s’orienter dans ce maquis quasi infini des connexions qu’offre le web, constitue aussi un jeu plein de surprises ; et il s’agit de ne pas risquer de passer à côté de (et manquer !) le moindre indice susceptible d’ouvrir l’éventualité d’une nouvelle piste, inattendue et même inespérée, qui pourrait bientôt s’avérer, et enfin, pleinement féconde ; et cela ne s’apprend qu’après avoir fait l’épreuve effective de ces divers riches chemins… _,

j’éprouve le besoin de faire ici un commentaire en quelque sorte de « point d’étape » un peu récapitulatif

concernant les diverses généalogies familiales que j’ai eu à remonter _ au-delà de leurs blancsafin d’essayer de retrouver-retracer les diverses lignées dont est issu le jeune brillant violoniste Théotime Langlois de Swarte, né à Céret (Pyrénées-Orientales), en 1995.


Et déjà c’est ce double nom, composé de « Langlois » et de « de Swarte« , qui m’a mis sur la voie de rechercher quel lien de famille pouvait avoir Théotime Langlois de Swarte, avec le Thibault de Swarte _ je découvrirai bientôt qu’il est né le 3 mars 1955, à Neuilly-sur-Seine ; soit 40 ans avant Théotime… _ qui a été, lui, et à deux reprises, mon collègue de travail, un peu avant et un peu après 1980 : la première fois au Lycée Grand Air d’Arcachon, et la seconde fois au Lycée Max Linder de Libourne.

Et ce Thibault de Swarte, avec lequel j’échangeais beaucoup, en voiture, de son domicile d’alors, rue Emile Zola, à Bordeaux _ jouxtant le merveilleux Jardin Public _, vers Libourne.

Thibault de Swarte qui me parlait de la Dordogne, où résidaient ses parents _ je ne sais si j’ai jamais su alors précisément où… _ ;

et avait évoqué aussi _ et cela m’avait marqué ! _ certains liens familiaux _ mais je ne souvenais plus exactement lesquels : peut-être s’agissait-il de liens de parenté de son épouse : était-elle donc une Sartre ?..  _ de sa famille de Swarte avec la famille Sartre, originaire, elle, de Thiviers, dans le nord de ce département…

Aussi quand il y a quelques années, déjà,

j’ai découvert

_ je suis un passionné de musique, et même, plus spécifiquement, de musique baroque : durant la décennie 1990- 2000, j’ai été un actif « conseiller artistique » de Hugo Reyne et La Simphonie du Marais (je suis l’auteur à 90 % du texte du livret du CD « Un Portrait musical de Jean de La Fontaine« , paru en 1996, chez Virgin-Veritas, EMI) ; puis j’ai été, avant même la naissance du premier CD Alpha (le CD Alpha 001 « Le Musiche di Bellerofonte Castaldi« , de Vincent Dumestre et Le Poème Harmonique, enregistré et publié en 1998), un conseiller permanent de Jean-Paul Combet qui créait alors le merveilleux label discographique Alpha ; j’ai rédigé quelques présentations de livrets de CDs Alpha, dont celui (le mémorable CD Alpha 017 « L’Orgue Dom Bedos de Sainte-Croix de Bordeaux« ) de Gustav Leonhardt à l’orgue Dom Bedos de l’abbatiale Sainte-Croix de Bordeaux, enregistré en juin 2001 ; ou le CD Alpha 920 « Sermon sur la mort« , enregistré en juillet 2002, dans lequel Eugène Green lit le plus fameux des sermons de Jacques-Bénigne Bossuet… _

l’existence d’un lien de fraternité entre le violoniste Théotime Langlois de Swarte _ né en 1995 à Céret _ et le flûtiste et co-directeur de l’Ensemble baroque « Les Ombres » Sylvain Sartre _ né le 28 août 1979, mais j’ignore encore où : Théotime et son frère Sylvain ont donc 16 ans de différence d’âge… _,

 j’ai décidé de me mettre en recherche des liens ayant existé _ ou existant encore _ entre certains des membres des familles Sartre et de Swarte, et cela tout particulièrement, et d’abord, dans le Périgord…

Telle a donc été l’amorce, puis le moteur effectif, de la recherche présente des lignées d’ancêtres de Théotime Langlois de Swarte,

avec le secret espoir de faire un peu de lumière sur les divers terreaux de son présent très éclatant talent de musicien…

Les parents de Théotime Langlois de Swarte (né à Céret en 1995) sont Hervé Langlois et Bertille de Swarte _ dont j’ignore, pour tous les deux, les lieux et dates de naissance ; de même que j’ignore le lieu et la date de leur mariage (chacun d’eux étant divorcé d’un précédent mariage ; Bertille de Swarte, d’avec Pierre Sartre).

Des 4 grands-parents de Théotime Langlois de Swarte :

M. x Langlois et Melle x Kuntz ; et Alain de Swarte et Geneviève Rendu,

je ne dispose _ jusqu’ici _ de données biographiques que du second de ces deux couples, celui de ses grands-parents maternels de Swarte :

_ Alain de Swarte (né à Hazebrouck, Nord, le 3 janvier 1926, et décédé à Agonac, Dordogne, le 26 décembre 2009) et son épouse Geneviève Rendu (née à Paris le 1er décembre 1929, et décédée à Antonne-et-Trigonant, Dordogne, le 26 octobre 2008).

Alain de Swarte et Geneviève Rendu se sont mariés à Neuilly-Sur-Seine au mois de juin 1954.

_ j’ignore tout du couple formé de x Langlois et son épouse x Kuntz.

Pour la génération des 8 arrière-grands-parents de Théotime,

j’ignore seulement les données biographiques concernant le bavarois Jacob Kuntz, l’époux de Katharina Halstreiter.

_ Robert Langlois (né à Sévres le 16 février 1900, et décédé à Montreuil-aux Lions, Aisne, au mois d’août 1944) est l’époux de Denise Dubourg (née à Rambouillet le 20 mai 1904, et décédée à Château-Thierry, Aisne, au mois de septembre 1944).

_ Joseph Kuntz est l’époux de Katharine Hastreiter (née à Eschlkam, Bavière, le 26 novembre 1890, et décédée à Bamberg le 14 avril 1973).

_ Pierre de Swarte (né à Vieux-Berquin, Nord, le 10 décembre 1898, et décédé à Prades, Pyrénées-Orientales, le 3 août 1990) est l’époux de Suzanne Martin de Ramefort (née à Gennes, Maine-et-Loire, le 16 janvier 1902, et décédée à Agonac le 15 août 1997).

Pierre de Swarte et Suzanne Martin de Ramefort se sont mariés à Hazebrouck le 2 juillet 1921.

_ André-Marie Rendu (né à Paisandu, Uruguay, le 17 mai 1885, et décédé à Canet-en-Roussillon le 8 août 1953) est l’époux de Marie-Thérèse Sauvy (née à Perpignan le 1er mai 1896, et décédée à Canet-en-Roussillon, Pyrénées-Orientales, le 30 juin 1994.

André-Marie Rendu et Marie-Thérèse Sauvy se sont mariés à Neuilly-sur-Seine, le 17 mars 1923.

À suivre…

Ce mercredi 16 juin 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et maintenant la place de Théotime Langlois de Swarte au sein des filiations de la famille de Swarte…

28mai

Dans le parcours de mes recherches des liens existant entre certains membres de la famille de Swarte et certains cousins périgourdins de Jan-Paul Sartre,

parcours ouvert le 25 mai dernier ( ;

 ;

),

à partir du souvenir toujours vivace de mes conversations en voiture, entre la rue Emile Zola à Bordeaux, et le lycée Max Linder de Libourne, avec mon collègue Thibault de Swarte,

j’en viens à mes efforts d’établissement d’une généalogie des de Swarte,

au sein de laquelle situer le jeune et très brillant virtuose du violon baroque Timothée Langlois de Swarte, né à Céret en 1995…

Je me suis d’abord appuyé sur une généalogie très détaillée de la famille de Swarte, à partir de Joseph de Swarte (1859 – 1930) et sa seconde épouse Louise Tournier (1871 – 1966), et dans laquelle figurent effectivement

_ après leur fils Pierre de Swarte (1898 – 1990) et son épouse Suzanne Martin de Ramefort (1902 – 1997), et leur petit-fils Alain de Swarte (1926 – 2009) et son épouse Geneviève Rendu-Sauvy (1929 – 2008) _,

les quatre enfants d’Alain de Swarte et Geneviève Rendu-Sauvy, soient Thibault de Swarte, ses deux sœurs Bertille et Béatrice, et son frère Eymeric,  ainsi que la plupart des enfants de ces derniers ;

mais pas tous : manquent en effet dans cet arbre généalogique

et Pauline Langlois de Swarte, et son frère Théotime Langlois de Swarte…

Il me fallait donc continuer de chercher…

Et avant même de découvrir une généalogie très fouillée de sa famille _ je vais bien sûr y revenir… _ composée par Thibault de Swarte lui-même (né à Neuilly en 1955),

j’ai découvert sur le Web plusieurs articles concernant le brillant virtuose violoniste qu’est le jeune Théotime Langlois de Swarte (né à Céret en 1995),

dans lesquels celui-ci délivrait, mais très éparses, quelques données de sa filiation personnelle,

concernant ses parents, ou ses frères et sœurs…

Par exemple, et surtout, cet article-ci _ rédigé par Nicolas Mathieu le 10 décembre 2020 _, intitulé « Théotime Langlois de Swarte, mad lover du violon baroque« ,

qui m’a appris, d’une part, que ses parents étaient tous deux professeurs de chant, et que sa mère dirigeait un chœur ;

et, d’autre part, que non seulement il avait pour sœur _ ce que je savais déjà _ Pauline Langlois de Swarte ; mais aussi pour frère le flûtiste baroque et co-directeur de l’Ensemble baroque Les Ombres, Sylvain Sartre :

une découverte éminemment décisive, forcément, pour ma recherche de la place de Théotime Langlois de Swarte (ainsi que de Sylvain Sartre) au sein des familles de Swarte et Sartre…

Voici donc le début de cet entretien.

À la question de Nicolas Mathieu :

« Quand s’est faite votre révélation de la musique baroque ?« ,

Théotime répond :

« Elle s’est faite très jeune, car mes parents _ et Théotime ne donne pas encore ici leurs noms ni prénoms : Bertille de Swarte et Hervé Langlois… _ sont professeurs de chant. J’ai toujours entendu de la musique baroque à la maison, et c’est une musique qui m’a toujours plu. Je me souviens des débuts du label Alpha _ auxquels, ami de Jean-Paul Combet, j’ai assez activement participé, et cela dès avant même la parution du premier CD, le CD Alpha 001, Le Musique di Bellerofonte Castaldi, de Vincent Dumestre, Guillemette Laurens et Le Poème Harmonique, en 1998… _, j’étais tout petit et j’écoutais tous les disques qui sortaient ! Tout cela m’a énormément influencé _ heureux de l’apprendre ! Je chantais aussi beaucoup de musique baroque dans le chœur que dirigeait ma mère _ celui de l’IRVEM (Institut de Recherche Vocale & d’Enseignement Musical Méditerranéen), à Perpignan. Ensuite, mon grand frère Sylvain Sartre jouait de la flûte traversière baroque, et ma sœur Pauline Langlois de la viole de gambe, du clavecin et du piano. À 9 ans, je me suis donc mis au violon baroque pour pouvoir jouer avec elle« …

Voilà ainsi établi _ et en quelque sorte confirmé _ le lien _ que je pressentais fortement _ de Timothée Langlois de Swarte avec la famille Sartre…

Ou encore cet autre entretien-ci _ avec Alain Cochard le 18 janvier 2020 _, intitulé « Théotime Langlois, radieux archet« ,

où est à nouveau affirmé que « c’est à Céret qu’il naît en 1995, dans une famille de professeurs de chant _ son père, Hervé Langlois, comme sa mère, Bertille de Swarte. Dès quatre ans, il se met au violon :

« J’étais attiré par les archets qui me faisaient penser à des épées, s’amuse-t-il. Il y a un rapport très fort à la voix dans ma famille ; ce qui m’a toujours plu dans le violon, c’est la dimension vocale »… » _ cela, d’ailleurs, s’entend fort bien…

Il ne m’a donc pas été difficile de comprendre que la mère de Théotime Langlois de Swarte n’était autre que Bertille de Swarte,

la sœur de mon ancien camarade du temps des Lycées Max Linder à Libourne et Grand Air à Arcachon.

_ cf cet extrait du CV de Thibault de Swarte (in Dossier d’habilitation à diriger des recherches en sciences de gestion, le 27 novembre 2012) :

« 1979-1982 : Professeur certifié de sciences économiques et sociales

Lycées Max LINDER et Marguerite de VALOIS

Chargé de conférences à l’Institut d’Etudes Politiques de Bordeaux 

Actions de Formation Continue en milieu professionnel
Professeur agrégé de sciences sociales (1982-1989)
Lycée de Grand Air (Arcachon) puis Montesquieu (Bordeaux), classes de secondes, premières et terminales (1982-1988). 
Chargé de cours à l’Université de Bordeaux II (DEUG MASS, mathématiques appliquées aux sciences sociales), 1989. 
Chargé de cours à l’Institut d’Etudes Politiques de Bordeaux (préparation au CAPES et à l’Agrégation de sciences sociales) et INSEEC (3°année), 1986-1988.
Vice-président ou Président du jury du Baccalauréat à différentes reprises
Conseiller pédagogique et membre du jury des épreuves pratiques du CAPES (1984)
Elu au Conseil d’Administration du lycée Montesquieu (1987)«    _ ;
et que celle-ci, Bertille, était mère de 5 enfants :
d’une part 3 enfants Sartre : Sylvain (né le 28 août 1979), Alexis et Camille ;
et d’autre part 2 enfants Langlois de Swarte : Pauline (née en 1993 ou 94) et Timothée (né en 1995).
Pierre Sartre est le père de Sylvain, Alexis et Camille Sartre ;
et le musicien et professeur de chant Hervé Langlois est le père de Pauline et de Timothée Langlois de Swarte.

Même si je n’ai guère trouvé à ce jour de données un peu plus précises sur certains des membres de cette généalogie, tels Pierre Sartre (le père de Sylvain, Alexis et Camille Sartre), ou Hervé Langlois (le père de Pauline et Théotime Langlois de Swarte),

je suis tout de même parvenu à insérer Théotime Langlois de Swarte dans la parentèle de mon camarade Thibault de Swarte :

Théotime Langlois de Swarte est bien un des 7 neveux et nièces de Thibault de Swarte :

Sylvain, Alexis et Camille Sartre, Pauline et Théotime Langlois de Swarte, les 5 enfants de sa sœur Bertille de Swarte ;

et les 2 enfants Trouvé _ j’ignore leurs prénoms _ de son autre sœur, Béatrice de Swarte…

Et de même que certaines des trois filles de Thibault, Laure, Alice et Clotilde de Swarte, semblent avoir des pratiques musicales,

pas mal de ses neveux et nièces, aussi…

Et pour ce qu’il en est de la généalogie des Sartre périgourdins,

les trois enfants aînés _ Sylvain, Alexis et Camille _ de Bertille de Swarte, sont bien des Sartre cousins des Sartre de Corgnacq-sur-l’Isle et Thiviers.


Leur père, Pierre Sartre, est le fils d’André Sartre ;

et le petit-fils de Gérard Sartre (Périgueux, 7 janvier 1888 – 24 décembre 1968), l’instituteur de Saint-Pierre-de-Chignac,

cousin germain de Jean-Baptiste Sartre (Thiviers, 5 août 1874 – Thiviers, 17 septembre 1906), le père de Jean-Paul Sartre (Paris 16e, 21 juin 1905 – Paris 14e, 15 avril 1980)…

La boucle des filiations et apparentements des Sartre et des de Swarte

est donc ici bouclée.

Ce vendredi 28 mai 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le violoniste baroque Théotime Langlois de Swarte et quelques attaches familiales siennes en Dordogne : un début de recherche…

25mai

Mon article du 12 mai dernier,

,

disait mon plaisir de l’épanouissement musical de ces deux interprètes _ au violon et au luth _ du CD « purcellien » The Mad Lover.


Mais cela faisait déjà un moment,

quelques années même _ depuis que le nom de Timothée Langlois de Swarte apparaît et brille dans les chroniques des revues musicales _,

que le nom du violoniste baroque Théotime Langlois de Swarte, me parlait ;

et d’abord je m’étais tout de suite rendu compte, sans cependant l’éclaircir complètement alors, de la parenté _ via ce nom un peu rare de De Swarte _ existant entre Théotime Langlois de Swarte, et celui qui, deux années, et dans deux lycées différents, avait été mon collègue _ Thibault de Swarte débutait alors, en effet, une carrière d’enseignant, et enseignait au lycée les sciences économiques et sociales _, Thibault de Swarte.

En effet, Thibault _ jeune marié et père d’une petite fille _ habitait alors Bordeaux, une maison dont le jardin donnait sur le jardin public ; et nous faisions souvent la route ensemble, en voiture, vers le lycée Max Linder de Libourne.

Nous avions donc l’occasion de parler longuement, et je savais donc que lui, ainsi, me semble-t-il, que son épouse, avaient des attaches en Périgord _ et même, plus précisément, j’avais gardé en mémoire le nom de la ville de Thiviers, au nord du département de la Dordogne…

Je connaissais ainsi aussi les liens de parenté, en sa famille _ mais sans davantage de précisions… _, avec des Sartre, qui étaient des cousins plus ou moins éloignés, et donc parents, de Jean-Paul Sartre, dont la famille paternelle était, en effet, originaire de ce nord de la Dordogne, et même précisément de Thiviers…

Mais Jean-Paul-Sartre (Paris 16e, 21 juin 1905 – Paris 14e, 15 avril 1980) avait très précocément _ l’enfant qu’il était n’avait que 15 mois au décès de son père… _ perdu son père _ officier de marine _ périgourdin, Jean-Baptiste Sartre (Thiviers, 5 août 1874 – Thiviers, 17 septembre 1906) ;

et c’est auprès de sa mère veuve, née Anne-Marie Schweitzer (Saint-Albain (Saône-et-Loire), 22 juillet 1882 – Paris 10e, 30 janvier 1969), et de ses grands-parents maternels Charles Schweitzer (Pfaffenhoffen (Bas-Rhin), 12 juin 1846 – Meudon, 21 mars 1935) et son épouse Louise Guillemin (Mâcon (Saône-et-Loire), 5 juillet 1850 – ?), que le petit Jean-Paul Sartre avait vécu et s’était épanoui, ainsi qu’il le raconte si magnifiquement dans Les Mots

Ainsi ai-je désiré en apprendre un peu plus que ce qu’apportent les minces notices biographiques de la presse musicale à propos de la généalogie familiale de Théotime Langlois de Swarte ; 

d’autant que j’avais appris, aussi, la proximité musicale _ à des concerts, ou au disque… _ de ce brillantissime jeune violoniste avec un autre musicien, lui aussi baroqueux : Sylvain Sartre, directeur de l’Ensemble Les Ombres _ avec Margaux Blanchard _, et flûtiste baroque : un Sartre donc…

Et tâcher de comprendre si il existait ou pas, quelque lien de parenté _ et si possible lequel _ de Timothée Langlois de Swarte avec mon collègue Thibault de Swarte, lui-même apparenté _ même si j’ignorais exactement comment _ à des Sartre, originaires de Dordogne…

Il me fallait donc chercher un peu à préciser ce lien…

À suivre, donc…

Ce mardi 25 mai 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Louis Ducos du Hauron : afin de mieux comprendre le contexte des inventions, ma méthode d’enquête (qui ? où ? quand ?)

06déc

Depuis ma découverte factuelle très récente des géniales inventions photographiques de Louis Ducos du Hauron,

et face à ce « dossier » que je me propose _ me donne, comme en un jeu… _ à un peu mieux pénétrer

j’applique une nouvelle fois ma méthode personnelle d’enquête, face aux divers faits commencés d’appréhender, les uns après les autres :

mieux identifier, d’abord, qui, où et quand…

Car les données d’abord accessibles sont forcément parcellaires ;

et il m’est nécessaire de commencer à relier les détails de ces données _ d’abord isolées _ les uns aux autres,

afin de mieux, et chacun, les cerner, les connaître vraiment,

et surtout mieux les comprendre en profondeur,

en les contextualisant le plus précisément possible…

Selon de tels objectifs méthodologiques,

j’ai donc commencé par rechercher les constellations familiales _ qui ? _, en leur temporalité et histoire _ dans la durée des années : à partir du XVIIIéme siècle, et jusqu’à aujourd’hui... _ relativement accessible ;

et les données reçues comportent déjà bien des trous…

Il m’a fallu aussi tenter de connaître le plus précisément possible le parcours géographique _ où ? _, sur la durée des 82 ans de la vie _ et quand ? _, de Louis Ducos du Hauron…

C’est ainsi que je me suis assez vite rendu compte de la grande importance, en ce déroulé des découvertes successives de Louis Ducos du Hauron, du contexte familial immédiat pour ce célibataire ne disposant d’aucune ressource financière propre lui assurant ne serait-ce que le simple quotidien des jours…

De sa naissance à Langon le 8 décembre 1837 au décès de son père Jérôme Amédée Ducos du Hauron, à Auch le 14 octobre 1863 _ Louis n’a alors pas encore 26 ans, et son père décède à l’âge de 64 ans _, le jeune homme ne se prépare à aucune carrière professionnelle ; et se livre seulement à ses recherches _ assez théoriques pour l’essentiel… ; mais fondamentales pour toutes les applications pratiques qui, peu à peu, en seront faites… _ de physique et chimie, autour du phénomène des couleurs et de leur captation et reproduction matérielles, en bénéficiant de la protection paternelle _ qui a fait toute sa carrière, lui, son père, dans la fonction publique des contributions indirectes.

Il semble que sur son lit de mort, à Auch, le père a fait promettre à son fils aîné _ de 7 ans plus âgé que son cadet Louis : Alcide, lui, a 33 ans _, Alcide _ engagé en une carrière dans la magistrature _, de veiller très scrupuleusement à son jeune frère, et de subvenir à tous ses besoins matériels, afin que le très inventif Louis puisse se livrer le plus librement possible à ses recherches _ très intellectuelles pour commencer _ de physique et chimie des couleurs…

Promesse qu’Alcide accomplira complètement, de ce 14 octobre 1863 du décès de leur père, à Auch, à son propre décès, à Savigny-sur-Orge, le 13 mai 1909…

Mais ce dont ne paraissent pas s’être assez souciés jusqu’ici, du moins à ma connaissance présente, les biographes de Louis Ducos du Hauron, c’est de la plus large constellation familiale _ au-delà de la personne-clé de son frère aîné Alcide _ qui a continuellement assisté de toutes les manières possibles _ d’abord affectivement, mais matériellement aussi _ Louis, en plus du soutien si essentiel et constant de son frère Alcide.

Car très rapidement après ce 14 octobre 1863 du décès de leur père à Auch, Alcide, nommé juge suppléant au tribunal d’Agen le 14 mai 1864, s’est marié, au Temple-sur-le Lot, le 11 septembre 1864, à Césarine-Marie de Fourcauld, dont il aura au moins 4 enfants : 2 fils, Amédée _ né le 9 février 1866 et décédé à Alger le 15 juillet 1935 : il fera toute sa carrière dans l’administration de l’Algérie _ et Étienne Gaston, né à Agen le 16 juin 1870, et 2 filles, dont l’une se prénomme Alice : Alice et sa sœur _ dont j’ignore donc pour le moment le prénom _ survivront à leurs 2 frères _ décédés, donc, le cadet, en 1912 (à l’âge de 41 ans) et l’aîné en 1935 (à l’âge de 71 ans) _, ainsi qu’en témoigne une très intéressante lettre conservée d’Alice, en date du 6 juillet 1948, adressée à M. Lacroix, à Villeneuve-sur-Lot : en effet, à l’âge de 41 ans, le cadet, Gaston Ducos du Hauron décèdera précocément à Savigny-sur-Orge le 3 avril 1912 _ Gaston s’était marié, à Saint-Mandé, le 7 janvier 1898, à Edmée de Lamarque (née à Poitiers le 8 janvier 1876, et décédée à Saint-Mandé le 22 février 1902) ; et le couple a eu 2 filles, dont l’aînée est Etiennette Ducos du Hauron, née le 26 décembre 1898 à Saint-Mandé, qui se mariera à Agen le 20 juillet 1920, à Alfred Lamarque (né à Angers le 30 juin 1898, et décédé à Paris le 1er décembre 1976), et qui aura 10 enfants ; Etiennette décèdera à Paris le 20 décembre 1996… Je remarque au passage, et surtout, que ce mariage à Agen le 20 juillet 1920 précède d’un mois et 11 jours le décès, à Agen, de Louis Ducos du Hauron, le 31 août 1920… _ ; et Amédée, l’ainé, fera carrière dans les services administratifs en Algérie, où il décèdera à Alger le 15 juillet 1935 _ Amédée Ducos du Hauron était marié à Marie-Louise Rey, née en 1879, et décédée à Agen, le 20 septembre 1933, à l’âge de 54 ans ; le couple a eu au moins 5 enfants, dont une petite Edmée, née à Lamartine le 8 juillet 1904, et un fils prénommé Gérard Yves Alcide, né à Berrouagha le 30 août 1909, et qui décèdera à Avignon le 27 janvier 2000. À l’occasion d’une belle exposition d’anaglyphes de Louis Ducos du Hauron au Casino d’Alger en 1927, un entrefilet du journal L’Echo d’Alger mentionne la présence d’Amédée Ducos du Hauron (qui fut un collaborateur direct de son oncle, est-il alors rappelé…), désormais retraité, à Rébeval, en Algérie, à la tête d’une famille de 5 enfants… Louis a ainsi communiqué sa passion pour la recherche photographique à trois de ses neveux ; Amédée et Etienne Gaston Ducos du Hauron, les deux fils de son frère Alcide ; et Raymond de Bercegol, le fils de sa sœur Berthe ! Il faut le souligner… Même si ses neveux ne furent guère plus efficaces que leur oncle Louis dans la gestion industrielle de leurs inventions…

Césarine-Marie et ses enfants, ainsi que Louis _ retenu dans le Sud-Ouest par d’importants travaux dans une entreprise toulousaine _, ne rejoindront en Algérie Alcide, nommé conseiller à la cour d’appel d’Alger le 25 janvier 1881, qu’en 1883 pour Césarine-Marie et ses enfants, et 1884 pour Louis…

Et Césarine-Marie, devenue veuve d’Alcide le 13 mai 1909, demeurera au domicile familial _ depuis 1902 _ de Savigny-sur-Orge en compagnie de son beau-frère Louis, jusqu’au mois d’août 1914 _ au début de la guerre _ ; et je suppose que c’est en ce domicile familial du 14 rue des Rossays, à Savigny-sur-Orge, qu’est décédé le fils cadet d’Alcide et Césarine-Marie, Gaston, le 3 avril 1912.  

Mais Louis Ducos du Hauron est demeuré très proche aussi de la famille de sa sœur Berthe _ née à Libourne le 23 janvier 1842 ; j’ignore à ce jour la date et le lieu de son décès: Berthe était présente au second mariage de son fils Raymond, le 4 juin 1907, à Joinville-le Pont, et domiciliée avec son fils au n° 17 de l’avenue Pauline de Joinville-le-Pont… _ et de son époux Fabien Onézime de Bercegol _ leur mariage avait eut lieu à Agen, le 11 février 1866. Un de ses neveux Bercegol _ Raymond ! _ accompagnera diverses entreprises de son oncle Louis, notamment à l’occasion de divers brevets de procédés photographiques, au début du XXème siècle en région parisienne…

Louis Ducos du Hauron est certes demeuré célibataire et sans enfants,

mais c’est en compagnie de sa belle-sœur Cézarine-Marie qu’il quitte Savigny-sur-Orge au mois d’août 1914 pour gagner, plus loin du front, la propriété familiale des de Fourcauld, au Temple-sur-Lot ;

et c’est toujours avec sa belle sœur qu’il s’installe en 1920 à Agen au 58 de la rue Lamouroux, en ce qui sera son dernier domicile, puisqu’il y décède bientôt le 31 août 1920 ;

mais non sans avoir été présent _ j’y insiste _ au mariage, à Agen, le 20 juillet 1920, de sa petite-nièce, la fille aînée du regretté Gaston Ducos du Hauron, Etiennette, née à Saint-Mandé le 26 décembre 1898, avec Alfred Lamarque _ né à Angers le 30 juin 1898…

Je constate aussi l’importance des tropismes gascons : gersois (Nogaro, Auch, Lectoure) et lot-et-garonnais (Tonneins, Agen, Le Temple-sur-Lot), qui caractérisent, génération après génération, pas mal des membres de la famille Ducos du Hauron, depuis la vie à Nogaro des ancêtres François Ducos et Jean-Marie Ducos du Hauron : ce dernier, en effet, né à Nogaro en 1778, s’est marié à Bordeaux le 10 août 1797 avec Marie de Montalembert, native de Penne d’Agenais en 1780, et est décédé à Tonneins, en Lot-et-Garonne, en 1853…

Mes recherches sur la constellation familiale qui a protégé toute sa vie durant Louis Ducos du Hauron ne font ainsi que commencer…


Ce dimanche 6 décembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Post-scriptum :

Lettre d’Alice Ducos du Hauron

à Monsieur LACROIX Ancien Chef de laboratoire, 46, rue des Girondins, Villeneuve S/Lot,

en date du 6 août 1948 :

Monsieur,

Je reçois votre lettre qui m’émeut profondément, et j’espère qu’aucun événement pénible ne viendra m’empêcher d’être parmi mes chers compatriotes le 5 septembre.
Nous restons seules descendantes directes, ma sœur et moi, mes 2 frères étant morts, mais il y a des petits et arrières-petits neveux : 2 _ Gérard et Roger (je l’apprendrai plus tard) _ en Algérie fils de mon frère aîné _ Amédée _, 2 filles de mon frère cadet _ Gaston _, mariées, et l’une _ Étiennette _ mère de 8 enfants, l’autre de 2.

Ma sœur et moi, non mariées, avons consacré notre jeunesse à l’éducation de deux petites nièces orphelines de père et de mère (filles de mon frère cadet _ Gaston, et de son épouse Edmée _) et toutes 4 vécûmes toujours auprès de notre cher oncle _ voilà ! _ qui ne quitta jamais son frère, mon père. L’aînée _ Étiennette _ eut 8 enfants, la seconde _ Simone (je l’apprendrai plus tard) _ 2, elle est depuis 4 ans paralysée à l’âge de 48 ans, et ma sœur ne la quitte jamais.
L’aînée sera certainement avec moi, elle est à Luchon en ce moment où je la préviens. C’est un mois après son mariage _ à Agen le 20 juillet 1920, avec Alfred Lamarque _ que nous fermions pour toujours les yeux de notre cher oncle que nous aimions à l’égal de notre père _ et c’est bien sûr à relever !

Je suis heureuse que cet hommage _ agenais _ lui soit rendu, non pour la gloire, nous savons tous ce qu’elle vaut, mais pour réparer les si nombreuses erreurs et injustices dont il fut victime.
C’est l’année de la naissance de Louis Lumière que « Ducos du Hauron » prit son premier brevet pour le cinéma, en mars 1864 et sous le n° 61 975 et sous le nom de « chronophotographie », appelée aujourd’hui « cinématographie ». Les brevets étaient tombés depuis longtemps dans le domaine public quand ses inventions furent industrialisées. Comme le disait un journaliste, pour avoir des branches, il faut un tronc solide, mais ce ne sont que des branches qui n’auraient pas existé si le tronc n’avait pas poussé d’abord !

C’est le 14-7-1862 que D.du H. fit sa première communication à l’Institut sur la « Photographie des Couleurs et c’est en Sbr 1868 qu’il prit son premier brevet sous le n° 83 061 . Le Musée d’Agen et la Société Française de Photographie à Paris possèdent plusieurs exemplaires de ses premiers tirages.
Pour ne citer que ces deux premières inventions qui furent une source de richesses pour beaucoup mais pas pour lui, il se ruina, nous ruina et n’eut jamais les ressource nécessaires pour mettre sur pieds ce qui devait avoir plus tard un si grand succès ! (ma sœur et moi n’avons même pas une entrée gratuite au cinéma). Et tout en rendant hommage à L. Lumière pour ses intéressants travaux, il n’est pas comme on l’appelle : « le Père du Cinéma ».

La bourse du savant et celle de son frère était commune et presque toujours vidée par les frais qu’occasionnaient les expériences poursuivies _ voilà. Mon père était Conseiller à la Cour, il commença sa carrière à Agen comme Juge d’Instruction. L’Allemagne avait demandé à mon oncle d’acheter son brevet de la « Photographie des Couleurs », par patriotisme il refusa, et Dieu sait comment il en fut remercié.

Je m’excuse, Monsieur le Maire de ce si long exposé, mais une mise au point est de temps en temps nécessaire car un trop long silence touche de très prés à l’oubli.
Comme je suis émue, ma sœur _ Marguerite-Jeanne _ le sera aussi (elle est toujours de moitié dans tous mes sentiments) de cette si délicate pensée de faire restaurer notre cher caveau où toutes nos affections sont ( ) pauvres chers disparus, si unis dans la vie _ voilà _, puissent-ils voir que leurs pensées (nous sont) aussi présentes que le jour de leurs départs. Nos maigres ressources ne nous permettent jamais de faire remettre en état cette dernière demeure _ le caveau de famille d’Agen _, dans laquelle hélas, nous ne pourrons jamais être transportées pour y dormir notre dernier sommeil. C’est un luxe aujourd’hui auquel ma sœur et moi ne pourrons plus jamais songer.

En attendant le plaisir de vous les exprimer de vive voix, croyez, Monsieur le Maire, à tous nos reconnaissants sentiments.
A. Ducos du Hauron

23, rue d’Argenteuil, Paris 1°

PS : En 39, j’avais déjà été avisée que cette cérémonie devait avoir lieu mais M. (… ministre… ne put venir…), puis ce fut la guerre.

Chercher sur mollat

parmi plus de 300 000 titres.

Actualité
Podcasts
Rendez-vous
Coup de cœur