Archives du mois de juillet 2022

Le charme envoûtant des « Danses populaires roumaines » et de la « Rhapsodie sur des thèmes moldaves », de Bela Bartok et Mieczyslaw Weinberg, en une Europe aux frontières bouleversées par les guerres, et les déplacements de populations…

11juil

Un charme fou se dégage d’œuvres du XXe siècle entées sur le folklore populaire,

telles que les « 6 _ ou plutôt 7, en fait _ Danses populaires roumaines » Sz. 56, Bb. 63, de Bela Bartok (Nagyszentmiklos, 25 mars 1881 – New-York, 26 septembre 1945), en 1915,

et les 3 pièces de la « Rhapsodie sur des thèmes moldaves » Op. 47 , n°1, 2, 3, de Mieczyslaw Weinberg (Varsovie, 8 décembre 1919 – Moscou, 1996), en 1949 ;

qui ont, les deux, connu et connaissent toujours, pas mal de succès auprès des mélomanes de par le monde entier…

 

Ce lundi 11 juillet 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ré-écouter en continu le puissamment charmeur et envoûtant « El Dorado » de John Adams (de 1991), dans l’enregistrement de Kent Nagano (en 1993, pour Nonesuch), en suivant aussi les analyses qu’en donne, avec admiration et lucidité tranquille, Karol Beffa en son passionnant et très riche « L’Autre XXe siècle musical » : pour contribuer à cerner l’idiosyncrasie de sa puissante imageance à travers les inventives hybridations de ses compositions…

10juil

Ce dimanche matin, et comme pour saluer le très beau temps et la chaleur californienne promise et à venir,

je mets sur ma platine le magique et troublant « El Dorado » de John Adams , en 1991,

tel qu’interprété par le Hallé Orchestra sous la direction de Kent Nagano, en un superbe enregistrement en juillet 1993, à Manchester _ soit le CD 14 du superbe merveilleux coffret de 40 CDs de l’Intégrale Nonesuch 075597932294 de nouveau disponible ! Quel trésor ! _,

en suivant aussi les pages d’analyse que lui consacre Karol Beffa, aux pages 181 à 200, de son indispensable « L’Autre XXe siècle musical »

_ cf aussi la vidéo de mon très détaillé entretien avec Karol Beffa, sur ce livre, à la Station Ausone (de la librairie Mollat) à Bordeaux, le vendredi 25 mars dernier, accessible aussi en mon article du 7 avril suivant : « « 

Outre son talent, d’abord, bien sûr, de compositeur, mais aussi, ensuite, d’interprète (au piano, ou à la direction d’orchestre), ainsi, encore, que d’enflammé improvisateur au piano,

Karol Beffa est un magnifiquement compétent écouteur-mélomane ainsi qu’analyseur merveilleusement fin de musique,

et un très efficace partageur _ communiquant et pédagogue _ de tout cela !

Que de talents réunis _ et si efficacement inter-connectés _ en ce très remarquablement sur-doué de la musique !!!

Ce n’est donc peut-être pas tout à fait un hasard, si, pour Marcel Bluwal et la télévision, en 1982, le petit Karol Beffa, âgé alors de 8 ans, a interprété le rôle de l’enfant Mozart _ écouter ici son témoignage rétrospectif là-dessus le 13 novembre 2020 sur France-Musique…

Bien sûr, jouir de la musique de l' »El Dorado » de Johns Adams, ne passe pas nécessairement, et loin de là (!), par la lecture de l’analyse que sait si finement en donner Karol Beffa.

Et il est même très fortement déconseillé de commencer par là !

La jouissance de la musique est d’abord une délectation de la sensibilité la plus ouverte et accueillante à l’inouï, et impromptue qui soit…

L’analyse compétente et sereine _ dénuée de pathos _ n’est en quelque sorte qu’un luxe supplémentaire pour une écoute peut-être un peu plus affinée _ mais ce n’est même pas sûr : à chacun de savoir aussi la transcender en son écoute la plus sensible et ouverte possible de la musique rencontrée… _, tel celui d’une belle cerise sur un surtout très délicieux gâteau…

Voilà :

découvrir et arpenter tout l’œuvre enregistré sur disques, ici pour Nonesuch, de John Adams, à défaut de l’écouter live au concert, est une chance à saisir désormais bien plus accessible.

Et, oui, John Adams est bien un compositeur admirable de cet « autre XXe siècle musical » un moment discrédité,

qui se situe, en sa création éminemment singulière, et nécessairement hybride aussi, tout à fait dans la lignée des grâces somptueuses d’un  Debussy et d’un Ravel, notamment _ en ce chapitre « El Dorado » de son livre, c’est à trois reprises, pour Debussy, et quatre reprises, pour Ravel, que Karol Beffa évoque ces noms pour les relier au plus intime de l’œuvre si puissamment charmeur et envoûtant, en son idiosyncrasie propre, de John Adams…

Cet article-ci de ce dimanche matin

prolonge celui du mercredi 30 mars dernier « « , qui permettait d’accéder aux podcasts des écoutes de la partie I (« The Machine in the Garden« , 12′ 40), et la partie II (« Soledades« , 16′ 09), de l’ « El Dorado » de John Adams en ce même enregistrement pour Nonesuch, sous la direction de Kent Nagano, à Manchester, en juillet 1993

Ce dimanche 10 juillet 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Jouir de tout le piquant piano de Bela Bartok, par le jeu merveilleux de Zoltan Kocsis…

09juil

Sur la lancée de mon article d’hier, « « ,

je me suis jeté, avec une gourmandise jubilatoire, dans l’écoute des 8 CDs de extraordinaire coffret Philips « Zoltan Kocsis plays Bartok » _ 475 6720 _, dans l’œuvre pour piano seul du maître (Nagyszentmiklos, 25 mars 1881 – New-York, 26 septembre 1945)…

Soit un voyage musical passablement dépaysant,

et merveilleux,

par la double grâce du génial compositeur, si singulier, et de son génial interprète (Budapest, 30 mai 1952 – Budapest, 6 novembre 2016), si magnifique…

 

Ce samedi 9 juillet 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

S’enthousiasmer pour les « 6 Danses populaires roumaines » de Bela Bartok en ses trois versions : pour orchestre, pour piano seul et pour violon et piano…

08juil

Les « 6 Danses populaires roumaines » de Béla Bartók, SZ 56, BB 68 _ ou SZ 68, BB 76 dans le catalogue de Szőllősy _ ont la vertu formidable de m’enchanter…

En piochant dans ma discothèque,

je choisis

la version pour orchestre extraite du coffret de 3 CDS « Béla Bartók Orchestral Music » Philips 475 7684 d’Ivan Fischer dirigeant le Budapest Festival Orchestra _ enregistrée à Budapest en février 1996 _ ;

la version pour piano seul de Zoltan Kocsis, extraite du coffret de 8 CDS  « Zoltan Kocsis plays Bartok » Philips 475 6720 _ enregistrée à Hambourg en septembre 1991 _ ;

et la version pour violon et piano de Laurent Korcia, violon, et Georges Pludermacher, piano, extraite du CD « Tzigane _ Le violon d’Europe Centrale » RCA 74321 690862 _ enregistrée à Compiègne en juin 1999.

Je veux aussi citer la vidéo d’une interprétation à la flûte de Pan et à l’orgue, par Dorian Gheorgilas et Laurent Jochum, à la tribune de l’orgue de l’église de Courtenay (Loiret) _ enregistrée le 28 juin 2015.

Et l’interprétation de Zoltan Kocsis est tout simplement sublimissime !

Bartok est merveilleux !

Ce vendredi 8 juillet 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Découvrir la bouleversante « Rhapsodie sur des thèmes moldaves », pour violon et piano Op. 47 n°3 de Mieczyslaw Weinberg, surtout dans l’interprétation d’Ewelina Nowicka et Milena Antoniewicz…

07juil

C’est mon achat impromptu _ en soldes (!) _ du CD « Works for Violin and Piano » de Mieczyslaw Weinberg (Varsovie, 8 décembre 1919 – Moscou, 26 février 1996), par Ewelina Nowicka, violon, et Milena Antoniewicz, piano, le CD RecArt 0006, enregistré à Kalisz, en Pologne, en 2012-2013, dont, en son ultime plage, la « Rhapsodie sur des thèmes moldaves » pour violon et piano, Op. 47 n°3, de Weinberg, m’a transporté de plaisir,

qui m’a incité à aller rechercher en ma discothèque personnelle quelles autres interprétations de cette œuvre, composée en 1949/52 _ en plusieurs configurations : pour violon et orchestre, et pour violon et piano : à creuser… _, je possédais probablement déjà,

sans avoir jusqu’ici été autant bouleversé, ni marqué, par cette œuvre,

qui me touchait tant maintenant, interprétée ainsi par cette pianiste et cette violoniste polonaises…

Et c’est ainsi que j’ai retrouvé au moins deux CDS comportant cet opus 47 n°3 de Weinberg :

_ le CD « Complete Violin Sonatas Volume Two« , par Yuri Kalnits, violon, et Michael Csanyi-Wills, piano, soit le CD Toccata Classics OCC 026, enregistré à Londres en juin 2013 ;

_ et le CD « Weinberg 1945« , par le Trio Khnopff, en en l’occurrence Sadie Fields, violon, et Stéphanie Salmin, piano, soit le CD Pavane ADW 7590, enregistré à Flagey, en Belgique, en 2018-2019 ;

qui ne m’avaient jusqu’alors pas vraiment marqué…

J’ai découvert aussi qu’existait même un enregistrement de cette œuvre magnifique _ et relativement célèbre… _ d’environ 10′, par David Oistrakh et Mieczyslaw Weinberg en personne…

Et ma discothèque ne comporte pas pour l’instant de version de cette œuvre pour violon et orchestre,

comme par exemple, celle du CD CPO 777887, par, à nouveau, la violoniste Ewelina Nowicka et, cette fois, l’Orchestre de chambre Amadeus de la radio polonaise, sous la direction d’Agnieszka Ducmal…

J’ai aussi appris, au passage, en lisant attentivement les notices,  que la mère, Sara Debora Stern, de Mieczyslaw Weinberg _ lui-même est né à Varsovie, en Pologne, le 8 décembre 1919était née, semblait-il, en Moldavie, à Chisinau…

Jusqu’à ce que, sur le site « Lines that have escaped destruction« , un article de Daniel Elphick, en date du 28 mai 2015, intitulé « Biographies of Weinberg’s parents« , corrige la précédente assertion :

ce n’est pas la mère du compositeur, Sonya, née, elle, à Odessa, en Ukraine, le 9 mars 1888, mais son père, Shmuel Vaynberg, qui est né en Moldavie, en 1882 ; ou plutôt en Bessarabie, à Kishinev, Chisinau, aujourd’hui…

Les frontières de cette Europe orientale ont bien souvent été très meurtrièrement bouleversées… _ cf l’ouvrage indispensable (et ô combien d’actualité !) de Timothy Snyder : « La reconstruction des nations : Pologne, Ukraine, Lituanie, Bélarus : 1569-1999« 

Et à propos de ce superbe CD Weinberg RecArt 0006,

cf notamment cet article « Review : Nowicke and Antoniewicz ; « Works for Violin and Piano«  » de Daniel Elphick, paru le 29 décembre 2013 sur son site « Lines that have escaped destruction« …

Pour ma part, c’est bien cette interprétation-ci, heureuse, de la Rhapsodie sur des thèmes moldaves de Mieczyslaw Weinberg, qui emporte mon adhésion enthousiaste !

En attendant, peut-être, d’accéder quelque jour prochain, à l’interprétation de David Oistrakh et Mieczyslaw Weinberg lui-même, au piano, en 1954 : par exemple en le CD Alto ALC 1452, paru tout récemment, le 15 juin 2022 ;

de Mieczyslaw Weinberg, ce CD Alto comporte aussi des interprétations grandioses du Quintette pour Piano Op. 18, par le Quatuor Borodine et Weinberg lui-même au piano _ j’en possède l’enregistrement, en date du 1er mai 1963, dans le CD Melodya MEL CD 10 01998 _,

et du Concerto pour Violon Op. 67, avec Leonid Kogan et l’Orchestre Philharmonique de Moscou sous la direction de Kiril Kondrachine _ j’en possède aussi l’enregistrement, en 1961, dans le CD Melodya MEL CD 10 02315 _, de Mieczyslaw Weinberg (1919 – 1996)… 

Que de merveilles d’interprétations,

pour ce compositeur absolument majeur (!!!) du XXe siècle, mais pas encore tout à fait reconnu à son immense valeur de la part du grand public des mélomanes…

Tant est fabuleuse la qualité d’émotion que porte tout son œuvre :

à découvrir d’urgence !..

Ce jeudi 7 juillet 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

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