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Deux beaux Te Deum français au lendemain de Fontenoy

29mar

Le CD Blanchard – Colin de Blamont La Guerre des Te Deum,

par le Chœur Marguerite Louise _ que dirige Gaétan Jarry _

et l’Ensemble Stradivaria,

sous la direction de l’excellent Daniel Cuiller

_ le CD Château de Versailles CVS 007 _

constitue une très brillante approche discographique

de l’art musical français

durant le siècle des Lumières ;

telle une suite

au CD déjà très réussi

par le même Daniel Cuiller,

en 2016,

avec son interprétation du Te Deum d’Henry Madin (de 1742)

_ soit le CD Alpha 963 Te Deum pour les victoires de Louis XV.

Une réussite musicale qui fait le plus grand bien !

Ce vendredi 29 mars 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

La sublime douceur de France, par Sébastien de Brossard et Pierre Bouteiller : un CD indispensable des Arts Florissants dirigés par Paul Agnew

29sept

Le tout récent CD Les Maîtres du Motet : Sébastien de Brossard, Pierre Bouteiller

des Arts Florissants dirigés ici par Paul Agnew _ le CD Harmonia Mundi HAF 8905300 _

est proprement sublime

dans la perfection du rendu

de la merveilleuse douceur de France

qui s’y exprime à ressentir.

Le programme intelligemment conçu de ce CD

tourne autour des compositions de Sébastien de Brossard (1655 – 1730) lui-même, d’une part,

représenté par trois de ses œuvres propres :

un Miserere mei Deus (SdB 53),

un Stabat Mater (SdB 8),

et un Ave verum corpus (SdB 10),

et, d’autre part,

une pièce majeure des copieuses et indispensables collections rassemblées par Sébastien de Brossard :

la Missa pro Defunctis cum quinque voc. de Pierre Bouteiller (c. 1655 – c. 1717).

Ainsi que deux brefs Kyrie de l’organiste André Raison (c. 1650 – 1719).

Les dix-neuf chanteurs _ admirables ! tant dans le chœur qu’en solistes… _

soutenus par le continuo de Florian Carré à l’orgue

et Juliette Guignard à la viole de gambe,

sont de parfaits serviteurs de cette musique

d’une tendresse vibrante

sans pirouettes de virtuosité exacerbée :

du très grand art,

dans la direction que leur donne idéalement Paul Agnew,

pour le meilleur de la musique française

du Grand Siècle

_ à la suite de Henry Du Mont (1610 – 1684).

Un CD indispensable.

Le livret comporte un superbe texte de Jean Duron.


Ce samedi 29 septembre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

Pour mieux écouter Jacques Arcadelt (1507 – 1568) : écouter Philippe Verdelot (c. 1480-1485 – 1530-1532)

14août

Dans la notice du _ très beau _ coffret _ de 3 CDs _ Ricercar RIC 392 Motetti, Madrigali, Chansons consacré à Jacques Arcadelt,

Denis Raisin Dadre compare ce compositeur-ci (1507 – 1568)

à son presque contemporain _ à la différence d’une génération _ Philippe Verdelot (c. 1480 – 1530-1532).

« Arcadelt et la chanson française :

Soyons honnête : quand Jérôme Lejeune m’a proposé de réaliser un album sur les chansons d’Arcadelt, je suis resté quelque peu coi. Je connaissais Arcadelt comme étant le fameux compositeur de madrigaux el l’ami de Verdelot (j’ai un faible pour Verdelot), mais sa production française n’avait jamais retenu mon intérêt. Je me suis donc plongé dans ses 126 chansons avec un peu de réticence _ voilà _ , pensant y trouver une redite peu inspirée de Claudin de Sermisy _ c. 1495 – 1562 _, le musicien de François Ier _ qui régna du 25 janvier 1515, à sa mort, le 31 mars 1547. Choisir de la musique qui n’a jamais été jouée en la lisant reste un exercice périlleux : la lassitude s’installe vite, tout semble se ressembler.  J’ai cru au début que, en effet, sa musique n’apportait rien de nouveau. Peu à peu, j’ai cependant découvert une variété stylistique étonnante _ voilà _ qui nous entraînait dans un autre univers _ à découvrir et explorer… _ que celui de la chanson dite « parisienne » du règne de François Ier, illustrée par Certon, Jacotin, Sermisy, Passereau, Sandrin, Janequin… Arcadelt a été transformé par le séjour italien _ voilà le point décisif ! _, le madrigal a contaminé la chanson, la sensualité transalpine s’est immiscée dans le style tout en retenue, en pudeur et en élégance _ des traits spécifiques de l’Art français _, de Claudin de Sermisy. La rythmique de la frottola italienne et son art consommé de la mélodie qui vous captive se retrouve dans des chansons comme La Diane que je sers, le chant à la lyre italien (recitare sulla lira) loué par Pierre de Ronsard dans Laissés la verde couleur, les prémices de l’air de cour dans Il me prend fantaisie. Pour varier les couleurs, nous avons expérimenté toutes sortes de combinaisons vocales et instrumentales. Si le diapason de base est à 464 Hertz, les flûtes colonnes jouent à 392 Hertz et les flûtes Raffi à 520 Hertz ; ce qui nous a permis tout un jeu de transpositions complexes qui vient enrichir les saveurs sonores. Je dois le reconnaître : les chansons françaises d’Arcadelt sont en fait de vrais bijoux _ c’est dit. Puisse cet album les réveiller ! « …

Et c’est encore plus convaincant

quand on va rechercher en sa discothèque le CD RIC 371 (paru en 2016) Madrigali diminuiti de l’ensemble Doulce Mémoire de Denis Raisin Dadre,

consacré précisément à Philippe Verdelot et Sylvestro Ganassi ;

et que l’on compare attentivement les écoutes !

L’album Arcadelt

que Denis Raisin Dadre et son ensemble Doulce mémoire nous offrent

en ce coffret Jacques Arcadelt Motetti, Madrigali, Chansons de 3 CDs RIC 392, qui sort ce mois d’août 2018,

est une merveille absolue !!!

Un pur enchantement !



Ce mardi 14 août 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

Les radieuses « Nuits d’été » d’Anne-Catherine Gillet _ ou la perfection de l’enchantement de la mélodie avec orchestre

24oct

Un admirable récital constitué des Nuits d’été (d’Hector Berlioz/Théophile Gautier), des Illuminations (de Benjamin Britten/Arthur Rimbaud) et de Knoxville : Summer of 1915 (Samuel Barber/James Agee), enchante depuis un bon mois _ et sans discontinuer _ notre platine…

Et cela par la grâce de la voix claire et merveilleusement intelligente de la soprano Anne-Catherine Gillet, et de l’Orchestre Philarmonique Royal de Liège, sous la direction raffinée de Paul Daniel,

en un CD Æon AECD 1113 : de toute beauté !..

Outre la perfection de la composition _ pas seulement thématique ! loin de là… _ de ce programme, et l’enchantement poétique de cette interprétation si fine et à pareil degré de grâce !,

il faut noter le parfait rendu de l’inspiration mélodique unissant le génie des poésies _ la sensualité un brin mélancolique (dans la seule distance du souvenir !) de la chair poétique (pleine !) de Théophile Gautier, est idéalement sensible ici... _ élues

et l’art de la mélodie de ces trois compositeurs : je noterai que Britten comme Barber ont su retenir (et exalter !) quelque chose du génie de l’art français _ de la mélodie, donc _ d’Hector Berlioz…

Bien sûr, nous nous souvenons de la voix crémeuse magique et de la diction de la sublime Régine Crespin, de même que de la capacité non moins sublime d’incarnation rayonnante (!) de Janet Baker, ne serait-ce, déjà, que dans les berlioziennes Nuits d’été,

mais la clarté lumineuse de la voix et de l’art de chanter d’Anne-Catherine Gillet règne aussi sur ces cimes…

Nous ne sommes pas près de l’oublier, désormais…

Et ce chef d’œuvre absolu que sont Les Illuminations de Barber/Rimbaud achève en apothéose le bouquet d’enchantement de ce parfait récital…

Soit, aussi, la perfection de la mélodie.


Titus Curiosus, ce 24 octobre 2011

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