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Un CD Boccherini décevant : le CD « Fandango – Boccherini – String Quintets », par la Ritirata de Josetxu Obregon…

20sept

La déception que j’exprime ce soir à propos du CD Glossa GCD 923110 « Fandango – Boccherini – String Quintets » _ enregistré à Madrid au mois d’octobre 2023 _, par la Ritirata de Josetxu Obregon,

bien tristounet _ regardez ici cette brève  vidéo (d’une durée de 1′ 36) du Quintette à cordes en Ré Majeur, Op. 40 No. 2, G. 341 : II. Tempo di Fandango _,

est à la proportion du niveau de mon affection pour la musique de ce génie musical éminemment singulier et rayonnant de charme, qu’est le très cher Luigi Boccherini (Lucques, 19 février 1743 – Madrid, 26 mai 1805) ;

dont je suis avec un très vif intérêt les parutions discographiques…

Ni la vie, ni l’élan, ni la grâce légère et pulpeuse ne sont hélas au rendez-vous de cette interprétation-ci…

Ce vendredi 20 septembre 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

L’erreur de parcours du « Douce France – Mélodies et Chansons – Berlioz – Chausson – Duparc – Kosma – Trenet – Brel » de Benjamin Bernheim : et pour la voix, et pour le style. Et c’est le charme qui fait défaut…

07sept

Le CD Deutsche Grammophon 486 6155 de 12 mélodies (et 3 chansons) françaises « Douce France – Mélodies et Chansons – Berlioz – Chausson – Duparc – Kosma – Trenet – Brel«  _ enregistré à Paris, salle Colonne, au mois de février 2024 _ de Benjamin Bernheim, avec le piano de Carrie-Ann Matheson, est pour moi, amateur passionné de mélodies françaises _ et qui avais aussi beaucoup apprécié jusqu’ici la discographie de Benjamin Bernheim… _, une douloureuse déception :

_ trop maniéré et sans assez d’allant, de sprezzatura, pour le style, inadapté à l’art subtil et sans la moindre pesanteur, de la mélodie pour ne rien dire de l’ajout incongru et très artificiel des trois chansons finales (de Kosma, Trenet et Brel) _ ;

_ et une voix parfois hélas engorgée, et avec des aigus bien trop métalliques, mal maîtrisés…

Je ne partage donc hélas pas, mais pas du tout, les avis bien trop généreux des articles « Vie antérieure » de Jean-Charles Hoffelé, en date d’hier 6 septembre, sur son site Discophilia ;

et « Mélodies et chansons françaises avec Benjamin Bernheim et Carrie-Ann Matheson » de Pierre Degott, lui aussi en date d’hier, sur le site de ResMusica…

LA VIE ANTÉRIEURE

Un étonnement d’abord : l’orchestre manque pour Les Nuits d’été, réduit en squelette par la transcription de Carrie-Ann Matheson, pas pour le Poème de l’amour et de la mer où la pianiste a saisi _ à son seul piano : bravo à elle ! _ toute la palette de l’original. On ne sait pas assez qu’Ernest Chausson aura écrit son triptyque pour ténor : Désiré Desmet en assura la création _ le 21 février 1893, à Bruxelles _, le compositeur au piano.

Benjamin Bernheim y est idéal, conteur d’abord, et ajoute une version majeure dans une discographie peu fréquentée côté homme : hier Ivan Kozlovski (et en russe), plus récemment _ dans le CD « Turbulent heart – Music of Vierne & Chausson« , avec le Queensland Orchestra, dirigé par Guillaume Tourniaire, un CD Melba paru en octobre 2009 : à écouter en podcast ici (27 ‘ 38) ; et c’est bien beau…Steve Davislim qui vient de nous quitter _ le 11 août 2024, à Vienne _, les deux avec l’orchestre que Chausson réserva pour les sopranos : l’original est donc seulement ici _ mais un tel scoop discographique constitué-t-il un motif bien suffisant ?..

Les Nuits d’été appelle une grande voix, Gérard Souzay y trouvait Eleanor Steber géniale, il aurait applaudi au vaste instrument qu’y déploie Benjamin Bernheim _ écouter ici le podcast, d’une durée de 27′ 06 pour ces 6 (sublimissimes) mélodies des Nuits d’été _, capable d’allégement sidérant : Sur les lagunes sur un fil, Le spectre de la rose fuligineux, que de poésie dans l’élégance, que de vertige dans l’émotion _ non ! ; et je partage bien plutôt l’avis de cet auditeur, jefgong : « Décevant. Trop appliqué. Pas de parfums, pas de sensualité. Que de raideurs, que de duretés ! »

Pourtant, le plus beau du disque reste à venir : les Duparc _ et là, je suis d’accord : les Duparc sont le plus satisfaisant de ce récital, à mon avis aussi… _ sont impérissables _ ce superlatif-ci est-il bien nécessaire ? _, L’Invitation au voyage trouble _ écoutez-en ici le podcast (d’une durée de 4′ 17)… _, La Vie antérieure opiacée _ écoutez-ici (d’une durée de 4′ 17)… _, Extase tristanesque _ écoutez-ici (d’une durée de 3′ 22)… _, Phidylé entre murmure et éclat _ ici le podcast (d’une durée de 4′ 55)… _, le disque se referme sur trois chansons qui ne me consolent pas _ moi non plus… _ des autres Duparc qui manquent. Il les faut au complet, Benjamin Bernheim y poserait tout son art _ qui gagnerait cependant à beaucoup plus de simplicité, et moins de pose : le partage au public de la mélodie est en effet de l’ordre de l’intimité, et pas du grand-guignol de la scène... _ face au modèle _ voilà !!! _ laissé jadis par Leopold Simoneau _ écoutez par exemple ici la perfection de l’art du chant « naturel » de Léopold Simoneau (Saint-Flavien, 3 mai 1916 – Victoria, 24 août 2006), enregistré en 1956, dans « Phidylé » (d’une durée de 6′ 31) ;

de « Phidylé« , j’apprécie bien aussi l’interprétation (l’écouter ici) de Véronique Gens, en son CD Alpha 215 « Néère« 

LE DISQUE DU JOUR

Douce France

Hector Berlioz (1803-1869)
Les nuits d’été, H. 81 (version pour ténor et piano : Matheson)


Ernest Chausson (1855-1899)
Poème de l’amour et de la mer, Op. 19 (version pour ténor et piano : Matheson)


Henri Duparc (1848-1933)
L’invitation au voyage
Extase
Phidylé
La vie antérieure


Joseph Kosma (1905-1969)
Les feuilles mortes (version pour ténor et piano : Leuenberger)


Charles Trenet (1913-2001) / Léon Chauliac (1913-1977)
Douce France (version pour ténor et piano : Leuenberger)


Jacques Brel (1929-1978)
Quand on n’a que l’amour (version pour ténor et piano : Leuenberger)


Benjamin Bernheim, ténor
Carrie-Ann Matheson, piano

Un album du label Deutsche Grammophon 4886155

Photo à la une : le ténor Benjamin Bernheim – Photo : © Edouard Brane

Mélodies et chansons françaises avec Benjamin Bernheim et Carrie-Ann Matheson

Instagram

Dans un répertoire peu fréquenté par les grands ténors lyriques,  enchante par l’élégance et la délicatesse _ un poil trop affectée, pour moi... _ de son chant. Accompagnement suprême de la pianiste .

De Georges Thill à Roberto Alagna, en passant par Cesare Vezzani, Albert Lance, Gilbert Py ou Alain Vanzo, les grands ténors lyriques de notre pays n’ont pas beaucoup pratiqué la mélodie française _ probablement par prudence : c’est si fragile et délicat, en son sublime qui est très éloigné du gueuloir de la scène…… Cette dernière, en revanche, a été plutôt bien servie _ mais oui ! _ par nos ténors de caractère ou de demi-caractère. Hugues Cuénod, Michel Sénéchal, Yann Beuron, Cyrille Dubois _ parfaits, eux, en effet : et je les aime tous beaucoup, beaucoup !.. _ et bien d’autres s’en sont fait une spécialité. Grâces soient donc rendues aujourd’hui à pour proposer un programme original _ vraiment ? En tout cas guère équilibré… _, permettant de faire entendre des pages tirées du grand répertoire aux côtés de quelques chansons dites populaires, marquant ainsi une forme de continuité _ mais artificielle et forcée, hélas… _ entre musiques dites savantes et musiques supposées populaires. On se réjouit au passage _ mais est-ce vraiment important ? Non ! Seul compte l’art du chant… _ d’entendre, aussi bien interprétés par une voix de ténor, des cycles que la tradition, pour des raisons assez inexplicables, a fini par associer à une voix de femme. Le texte des Nuits d’été de Berlioz et du Poème de l’amour et la mer de Chausson est pourtant sans ambiguïté, il est explicitement adressé à une femme aimée. L’un des deux cycles fut également créé par une voix d’homme, la première audition de l’œuvre de Chausson en 1893 ayant eu lieu _ à Bruxelles _ avec le ténor Désiré Demest, accompagné du compositeur au piano. Berlioz, de son côté, eut l’occasion en 1843 de diriger dans « Absence » le grand Gilbert Duprez, le fameux inventeur du contre-ut de poitrine. On notera également pour les deux cycles le choix d’une nouvelle version pour piano, apparemment transcrite par la pianiste-accompagnatrice , qui nous livre de la partie pianistique des deux cycles une lecture symphoniste de toute beauté _ réussie, oui. On s’étonne cependant _ oui _ que la brochure de l’enregistrement n’ait pas donné la raison de ces deux nouvelles transcriptions, qui vont donc coexister avec la version originale des deux compositeurs. Les adaptations des chansons de Kosma, Trénet et Brel sont quant à elles dues à Guy-François Leuenberger.

Ce sont incontestablement _ non !les Nuits d’été qui nous valent la plus belle réussite de l’album, succès _ non _ sans doute dû à une longue fréquentation du cycle de Berlioz par . On ne sait ce qu’il faut le plus admirer, de la clarté presque précieuse _ bien trop, hélas : ampoulée, maniérée… _ de la diction à la maîtrise parfaite du rythme et du phrasé _ trop lent, trop ampoulé, je le répète _, ou bien s’il faut s’émerveiller davantage sur la conduite exemplaire _ que non !!! _ des registres, qui permet au ténor d’être tout aussi convaincant _ hélas pas du tout ! c’est tout le contraire… _dans la tessiture sombre de « Sur les lagunes », dans le « quart de voix » de « Au cimetière » et dans le subtil dosage _ absolument raté, ici _ de voix de tête et de voix mixte pour « Le Spectre de la rose ». L’expression est soignée _ trop ampoulée, pas assez naturelle, il me faut le redire… _ de la première note à la dernière, avec un travail particulier sur les segments de phrase répétés qui à chaque reprise trouvent une autre couleur _ et c’est l’élan qui fait défaut. Ces qualités, on les trouve également dans les mélodies bien connues de Chausson et de Duparc, même si l’osmose entre la voix et le texte paraît légèrement moins aboutie _ non ; en tout cas pas dans les Duparc… Dans les trois chansons retenues pour son programme, Benjamin Bernheim assume franchement _ hélas ! c’est carrément hors-sujet ici ! _ son identité de ténor lyrique, tout en évitant de surchanter des pages forcément toutes connues du grand public et dont on apprécie, grâce notamment au raffinement des nuances et à la qualité exceptionnelle de la diction, les corrélations _ qui ne sont que forcées _ avec les extraits du grand répertoire dont elles semblent, ici, être le prolongement naturel _ que non, que non, que non ! : c’est hélas tout le contraire ! Un disque qui enchantera les fans de Bernheim _ pas vraiment ! Et pourtant, je renvoie ici à mes articles enthousiastes « «  et « «  des 24 novembre 2019 et 1er mai 2022… _, et qui pourra être entendu comme un prolongement de sa très belle prestation _ hélas pas assez audible ; cf cette fois mon article « «  du 12 août dernier… _… _ lors de la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques de Paris 2024.

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Hector Berlioz (1803-1869) : Les Nuits d’été op. 7.

Ernest Chausson (1855-1899) : Poème de l’amour et de la mer op. 19.

Henri Duparc (1848-1933) : L’Invitation au voyage ; Extase ; Phidylé ; La Vie antérieure.

Joseph Kozma (1905-1969) : Les Feuilles mortes.

Charles Trenet (1913-2001) : Douce France.

Jacques Brel (1929-1978) : Quand on n’a que l’amour.

Benjamin Bernheim, ténor. Carrie-Ann Matheson, piano.

1 CD Deutsche Grammophon. Enregistré salle Colonne à Paris en février 2024.

Notice de présentation bilingue (anglais et français).

Durée : 79:01

Un CD étrangement mal maîtrisé, hélas, par conséquent :

le charme, absolument essentiel en ces matières, faisant ici très cruellement défaut…

Un douloureux ratage pour le parcours discographique de Benjamin Bernheim,

mal conseillé ici…

Ce samedi 7 septembre 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et retrouver Magdalena Kozena chantant (en 2007) Bohuslav Martinu : cette fois-là les « Songs on Two Pages » : le profond mystère du charme, en des rencontres chaque fois singulières…

02juil

En  forme de poursuite de la joie musicale intense éprouvée récemment _ cf mon article «  » du 25 juin dernier… _,

je suis revenu rechercher si la collection des CDs de Magdalena Kozena de ma discothèque personnelle _ j’avais procédé auparavant à un récapitulatif de mes CDs Martinu… _ ne recelaient pas, déjà, quelques mélodies de Bohuslav Martinu (1890 – 1959) par Magdalena Kozena _ née à Brno le 26 mai 1973 _, qui me seraient sortis, ces CDs Martinu/Kozena, de ma mémoire…

Et là j’ai retrouvé un CD Deutsche Grammophon paru en 2008, le CD DG 477 6665 « Magdalena Kozena – Songs My Mother Taught me« , avec le piano de Malcolm Martineau _ enregistré à Berlin au mois de mars 2007, déjà… _, comportant aux plages 26 à 32 les 7 mélodies _ une nouvelle fois au nombre de 7 ! _ du recueil « Songs on Two Pages » (H. 302), de 1944, composées, de même que les « Songs on One Page » (H. 294) de 1942-43, du CD Pentatone PTC 5187 077, aux États-Unis…

Celles-là, en 2008, m’avaient donc moins marqué,

alors même que je suis, et depuis longtemps, un admirateur fervent de la musique de Bohuslav Martinu…

Pour quelles raisons ? Cela m’est difficile à dire… Peut-être le timbre de la voix de Magdalena Kozena, un peu moins mordoré alors, en cet enregistrement de 2007, en ces « Songs on Two Pages« … Ou bien l’accompagnement du piano de Malcom Martineau, au lieu du tendrissime accompagnement du Czech Philharmonic, en l’enregistrement de 2023, dans cette version _ superbement _ orchestrée par Jiri Teml, de ces « Songs on One Page« … 

Ou bien le simple mystère de la grâce de l’instant unique de l’enregistrement, ajouté à celui de la prise de son ?..

C’est très difficile à cerner, même après plusieurs écoutes comparées répétées, ce jour, de ce que viennent nous offrir ces deux CDs, l’un avec le piano de Malcom Martineau, et l’autre avec l’orchestre du Czech Philharmonic dirigé par Simon Rattle, de la merveilleuse Magdalena Kozena, née à Brno le 26 mai 1973…

Une affaire de charme…

Ainsi que de rencontre(s), à chaque fois singulières…

À suivre…

Ce mardi 2 juillet 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le délicieux moment de charme pur d’Erich Wolfgang Korngold, dans le CD « Love Music » des magnifiques Yeol Eum Son et Svetlin Roussev…

20juin

C’est le double vif intérêt que je porte et au compositeur Erich-Wolgang Korngold (Brünn, 29 mai 1897 – Hollywood, 29 novembre 1957)  _ ma discothèque personnelle compte à ce jout 27 CDs Korngold ; et cf mes articles « « , «  « , « « , « « , des 23 février 2020, 8 juin 2020, 13 août 2022, 14 août 2022, par exemple _ et au violoniste Svetlin Roussev ( Ruse-Bulgarie, 5 avril 1976) _ je l’ai découvert (et beaucoup apprécié !) récemment, à l’écoute du passionnant CD « Ravel à Gaveau«  ; cf mon article du 7 juin dernier « «  _, ajouté à la publication hier mercredi 19 juin sur son site Discophilia de l’article de Jean-Charles Hoffelé intitulé « Wien nur du allein« , qui m’a fait d’abord découvrir, ensuite chercher à me procurer, le CD Naïve v 8122 « Love Music » de la pianiste Yeol Eum Son et du violoniste Svetlin Roussev _ un CD enregistré à Hanovre du 13 au 15 avril 2022…

Écoutez par exemple ceci (d’une durée de 7′ 01).

Ou cela (d’une durée de 5′ 14).

WIEN NUR DU ALLEIN

Bonne pioche : Svetlin Roussev dégotta un jour une copie manuscrite d’une œuvre inédite de Franz Waxman. Cette fois, le compositeur d’Hollywood n’avait pas jeté son dévolu sur Carmen, mais sur Tristan et Isolde. Si Jascha Heifetz avait vu la partition, il l’aurait faite sienne comme la Fantaisie sur « Carmen ». Le charme fou _ oui ! _ qu’infuse Waxman à l’érotisme de Wagner _ oui ! _ est l’amorce d’un _ bien _ beau programme où l’archet savoureux de Svetlin Roussev fait une halte à Vienne _ voilà ! _, dans l’accompagnement si musical, si inventif de Yeol Eum Son dont j’avais tant goûté les Sonates de Mozart (voir ici).

C’est merveille pour les trois Alt-Wiener Tanzweisen de Kreisler, où il infuse plus de nostalgie que d’autres, préférant chanter (et même murmurer) plutôt que briller _ oui _, merveille toujours _ et surtout, pour ma part… _ pour les Korngold, Lied de Marietta _ de « Die Tote Stadt » _ tenu, gourmé, si senti, pièces tirées de Beaucoup de bruit pour rien délicieusement descriptives, assaisonnées d’une pincée d’ironie _ en effet _, si bien vues (et quel mariage archet-clavier !).

……

Puis soudain le feu, l’élan, l’appassionato absolu avec une lecture transcendante de la Sonate de Strauss, son grand opus de jeunesse, pas entendu aussi détaillé et aussi emporté à la fois, si chanté, depuis la gravure de Wolfgang Schneiderhahn. Coda à la limite du silence où l’archet semble dire les mots de Träume _ de Wagner _, finement transcrits par Leopold Auer.

Disque précieux _ absolument délicieux ! _ d’un violoniste trop rare _ mais oui ! _ qui a trouvé sa partenaire.

LE DISQUE DU JOUR

Love Music

Franz Waxman (1906-1967)


Tristan and Isolde: Love Music


Erich Wolfgang Korngold(1897-1957)


Mariettas Lied zur Laute (extrait de « Die tote Stadt »)
4 Pièces pour « Much Ado About Nothing » de Shakespeare


Fritz Kreisler (1875-1962)


Alt-Wiener Tanzweisen (No. 1. Liebesfreud – No. 2. Liebesleid –
No. 3. Schön Rosmarin)


Richard Strauss (1864-1949)


Sonate pour violon et piano en mi bémol majeur, Op. 18, TrV 151


Richard Wagner (1813-1883)


Träume (No. 5, extrait des « Wesendonck-Lieder » ; version pour violon et piano : Leopold Auer)

Svetlin Roussev, violon
Yeol Eum Son, piano

Un album du label naïve V8122

Photo à la une : la pianiste Yeol Eum Son et le violoniste Svetlin Roussev – Photo : © Young Hun O 

On pourra comparer l’interprétation des 4 pièces de « Much Ado About Nothing« , Suite Op. 11 (de 1918-19), d’Erich-Wolfgang Kornold par Svetlin Roussev et Yeol Eum Son, enregistrées en avril 2022 à Hanovre, aux plages 3 à 6 de ce CD « Love Music » Naïve V 8122, avec celle de Gil Shaham et André Previn, en leur CD Deutsche Grammophon 439886-2 « Barber – Korngold« , enregistrées en juin 1993 à Londres _ écoutez-ici (d’une durée de 5′ 35)… 

Ce CD « Love Music » de Yeol Eum Son et Svetlin Roussev :

un programme de charme pur et une interprétation absolument délicieux…

Ce jeudi 20 juin 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le délicieux bonbon « à vingt doigts » d’Alexandre Tharaud avec 21 de ses amis dans 22 brèves pièces de piano à quatre mains ; ou un tout simple partage de charme…

08juin

C’est un délicieux bonbon « à vingt doigts » qu’Alexandre Tharaud, avec 21 de ses amis _ pas tous pianistes, d’ailleurs ; à la page 6 du livret, en son court entretien de présentation avec Abel Saint-Bris, « pour montrer que le plaisir du quatre-mains se partage, en toute simplicité, avec les personnalités les plus variées, et même avec des amis non pianistes« , Alexandre Tharaud cite les noms de Gautier Capuçon et Philippe Jaroussky … _ vient, avec très grand plaisir ainsi partagé, nous offrir dans 22 brèves pièces de piano à quatre mains en un très joli CD intitulé « Alexandre Tharaud & Friends – Four Hands« , soit le CD Erato 5054197933523 _ enregistré en 2020, 2021n 2022 et 2023 et, forcément, en divers lieux : Boulogne-Billancourt, Berlin, Flagey-Bruxelles, Londres et Alfortville, selon les disponibilités variées des uns et des autres…

Et voici l’article, intitulé « Vingt doigts » que le toujours avisé Jean-Charles Hoffelé nous a proposé sur son site Discophilia en date du 5 juin dernier :

À VINGT DOIGTS

Le joli disque ! Alexandre Tharaud partage son piano avec ses amis, pianistes ou pas.

Bruce Liu ici, là Gautier Capuçon (qui se débrouille avec humour des tours de passe-passe du Prestidigitateur chinois de Parade), Martin James Bartlett _ le samedi 9 mars 2024, je me suis permis de faire signer à Alexandre Tharaud la pochette du si beau CD « La Danse » de Martin James Bartlett, dans lequel, aux plages 9 et 10, Alexandre rejoint Martin James pour deux merveilleuses pièces, « Décrets indolents du hasard » et « Les Soirs d’Albi« , du si touchant « Le Ruban dénoué » de Reynaldo Hahn ; cf mon article «  » ; ainsi que mon article (enthousiaste) du 12 janvier 2024 : « « …  _ pour un fugace Bal de Jeux d’enfants, mais aussi Juliette pour La Fille au chapeau bleu de Jean Françaix, on pourrait continuer ce jeu de tennis entre pianiste ou pas pour finir par croire que tous le sont _ et en effet…

..;

L’album est une délicieuse _ oui _ promenade d’amitié _ voilà ! _ avec un mystère – ce « Mr. Nobody » qui s’invite _ à la plage 14 du CD _ pour The Just Average de Charles-Henry n’est évidemment pas Alexis Weissenberg, plutôt _ probablement…Alexandre Tharaud dédoublé par le re-recording (il me démentira peut-être) – et quelques perles _ élues donc ici par Jean-Charles Hoffelé _, le Libertango de Piazzolla con fuco et malinconia avec Beatrice Rana fuse, comme le Rondo all’ungarese avec Momo Kodama, le Galop-marche de Lavignac est lancé avec panache, Frank Braley n’y étant pas pour peu, En bateau _ de Claude Debussy _ avec Frédéric Vaysse-Knitter balance délicieusement, la Barcarolle de Rachmaninoff est magique avec l’appoint d’Alexander Mazdar.

..;

Soudain, au détour des écoutes en désordre _ pour le plaisir de la surprise _ que commandent ces petits-fours _ voilà… _ , une tendresse saisit _ voilà _, celle de la Berceuse de Dolly _ de Gabriel Fauré ; regarder ici la vidéo de l’enregistrement (de 2′ 22), au mois de mars 2021… _, ultime passage au studio de Nicholas Angelich. _ décédé à l’Hôpital Bichat le 18 avril 2022.

LE DISQUE DU JOUR

Alexandre Tharaud
& friends

Four Hands

Œuvres de Johannes Brahms (1833-1897), Johann Sebastian Bach (1685-1750), Ástor Piazzolla (1921-1992), Gabriel Fauré (1845-1924), Piotr Ilyitch Tchaikovski (1840-1893), Maurice Ravel (1875-1937), Erik Satie (1866-1925), Jean Françaix (1912-1997), Franz Schubert (1797-1828), Edvard Grieg (1843-1907), Franz Joseph Haydn (1732-1809), Antonín Dvořák (1841-1904), Albert Lavignac (1846-1916), Charles-Henry (nc), Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791), Francis Poulenc (1899-1963), Claude Debussy (1862-1918), Philip Glass (né en 1937), Sergei Rachmaninoff (1873-1943), Robert Schumann (1810-1856), Gabriel Pierné (1863-1937), Georges Bizet (1838-1875)

pour certaines, arrangées par : György Kurtág (né en 1926), Kyōko Yamamoto (née en 1967), Sergei Rachmaninoff (1873-1943), Richard Metzdorff (1844-1919), Léon Lemoine (1855-1916), Georges Bizet (1838-1875)

Alexandre Tharaud, piano


avec
Bruce Liu, David Fray, Beatrice Rana, Nicholas Angelich, Alexander Melnikov, Bertrand Chamayou, Gautier Capuçon, Juliette, Michel Dalberto, Víkingur Ólafsson, Momo Kodama, Mariam Batsashvili, Frank Braley, « Mr. Nobody », Arielle Beck, Emmanuel Strosser, Frédéric Vaysse-Knitter, Vanessa Wagner, Aleksandar Madzar, Éric Le Sage, Philippe Jaroussky, Martin James Bartlett

Un album du label Erato 5054197933523

Photo à la une : © Alexandre Tharaud

Un délicieux tout simple compendium de musiques de piano à quatre mains avec des amis, à partager aussi par le disque ; et le charme de ces moments déjà passés en est ainsi lui aussi prolongé…

Ce samedi 8 juin 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

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