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Confirmation ce mois de mai d’un avéré tropisme Alexander Tansman (1897 – 1986) au sein de ma discothèque personnelle ; avec un piano percussif, à la Bartok, ou aussi jazzy…

09mai

La sortie toute récente, le 10 avril dernier, du CD Dux « Tansman Trio plays Tansman« , le CD Dux 2014 _ enregistré à Luszlawice les 25 et 26 septembre 2023 _, comportant la splendide « Suite-Divertissement » pour violon, alto, violoncelle et piano (de 1929) _ avec un électrisant Finale Molto vivace ! _, la « Sérénade n° 2 » pour violon, alto et violoncelle (de 1937) et le « Trio à cordes n°2 » (de 1946), vient confirmer ce que je pourrais qualifier d’un certain mien « tropisme Alexander Tasman« …

Il s’agit en effet là du cinquième CD Tansman de ma discothèque personnelle, pour un compositeur auquel je ne me suis pourtant que très récemment attaché _ faute de l’avoir jusqu’alors repéré, identifié, lui, Alexander Tasman (Lodz, 11 juin 1897 – Paris, 15 novembre 1986), et d’avoir connu, par le CD, une part au moins de son œuvre riche (comportant plus de 300 opus…) : ainsi Tansman était-il un peu étrangement passé jusqu’ici sous les radars de ma curiosité… _, comme le confirme le nombre de seulement deux articles de mon blog comportant son nom _ mais pas exclusivement : c’étaient en effet les œuvres de Grazyna Bacewicz et de Laszlo Lajtha qui m’avaient le plus marqué alors… _, rédigés aux dates du 30 août 2022 et du 18 février 2024 :

« « , en 2024

et « « , en 2022 : et c’est à ce moment-là, au mois d’août 2022, que j’ai vraiment  découvert Alexandre Tansman, en tant que membre de la très intéressante (et originale) « École musicale de Paris« , fondée en 1928 par Marcel Mihailovici (Bucarest, 22 octobre 1898 – Paris, 12 août 1985) _ « Figure marquante de la vie musicale et partie prenante de l’avant-garde pendant l’entre-deux-guerres, Marcel Mihailovici fonde en 1928 l’École de Paris, qui réunit plusieurs compositeurs amis étrangers, Bohuslav Martinu, Conrad Beck et Tibor Harsanyi, auxquels se joindront peu après Alexandre Tansman, Alexandre Tcherepnine, Igor Markevitch et Alexandre Spitzmüller« 

Ces 5 CDs de ma discothèque comportant des œuvres d’Alexandre Tasman sont les suivants :

_ le CD Naxos 8.570235 « Alexander Tasman – Chamber Music for Clarinet« , par le Quatuor Elysée, Jean-Marc Fessard, Eliane Reyes et Francis Pierre _ enregistré à Paris du 20 au 23 avril 2006 _avec le « Triptyque pour quatuor à cordes » (de 1930), les « Trois Pièces pour clarinette, harpe et quatuor à cordes » (de 1970), la « Musique à Six pour clarinette, quatuor à cordes et piano » (de 1977) et la « Musique pour clarinette et quatuor à cordes » (de 1982) de Tansman ;

_ le CD CPO 777 987-2 « Alexander Tasman – Ballet Music – Sextuor – Bric-à-brac « , par le Polish Radio Symphony Orchestra dirigé par Lukasz Borowicz et Wojciech Michiniewski _ enregistré au Festival Tansman le 9 octobre 2002 et le 19 novembre 2014 _avec le « Sextuor – Ballet-bouffe » (de 1923) et « Bric-à-brac – Ballet en 3 tableaux » (de 1935) de Tansman _ une œuvre splendide ! Écoutez-ici, mais par un autre ensemble, un peu moins percutant, le Bamberger Symphoniker… _ ;

_ le CD Sony Classics 19439986682 « Paris Bar – Françaix – Lajtha, Tansman« , par le Notos Quartett _ enregistré à Leipzig du 16 au 19 février 2021 _avec la « Suite-Divertissement » pour violon, alto, violoncelle et piano (de 1929) de Tansman ;

_ le CD Dux 1792 « Bacewicz – Tansman – Piano Quintets« , par la pianiste Julia Kociuban et le Messages Quartet _ enregistré à Lodz du 25 au 27 juillet 2021 _avec la « Musique à Cinq pour quintette avec piano » (de 1955) de Tansman _ un pur chef d’œuvre, là !!! Savourez-ici ses 5 mouvements : Praeludium, Toccata, Elegia, Divertimento et Finale _  ;

_ et le CD Dux 2014 « Tansman Trio plays Tansman« , par le Tansman Trio et le pianiste Tomasz Ritter _ enregistré à Luszlawice les 25 et 26 septembre 2023 _avec la « Suite-Divertissement » pour violon, alto, violoncelle et piano (de 1929), la « Sérénade n° 2 » pour violon, alto et violoncelle (de 1937) et le « Trio à cordes n°2 » (de 1946) de Tansman.

Pour le moment,

je me contente de remarquer la place éminente, et en quelque sorte concertante, que joue le piano percussif _ à la Bartok ?..  ; mais aussi jazzy… _ dans ces diverses œuvres de musique de chambre avec piano (en 1929, 1955 et 1977) d’Alexandre Tansman…

À suivre…

Ce mercredi 8 mai 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Explorer l’oeuvre de Lazlo Lajhta (1892 – 1963) ; par exemple ses 10 Quatuors à cordes, d’entre 1923 et 1953, et dans l’interprétation de l’Auer String Quartet…

31août

Pour continuer l’émerveillement dont a témoigné mon article d’hier « « ,

je ressens un très vif désir de connaître les 10 Quatuors à cordes de Lazlo Lajtha,

composés entre 1923 pour le premier, l’Op. 5, et 1953 pour le dixième et dernier, l’Op. 58.

Par exemple,

grâce aux 4 CDs de l’Auer String Quartet,

tels qu’ils ont été publiés par le label Hungaroton de 2008 à 2014…

Écoutez ici le sublime Quatuor n° 10 Op. 58 « Soirs transylvains » (de 1953, d’une durée de 22′) en un enregistrement de l’Auer String Quartet publié par Hungaroton en 2014…

Le premier mouvement noté « Très lent » est d’une durée de 7′ 29 ;

le second, « Léger et volant« , de 5’16 ;

et le troisième, « Lent mais allant – Vif« , de 9’05.

La quintessence du génie de Laszlo Lajtha _ ainsi que bien des choses de la Transylvanie, chère aussi à Bela Bartok… _ nous est ici merveilleusement transmise par les Auer : Gabor Sipos, premier violon ; Zsuzsanna Berentes, second violon ; Csaba Galfi, alto ; et Akos Takacs, violoncelle ; le quatuor, constitué à Budapest en 1990, porte le nom du grand violoniste Leopold Auer (Veszprém, 7 juin 1845 – Dresde, 15 juillet 1930) _ dont György Ligeti est le petit-neveu…

Oui, c’est sublime !

Ce mercredi 31 août 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Découvrir le génie puissant et singulier, profond, de László Lajtha (Budapest, 1892 – Budapest, 1963) en son Quatuor avec piano Op. 6 (de 1925), dans l’interprétation splendide, intense et profondément poétique, du jeune Notos Quartett…

30août

Je remercie très vivement l’excellent article « Divertissement et chef d’œuvre » de Jean-Charles Hoffelé, sur son site Discophilia, le 22 août dernier,

de m’avoir fait découvrir _ et adorer ! _ ce chef d’œuvre intense et profond, marquant, qu’est le Quatuor avec piano, Op. 6, de Laszlo Lajtha (Budapest, 30 juin 1892 – Budapest, 16 février 1963),

dans l’interprétation elle-même profonde et intense, percutante ainsi qu’infiniment poétique, du jeune Notos Quartet,

en le très récent excellent CD « Paris Bar« , du label Sony Classical 19439986682.

DIVERTISSEMENTS ET CHEF-D’ŒUVRE

Paris, jonction des années vingt-trente, un parfum de folle époque règne encore _ par delà le traumatisme indélébile de la Guerre Mondiale _, quelques musiciens étrangers, installés au bord de la Seine, s’en emparent ; rythmes vifs, écriture faisant la part belle aux danses du temps, harmonies pimentées, cela se retrouve, avec quelques touches éclatantes toute polonaises, dans la brillante Suite-Divertissement qu’Alexandre Tansman écrit en 1929 pour le Quatuor Belge, formation regroupée autour du piano de Marcel Maas.

Les harmoniques chaudes, belles comme celles des fauves, l’écriture dansante, toujours sur les pointes, les motifs savoureux et évidemment cette suractivité qui est la marque de fabrique du Polonais _ un compositeur absolument majeur ! _, éclatent au long des six mouvements, mais courrez d’abord aux étrangetés mystérieuses du Nocturne, un peu Bartók. Les Notos y sont prodigieux de vivacité, de précision, d’humour et de lyrisme lorsqu’il faut, tout comme pour le Divertissement de Jean Françaix, partition délicieusement piquante, un peu mozartienne aussi par l’allégement de l’écriture.

Puis vient le chef-d’œuvre _ le voilà !!! _, le vaste nocturne inquiet _ oui _ qu’est le Quatuor avec piano de László Lajtha, pièce manquante du génial trio de Budapest qui ne devrait plus tarder à rejoindre _ contre notre paresseuse incuriositéBéla Bartók et Zoltán Kodály dans leur empirée _ à mieux reconnaître !

L’œuvre est d’une beauté aussi suffocante qu’amère _ oui _, ces splendeurs sombres sont si émouvantes dans la lecture intense _ voilà _ des Notos qu’on a peine à croire qu’il s’agit du premier enregistrement de cet opus majeur _ oui ! _ des années vingt où ce génie trop oublié affirmait d’emblée son inextinguible singularité _ oui, oui, oui.

LE DISQUE DU JOUR

Paris Bar

Jean Françaix (1912-1997)
Divertissement


Alexandre Tansman (1897-1986)
Suite-divertissement


László Lajtha (1892-1963)
Quatuor avec piano, Op. 6

Notos Quartett

Un album du label Sony Classical 19439986682

Photo à la une : les membres du Notos Quartett – Photo : © DR

Les deux autres œuvres de ce splendide et nécessaire CD du Notos Quartett _ Sindri Lederer, violon ; Andrea Burger, alto, Philip Graham, violoncelle ; et Antonia Köster, piano ; l’enregistrement a eu lieu à Leipzig en février 2021… _ ,

la Suite-Divertissement (de 1929) d’Alexandre Tansman ( Łódź, 11 juin 1897 – Paris, 15 novembre 1986), et le Divertissement (de 1933) de Jean Françaix (Le Mans, 23 mai 1912 – Paris, 25 septembre 1997),

loin d’être, comme leurs titres pourraient l’incliner à penser, superficielles ou simplement anecdotiques,

complètent superbement le très vivant, passionnant et très juste portrait réalisé par les jeunes musiciens du Notos Quartett

de ce bouillant Paris de l’après Première Guerre Mondiale _ années vingt, début des années trente : les années de composition du principal de l’œuvre de mon cher Lucien Durosoir (Boulogne-sur-Seine, 5 décembre 1878 – Bélus, 4 décembre 1955)  _, si puissamment attractif alors tout particulièrement pour des musiciens originaires d’Europe orientale… 

Et si je me permets de rapprocher ainsi ce profond Quatuor avec piano Op. 6 de László Lajtha, composé en 1925, et créé à Budapest le 23 janvier 1927, de l’œuvre si singulier de Lucien Durosoir,

c’est pour ce que ces œuvres singulières si intensément poétiques surmontent de la Guerre Mondiale qui les a tous deux si puissamment marqués en leur humanité…

Un CD tout à fait important, en conséquence… 

Ce mardi 30 août 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

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