Posts Tagged ‘« Le Pain perdu »

Ce que j’apprends d’un bon lecteur de « Qui t’aime ainsi » sur quelques rencontres d’Edith (dont le cousin Tibi, et le second de ses maris) entre son retour (de Bergen-Belsen) à Tiszabercel à l’automne 1945 et son débarquement à Haifa le 3 juillet 1948…

12jan

En poursuivant _ avec opiniâtreté _ mes recherches biographico-géographico-historiques sur le parcours de vie d’Edith Steinschreiber (Edith Bruck),

entre sa naissance, à Tiszabercel, le 3 mai 1931, et aujourd’hui, Rome, en sa résidence de la Via del Babuino,

afin de tenter de combler bien des lacunes de ma part, et qui ne manquaient pas de m’intriguer,

je suis tombé ce jour sur un passionnant article d’Olivier Ypsilantis, en date du 20 avril 2017, intitulé « En lisant « Qui t’aime ainsi » (Chi t’ama cosi) d’Edith Bruck 2/2« ,

qui m’a révélé plusieurs données concernant le parcours de vie et quelques rencontres marquantes,

entre, d’une part, la libération d’Edith, avec sa sœur Adel, du lager de Bergen-Belsen, le 15 avril 1944,

et, d’autre part, son débarquement _ plus ou moins seule : le « petit ami » rencontré sur le bateau (qu’elle nomme « Braun Gabi, de Budapest » (page 104) « avait disparu, et c’est tout juste si je l’aperçus sur un camion qui partit Dieu sait où« , lit-on, page 107… _ à Haïfa, en Israël, le 3 septembre 1948 _ ce que « Le Pain perdu« , ni pour ce lieu, ni pour cette date, ne m’avait pas appris…

 

Ce mercredi 12 janvier 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Sources-ressources pour des précisions biographiques concernant Edith Bruck, sa famille, ses proches, et quelques autres personnes, rencontrées en 90 années de vie (1931 – 2021), en son exigeant parcours de survie et d’écriture

11jan

Par commodité,

et dans l’ordre chronologique commode des références répertoriées, 

voici un petit compendium _ forcément partiel et surtout provisoire _ de 20 sources-ressources

au sein desquelles pouvoir dénicher-puiser quelques éventuelles _ à contrôler et vérifier, bien sûr, pour chacune d’entre elles ! tant d’approximations et erreurs s’y glissent… _ précisions biographiques concernant la famille, les proches, et d’autres personnes croisées, à un peu mieux identifier,

afin d’élargir un peu l’intelligence, par le lecteur un peu curieux, de quelques situations évoquées, notamment dans « Le Pain perdu« , par Edith Bruck,

en son admirable et indispensable récit mémoriel et testimonial :

1) un article, de Lorenza Trucchi, intitulé « Mitty Risi inaugura la stagione romana« , dont voici aussi un très intéressant lien au fac-similé, paru dans le journal romain Giovedi du 1er octobre 1953 

2) le livre « Filippo di Roma _ genialità in via dei Condotti« , de Toni Cosenza paru en 2005, à propos de l’institut de beauté, le « Salone Filippo« , que dirigea un moment, vers les débuts de son installation à Rome, en 1954, Edith Bruck, recrutée par la Signora G. _ probablement Giancarla Mandelli (1937 – 3 avril 2010)… _, quelque temps après son arrivée à Rome, et jusqu’en 1959, au moment de la découverte _ détonnante _ de la publication de son tout premier livre, Che ti ama cosiet, en conséquence, du fait qu’Edith avait survécu à la Shoah…

3) des extraits du livre « Magyar, Stars and Stripes : a journey from Hungary through the Holocaust and to New-York« , de Michael Lipiner, en 2005, à propos du parcours de la Judit de cet admirable « Pain perdu » _ prénommée ici Zahava, et à sa naissance, Adele _, la sœur d’Edith, et sa très fidèle et protectrice compagne dans les camps de concentration, d’Auschwitz à Bergen-Belsen, du 28 mai 1944 au 15 avril 1945

4) l’article important « Memorial Candles« de Deborah Taub Damascelli, la bien-aimée nièce d’Edith _ et fille d’Adele : Deborah Taub est née en 1957 _, et désormais romaine _ épouse de Lucio Damascelli _, paru dans le volume « Trauma and Memory« , vol. 2, n°2, en 2014, où Deborah Taub raconte l’extraordinaire parcours de survie de sa mère, prénommée ici Zahava, et de sa très chère tante Edith…

5) quelques très précieux avis de condoléances de plusieurs membres de sa famille, adressés à Edith, pour le décès _ le 17 septembre 2015, à Rome _ de son époux Nelo Risi, parus dans le numéro de La Repubblica du 19 septembre 2015

6) l’intéressante notice biographique détaillée consacrée à Nelo Risi _ rédigée par Riccardo D’Anna _ dans le Dizionario Biografico degli Italiani, vol. 87, en 2016

7) un tout à fait détaillé résumé d’un très riche entretien avec Edith Bruck, de Fava Francesca et Giacobbe Borelli Maia _ d’une durée de 1 h 53′ ; je n’ai hélas pas réussi à accéder à l’écoute de ce podcast… _, réalisé le 2 avril 2016 : un document passionnant !

8) un article sociologiquement significatif _ seulement… _, intitulé « Sergio Valente, l’hair-stylist delle attrici internazionali« , paru dans La Gazzetta dello spettacolo du 9 juin 2016, consacré au coiffeur des stars Sergio Valente, qui a débuté sa carrière au fameux « Salone Filippo » de la via dei Condotti, et qui évoque cet institut de beauté dont Edith Bruck a été un moment la directrice, avant de se fâcher, au moment de la parution de son premier livre, Chi te ama cosi, à Rome, en 1959, avec la mal commode patronne, la Signora G. _ Giancarla Mandelli…

9) et 10) deux très riches articles _ avec des précision biographiques que j’ai seulement découvertes ici, à propos du parcours d’Edith entre son retour à Tiszabercel et son débarquement en Israël, à Haifa, le 3 septembre 1948 : extraites du « Qui t’aime ainsi«  de 1959…  _ d’Olivier Ypsilantis, intitulés « En lisant « Qui t’aime ainsi » 1 et 2″, en date des 18 et 20 avril 2017, publiés sur le site Zakhor-Online.com

11) l’entretien très émouvant d’Edith Bruck avec Antonio Gnoli intitulé « Scrivevo mentre Nelo dormiva » paru le 30 avril 2017 dans La Repubblica, à l’occasion de la publication du livre d’Edith consacré à la maladie terminale de son époux disparu le 17 septembre 2015, Nelo : « Le Rondine sul termosifone« 

12) une notice, qui bien que très mal traduite, comporte cependant quelques détails assez intéressants, intitulée « Les Écrivains hongrois« , et consacrée à Edith Bruck, sur le site bookwiki.info

13) un très intéressant entretien avec Edith Bruck mené par Patricia Amardeil à Rome le 18 février 2019, intitulé « A bâtons rompus« , à propos des très belles singularités de l’écriture de celle-ci

14) et 15) deux entretiens détaillés _ et consécutifs _ d’Edith Bruck avec Patricia Amardeil,

le second en date de l’automne 2019

et le premier (« Retour sur l’Italie« ) du 5 mars 2020

16 ) le podcast (de 11′ 07) d’un entretien d’Edith Bruck avec Ora Daria, intitulé « Edith Bruck, testimone della Shoah« , en date du 27 janvier 2021

17 ) la vidéo (de 16′) d’un entretien intitulé « Edith Bruck Scrittice e testimone della Shoah« , à la Rai, le 25 avril 2021, lors de la marquante Festa della Liberazione

18) l’entretien sur « Le Pain perdu » d’Edith Bruck avec Pupa Garriba et Fiorella Leone le 14 mai 2021, au domicile romain de l’écrivain, Via del Babuino, 72

19) un article assez développé de Sandra Petrignani, intitulé « La Storia di Edith« , paru le 30 juin 2021

20) un entretien d’Ilaria Romano avec Edith Bruck intitulé « Edith Bruck : Testimoniere per il futuro« , en date du 1er octobre 2021

Que je complète

par un lien _ à faire défiler, de parent à parent… _ à un site de généalogie, à propos de sa famille Steinschreiber (et familles apparentées) de Tiszabercel, en Hongrie :

à partir, ici, de la fiche concernant le père d’Edith, Sandor Sulem Shalom Steinschreiber…

et par un lien à quelques cartes _ à faire défiler aussi… _ de la région de Tiszabercel,

et de villes et villages mentionnés dans les environs…

Soient un trésor de ressources documentaires véritablement passionnantes

pour qui désire en apprendre un peu plus sur le parcours de vie (et d’écriture) d’Edith Steinschreiber – Bruck – Risi…

Ce mardi 11 janvier 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

En poursuivant la recherche concernant les personnes apparaissant dans le récit mémoriel du « Pain perdu » d’Edith Bruck…

10jan

Et en plus des questions posées par les cadres géographico-historiques du récit mémoriel que développe « Le Pain perdu » tout récent _ en 2021, par La nave di Teseo, editore, Milan _ d’Edith Bruck,

se pose aussi, au lecteur, la question de préciser bien davantage les identités des personnes,

souvent très rapidement esquissées dans le récit,

dans la mesure où ces identités-là ne concernent pas directement la puissance d’émotion du rapide et très vivant discours de celle qui se souvient et raconte les scènes qu’elle a alors vécues…

À commencer par les identités des parents plus ou moins proches _ époux compris, parfois floutés… _,

ainsi que leurs accointances, à un simple détour d’une scène, évoquées,

de la narratrice.

En remarquant aussi des variations d’identités,

en fonction de diverses sources trouvées au cours des recherches complémentaires effectuées…

Et même si, bien sûr, là n’est pas le fondamental,

c’est tout de même historiquement passionnant.

En sachant aussi que le désir si puissant de raconter et partager, par l’écriture, la vérité de ce qui s’est jadis passé,

constitue aussi une forme de lutte _ de l’auteur _ contre la course contre la montre de l’âge :

 

puisque celle qui écrit, en 2020, vient d’avoir, le 3 mai, 89 ans…

Et le souci de porter _ à nouveau _ un très fort et implacable témoignage de vérité devant les plus jeunes générations, lui est vraiment un devoir plus que vital :

absolument indispensable.

À suivre, donc…

Ce lundi 10 janvier 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Suite de la recherche des cadres géographico-historiques du récit de survie et de vie d’Edith Bruck, en son mémoriel « Le Pain perdu », de 2021

09jan

Ce dimanche 9 janvier,

j’ai poursuivi mon effort de repérage,

débuté hier (),

des cadres géographico-historiques du si intense de vérité « Le Pain perdu » d’Edith Bruck.

Je tâche de préciser

et les lieux évoqués,

et les dates approximativement données,

dans le récit auquel s’efforce la mémoire de l’autrice qui parle.

De même que les identités parfois _ plus ou moins volontairement _ floues des personnes…

Ce dimanche 9 janvier 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Découvrir la force singulière de la voix d’Edith Bruck : la poésie de son « Pourquoi aurais-je survécu ? »

06jan

L’édition-traduction de l’anthologie de poèmes « Pourquoi aurais-je survécu ? » d’Edith Bruck, par René de Ceccatty, aux Éditions Rivages-poche (n° 991), est superbe :


non seulement par le choix qu’il a fallu effectuer, des poèmes de toute la longue vie de celle qui s’y exprime, amie de Primo Levi _ dont se détachent, ici, de l’ordre chronologique suivi de leur création, quatre poèmes : « Pourquoi aurais-je survécu« , « Nous« , « Après ? » et « Promenade avec Primo Levi«  _,
mais aussi par la très éclairante préface « La poésie, plutôt que la prière »,
qui non seulement présente excellemment ce choix, ici, de l’expression incisive et directe, d’Edith Bruck, par le poème,
en opérant, au passage, un très bienvenu point synoptique sur la poésie italienne contemporaine,
mais aussi en comparant fort judicieusement les choix des voies (et voix) des auteurs italiens et français depuis 1945 au moins…
La différence-supériorité de qualité de bien des prosateurs italiens avec-sur la plupart des prosateurs français d’aujourd’hui
provenant très probablement de la pratique aimée de la poésie-chant dans le poème de la part des auteurs italiens
_ nourris fondamentalement de la langue et musique de Dante… _,
quand la prose de la plupart _ à quelques exceptions près ; par exemple Hélène Cixous, ou Claude Simon _ des Français
pâtit de leur endémique surdité-paralysie musicale-poétique.
Et l’on pourrait de demander aussi à quoi celle-ci est due…
Puisqu’existe aussi une bien belle poésie française : celle-ci nous toucherait-elle moins ?.. Et pour quelles raisons historiques ? Le devenir présent en charpie de l’école ?..
La plupart des prosateurs français sont ainsi affligés d’une terrible insensibilité du verbe de leur phraser (et au final phrasés) à la musique de la poésie :
ils n’entendent donc pas la rédhibitoire absence de chanter de fond de leurs phrases ; même si, bien sûr, la prose n’est pas la poésie,
et si une overdose de poésie dans la prose serait monstrueusement insupportable : l’humble musique de la prose devant absolument être à peine perceptible, tel le continuo de fond des musiciens…
Et par là ces prosateurs français-là demeurent rédhibitoirement à l’extérieur du champ le plus authentique et vraiment touchant de la Littérature.
Même si bien peu des critiques d’aujourd’hui semblent s’en aviser, et encore moins soucier…
Bref, ce petit volume de poèmes d’Edith Bruck est magnifiquement bienvenu dans l’édition française…
Et René de Ceccatty nous donne à découvrir, par ce magnifique « Pourquoi aurais-je survécu ? », une vraie et singulière voix.
Merci !!!
Et je suis maintenant particulièrement impatient d’écouter la voix de prose, cette fois, d’Edith Bruck, avec la traduction, toujours par René de Ceccatty, de son trés récent « Pain perdu » (aux Éditions du sous-sol)… 
Ce jeudi 6 janvier 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa
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