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Et puis regarder-écouter Josep Colom en un concert de « Moments musicaux », à la Fondation Juan March, à Madrid, le 10 octobre 2018

24avr

Et pour découvrir encore le trop méconnu Josep Colom,

cette fois en concert, en un programme de « Moments musicaux« ,

sans pièces de Frederic Mompou et Manuel Blasco de Nebra, mais de Schubert (4), Schœnberg (4), Beethoven (2), Bach (1), Chopin (1) et Brahms (1) :

Arnold Schœnberg : Klavierstuck Op. 19 nº 3 ;

Ludwig van Beethoven : Andante, de la Sonate nº 13 en Mi bémol majeur Op. 27 nº 1, “Quasi una fantasia” ;

Franz Schubert : Impromptu D 899 nº 3 ;

Frédéric Chopin : Étude en La bémol majeur Op. 25 nº 1 ;

Arnold Schœnberg : Klavierstuck Op. 19 nº 1 ;

Johann-Sebastian Bach : Prélude en Do mineur BWV 871, du Clavier bien tempéré ;

Franz Schubert :  Moment musical D 780 nº 4 ;

Arnold Schœnberg : Klavierstuck Op. 19 nº 4 ;

Franz Schubert : Moment musical D 780 nº 5 ;

Johannes Brahms :  Rhapsodie Op. 119 nº 4 ;

Ludwig van Beethoven :  Allegretto, de la Sonate nº 6 en Fa majeur Op. 10 nº 2 ; 

Franz Schubert : Moment musical D 780 nº 6 ;

Arnold Schœnberg : Klavierstuck Op. 19 nº 6 ;

voici de quoi se réjouir musicalement avec cette superbe vidéo de 85′

de Josep Colom en ce très beau concert donné le 10 octobre 2018 à la Fondation Juan March à Madrid _ Josep Colom a ici 71 ans…

Ce dimanche 24 avril 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et à nouveau à propos du renversant CD Beethoven de Pavel Kolesnikov

23oct

Á nouveau à propos du renversant CD Beethoven du prodige Pavel Kolesnikov

_ cf mon article du 10 octobre dernier :   _,

ce matin, et sur son site, l’article de Jean Charles Hoffelé : ÉTONNEZ-MOI,

avec cette même très jouissive impression musicale

éprouvée et exprimée…

Étonnez-moi

ÉTONNEZ-MOI

Pavel Kolesnikov ne fait rien comme autrui _ sans rechercher quelque artificielle originalité d’interprétation ; non, il ressent autrement… Un disque Beethoven, oui, mais alors sans aligner trois ou quatre sonates, deux suffiront. Et quel choix ! _ et composition inventive de son programme ! La petite sol majeur, Op. 14 No. 2, pure pièce d’humeur, de fantaisie _ de plaisir _, qui permet au jeune pianiste de distiller des couleurs en estompe et de faire usage d’une pédale virtuose. Il faut entendre comment il compose les images sonores du Finale, ce presque rien où Haydn _ et tout son humour _ semble s’être invité.

Surprendre dans la Clair de lune semble _ en effet _ plus improbable, mais pourtant il y parvient _ et combien superbement !!! mais pas pour faire l’original… _ : il entend _ voilà ! _ le sostenuto noté par Beethoven pour l’Adagio comme un sostenuto rythmique, tempo rapide tel celui d’un astre lointain qui tournerait sur lui-même, le tout murmuré _ oui _ dans les feutres des marteaux, théâtre d’ombre pour une lune couleur d’amande, pâle, hivernale _ mais oui. Quelle vision _ voilà _ dans ce presque silence, si ce n’est pas d’un magicien _ en effet ! au pur service de la musique _, ce son-là ! L’Allegretto, posé, se regarde dans le miroir, mystérieux _ et fascinant _ avec ses rallentendos, étrange ! Lunaire. Alors que le Presto agitato est un galop _ beethovenien _ dans la brume.

L’album s’ouvre _ mais ce n’est pas du tout là simple rhétorique _ par quatre pièces brèves, ponctuations _ mais pas seulement ! _ dites avec une sorte de réserve, de distance, même dans les deux Allegretto assez pince-sans-rire. L’ombre de Haydn à nouveau ? Ou l’anticipation de quelque facétieux Schoenberg ? ou Webern ? En son centre, les Bagatelles Op. 33 étonnent par leur ton musardant, leur fantaisie sans nuage, quelque chose de lisse qui les met à cent lieux des fantaisies d’un Stephen Bishop _ que l’on apprécie tant, aussi. Interpréter est forcément acte d’ouverture de sa lecture. Et écouter aussi… Etrange là encore, mais fascinant _ oui !!! _, alors que les Variations sur un thème original manquent soudain d’incarnation : il ne faut pas avoir Gilels en tête _ autre grand lecteur de musique. Bémol mineur pour un disque majeur _ voilà _, qui me donne envie d’entendre Kolesnikov chez Haydn. Et ailleurs, tant son spectre de curiosité, je pense ici à son Louis Couperin au piano, comme à ses Mazurkas chopiniennes, est large… Cf mon article du 4 avril … Oui, nous sommes impatients d’écouter le prochain CD de Pavel Kolesnikov !

LE DISQUE DU JOUR

Ludwig van Beethoven(1770-1827)
Andante en ut majeur, WoO 211
Presto en ut mineur, WoO 52
Allegretto en ut majeur, WoO 56
Allegretto en ut mineur, WoO 53
Sonate No. 14 en ut dièse mineur, Op. 27 No. 2 “Clair de lune”
7 Bagatelles, Op. 33
Sonate pour piano No. 10 en sol majeur, Op. 14 No. 2
32 Variations sur un thème original en ut mineur, WoO 80

Pavel Kolesnikov, piano

Un album du label Hypérion CDA68237
….

Photo à la une : Le pianiste Pavel Kolesnikov – Photo : © Colin Way

Sur la question de l’interprétation

et de la place de l’interprète

face aux œuvres à interpréter

et servir le mieux possible,

cf aussi cet article mien du 13 octobre dernier :


Ce mardi 23 octobre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

L’oeuvre Durosoir au concert : les programmes du Quatuor Equinoxe et du Trio Rilke aux concerts d’Hendaye les 6 et 7 avril 2013

11avr

L’œuvre musical de Lucien Durosoir se caractérisant par une très forte singularité _ objective et à nos oreilles _,

en présenter quelque pièce _ en quelque sorte détachée… _ au concert, nécessite,

de la part des musiciens-interprètes,

un art délicat et assez subtil de la conception-composition du programme…

Et voici qu’il s’avère qu’avec Beethoven _ et sa puissance intense et profonde _,

Durosoir consonne en quelque sorte idéalement…

Le samedi 6 avril dernier, le Quatuor Équinoxe

(constitué de Clara Abou et Pauline Dangleterre, violons, Loïc Douroux, alto, et Émile Bernard, violoncelle),

et le dimanche 7 avril, le Trio Rilke

(constitué de Clara Abou, violon, Claire-Lise Démettre, violoncelle, et Antoine de Grolée, piano),

présentaient

en « Hommage à Lucien Durosoir«  _ et pour « Chemin de mémoire » qui entend instituer de tels concerts à Hendaye, lieu où vécut (et qu’a aimé) Lucien Durosoir, du 26 novembre 1925 au 29 avril 1926 ; et où il a composé deux œuvres importantes : les second et troisième mouvements de sa sonate Aube pour piano (achevés le 18 décembre 1925 et le 2 février 1926) et le premier mouvement de son Trio pour piano, violon et violoncelle (achevé le 18 avril 1926) ; c’est lors de ce séjour à Hendaye qu’a été décidé, le 14 avril 1926, l’achat de la Villa Les Chênes à Bélus, à l’extrémité sud-ouest de la Chalosse, où allaient s’installer définitivement (à la recherche du climat le meilleur !) Lucien Durosoir et sa mère : ce fut le 4 septembre 1926 _

deux œuvres de Lucien Durosoir :

d’une part,

deux mouvements, l’Adagio et le Scherzo, de son premier Quatuor à cordes (de 1920) _ cf sur les quatuors de Lucien Durosoir mon article du 4 juillet 2008 : Musique d’après la guerre _ ;

et d’autre part ses Cinq Aquarelles pour violon et piano (de 1920 aussi _ sa toute première œuvre _) : Bretagne, Vision, Ronde, Berceuse et Intermède

La très grande qualité de ces deux concerts _ et cela dans l’excellente acoustique de l’église Saint-Vincent, un lieu empreint d’une spiritualité qui convient parfaitement à la musique intense de Lucien Durosoir _

a très vivement marqué le public,

du fait de l’engagement puissant de ces deux (jeunes) ensembles, produisant une très forte « présence » _ poétique et musicale ! _ des œuvres interprétées… 

Alors, comment composer un programme de concert, faisant une place à quelque pièce de Lucien Durosoir _ ce compositeur si singulier _,

quand on est une jeune formation de musique de chambre, avec tout le travail de fond (et de longue haleine _ avec tant et tant d’heures de travail ensemble… _) qu’impliquent et nécessitent les formations si exigeantes de Quatuor comme de Trio ?..

Un concert impliquant la mise au point et donc la possession _ dans les doigts, dans les têtes, dans les cœurs : la musique se vit… _ de tout un répertoire,

cela ne peut certes pas s’effectuer du jour au lendemain ;

ce n’est qu’au fur et à mesure des répétitions et de la succession et maturation des concerts que les musiciens pourront peu à peu le constituer, l’établir, le faire resplendir dans leur jeu…


On est donc d’autant plus admiratif

du brillant de la réussite de la performance

des jeunes interprètes

du Quatuor Équinoxe

et du Trio Rilke

à l’église Saint-Vincent d’Hendaye, ces 6 et 7 avril derniers…

Et j’ai particulièrement à cœur de souligner que

les choix du Quatuor à cordes opus 18 n° 1

et du Trio opus 97 n° 7, avec piano, « À l’Archiduc » de Beethoven

se sont révélés particulièrement opportuns et ô combien excellents ! pour chacun des deux concerts,

la puissance poétique musicale de Lucien Durosoir ayant, en effet, quelque chose d’apparenté _ qu’on y médite ! _ à la puissance poétique musicale de Ludwig van Beethoven.

Dans mes essais de présentation-approche _ et d’approche de la singularité, tellement impressionnante ! _ de l’œuvre de Lucien Durosoir _ dans la rédaction de mes contributions au colloque Un Compositeur moderne né romantique : Lucien Durosoir (1878-1955), à Venise, au Palazzetto Bru-Zane, les 19 et 20 févier 2011 : Une Poétique musicale au tamis de la guerre : le sas de 1919 _ la singularité-Durosoir  et La Poésie inspiratrice de l’œuvre musical de Lucien Durosoir : Romantiques, Parnassiens, Symbolistes, Modernes : les Actes de ce colloque sont en instance de parution… _,

et en procédant, pour cela, à quelques tentatives de comparaison,

si ce sont les noms de Michel-Ange _ sculpteur _,

Agrippa d’Aubigné ou Walt Whitman _ poètes _

qui me sont venus à l’esprit,

en musique,

c’est à la puissance beethovenienne que me fait penser d’abord et en amont du XXe siècle, le génie musical de Lucien Durosoir en sa très forte singularité,


Que l’on pourra associer, aussi, à celui de contemporains tels que

Schoenberg, Janacek,  Szymanovski, Bartok, ou Chostakovich,

en son siècle, cette fois…

Voilà, ainsi, quelques propositions de pistes pour de futurs programmes de concert _  et notamment pour ce nouveau festival de musique (autour de Lucien Durosoir : « Chemin de mémoire« ) qui vient de voir le jour à Hendaye…

Cela dit,

des pièces telles que le Quartettsatz de Schubert,

ou la Sonata per violoncello e basso de Boccherini _ une personnalité rayonnante : au génie comparable à celui d’un Joseph Haydn, par exemple ; ce qui est loin de se savoir (et ressentir) assez !.. _,

ne déparaient en rien _ et ainsi superbement interprétées : avec une magnifique « présence » !!! _ le paysage musical de ces deux très beaux concerts

proposant de commencer à découvrir à Hendaye

l’idiosyncrasie puissante et profonde de Lucien Durosoir…

Titus Curiosus, ce 12 avril 2013

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