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Quelques précisions sur la genèse des « Chansons madécasses » de Maurice Ravel, d’après Roland-Manuel ; ainsi que sur quelques cousinages cibouro-luziens faisant de Maurice Ravel, cibourien, un cousin apparenté à ses amis Gaudin, luziens : ce qui est tu et ce qui est dit…

15mai

 

À toutes fins utiles,
et qui confortent les intuitions si justement exprimées par Thomas Dolié lors de son passionnant travail de « mise en place » samedi dernier…
Samedi prochain 18 mai, à Saint-Jean-de-Luz, je rencontrerai de nouveau Maylen Lenoir-Gaudin, 
petite-fille de la cousine au 3e degré de Maurice Ravel, Magdeleine Gaudin-Hiriart, née à Saint-Jean-de-Luz le 11 mars 1875,
soit 4 jours après la naissance de son cousin Maurice Ravel, né lui le 7 mars 1875 à Ciboure, la cité jumelle de Saint-Jean-de-Luz…
Maylen Lenoir, née Gaudin, en 1942, a très bien connu sa grand-mère Magdeleine, décédée à Saint-Jean-de-Luz le 19 juin 1968,
personne très affable, volubile et joyeuse…
Mais celle-ci, non plus que son fils Edmond Gaudin, n’a jamais parlé à ses petits-enfants de son cousinage avec Maurice Ravel ;
un cousinage que ceux-ci ignoraient donc !!!
Maylen Lenoir m’a raconté en détails divers souvenirs de sa famille du petit Maurice Ravel, venant, enfant puis adolescent, passer quelques vacances à Ciboure et Saint-Jean-de-Luz,
et venant rendre visite à sa chère grand-tante (et marraine) Gachucha Billac (Ciboure, 15 mai 1824 – Saint-Jean-de-Luz, 17 décembre 1902),
qui était depuis 1875 la domestique-gouvernante des 7 enfants Gaudin, nés entre le 19 novembre 1875, l’aîné Charles, et le 23 février 1886, le benjamin Louis.
Hélas n’existe à notre connaissance nul document, nulle lettre, qui ait été conservé concernant les moments d’enfance et d’adolescence de Maurice Ravel, lors de séjours de vacances à Ciboure et Saint-Jean-de-Luz, avant 1897 ;
existent seulement de très vivaces _ et fiables ! _,souvenirs familiaux des Gaudin concernant la présence chez eux du petit Maurice, en particulier avant le décès de sa grand-tante (et marraine), et gouvernante des enfants Gaudin, au 41 de la rue Gambetta, Gachucha Billac, le 17 décembre 1902…
Et ce sont Charles (né le 19 novembre 1875) et Pierre Gaudin (né le 7 février 1878) qui sont allés déclarer à la mairie de Saint-Jean-de-Luz le décès de leur chère nounou, Engrâce (dite Gachucha) Billac, décédée en leur domicile familial, au 41 rue Gambetta
_ et c’est à ce même Pierre Gaudin ainsi qu’à son frère Pascal, tués ensemble au Chemin des Dames le 12 novembre 1914, que Maurice Ravel a dédié le sublime « Rigaudon » du sublime « Tombeau de Couperin ».
C’est par le mariage de sa cousine Magdeleine Hiriart, le 28 septembre 1901, que Maurice Ravel est devenu un peu plus, ou un peu mieux, que le petit-neveu et filleul de la domestique des Gaudin, sa chère Gachucha Billac ;
mais sans pourtant jamais être considéré dès lors comme un « cousin », ne serait-ce que par alliance, des Gaudin, pourtant ses grands amis de toute leur vie, à Saint-Jean-de-Luz,
qui l’ont très souvent hébergé en leurs successifs domiciles luziens.
Et surtout la très aimable Marie Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 3 mars 1879 – Saint-Jean-de-Luz, 8 décembre 1876) était l’amie la plus proche de Maurice Ravel…
Maurice Ravel était donc d’abord, et est demeuré quelque part, ensuite, pour les Gaudin, le petit Maurice, petit-neveu et filleul de leur domestique Gachucha Billac,
auquel on réservait à table, quand il était enfant, les assiettes ébréchées…
Et même une fois devenu le musicien reconnu et même universellement célébré, et surtout l’ami très cher, volontiers hébergé par Marie Gaudin et sa famille,
Maurice Ravel ne fut pas considéré par les Gaudin comme le « cousin » qu’il était pourtant, par apparentement, bel et bien ! Même si c’était seulement par alliance pour les Gaudin, à l’exception de sa cousine effective, elle, Magdeleine née Hiriart, ainsi que son fils Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 30 mai 1903 –  Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1988), le père de Maylen Gaudin-Lenoir et de son frère aîné Charles-Paul Gaudin (Saint-Jean-de-Luz 15 janvier 1938 – Saint-Jean-de-Luz, 25 mai 2006).
Mais peut-être que d’autres faits très ultérieurs par rapport à l’enfance et l’adolescence, mais bien tenus secrets, ont aussi en partie joué sur l’image un peu étrange de Maurice Ravel dans l’esprit d’au moins quelques uns des membres de la famille Gaudin-Courteault ; et il me semble qu’il y a probablement là de quoi encore creuser, par-delà les patines du temps, et la succession des générations, en cette famille, la plus proche pourtant, en amitié, de Maurice Ravel, à Saint-Jean-de-Luz…
Sur cela, cf notamment, et plus spécialement, mes 2 articles explicatifs des 17 et 18 août 2022 :
Bien sûr, cette généalogie issue des Delouart, Etcheverry-Hiriart, et des Bibal-Gaudin, et ces menues anecdotes familiales des Gaudin à propos de Maurice Ravel, ne concernent apparemment pas directement le travail musical sur les « Chansons madécasses« , mais cela peut tout de même au moins intéresser la curiosité quant au contexte d’arrière-fond de création d’un compositeur assez introverti, dont la voie privilégiée d’expression de lui-même fut, et quasi exclusivement, sa musique.
Et à cet égard, ces étranges, dérangeantes, puissantes « Chansons madécasses » en disent déjà beaucoup : il faut les écouter égrener leurs secrets…
Ce mercredi 15 mai 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Vu sur Arte « Secrets et mensonges » de Mike Leigh (1996) : un chef d’oeuvre d’humanité !

11juin

Il y a déjà quelques jours, mon épouse a regardé sur la chaîne Arte le film « Secrets et mensonges » de Mike Leigh (en 1996),

dont elle est sortie, le film terminé, venir me dire _ larmes aux yeux _ qu’elle n’avait jamais vu un si beau film de sa vie…

Ce lundi 12 juin,

alors que j’achevais à mon bureau ma toute première lecture de l’admirable « Les Airs de famille : une philosophie des affinités » (paru aux Éditions Gallimard au mois de janvier 2012) de François Noudelmann _ cf la vidéo (de 9′ 26) de la lumineuse présentation de ce livre par François Noudelmann pour la librairie Mollat, en date du 5 juin 2012 _,

mon épouse vient me prévenir que le film de Mike Leigh repasse cet après-midi même sur la chaîne Arte, à la télévision _ en voici la bande-annonce (de 1′ 48) ; une brève présentation de quelques séquences représentatives du film (en 3′)) ; ainsi que les multiples occurrences de « sweetheart » (en 2′ 44)…

Je viens donc le regarder à mon tour, toujours, donc, sur Arte ;

et à mon tour je ressors de sa vision en larmes _ de bonheur !!!

Quel admirable portrait d’humanité !

Ce lundi 12 juin 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

L’alchimie rendue évidente, solaire, de la sublime pureté ravélienne en le velours subtil de ses secrets, ou une révélation : une batterie d’éloges sur l’éclat jubilatoire du CD Roth-Tiberghien-Degout comportant la merveille des 2 Concertos pour piano et orchestre de Maurice Ravel…

30juil

Ce samedi 30 juillet 2022,

je consacre une troisième fois un article de mon « En cherchant bien » à l’admirable réalisation, pour Harmonia Mundi,  du CD « Maurice Ravel Concertos pour piano Mélodies« , le CD HMM 902612 des Siècles, avec Cédric Tiberhien et Stéphane Degout, sous la baguette de François-Xavier Roth.

Mes deux articles précédents, «  « et «  », dataient du 12 août 2020 et du 31 mai 2022.

En y ajoutant l’article de Jean-Charles Hoffelé, en son Discophilia, « Vers le sombre «, en date du 28 mai 2022 ;

et celui de Patrice Lieberman, sur Crescendo, « Ravel plus magique que jamais, avec Cédric Tiberghien, François-Xavier Roth et Les Siècles « , en date du 24 juin 2022…

Ce soir, 30 juillet, c’est l’article de Matthieu Roc intitulé « Stéphane Degout, Cédric Tiberghien, François-Xavier Roth et Les Siècles dans Ravel «, paru le 27 juillet dernier sur le site de ResMusica,

que je tiens à citer ici… :

François-Xavier Roth poursuit chez Harmonia Mundi son exploration de répertoire ravélien, avec le Concerto pour la main gauche, le Concerto en Sol, et la Pavane pour un Infante défunte. Mais le fil conducteur de ce disque est le piano de Cédric Tiberghien, qui accompagne aussi Stéphane Degout dans un florilège de mélodies.

Le programme commence avec un éblouissant _ voilà qui d’entrée est ditConcerto en Sol, explosif de joie, de couleurs, de contrastes enivrants _ voilà _ dans l’Allegramente. Les couleurs magnifiques _ oui _ de l’ensemble Les Siècles et ses splendides instruments d’époque _ c’est bien sûr important… _, le piano boisé et distingué (un merveilleux Pleyel de 1892) sous les doigts enchantés de Cédric Tiberghien _ oui, oui, oui _ nous entraînent vers l’ivresse _ ravélienne. L’introspection sereine et progressivement fantasque _ voilà : beaucoup de Ravel est là aussi, dans ce glissement à la fois contrôlé et éclaté… _ de l’Adagio assai nous reconduit tout naturellement vers l’espièglerie déjantée _ oui _ du Presto. Une interprétation ébouriffante et régénérante _ les deux.

La Pavane pour une infante défunte est insérée à mi-parcours, pour varier un peu l’écoute parmi les mélodies pour baryton et piano. Cédric Tiberghien y démontre comme on peut y être dansant, brillant, voire étincelant _ oui  _ tout en restant dans un registre nostalgique et méditatif _ vers le sombre... Un modèle d’équilibre, qui regarde moins vers Chabrier (Ravel dixit) que vers les Gymnopédies de Satie _ sans jamais y céder : seulement un regard…

Le Concerto pour la main gauche est encore l’occasion de jouer des contrastes _ oui _, de la brillance _ ravélienne _, des couleurs _ toujours. À partir des douleurs sombres des premiers accords _ voilà _, émerge progressivement une exubérance flamboyante qui les transcende et les balaye _ à la Ravel, profondément. La joie du son l’emporte _ voilà _ sur la souffrance et la mutilation, et c’est bien le sens de cette œuvre magnifique _ pour Paul Wittgenstein _ qui est exalté. Rien de lugubre ni de macabre _ assez aux antipodes de Ravel, en effet. Des interrogations, certes, même des tâtonnements _ oui _ admirablement rendus (l’Andante), mais les réponses sont tellement éclatantes et jouissives ! _ c’est tout à fait cela ; ou l’idiosyncrasie ravélienne… Encore une grande réussite pour François-Xavier Roth, qui sent la pulsation _ oui, vibrante _ de cette musique de Ravel comme personne, et qui sait y jouer des couleurs, des nuances _ voilà _ avec un bonheur réellement communicatif.

La virtuosité jusqu’au-boutiste de Cédric Tiberghien se ressent aussi dans l’accompagnement des mélodies chantées par Stéphane Degout. Leurs esthétiques peuvent paraître complètement différentes _ certes, au départ de leur inspiration _ : autant Tiberghien va à fond dans son expressivité avec un toucher chantant, percussif, autant Degout semble gourmé, concentré sur sa ligne et les intentions qu’il veut donner à son phrasé. Et pourtant, ces deux discours se superposent très bien et s’enrichissent mutuellement _ oui. Les Don Quichotte à Dulcinée font pleurer dans sa chanson épique et rire dans la chanson à boire. Tiberghien donne une dimension cosmique à la prière, et décrit l’ivresse et les éructations de Don Quichotte avec un humour digne des Marx brothers. Stéphane Degout est évidemment parfait _ comme toujours : quel chanteur ! _ de noblesse, de grandeur et d’émotion à la fois contenue et délirante _ encore un trait éminemment ravélien.

Le sommet est atteint dans le Kaddish, morceau de bravoure ô combien difficile, donné ici en araméen et avec accompagnement de piano. Stéphane Degout réussit à ne pas trop prendre sa stature de prophète (ce qui lui serait pourtant facile), et à rester orant, concentré sur le sens de ce texte antique et admirable, prière de deuil et action de grâce. Les vocalises de la fin, faciles pour cet ancien baroqueux, rayonnent d’espoir _ oui _, et la louange exprimée est proprement admirable _ absolument.

Sainte et les Trois poèmes de Stéphane Mallarmé sont au même niveau dans ce programme riche et varié. Réellement, un disque exemplaire _ voilà _ : tous les interprètes y excellent, et Ravel triomphe _ oui, oui, oui.

Maurice Ravel (1875-1937) :

Concerto en Sol M. 83 ;

Pavane pour une infante défunte M. 19 ;

Concerto pour la main gauche M. 82 ;

Don Quichotte à Dulcinée M. 8441 ;

Deux Mélodies hébraïques A. 22 ;

Trois Poèmes de Stéphane Mallarmé M. 64 ;

Sainte M. 9.

Cédric Tiberghien, piano Pleyel 1892 ;

Stéphane Degout, baryton ;

ensemble instrumental Les Siècles, direction : François-Xavier Roth.

1 CD Harmonia Mundi.

Enregistré en décembre 2020 et septembre 2021 à la Philharmonie de Paris.

Livret en français et en anglais.

Durée : 73:54

Une réalisation discographique qui fait pleinement honneur au génie musical singulier et si personnel de Ravel,

homme aussi ferme et discret en sa vie que compositeur parfait à l’œuvre et en son œuvre. 

Et c’est par de telles splendides réussites musicales discographiques que le fascinant mystère Ravel révèle, peu à peu, lentement, à nous qui l’admirons, ses pudiques, discrets et suprêmement élégants, secrets…

Rendons grâce à ces musiciens et à leurs performances travaillées et inspirées, qui nous les font, ces subtils secrets, pas à pas, approcher, et délicatement musicalement, avec raffinement, mais sans maniérismes, solairement, comme ici, jouir de leur alchimie naturelle, spontanée, et tellement évidente en sa pureté ravélienne ainsi à la perfection révélée…

Ce samedi 30 juillet 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un atelier familial Bach jubilatoirement effervescent : ce que nous en révèle de merveilles en gestation le flamboyant CD « Little Books _ Johann-Sebastian Bach » du magnifique magistral Francesco Corti

07mai

C’est le double CD « Winged Hands _ The Eight Great Suites & Overtures _ George Frideric Handel » Arcana A499 _ enregistré à Lonigo en février 2021 _,

qui m’a fait _ enfin ! _ découvrir _ comment avait-il échappé jusqu’alors à mon attention ?.. _ et admirer ce prodigieux musicien _ un génie de l’interprétation la plus vivante et la plus juste ! _ qu’est l’arétin Francesco Corti _ toscan, il est né à Arezzo en 1984.

Et le très vif plaisir de ce splendide CD Handel m’a conduit à rechercher illico presto à me procurer le précédent CD _ enregistré à Crema en mai 2019 _ de ce claveciniste toscan, paru peu avant, lui aussi, chez Arcana :

le CD « Little Books _ Johann-Sebastian Bach« , soit le CD Arcana A480.

Et je dois dire que, à l’écoute en boucle de cette nouvelle galette discographique, je suis confondu d’admiration devant, ici et à nouveau, autant de présence, de vie…

ainsi que de la plus parfaite justesse de compréhension tellement intime des œuvres si merveilleusement interprétées

par ce splendide maître _ d’à peine 35 ans lors de l’enregistrement de ce sublime CD « Little Books _ Johann-Sebastian Bach« _ qu’est Francesco Corti.

Vite, vite, découvrir de précédentes réalisations discographiques de cet interprète prodigieux !!!

Quels sont donc les secrets de cette subjuguante maestria musicale de Francesco Corti ?…

Et pas seulement dans l’interprétation de Bach

que, déjà, j’éprouve _ jusqu’à ce point ! _ la bien peu banale impression de percevoir en vérité pour la première fois ! _ rien moins !..

Voilà ! 

Avec ce naturel, cette fluidité, cette joie

à la fois si profonde en même temps que très légère, en sa douce mais magistralement affirmée si juste intensité…

Et c’est vraiment stupéfiant de ressentir cela,

et à ce degré et hauteur-là…

Quelle maestria,

mais qui s’efface complètement au plus grand service de l’œuvre elle-même ! Et rien qu’elle !

Comme quoi le medium de l’interprétation, ici musicale _ et que ce soit au concert ou au disque _,

constitue un décisif maillon déclencheur et passeur de la rencontre-perception vraie avec une œuvre

demeurée, elle, et jusqu’à nous, sur du simple et fragile _ et quasi muet, pour qui ne sait pas, ou sait mal, le lire vraiment _ papier…

Magique transfiguration-réincarnation de l’interprétation quand elle sait confiner au génie…

_ et sans le moindre m’as-tu vu – l’ai-je bien descendu ?, que l’on m’entende bien !..

Une dernière remarque à propos de ce stupéfiant et si évident CD « Little Books _ Johann-Sebastian Bach » de Francesco Corti :

au-delà de la magistrale grâce inouïe de cette interprétation de Francesco Corti ;

et du choix de l’instrument lui-même, un magnifique clavecin du facteur Andrea Rastelli (de Milan, en 1998) d’après un Christian Vater  (de Hanovre, en 1738)

_ et sans rien dire de la parfaite prise de son de ce CD Arcana _ ;

il me faut ici souligner que c’est l’art même de composer le programme (inédit) de ce disque

qui lui aussi est tout simplement merveilleux :

en plus de 5 chefs absolus d’œuvre de Johann-Sebastian Bach lui-même en son atelier de musique,

que sont les BWV

815a (un Prélude _ à visionner et écouter ici _),

815 (un tout premier état de la Suite française n°4 en mi majeur),

998 (un Prélude, Fugue et Allegro en mi majeur),

992 (le Capriccio sopra la lontananza del fratello dilettissimo en si majeur)

et 691 (la transcription du chant « Wer nun den lieben Gott lasst walten« )

Francesco Corti a admirablement choisi aussi,

pris au sein de ces si précieux pour nous « Petits Livres » de musique manuscrits constitués par Johann-Sebastian Bach pour son propre usage et celui des membres de sa famille _ au premier chef son fils aîné Wilhelm-Friedemann, et sa seconde épouse Anna-Magdalena, mais bien d’autres encore… _,

les superbes pièces suivantes de compositeurs qui ont retenu, à un titre ou un autre, mais toujours musicalement, l’attention de Bach :

de son prédécesseur à Saint-Thomas de Leipzig Johann Kuhnau (1660 – 1722) :

la très belle et inspirante Suonata Quarta (extraite des 6 Sonates bibliques) « Hiskia agonizzante  e risanato » ;

de Johann-Adolf Hasse (1699 – 1783) :

l’amusante et distrayante _ »une chansonnette« , disait fort justement Bach… _ Polonaise en sol majeur BWV-Appendice 130 ;

de son maître, à Lunebourg, le grand Georg Böhm (1661 – 1733) :

le grandiose et éblouissant Prélude en sol mineur,

suivi ici de la Fugue et du Postlude qui l’accompagnent ;

de l’admiré maître français François Couperin (1668 – 1733) :

le tendre Rondeau « les Bergeries », extrait du « Second Livre des Pièces de Clavecin« , en si majeur BWV Ans. 183 ;

et de son très cher ami _ et parrain de Carl-Philipp-Emanuel…Georg-Philipp Telemann (1681 – 1767), transcrite ici, et merveilleusement, par Bach pour le clavecin seul :

cet autre chef d’œuvre absolument splendide et rayonnant de joie qu’est l’Ouverture pour orchestre en mi majeur TWV 55:Es4.  

Chapeau, l’artiste,

Francesco Corti !!!

Tout coule de source _ la source Bach… 

Et bien sûr à suivre…

Ce samedi 7 mai 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

L’inespérée fécondité de la multiplicité des connexions des pistes entrecroisées d’une enquête à partir et à propos de presque rien…

09mar

À force de lancer, et puis multiplier, jour après jour, les pistes dynamiques d’enquête,

et surtout de tisser un réseau de plus en plus fin d’interconnexions entre ces multiples et très variées pistes ouvertes,

des éventualités de solutions commencent de s’esquisser à des questions qui, ainsi, viennent d’elles-mêmes se former, peu à peu prendre consistance, et même s’imposer, prendre chair ;

en ce de plus en plus dense lacis qui ainsi se tisse.

En y réfléchissant,

je m’aperçois que les figures les plus difficiles à identifier, à partir des données rencontrées, et peu à peu juxtaposées,

et connectées,

concernent des identités féminines ;

quand les faire-part _ de décès, principalement _ choisissent le plus souvent _ heureusement pas toujours… _ de donner seulement des noms et des prénoms d’hommes,

ne présentant les femmes _ le plus souvent sans prénom, elles… _ que comme les épouses (« Mme et M. Léopold Untel« ), voire les veuves (« Mme Vve Achille Untel« ), de leurs maris…

D’où les questions que continuent de me poser les identités, par exemple, de « Mme Vve Paul Bonopéra« , ou « Mme Vve Louis Gentet, née Wachter« , à Orléansville, vers 1920,

afin de parvenir à faire une plus complète lumière sur la constellation familiale _ chaleureuse _ qui s’est tissée autour des trois neveux _ Amédée et Gaston Ducos du Hauron, ainsi que Raymond de Bercegol _ de Louis Ducos du Hauron,

le créateur de « la photographie de couleurs »

_ puisque c’est une un peu plus précise connaissance de son vital entourage familial qu’il m’intéressait d’approcher un peu,

et de faire revivre…

Et c’est tout un monde « d’avant » qui vient ainsi re-surgir : le monde d’avant la seconde guerre mondiale ;

et plus particulièrement, pour ce qui concerne l’Algérie d’entre 1830 et 1940,

le monde de cette France bien spécifique qu’était la France de l’Algérie ;

et plus spécialement, comme cela ressort, à travers le prisme éminemment sensible de la petite ville d’Orléansville,

et sa proche région…

Car c’est aussi, depuis que je m’y focalise plus particulièrement, ce « monde » de la petite ville d’Orléansville,

qu’ont imperceptiblement marqué d’une impalpable empreinte,

les Gentet, les Rey, les Gadel, les Wachter, les Confex,

de même que les Bonopéra et les Morand de la Genevraye, ou les Girot, qui y ont vécu, séjourné, travaillé ;

liés qu’ils sont, familialement, à la « branche algérienne » des agenais Ducos du Hauron,

via Amédée Ducos du Hauron (Agen, 1866 – Alger, 1935)…

Et je suis tout spécialement ému que cette bien modeste évocation-là trouve _ presque miraculeusement _ à rencontrer un peu, aussi, l’attention sensible de quelques lecteurs,

qui _ par quel prodige ? _ y croisent les ombres chères de maintenant lointains parents proches de s’effacer des mémoires ;

éclairées de l’énigmatique mais perceptible aura de quelques secrets assez bien enfouis, et presque complètement oubliés…

Ce mardi 9 mars 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

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