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Une interprétation magistrale et bouleversante de tendresse de 4 chefs d’oeuvre de Schubert par l’immense Lars Vogt et Tanja et Christian Tetzlaff : un trésor pour l’île déserte…

29avr

C’est un double CD absolument exceptionnel _ Ondine ODE 1394 _ qu’Ondine aujourd’hui nous donne _ qu’on écoute pour commencer déjà rien que ces fabuleux courts extraits-ci Qui y résisterait ??? _

avec l’interprétation magistrale bouleversante de tendresse vraie, irremplaçable, et surtout qui nous donne, quasi miraculeusement, à recevoir, à l’écoute, comme absolue, enfin, les œuvres ainsi interprétées en leur essence schubertienne même,

que viennent ainsi nous offrir avec une intensité et une justesse de sens jamais atteinte jusqu’ici à un tel degré de vérité aussi pure _ écoutez jusqu’aux silences de leurs respirations musicales !.. _,

l’immense _ et infiniment regretté et pleuré de tous ; cf mon article du 6 septembre 2022 : « « , qui comporte aussi un commode récapitulatif des articles que je lui avais consacrés (depuis le 17 octobre 2009) à la date de son décès le 5 septembre 2022 _ Lars Vogt (Düren, 8 septembre 1970 – Erlangen, 5 septembre 2022), au piano,

et ses amis, si proches, les magnifiques, eux aussi, Tanja Tetzlaff (Hambourg, 1973), au violoncelle, et son frère Christian Tetzlaff (Hambourg, 29 avril 1966), au violon,

dans, surtout, quatre des chefs d’œuvre absolus, miraculeux, de Franz Schubert (Lichtental, 31 juillet 1797 – Vienne, 19 novembre 1828),

que sont les deux Trios avec piano,

le premier, en si bémol majeur, Op. 99 (D. 898) _ créé chez Joseph von Spaun le 28 janvier 1828 _

et le second, en mi bémol majeur, Op. 100 (D. 929) _ créé au Musikverein de Vienne le 28 décembre 1827 _,

le fragment de Trio dit Notturno, en mi bémol majeur, Op. 148 (D. 897) _ de 1827 : probablement un mouvement non retenu du Trio Op. 100, et sublime lui aussi… _,

et la Sonate Arpeggione (D. 821) _ composée à Vienne en novembre 1824 pour son ami Vincenz Schuster.

Et c’est absolument exceptionnel !!!

Nos larmes coulent en abondance et de peine et de joie…

Sur ce double CD miraculeux,

cf aussi le bien bel article de Patrice Imbaud intitulé « Lars Vogt, Tanja et Christian Tetzlaff, bouleversants dans le dernier Schubert« , paru le 25 avril dernier, sur le site de ResMusica :

Lars Vogt, Tanja et Christian Tetzlaff bouleversants dans le dernier Schubert

Véritable chant du cygne, ce dernier enregistrement de Lars Vogt accompagné de Tanja et Christian Tetzlaff, constitue une nouvelle poignante et douloureuse référence dans les Trios avec piano de Schubert. In memoriam.

Cet album prend bien évidemment une dimension particulière lorsque l’on sait que le pianiste , décédé le 5 septembre 2022, a débuté cet enregistrement des deux Trios avec piano op. 99 et op. 100, du Nocturne op. 148, du Rondo pour violon et piano et de la Sonate « Arpeggione », contre avis médical, alors qu’il était déjà sous traitement _ voilà _ et se savait probablement condamné… Il n’est pas hasardeux non plus de penser que c’est délibérément _ oui _ que le pianiste allemand a choisi ces dernières œuvres de Schubert où la mort rôde… Composés fin 1827-1828, juste avant la mort du compositeur _ le 19 novembre 1828 _ et probablement _ oui _ l’un à la suite de l’autre, les deux grands _ tout simplement merveilleux, l’un et l’autre _  Trios avec piano opus 99 et opus 100, sont tout à la fois le même, par ce mélange typiquement schubertien de joie et de tristesse, et l’autre, par leur climat dissemblable, plus lumineux et lyrique pour l’opus 99, plus sombre pour l’opus 100.

Lars Vogt et ses amis nous en livrent une interprétation mémorable _ et comment !!! _ comme suspendue _ écoutez la ferveur des respirations et silences musicaux… _ entre ciel et terre, faite d’équilibre _ oui, avec une parfaite et justissime humilité _ , de subtilité _ oui _, de couleurs et de superbes nuances, portée par une écoute complice _ de toujours _ et une expressivité dont l’éloquence donne forme à l’indicible _ voilà ! _ et force _ absolument ! _  l’admiration. On admire sans réserve l’allegro lyrique et contrasté du Trio n° 1, son andante mélancolique et rêveur, son scherzo malicieux et bondissant, autant que son rondo final jubilatoire et résolu. Et on souscrit aussi totalement à l’ambiguïté palpable du Trio n°2 hésitant entre révolte et plainte déchirante dans l’allegro, bientôt suivi de la mélodie hypnotique et élégiaque de l’andante, précédant elle-même un scherzo dansant d’où sourd une fragrance de résignation, avant un final aux parfums de fête forcée, hanté par la résurgence du lugubre thème de l’andante, chanté par le violoncelle, comme une menace _ de bien belles analyses…

Contemporain des deux trios, le Nocturne op. 148 (1827) conclut cette progression dramatique dans une interprétation à vous tirer les larmes _ oui ! _ où la désolation acceptée cède progressivement le pas, après quelques sursauts, à une apaisante quiétude.

Deux œuvres en duo complètent _ généreusement _ ce copieux double album : le Rondo D 895 (1826) pour violon et piano _ avec Christian Tetzlaff _ et la _ si belleSonate « Arpeggione » (1824) pour violoncelle et piano _ avec Tanya Tetzlaff : tous deux amis très proches, et vieux complices musicaux (cf les merveilleux concerts et CDs du Festival Spannungen de Heimach, qu’avait créé et dirigeait Lars Vogt) de Lars Vogt… De sublimes CDs à thésauriser !!! Le premier donne libre cours à la virtuosité et à la complicité de et de Lars Vogt. La seconde, plus consistante _ quel chef d’œuvre, elle aussi !.. _, permet de gouter l’impressionnante digitalité de et à la belle sonorité de son violoncelle Giovanni Baptista Guadagnini de 1776 dans une lecture à la fois lyrique et tendue d’un charme envoûtant _ oui, oui : absolument !

Rien d’hagiographique, ni de pathétique _ surtout pas, en effet… _ dans cette élogieuse chronique, mais simplement _ oui _  un _ tout simple _ constat _ de fait, oui ! _ fait par Lars Vogt lui-même à la fin de l’enregistrement : « J’ai un peu l’impression que tout dans ma vie s’est développé vers cet opus 100… s’il ne reste pas beaucoup de temps, alors c’est un adieu digne » et sans doute beaucoup plus que ça… un legs _ absolument _ magistral !

Franz Schubert (1797-1828) :

Trio pour piano et cordes n° 1 en si bémol majeur D 898 op. 99 ;

Trio pour piano et cordes n° 2 en mi bémol majeur D 929 op. 100 ;

Nocturne pour trio avec piano D 897 op. 148 ;

Rondo pour violon et piano D 895 op. 70 ;

Sonate « Arpeggione » en la mineur D 821.

Lars Vogt, piano ; Tanja Tetzlaff, violoncelle ; Christian Tetzlaff, violon.

2 CD Ondine.

Enregistrés du 21 au 25 février et du 10 au 11 juin 2021 _ pour le Trio Op. 99 _ à la Sendesaal de Brême.

Notice bilingue : anglais-allemand. Durée totale : 136:45

 

 

Un double CD pour l’île déserte.

Ce samedi 29 avril 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ecouter encore, à nouveau, le piano agreste du cher Lars Vogt, cette fois dans Schubert, les Impromptus (D 899) et les Moments musicaux (D. 780) : sa belle et juste tendresse

10oct

Le décès du cher Lars Vogt m’a amené à rechercher les récents CDs Ondine

qui manquaient encore à ma discothèque,

après les 2 CDs des 2 Concertos pour piano et orchestre Op. 15 et Op. 83 de Brahms,

soient les CDs Ondine ODE 1330-2 et ODE 1346-2 ;

et un CD Mozart, de 4 Sonates de jeunesse, les n° 2, 3, 8 et 13, K. 280, 281, 310 et 333,

soit le CD Ondine ODE 1318-2,

que je me suis déjà procurés.

Cette fois, il s’agit du CD Schubert Ondine ODE 1285-2,

qui assez étrangement n’apparaît pas dans toutes les discographies disponibles de Lars Vogt,

et qui comporte les 4 Impromptus D. 899, les Moments musicaux D. 780 ;

ainsi que les Six Danses allemandes D. 820

Et la joie vogtienne, légère et fluide, et intense et profonde à la fois,

est cette fois encore fidèle au rendez-vous de notre écoute…

Comme il va nous manquer…

Ce lundi 10 octobre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et Lars Vogt continue de venir chanter pour nous…

30sept

Lars Vogt, maintenant disparu, continue cependant de venir nous parler et chanter, ici par exemple Mozart,

pour notre enchantement ;

ainsi que vient nous le rappeler cette petite chronique de Jean-Charles Hoffelé, sur son site Discophilia, en date d’hier 28 septembre,

joliment intitulée « Opéra secret » :

OPÉRA SECRET

Cela aura été probablement _ peut-être pas… _ l’ultime enregistrement de Lars Vogt (octobre 2021), avec le Schwanengesang bouclant le triptyque entrepris par Ian Bostridge pour Pentatone autour des trois derniers cycles de Schubert. Ici, le label Mirare montre Vogt non au piano, mais baguette en main, dirigeant ses Parisiens qui le pleurent tant, et avec raison.

Le pur enchantement de la clarinette melliflue _ voilà _ de Raphaël Sévère, si éduquée, au son si noble, se transforme en Dorabella au long d’un concerto que Lars Vogt pense comme un opéra, récitatif, arioso, rondo, et au centre la nuit emplie d’étoiles d’un des plus surréels Adagios que le disque ait capté, rêve de voie lactée d’une tendresse désarmante _ celle de Lars Vogt lui-même…

Après un tel Concerto, vous ne serez pas en reste en écoutant le Quintette si tendre, si joueur, sur le fil de l’émotion, où les archets relancent le discours avec esprit, teintant le giocoso d’une fine mélancolie _ et le sublime Trio des Quilles ?..

LE DISQUE DU JOUR

Wolfgang Amadeus Mozart(1756-1791)


Concerto pour clarinette et
orchestre en la majeur, K. 622


Quintette pour clarinette et
cordes en la majeur, K. 581

Raphaël Sévère, clarinette
Quatuor Modigliani
Orchestre de chambre de Paris
Lars Vogt, direction

Un album du label Mirare MIR6266

Photo à la une : le clarinettiste Raphaël Sévère – Photo : © DR

Et, en effet, les CDs de musique, y compris ceux qui, encore inédits, nous restent à découvrir, sont bien là afin de nous offrir à poursuivre rncore et encore, à jamais, à chaque nouvelle un peu attentive écoute, le formidablement vivant, plus que jamais même, dialogue, par cette grâce inépuisablement ressourcée ainsi que ressourçante, d’un tel  jeu si intense, si léger et profond à la fois, de la musique, que ce soit par le piano, en soliste, ou aussi dans la connivence joyeuse de la musique de chambre, ou  par l’orchestre qu’il a, pour toujours, l’enthousiasmante joie de diriger ainsi, et faire, à l’infini, et danser et chanter…

Ce vendredi 29 septembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et écouter l’enthousiasmant piano de Lars Vogt dirigeant le Royal Northern Sinfonia dans les deux Concertos pour piano et orchestre, Op. 15 et Op. 83, de Johannes Brahms…

20sept

Pour l’excellentent label finnois Ondine

Lars Vogt, avec le Royal Northern Sinfonia, a donné en 2 CDs _ ODE 1330-2 et 1346-2, parus en 2019 et 2020 _ les deux Concertos pour piano et orchestre, Op. 15 et Op. 83, de Johannes Brahms ;

avec en complément du premier les 4 Ballades, Op. 10 ;

et en complément du second, les Variations et Fugue sur un thème de Haendel, Op. 24.

Une fraîcheur du regard enthousiasmante…

Ce mardi 20 septembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ecouter le piano de Lars Vogt aussi dans Mozart…

19sept

En recherchant une parution de CDs à venir de Sonates _ pour piano _ de Mozart,

voilà que je suis tombé par hasard sur un CD qui n’avait pas, jusque là, attiré mon attention ; je veux dire son CD Ondine ODE 1318-2, « Lars Vogt Mozart Piano Sonatas K280 – K281 – K31#0 – K333« ,

enregistré à Berlin en mai 2016 et janvier 2019, et paru en 2019 _ il est vrai qu’à cette période je ne m’aventurais guère hors de mon domicile...

Et que, de plus, ce CD Ondine de Lars Vogt a probablement peu trainé, ni duré, sur les tables des disquaires…

 

Ce lundi 19 septembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

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