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En reprenant « Le Soldat indien » de René de Ceccatty (aux Editions du Canoë) : résister à la profanation et l’effacement…

04nov

En relisant mes notes sur « Le Soldat indien« de René de Ceccatty, paru le 2 février 2022, aux Éditions du Canoë _ lire surtout mon article vraiment très fouillé, et donc utile (j’en suis le premier surpris !), du mardi 25 janvier : « « … _,

j’en dégage que René de Ceccatty, suite à sa découverte très violemment affligée, le 12 avril 2019, de la récente dévastation-profanation des tombes ouvertes et cassées, détruites, du cimetière de Mégrine _ sa petite ville natale _, dans la banlieue de Tunis

_ « profanation qui n’est pas seulement l’insulte faite à un mort, mais son oubli, la volonté même de son effacement« , lit-on page 10 ;

et « c’est alors que mon autre idée a refait surface, celle de remonter dans une des branches de ma famille, en quête du fameux prétendu gouverneur de l’île de Bourbon » (…) ; « cet ancêtre, Léopold (…) n’avait jamais vécu sur l’île de Bourbon, tout au plus avait-il pu y faire escale, en route vers l’Inde, ou les Indes, ainsi qu’on disait autrefois. Il n’avait jamais été gouverneur de l’île de Bourbon, mais, en revanche, avait été major militaire de la forteresse de Karikal, au sud de Pondichéry, et avait participé à la guerre de Sept Ans et aux conflits multiples qui avaient opposé l’armée française à l’armée anglaise et aux divers pouvoirs indiens, perses, moghols, marathe qui eux-mêmes guerroyaient« , page 10 ;

et encore, page 12 : « L’histoire de Léopold et le rapport que j’entretiens avec elle sont des formes d’effacement accepté, mais aussi de lutte contre l’oubli.

J’ai voulu, à ma manière, résister à la profanation«  _ ;

que René de Ceccatty, donc,

s’est donné pour « sujet«  de son livre, non pas « l’incarnation _ romanesque _ d’un passé _ tant historique, collectif, que familialqui a laissé peu de traces« , mais « au contraire l’effacement de figures vouées à l’échec et à l’oubli » _ qu’il fallait, et de cette façon, par la voix s’élevant de l’écriture, sauver en quelque sorte d’un abyssal, et définitivement mortel, oubli, page 15 ;

et afin, aussi, tout au moins au départ _ puisque là se situe la source occasionnelle de la méditation-recherche dont va naître le livre _, de « comprendre la logique ou l’illogisme de l’installation de mes grands-parents dans les colonies nord-africaines.

N’y avait-il pas une fatalité _ en quelque sorte atavique et comme compulsivement répétitive… _ dans ces départs, ces défaites, ces exils, ces confrontations avec d’autres langues, d’autres cultures, d’autres modes de vie ? Les deux branches, maternelle et paternelle, ne s’étaient guère enrichies aux dépens des peuples colonisés : elles avaient seulement tenté de réagir à leurs ruines respectives. Du côté des ancêtres de mon père, le phyloxéra avait dévasté les vignes du Jura. Du côté d ceux de ma mère, une auberge albigeoise qu’ils tenaient avait pris feu. Les deux familles ruinées avaient tenté leur chance, l’une en Algérie, l’autre en Tunisie. Mes parents, deux ou trois générations plus tard, avaient réuni les sangs« , page 8 ;

et de cela témoigner un peu en l’élan de son écriture,

sans « éclat, ni silence » non plus, page 8.

Voilà donc ce qui a donné l’impulsion initiale vivante et superbe à cette écriture, et la force et la lumière chaleureuse de cette voix fluide et ferme qui s’élève maintenant de ces pages, pour nous aussi, à leur lecture !

Et le « secret » d’une œuvre de littérature un peu vraie _ et ce trait-là est bien sûr capital ! _se niche précisément dans la qualité idiosyncrasique de « la voix » quand celle-ci, vraiment, « s’élève de la page« , avec une sorte de nécessité, comme en ce lumineux et un poil mélancolique aussi « Soldat indien » de René de Ceccatty…

Cela rédigé en forme de préparation un peu consciencieuse _ scrupuleux et perfectionniste, j’aime essayer de tendre toujours au meilleur… _ à mes questions de la vidéo, en format court, de René, à propos de ce petit bijou de 162 pages qu’est « Le Soldat Indien » (des Éditions du Canoë, de Colette Lambrichs _ résidant désormais en la girondine très proche (et historiquement « filleule de Bordeaux« ) Bourg-sur-Gironde, en face du Bec d’Ambès… _), dans le tout petit studio ad hoc, niché tout derrière la vaste salle sombre de la Station Ausone, prise ce vendredi 4 novembre pour une conférence, à 18 h, de l’ancien président François Hollande…

Quel contraste !

Ce vendredi 4 novembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Oui, les bouteilles lancées à la mer atteignent vraiment leurs destinataires : la réponse-commentaire de Marco G. à la vidéo de mon superbe entretien avec Karol Beffa, autour de son magnifique et indispensable « L’Autre XXe siècle musical », le 25 mars dernier à la Station Ausone, à Bordeaux

22août

Oui, les bouteilles lancées à la mer atteignent vraiment _ un jour ou l’autre _ leurs destinataires :

une nouvelle confirmation ce lundi 22 août 2022, avec ma découverte inopinée, aujourd’hui même, de la réponse de Marco G. à la vidéo _ de 52′ 31 _ de mon superbe entretien avec Karol Beffa, autour de son magnifique « L’Autre XXe siècle musical« , le 25 mars dernier.

Alors que je désirais adresser un lien à cette vidéo de l’entretien _ magnifique ! _ avec Karol Beffa à l’ami pianiste Philippe Hattat,

en forme de complément à l’envoi par courriel de mon article d’hier, « « ,

un courriel rédigé pour le féliciter de sa participation, au piano, au CD B-Records LBM040 consacré à deux œuvres fortes et singulières de George Crumb, le quatuor « Black Angels » (de 1970) et la pièce pour deux pianos et deux percussions « Music for a summer evening » (de 1974), telles qu’elles ont été enregistrées en concert à Deauville…

Ou la confirmation d’une puissante et consistante cohérence dans le temps se dégageant et manifestant ainsi…

0:09 / 52:31

Quel merveilleux retour d’envoi de telles bouteilles lancées à la mer !

Merci !

Aider _ modestement et si peu que ce soit _ à partager les enthousiasmes pour des œuvres d’excellence vraie, est une chance magnifique,

et une joie sans nom. 

Cf mon article « Oasis versus désert« ,

ma contribution au « Dictionnaire amoureux de la Librairie Mollat«  _ aux pages 173 à 177 _, paru en 2016,

tel que je le cite in extenso en mon article du 17 juin dernier «  » :

la culture vraie _ et face aux impostures stérilisantes qui ne cessent de coloniser du terrain _ me tient énormément à cœur !..

Ce lundi 22 août 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et puis regarder-écouter Josep Colom en un concert de « Moments musicaux », à la Fondation Juan March, à Madrid, le 10 octobre 2018

24avr

Et pour découvrir encore le trop méconnu Josep Colom,

cette fois en concert, en un programme de « Moments musicaux« ,

sans pièces de Frederic Mompou et Manuel Blasco de Nebra, mais de Schubert (4), Schœnberg (4), Beethoven (2), Bach (1), Chopin (1) et Brahms (1) :

Arnold Schœnberg : Klavierstuck Op. 19 nº 3 ;

Ludwig van Beethoven : Andante, de la Sonate nº 13 en Mi bémol majeur Op. 27 nº 1, “Quasi una fantasia” ;

Franz Schubert : Impromptu D 899 nº 3 ;

Frédéric Chopin : Étude en La bémol majeur Op. 25 nº 1 ;

Arnold Schœnberg : Klavierstuck Op. 19 nº 1 ;

Johann-Sebastian Bach : Prélude en Do mineur BWV 871, du Clavier bien tempéré ;

Franz Schubert :  Moment musical D 780 nº 4 ;

Arnold Schœnberg : Klavierstuck Op. 19 nº 4 ;

Franz Schubert : Moment musical D 780 nº 5 ;

Johannes Brahms :  Rhapsodie Op. 119 nº 4 ;

Ludwig van Beethoven :  Allegretto, de la Sonate nº 6 en Fa majeur Op. 10 nº 2 ; 

Franz Schubert : Moment musical D 780 nº 6 ;

Arnold Schœnberg : Klavierstuck Op. 19 nº 6 ;

voici de quoi se réjouir musicalement avec cette superbe vidéo de 85′

de Josep Colom en ce très beau concert donné le 10 octobre 2018 à la Fondation Juan March à Madrid _ Josep Colom a ici 71 ans…

Ce dimanche 24 avril 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Suivre la vidéo du colloque « Louis Ducos du Hauron » à Agen le samedi 27 octobre 2021, mise en ligne par la ville Agen

03déc

Hier soir,

en allant à la pêche, sur le web, aux toutes dernières informations disponibles, sur Louis Ducos du Hauron et son œuvre,

voilà que je viens de tomber sur une vidéo intégrale,

d’une durée de presque 6 heures (5 h 48′ 30″, précisément), mise en ligne sur le site de la Ville d’Agen,

du colloque « Louis Ducos du Hauron, inventeur visionnaire de la photographie couleur » du samedi 27 octobre dernier, au Théâtre Ducourneau, à Agen  :

une superbe et très judicieuse initiative,

pour la plus large connaissance possible des travaux les plus récents que les chercheurs les plus pointus consacrent à cette œuvre d’invention atypique et assez extraordinaire de Louis Ducos du Hauron.

À commencer par la très remarquable présentation par Joël Petitjean _ LE découvreur majeur de l’œuvre de Louis Ducos du Hauron ; cf aussi son très riche article « Louis Ducos du Hauron (1837 – 1920), inventeur, visionnaire, utopiste« , aux pages 241 à 289, du Tome 148 N° 3 (Juillet-Septembre 2021) de La Revue de l’Agenais _

de l’ensemble des documents connus et accessibles jusqu’ici, attestant des étapes des recherches audacieuses et très variées de Louis Ducos du Hauron ;

Joël Petitjean ayant choisi de donner pour titre à sa communication _ accessible, sur la bande vidéo, de 1h 42′ 12″ à 2h 31′ 12″ _ :

« Louis Ducos du Hauron : une vie d’inventeur-ingénieur utopiste« .

Ainsi ai-je eu la surprise de découvrir aussi, au fil du déroulé de cette vidéo, le son et l’image de mon petit échange de questions et réponses, à propos de l’éventuelle collaboration, à Alger, d’Amédée Ducos du Hauron avec son oncle Louis, d’après un article de L’Écho d’Alger du 4 mars 1927, à l’occasion d’une exposition, au Casino d’Alger, des Anaglyphes de Louis Ducos du Hauron, avec Joël Petitjean, à la fin de son intervention…

Sur cette question de l’affirmation par Amédée Ducos du Hauron lui-même, en 1927, d’une collaboration aux travaux de son oncle Louis, à Alger, avant « ses 27 ans » _ soit l’année 1894, Amédée étant né à Agen le 24 mars 1867 _,

cf mon article d’hier même, 2 décembre 2021 :

avec cette bien intéressante référence, à nouveau, à la citation d’un article de L’Écho d’Alger en date du 4 mars 1927 , article intitulé « Les « Anaglyphes », dont l’inventeur du procédé fut un algérien » :

« Une attraction particulièrement intéressante, les « Anaglyphes », photographies en couleurs stéréotypées et paraissant animées, est offerte actuellement aux amateurs nombreux du Casino d’Alger. C’est une véritable révolution dans l’art photographique. L’inventeur, comme tant d’autres savants, M. Louis Ducos du Hauron, un Français qui habita l’Algérie, n’est pas mort riche, au contraire.

A ce sujet, un grand journal parisien _ non mentionné, hélas _, écrit :

« Le seul homme qui porte le nom glorieux de Ducos du Hauron vit péniblement à Rébeval (Algérie) avec une retraite de 400 francs par mois, son principal revenu pour entretenir une famille de cinq enfants _ et je relève bien sûr cette information sur la composition de la famille d’Amédée Ducos du Hauron, jeune retraité de la fonction territoriale d’Algérie, à cette date du 4 mars 1927.

Nous nous ferons un devoir et un honneur de revenir sur l’ingratitude manifestée à l’égard de la famille Ducos par ceux-là même qui ont trouvé dans ses inventions une source considérable de millions et de gloire.
Mais, d’ores et déjà, nous estimons qu’une ère de réparation devrait s’ouvrir en faveur de M. Amédée Ducos du Hauron, neveu direct de l’inventeur des anaglyphes et de la photographie des couleurs, seul porteur actuel du nom de Ducos du Hauron _ à part les deux filles Marguerite et Alice, d’Alcide Ducos du Hauron _, qui fut, jusqu’à vingt-sept ans _ né à Agen le 24 mars 1867, c’est en 1894 qu’Amédée a atteint cet âge de 24 ans : on peut donc supposer que sa collaboration, en Algérie, aux travaux de recherche de son oncle Louis s’interrompirent alors du fait de l’entrée d’Amédée dans sa carrière professionnelle sérieuse, possiblement à la préfecture d’Alger ; où, en effet, son livret militaire mentionne très explicitement qu’Amédée Ducos du Hauron est domicilié à l’Hôtel de Préfecture d’Alger, à la date, justement, du 4 juin 1894… _, en compagnie de son père, Alcide Ducos du Hauron (successivement conseiller à la Cour d’appel d’Agen et d’Alger), le collaborateur du glorieux inventeur Louis Ducos du Hauron, son oncle « .
Cet article de L’Écho d’Alger du 4 mars 1927, se poursuivant ainsi :
Il faut rendre à chacun ce qui lui est dû, et c’est pour cela qu’il nous a été agréable, en les appuyant, de reproduire les lignes qui précèdent, tout en soulignant le gros succès obtenu par les « Anaglyphes«  au Casino d’Alger.
D’autres attractions suivront« , etc.
Fin de l’incise sur ma question à Joël Petitjean, et à cet article du 4 mars 1927.

Cet échange, en deux temps, entre Joël Petitjean, sur la scène du Théâtre Ducourneau, et moi-même, dans la salle,

intervient entre 2h 23′ 42″ et 2h 25′ 38″ de la bande vidéo du colloque

Voilà pour la bonne surprise :

je parle, bien sûr, de l’accès universel et durable donné par cette exhaustive vidéo, d’une durée de presque 6 heures, au colloque « Louis Ducos du Hauron, inventeur visionnaire de la photographie couleur« , du 27 novembre 2021, à Agen…

Et à suivre…

Ce vendredi 3 décembre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le superbe match de la victoire à Tokyo de la valeureuse équipe de France de Volley-Ball, au final d’un magnifique tournoi olympique : que d’émotions !

13août

J’ai regardé avec assiduité les retransmissions télévisées des Jeux Olympiques de Tokyo 2020 ;

et je dois dire que rien ne m’a davantage tenu en haleine et réjoui (!!!)

que les matchs successifs du superbe tournoi de Volley-Ball de l’équipe de France.

Voici un intéressant et significatif résumé de 13′ 20″ du match de la finale héroïque de l’équipe de France contre l’équipe du Comité olympique russe, le samedi 7 août 2021,

accessible sur le site de France-Info _ avec un commentaire parfaitement ad hoc…

Les volleyeurs français ont signé une victoire resplendissante _ oui ! _, ce samedi, en finale olympique, contre le Comité olympique russe, et décroché la première médaille d’or de leur histoire.

Un scénario renversant pour une finale sensationnelle. Au tie-break du cinquième set, les Bleus ont décroché leur première médaille d’or olympique de leur histoire _ mais oui ! _, samedi 7 août, face au Comité olympique russe. Les partenaires de Earvin Ngapeth ont mené deux sets à zéro avant de passer par tous les états possibles jusqu’au couperet _ en 15 points gagnants _ du cinquième set. Une victoire à l’image de leur tournoi entre grande désillusion et points d’anthologie _ c’est bien cela !

Une belle « dernière » pour Laurent Tillie

Avec leur titre olympique, les Tricolores confirment leur succès au championnat d’Europe en 2015. Un symbole pour la génération des Earvin Ngapeth, Jenia Grebennikov, Nicolas Le Goff ou encore Benjamin Toniutti _ avec les performances, ici, des magnifiques Kévin Clévenot, Jean Patry et Antoine Brizard… Un moyen également de terminer en beauté le chapitre Laurent Tillie, à la tête de la sélection depuis 2012 et qui a d’ores et déjà annoncé la fin de son aventure avec l’équipe de France.

 

Voilà. Merci à eux, et bravo !!!

Ce vendredi 13 août 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

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