Archives du mois de octobre 2019

Coup de maître de Simon-Pierre Bestion et La Tempête dans les Vespro della Beata Vergine de Claudio Monteverdi

19oct

Il est bien entendu que pas un seul déchet n’existe

dans l’œuvre musical de Claudio Monteverdi (1567 – 1643).

Et il existe bien de superbes interprétations

de ce chef d’œuvre sien que sont les Vespro della Beata Vergine


Mais il faut bien admettre que l’interprétation

que vient nous en donner Simon-Pierre Bestion et son Ensemble La Tempête

en un double CD Alpha 552

est une merveille d’interprétation de ces Vespro,

dans la splendeur du rendu _ sublime ! _ de l’intensité,

la ferveur,

l’intimité,

l’incroyable variété même,

de ce chef d’œuvre de Monteverdi

en une réalisation discographique somptueuse,

d’une émotion

qui nous étreint en permanence le cœur…

Une réalisation discographique indispensable

et une date marquante de l’interprétation



Ce samedi 19 octobre, Titus Curiosus – Francis Lippa

Personne et personnage de Bioy dans le portrait enchanteur qu’en trace René de Ceccatty en notre entretien du 10 octobre dernier à la Bibliothèque de Bordeaux

18oct

Pour poursuivre

en accédant à son immensément riche détail

la _ merveilleuse ! _ conversation bioyesque du 10 octobre dernier

avec René de Ceccatty

en l’Auditorium de la Bibliothèque de Bordeaux-Mériadeck

_ cf mon article du 11 octobre :   _,

voici, en vidéo,

ce portrait enchanteur que trace René de Ceccatty

de Bioy,

sur fond du cercle des très proches de Bioy,

mais aussi du meilleur de la littérature argentine

dont Bioy constitue un des très précieux éléments ;

cette vidéo est une vraie merveille

de justesse d’un portrait.

Quelques précisions a posteriori de René de Ceccatty,

au visionnage de cette vidéo :

« J’ai commis, entre autres probablement, deux erreurs factuelles.

Cinelandia date de 2012, et non 2008 ou 2010, comme je dis en hésitant.

Et ce n’est pas avec Facundo Bo que j’ai traduit le Fausto Criollo d’Estanislao Del Campo. Je l’ai traduit seul, en demandant de temps à autre des explications et des contrôles à Alfredo Arias.

En revanche, avec Facundo, j’ai traduit Cachafaz de Copi. Mauvais souvenir, parce que Facundo, malade, a dû abandonner les répétitions et être remplacé, alors que c’était une pièce qui lui tenait tellement à cœur et qu’il l’avait traduite avec moi.

Ce genre de bégaiements de la vérité est inévitable hélas dans les entretiens oraux. Mais j’ai sans doute dit d’autres bêtises, hélas…« 


Ce vendredi 18 octobre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Toute première approche de « Nacres », un cahier publié par Hélène Cixous : à déchiffrer…

17oct

Hélène Cixous vient de m’adresser son Cahier intitulé Nacres
Nacres : cahier
qui paraît aux Éditions Galilée :
« un petit livre pour la rentrée« , lui avait demandé son éditeur ;
« petite demande, voix affectueuse« .
« Tout ce que je peux te proposer _ lui répond-elle _ c’est un cahier. Ce n’est pas un livre _ un livre, c’est bien davantage apprêté (et travaillé) qu’un simple cahier (de notes). Ce cahier, il est déjà écrit. Il n’a jamais pensé _ Dieu merci pour lui ! _ être un livre. Je n’ai jamais pensé _ forcément ! _ pour livre à un cahier. Livrer _ voilà : tel quel et sans apprêts ; le mot est important : livrer, c’est aussi se livrer… _ un cahier à la lecture _ d’un lecteur étranger _, c’est comme si je sortais en chemise dans un rêve ou en maillot de bain, et au lieu d’aller à la mer, j’irais faire un séminaire. Un cahier ne prétend pas _ le mot est important _ être habitant ou citoyen _ comportant des droits et des devoirs légaux _ de la Littérature _ car la Littérature comporte des conditions-exigences minimales de reprise par l’auteur et de présentation au lecteur à venir : d’apprêts ; sans trop de débraillé… C’est un cabinet pleins d’objets estimables pour moi et probablement sans grande valeur pour un visiteur _ autre que soi. Des bouts et des fragments écrits à l’abri de toute lecture _ et fortiori relecture (d’un autre que soi : un visiteur de passage…). Des pages sauvages, libres de désordonné, sans arrière-pensée, sans visière, sans calcul, sans arme, sans aucune défense _ voici une presque théologie négative de ce qu’est en son essence propre la Littérature _, un ramas de boutons d’or _ de fleurs des champs _, des éclats herbeux _ et en rien gazonnés _ dont le charme _ tout privé _ pour moi réside dans la brièveté _ sans un quelconque souci de suites, ni, a fortiori, de fin, de point final… _, une poussière _ simplement _ d’astres _ tout de même !.. _ sur la terre oisive _ incultivée, libre de son loisir-plaisir, caprice même _ autour de la tour de Montaigne _ mon pays : atteignable à pied en peu d’heures depuis Castillon-la-Bataille… Des souffles. Des battements _ à peine effleurés, presque pas saisis : juste des ombres esquissées, même pas apprivoisées ; elles sont si farouches et fugaces… Même pas des phrases. Même pas des épiphanies, quoique _ si, justement : quelque chose commence, même si c’est à peine, à apparaître, s’esquisser, se profiler, se saisir... Juste une façon de se tenir la main _ pour continuer, pour poursuivre : tant le fil du vivre, d’abord, très probablement, que le fil de l’écrire, ensuite, sans trop de rupture ; les ruptures-cassures, les enjamber… Voir ici la place, ou fonction, des chats (Philia, Théïa) d’Hélène dans ces notes de Nacres  Sans ambition. Sans loi _ et la Littérature comporte, elle, un minimum d’ambition et de lois ; c’est dit.
Ce petit volume aura été surpris _ non toiletté _ au saut du lit.
Je n’ai rien arrangé pour paraître _ et présenter présentable figure (attendue, convenable, sinon convenue). À peine ai-je parfois complété des mots, des phrases nominales, dont l’inachèvement hâtif ne gênait pas le cahier.« 
Telle est, presque in extenso, la teneur du Prière d’insérer
que l’éditeur prie l’auteure de glisser, en feuillet séparé, détaché,
à l’avant de ce qui se présente, malgré tout comme un livre, avec couverture _ et qui, décidément, plaît beaucoup au lecteur que je suis ; et même l’enchante ; en un regard rétrospectif de l’auteure, empreint de prévenances, voilà, à l’égard du lecteur qui s’apprête à lire son livre. Tel un accueil de l’hôte accueillant l’accueillé avec un minimum d’égards nécessaires envers le lecteur (pour peu que celui-ci s’apprête, aussi, de son côté, à vraiment bien le lire ; sinon, « indiligent lecteur, quitte ce livre !« , prévenait Montaigne en ouverture, impérieuse autant que malicieuse, de ses Essais) sur le porche attractif de son seuil d’intimité de ce qui est ici livré : à la lecture.
Le Nacres _ cahier d’Hélène Cixous a bien sûr passionné le Curiosus-lecteur que je suis.
Et me lance dans un tout premier questionnement,
pour essayer de reprendre le fil du souvenir de mes précédentes lectures de l’Œuvre-Cixous.
En voici de premières amorces :
Isaac serait-il une pure fiction ?
La question _ « _ Isaac, c’est son nom, celui de votre amour ?«  _ est posée page 94 :
« _ C’est une fiction. Tout. Isaac, amour, votre, fiction« .
Et ici, forcément, l’énigme-Isaac demeure…
Il faudra que je recherche qui peuvent être les effectifs cousins d’Hélène (pages 44-45, et ailleurs)
la cousine Pi et son frère Paul-les-Malheureux :
des Cixous _ ou apparentés : ils viennent d’Oran ! Des Amar ? _, et pas des Jonas ou des Klein….

… 
Mon identification _ antérieure ; cf mon article du 12 juin 2018 : _ de Marcel Dulas, l’homme du portail grippé à déverrouiller d’Arcachon de Défions l’augure,
se trouve confirmée
avec l’indication du décès de son frère Tontus René Dulas
ainsi que le cimetière _ à La Teste, et non loin de l’Éden _ du Natus, page 83 :
« 17 octobre 2017
Tontus est mort. En apparence. Pif _ Pierre-François _ me raconte longuement la légende de Tontus René Dulas et le royaume d’Éden (l’habitation des onze Dulas dans la forêt des Landes, hommes des bois, sans école, qui ne vont dans la société extérieure et hostile que pour le service militaire). Mes enfants, élevés _ c’est dit _ par ces forts de la nature, sur le Natus. Natus, nom propre du Bourrier.
Aller au Natus, expression _ conservée telle quelle  _ de leur enfance.
Au lieu-dit Natus-de-Haut, le Bourrier créé en juillet 1916 au cimetière national de La Teste, tout ça mes enfants, sous les ordres des Dulas, Chef Tontus, l’ignorent, ils vont au Natus comme à l’Éden, l’Éden des enfants sauvages est un mont de débris immondices de la ville, écharnures, morceaux de carcasses d’avions, casques de guerre.
(Note : ces cahiers sont des petits-cousins du Natus, des bourriers.) » ;
de même qu’est nommée, page 69, l’Allée Fustel-de-Coulanges
Est indiquée aussi, page 39, l’adresse d’Éve Cixous, rue du Saint-Gothard :
« Un vilain souci : les Catacombes dégueulent maintenant juste à côté de l’immeuble de maman. Qu’aurait-elle dit ? Si je savais, ça me protégerait. Comme pour « l’avenue René Crotty »  (elle disait). Elle aurait trouvé le nom de cette « sortie » stérilisée, rectum au néon, étrange bouche d’égout au terme d’un long cheminement intestinal embouché d’abord place Denfert-Rochereau.
Heureusement qu’elle est abritée au fond du jardin Saint-Gothard. Ce Saint-Gothard n’était pas son col. Elle, c’était le Lautaret. Destin à l’esprit farceur : une si petite rue pour un si grand col.
Écrire le livre des Cols, on y apercevrait Hannibal, Stendhal, Goethe, à cheval, maman à pied, ou à dos de chameau.
Le mot col, dans la langue d’une sage-femme.« 
Bref, me voici aux anges ! en cette déchiffreuse lecture…
Ce jeudi 17 octobre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa
Post-scriptum :
Sur le Natus-de Haut,
lire les articles excellemment détaillés de Patrick Boyer et Jean-Michel Mormone publiés en 2008 et en novembre 2013 dans le bulletin de la Société historique d’Arcachon et du Pays de Buch ;
ainsi que le livre d’Éric Joly paru en octobre 2013, Un Nègre en hiver, aux Éditions Confluences.

A Barbaste, Philippe Humeau raccroche le tablier

16oct

Ce matin,

sur le Site de Res Musica,

et sous la signature de Alain Huc de Vaubert,

un article signalant l’interruption des activités du facteur de clavecins de Philippe Humeau, à Barbaste :

Le facteur de clavecins Philippe Humeau raccroche le tablier

Que de magnifiques souvenirs des master classes 

et des concerts de tant d’années

_ Cf par exemple mon article  du 26 décembre 2008, quand j’évoque mon immense plaisir d’avoir entendu pour la première fois, en la petite église du hameau de Lausseignan, une œuvre d’Evaristo Felice D’all’Abaco (1675 – 1742) : il s’agissait de la sonate n°11 de l’opus 3, pour 2 flûtes à bec, flûte traversière, violoncelle et 2 clavecins ; et le concert avait eu lieu le dimanche 3 mai 1992 ; mon agenda en fait foi… _

de Barbaste !

Le facteur de clavecins Philippe Humeau raccroche le tablier

Ce mercredi 16 octobre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

La singularité du jeu d’Evgeni Koroliov dans la collection des Intermezzi de Brahms

15oct

Le 15 septembre dernier,

en mon article ,

je m’interrogeais sur l’interprétation, par Evgeni Koroliov, de la collection des Intermezzi de Brahms,

à l’occasion de la parution d’un article de Res Musica, sous la plume de Stéphane Friédérich, La totalité des Intermezzi de Brahms réunis sous les doigts d’Evgeni Koroliov ;

et voici que je me trouve en possession de ce double CD Tacet 256.

Le très intéressant livret de ce double CD, m’apprend déjà,

sous la plume de Thomas Seedorf,

et sous le titre « Pièces intermédiaires » lyriques-mélancoliques _ Les Intermezzi pour piano de Johannes Brahms,

l’histoire de cette collection d’Intermezzi réunie par Evgeni Koroliov,

le long de la carrière entière de compositeur de Johannes Brahms ;

et Jean-Charles Hoffelé, aujourd’hui,

en un article intitulé, lui, Intermèdes, sur son site Discophilia,

précise encore que Koroliov aurait pu y adjoindre l’Intermezzo de la sonate pour piano opus 5,

intitulé lui aussi, Intermezzo...

L’écoute de l’interprétation de ces Intermezzi

_ des chefs d’œuvre de la musique de piano, 

tout autant que des chefs d’œuvre de Brahms ! _

par Evgeni Koroliov

_ quelle délicatesse _

en ce double CD Tacet,

est plus passionnante encore

que la lecture de cette succession d’articles,

à propos du genre singulier

de l’Intermezzo

Ce mardi 15 octobre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

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