Un très juste article, à nouveau, sur l’éclatante réussite des tragiques « Boréades » de Jean-Philippe Rameau dans l’interprétation saisissante de György Vashegyi et la splendide troupe réunie par lui…
27sept
En écho à mon article éminemment laudatif « Et si la tragédie en musique « Les Boréades » était le chef d’oeuvre des chefs d’oeuvre de Jean-Philippe Rameau ?.. Une magistrale évidence de clarté – lisibilité de l’interprétation de György Vashegyi et sa troupe, de ce sommet de tout l’art français… » du jeudi 12 septembre dernier,
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voici, ce jour, un justissime article, à nouveau, du très fiable Jean-Charles Hoffelé à propos de l’enregistrement par György Vashegyi , le Purcell Choir, l’Orfeo Orchestra, et une excellente réunion de chanteurs à leur optimum, des magistrales « Boréades » de Jean-Philippe Rameau ;
un article intitulé « La Flèche magique » :
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LA FLÈCHE MAGIQUE
« Suivez la chasse, allez », de son chant si noble, en trois mots, Sabine Devieilhe pose le tendre personnage d’Alphise face à l’attentive Sémire de Gwendoline Blondeel. La chasse, qui a emporté l’ouverture – Rameau se dispense du prologue, d’emblée tout à sa tragédie (et quelle !) – résonnera au long de cette première scène, cors en appels qui viendront piquer le dialogue et élargir l’espace sonore, jusqu’à l’arrivée de Borilée, formidable Philippe Estèphe, et du haut ténor de Benedikt Kristjansson, Calisis un peu fat.
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La caractérisation de chaque personnage, apanage de cette version saisissante _ absolument !!! _, fait l’ultime théâtre de Rameau moderne comme jamais _ oui : un aboutissement de tout le magistral œuvre ramélien ! _, le chant si pur et si ardent _ oui : splendide ! _ de Reinoud van Mechelen donnant une ampleur d’émotion et une élégance de style plus entendus depuis le modèle laissé par Philip Langridge – tout aussi stylé, l’Adamas paternel de Tassis Christoyannis – fait entendre dans la nature de son chant que lui seul _ Reinoud van Mechelen, donc _ a la clef du secret d’Abaris, comme Thomas Dolié _ excellent comme à son habitude _ campe un Borée ravageur _ oui.
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Sur une troupe aussi parfaite _ voilà, voilà ! _, l’orchestre fulgurant _ oui ! et pour quelle inouïe musique !!! _ de György Vashegyi emporte la victoire, fascinant évidemment dans les déchaînements qui unissent les Acte III et Acte IV, mais si juste dans les interrogations et les divertissements de l’Acte I, les charmes amoureux qui font de l’Acte II une parenthèse subtile où la danse s’invite, saisissant dans la tension de l’acte final et dans sa solaire résolution _ tout cela étant justissime. On garde amoureusement la gravure princeps de Sir John Eliot Gardiner, on chérit les audaces de Václav Luks, mais c’est ici qu’on viendra s’émerveiller avec constance devant ce chef-d’œuvre _ oui, oui, oui ! Cf mon propre article « Et si la tragédie en musique « Les Boréades » était le chef d’oeuvre des chefs d’oeuvre de Jean-Philippe Rameau ?.. Une magistrale évidence de clarté – lisibilité de l’interprétation de György Vashegyi et sa troupe, de ce sommet de tout l’art français…« en date du 12 septembre dernier… _ qui aura attendu le XXe siècle pour paraître _ enfin…
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LE DISQUE DU JOUR
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Jean-Philippe Rameau (1683-1764)
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Abaris ou Les Boréades,
RCT 31
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Sabine Devieilhe,
soprano (Alphise)
Reinoud van Mechelen,
ténor (Abaris)
Benedikt Kristjansson,
ténor (Calisis)
Philippe Estèphe, baryton (Borilée)
Thomas Dolié, baryton (Borée)
Tassis Christoyannis, baryton (Adamas, Apollon)
Gwendoline Blondeel, soprano (Sémire, Une nymphe, L’Amour, Polymnie)
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Purcell Choir
Orfeo Orchestra
György Vashegyi, direction
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Un album du label Erato 5021732372734
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Photo à la une : le chef d’orchestre György Vashegyi –
Photo : © Pilvax Films
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Bravissimo pour cette magistrale _ et indispensable _ réalisation,
si fidélissime au tragique profond de ce chef d’œuvre, ultime, de Rameau…
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Ce vendredi 27 septembre 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa