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Un inattendu coup de fil riche de promesses de féconds apports aux recherches ravéliennes : quand les bouteilles lancées à la mer rencontrent quelques uns de leurs éventuels destinataires…

17avr

Jeudi 14 avril dernier,

réception tout à fait inattendue de ma part d’un passionnant et très fécond coup de fil, _ et d’une bonne durée : l’échange, très riche, fut, de plus, tout à fait sympathique ! _ d’un membre important de la famille des amis (et parents) Gaudin de Maurice Ravel _ parents du moins via le cousinage (au 3e degré) longtemps dénié mais pourtant tout ce qu’il y a de plus effectif (!) de Magdeleine Hiriart-Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 11 mars 1875 – Saint-Jean-de-Luz, 19 juin 1968), l’épouse et veuve de Charles Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 19 novembre 1875 – Bimbo, 13 septembre 1910), avec Maurice Ravel (Ciboure, 7 mars 1875 – Paris, 28 décembre 1937), comptant Gratien Delouart (Ciboure, 1er janvier 1742 – Ciboure, 21 août 1798) comme premier ancêtre commun ; cf l’arbre généalogique publié par les Amis de Maurice Ravel, notablement enrichi par mes propres découvertes… _ à Saint-Jean-de-Luz ;

lecteur très attentif de quelques articles de mon blog auxquels il souhaitait apporter des précisions, ainsi que soucieux d’en découvrir et apprendre davantage… :

un coup de fil concernant d’abord, les liens _ amicaux ? ou plutôt professionnels ? à mieux élucider !.. Et c’est certainement très important pour mieux comprendre l’étrangeté de l’effacement plus ou moins volontaire d’une connaissance assumée de la réalité de la parenté effective existant entre Magdeleine Hiriart-Gaudin (et sa descendance) avec Marie Delouart et Maurice Ravel, au sein de la famille Gaudin (cf les lettres échangées entre les cousins Maurice Ravel  et Magdeleine Hiriart-Gaudin les 8 octobre 1910 et 24 novembre 1914 (avec les formulations « Ma chère cousine« , « Mon cher Maurice, votre cousine« , consultables aux pages 246 et 403 de la Correspondance publiée par Manuel Cornejo aux Éditions Le Passeur, le 30 octobre 2018)… Cette famille Gaudin chez laquelle Gachucha _ dite Gratieuse, sur son acte de naissance, à Ciboure en 1824 Engrâce, sur son acte de décès, à Saint-Jean-de-Luz, en 1902) ; et Gachucha, pour son petit-neveu et filleul Maurice Ravel… _ Billac (Ciboure, 15 mai 1824 – Saint-Jean-de-Luz, 17 décembre 1902) _ soit la propre tante de Marie Delouart (Ciboure, 24 mars 1840 – Paris, 5 janvier 1917), et grand-tante ainsi que marraine (le 13 mars 1875, en l’église Saint-Vincent de Ciboure) de Maurice Ravel ; et le 8 mars 1875, à midi, c’était la même Gracieuse Billac, qui était allée déclarer à la mairie de Ciboure la naissance, la veille, dimanche 7 mars, à dix heures du soir, rue du Quai n°12, du petit Joseph-Maurice Ravel… ; cf la transcription de ces deux actes, de naissance et de baptème de Maurice Ravel, à la page 1646 de la Correspondance  publiée par Manuel Cornejo _, était « domestique« , comme l’ont spécifié, et c’est le terme qu’ils ont employé, lors de leur déclaration de décès d’Engrâce (Gachucha) Billac _ celle-ci est décédée au domicile des Gaudin, 41 rue Gambetta, à Saint-Jean-de-Luz, à quatre heures du matin ce 17 décembre 1902 _, à la mairie de Saint-Jean-de-Luz, ce 17 décembre 1902, à onze heures du matin, les frères Charles (né le 19 décembre 1875) et Pierre (né le 7 février 1878) Gaudin, que, « gouvernante«  des 7 enfants Gaudin, Gachucha avait élevés, et qui étaient, ainsi que le déclarèrent Charles et Pierre Gaudin à l’officier d’état-civil qui reçut leur déposition, ses « voisins« , en ce 41 de la rue Gambetta ; Gachucha Billac étant en effet décédée en leur domicile du 41 rue Gambetta : j’ai sous les yeux la photocopie de cet acte de décès… _ entre Marie Delouart (Ciboure, 24 mars 1840 – Paris, 5 janvier 1917), la mère de Maurice Ravel (Ciboure, 7 mars 1875 – Paris, 28 décembre 1937) _ et Annette Bibal _ (Saint-Jean-de-Luz, 28 avril 1875 – Saint-Jean-de-Luz, 21 novembre 1936), l’arrière-grand-mère, via son fils Charles Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 19 novembre 1875 – Bimbo, 12 septembre 1910) et son petit-fils Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 3 mai 1903 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1988), de Madame Maylen Gaudin-Lenoir ; et l’arrière-grand-mère, via sa fille Jane Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 16 octobre 1880 – Saint-Jean-de-Luz, 28 mars 1979) et son petit-fils Pierre Courteault (Paris, 21 avril 1910 – Ascain, 15 décembre 2006), de Monsieur Pascal Courteault… _, au moment du départ, probablement en 1871 _ plutôt qu’en 1872… ; et pour accompagner, à Madrid, pour son exposition annuelle de chapeaux, la modiste parisienne Madame Félix, amie de la mère d’Annette Bibal, Victoire Dupous Victoire Dupous (Saint-Jean-de-Luz, 9 juin 1822 – Saint-Jean-de-Luz, 16 juin 1903) était l’épouse de Pierre Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 5 septembre 1806 – Saint-Jean-de-Luz, 12 septembre 1855), et donc la mère d’Annette Bibal ; et cette maison du 41 rue Gambetta (ex Grand Rue), Victoire Dupous l’avait héritée de ses parents Pierre-Jean-Baptiste Dupous (Saint-Jean-de-Luz, 26 juin 1800 – Saint-Jean-de-Luz, 11 avril 1865) et Françoise Benoît (Saint-Jean-de-Luz, 2 octobre 1786 – Saint-Jeade-Luz, 13 septembre 1855), qui étaient boulangers ; jusquà son décès le 16 juin 1903, Victoire Dupous demeurait donc la maîtresse de la maison familiale du 41 rue Gambetta . Fin de l’incise.

Laquelle Annette Bibal, encore jeune fille en cette année 1871, n’avait pas pu, cette année-là, comme elle l’avait fait plusieurs années consécutives, accompagner à Madrid la très renommée modiste parisienne Madame Félix _ qui faisait toujours halte chez les Gaudin à Saint-Jean-de-Luz, sur son chemin entre Paris et Madrid _, Annette ayant préféré cette fois-là demeurer à Saint-Jean-de-Luz auprès de son fiancé Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 17 novembre 1844 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1920), qui était alors convalescent, se remettant de blessures reçues à la guerre de 1870 (et c’est le 27 janvier 1875 qu’Annette Bibal et Edmond Gaudin se sont mariés à Saint-Jean-de-Luz) ; cf là-dessus mon précoce et crucial article du 27 mars 2019 : _ de Marie Delouart pour l’Espagne et Madrid, où elle allait faire la connaissance _ peut-être lors d’une promenade dans les allées du jardin du palais royal d’Aranjuez, comme il a été raconté… _, de l’ingénieur Joseph Ravel, lequel deviendra bientôt son mari, à Paris _ à la mairie de Montmartre, Georges Clémenceau officiant… _, le 3 avril 1873, puis le père de Maurice Ravel, qui naîtra à Ciboure le 7 mars 1875…

Mais concernant aussi le détail des signatures, sur leurs tableaux respectifs, de Pascal Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 12 juin 1847 – Bilbao, 2 avril 1898 _ je le découvre seulement ce mardi 19 avril 2022… _), le père _ qui était un des frères cadets d’Annette Bibal : entre le 7 février 1844 et le 22 août 1855, Pierre Bibal et Victoire Dupous ont eu 9 enfants… _, d’une part,

et, d’autre part, de François-Ignace (dit Paquito) Bibal-Iburuzqueta (Saint-Jean-de-Luz, 17 septembre 1878 – Saint-Jean-de-Luz, 26 mai 1944), le fils aîné de Pascal Bibal,

tous deux peintres luziens de renom _ cf mes articles du 15 novembre 2019 : , et lundi 9 décembre 2019 :

Et cette intéressante question de l’attribution des tableaux à Pascal Bibal, le père, et à Paquito Bibal, le fils, me semble devoir pouvoir assez aisément se résoudre d’après _ outre leurs styles forcément différents, même si celui de Paquito Bibal a dû pas mal évoluer depuis ses toutes premières œuvres, en particulier lors de sa formation de peintre dans les années 90 du XIXe siècle : à Ciboure, auprès du maître Grégoire Colin, puis à Bilbao, où en 1897, à peine âgé de 19 ans, il participe, avec le catalan Santiago Rusiñol, avec Zuloaga, Dario de Regoyos, Manuel Losada, Alberto Arrué et quelques autres basques, à l’exposition « d’Art moderne«  ; et c’est à la suite de la mort de son père, survenue à Bilbao le 2 avril 1898 _ à 8h du soir, en son domicile du n°6 de la Calle Arbolancha, des suites d’une pneumonie grippale, à l’âge de 51 ans; laissanst sa veuve, née Dorotea Iburuzqueta Zabala, en charge de 5 enfants encore mineurs : François, Marie, Grégoire, Elise et Joseph, tous nés, comme leur père, à Saint-Jean-de-Luz : respectivement les 17 septembre 1878, 27 novembre 1880, 3 mai 1882, 5 mai 1884 et 29 décembre 1888… _, que Paquito, avec sa mère Dorotea, ses frères Grégoire et Joseph, et sœurs, partiront à Cuba ; François-Ignace (Paquito) ne regagnant la France qu’en 1914, afin de répondre à la mobilisation générale… _ les signatures respectives de leurs tableaux, en possession toujours de quelques uns des membres de la famille Gaudin…

Mais aussi concernant les entreprises _ d’une part, de vente et conservation de poissons ; mais aussi, d’autre part, de chantiers navals _, à Ciboure, en l’île des Récollets, de membres de la famille Bibal, en association avec, d’une part, un Letamendia _ j’ignore à ce jour lequel… _ ;  et, d’autre part, Pascal Elissalt _ (Saint-Jean-de-Luz, 19 juillet 1878 – Ciboure, 14 janvier 1941) dont la très notable association industrielle avec Pascal Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 31 août 1883 – Oulches-Hurtebise, 12 novembre 1914) était à peine évoquée, et donc trop peu précisée hélas, en mon article du 18 août 2019 :

Il me faudra donc creuser ces deux questions…

Et encore concernant le devenir des frères Grégoire _ Gregorio _ et Joseph _ Pepe _ Bibal-Iburuzqueta, après leur départ définitif de La Havane et Cuba, à la suite de la révolution castriste, vers la Floride… _ cf mes articles des 8 novembre 2019 : , et 9 novembre 2019 :

Il devrait être possible de découvrir la localisation, en Floride, de la propriété _ qu’ils possédaient déjà auparavant, quand ils étaient domiciliés à La Havane, architecte, banquier et entrepreneurs très fortunés qu’ils étaient tous les deux… _ où ils se réfugièrent à la suite de leur départ précipité de Cuba ; ainsi que les lieux et dates de leur décès respectifs, puis de leur probable inhumation, vraisemblablement aussi en Floride…

Les Gaudin et les Courteault recevant à plusieurs reprises chez eux à Saint-Jean-de-Luz la visite de ces assez fastueux cousins et cousines Bibal-Iburuzqueta d’Amérique…

Voilà donc bien des pistes de recherche à revenir continuer d’explorer et préciser grâce à de tels très précieux apports,

pour parfaire de manière plus satisfaisante ces recherches des cousinages _ ici, en l’occurrence, avec les Hiriart-Gaudin _, mais aussi amitiés _ ici, en l’occurence, avec les Gaudin-Courteault _, cibouro-luziens, de Maurice Ravel et sa mère Marie Delouart,

via ce qui nous demeure accessible des correspondances conservées de Maurice Ravel _ telles celles patiemment réunies et publiées par Manuel Cornejo en son indispensable Correspondance de Maurice Ravel, aux Éditions Le Passeur _,

mais aussi de quelques très précieux témoignages de ceux que Maurice Ravel a bien connus et aimés _ telle sa grande amie luzienne Marie Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 2 mars 1879 – Saint-Jean-de-Luz, 8 décembre 1976) _et qui nous sont conservés et transmis dans la mémoire vive de leurs proches…

À suivre…

Quand les bouteilles lancées à la mer finissent par rencontrer quelques uns de leurs éventuels destinataires…

Ce dimanche 17 avril 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Quelques utiles précisions sur les Gaudin de la branche d’Hasparren

06avr

Jusqu’ici,

dans la généalogie des Gaudin de Ciboure et Saint-Jean-de-Luz,

je m’étais principalement focalisé sur la branche Gaudin du 41 de la rue Gambetta à Saint-Jean-de Luz,

soient les ascendants et les descendants du couple formé, par leur mariage à Saint-Jean-de-Luz le 27 janvier 1875,

par St-Martin Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, rue Neuve n° 38, 17 novembre 1844 – Saint-Jean-de-Luz, 41 rue Gambetta, 28 décembre 1920)

et son épouse Annette Bibal (Saint-Jean-de-Luz, Grand Rue n° 21, 28 avril 1845 – Saint-Jean-de-Luz, Rue du Midi, 21 novembre 1936).

La perspective de dénicher quelque inattendu document attestant de rencontres pianistiques entre Maurice Ravel et l’excellente pianiste qu’était Louise Schlaegel (Hasparren, 28 janvier 1850 – Hasparren, 19 août 1929), l’épouse _ à Hasparren, le 30 septembre 1874 _ du frère aîné de St-Martin-Edmond Gaudin, Charles Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, rue Neuve, n° 39, 12 novembre 1841 – Saint-Jean-de-Luz, Grand Rue n° 4, 9 novembre 1897),

ainsi qu’avec cette autre excellente pianiste qu’était leur fille Marie Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 9 décembre 1877 – Saint-Jean-de-Luz, 6 avril 1945) _ d’à peine deux ans plus jeune que Maurice Ravel, né le 7 mars 1875 à Ciboure : Maurice et Marie ont-ils eu l’occasion de se fréquenter à Saint-Jean-de-Luz ?… _,

m’amène à me pencher d’un peu plus près sur cette branche des Gaudin d’Hasparren _ l’officier d’origine alsacienne Jean-Claude Schlaegel (Lyon, 1798 – Hasparren, 17 décembre 1872), alors qu’il était en garnison avec son régiment à Bayonne, avait épousé à Hasparren le 23 avril 1849 Marie-Delphine Harriague (Bonloc, 1822 – Hasparren, 28 septembre 1868), dont il a eu 2 enfants : Jeanne-Marie-Françoise- Louise Schlaegel, le 28 janvier 1850, et Paul Schlaegel (Hasparren, 20 janvier 1851 – Cambo, 18 novembre 1919), prêtre… _ ;

grâce à ce lien généalogique.

Des 7 enfants de Charles Gaudin et Louise Schlaegel,

4 sont demeurés célibataires (dont un était prêtre, Jean _ Saint-Jean-de-Luz, 8 setembre 1882 – ?, 1940 _, et une autre était religieuse carmélite, Marie-Thérèse _ Hasparren, 2 décembre 1886 – Marseille, 20 août 1986 _),

parmi lesquels Marie (Saint-Jean-de-Luz, Rue Neuve n° 8, 9 décembre 1877 – Saint-Jean-de-Luz, 6 avril 1945) et Eugène (Hasparren, 5 septembre 1880 – tombé d’un train à Magnac-Sur-Touvre, Charente, le 1er avril 1921). 

Des 3 autres, qui ont pris épouse,

l’aîné Paul, né à Saint-Jean-de-Luz le 26 juillet 1875, marié à la navarraise (née à Vera de Bidasoa le 28 octobre 1881) Maria Salomé Inarra, à Hidalgo del Parral (Chihuaha, Mexique), le 19 juin 1902,

n’a pas eu de descendance ;

le 5e de la fratrie, Marcel (Hasparren, 4 septembre 1884 – Orthez, 24 novembre 1859), marié à la mexicaine (baptisée à Hidalgo del Parral le 14 août 1885) Concha Legarda, a eu 3 enfants :

_ Carlitos Gaudin (né à El Paso, Texas, le 29 août 1914 – ?,?), qui épousera Monika Seevonn) : le couple a eu 3 enfants, Dominic, Lilona et Victor Gaudin ;

_ Jacques Gaudin (né à Saint-Jean-de-Luz le 6 janvier 1916, et qui décèdera à Pau le 22 septembre 1993), qui épousera la béarnaise Simone Lassale-Calès (née à Orthez le 17 avril 1926, et qui décèdera à Pau le 15 avril 1917) : le couple a eu 4 enfants, Françoise, Philippe, Jean-Marie et Marie-Hélène Gaudin ; 

et _ Juliette (Lilita) Gaudin (née à Saint-Jean-de-Luz, le 1er janvier 1918 – ?,?), qui épousera John Howland) : le coule a 3 enfants : Paul, Jock et Perry Howland ;

et le 7e et dernier de cette fratrie des enfants de Charles Gaudin et Louisa Schlaegel, est Henri Gaudin (Hasparren, 12 septembre 1889 – Saint-Jean-de-Luz, 6 août 1953), marié à Jeanne-Marguerite-Marie Draper, ou Drapié, ou Drapé (née à Port-Vendres le 26 juin 1890, et décédée à Saint-Jean-de-Luz le 20 juin 1969 ;

le couple a eu une fille, Henriette-Marie-Thérèse Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 9 juillet 1924 – Saint-Jean-de-Luz, 1er novembre 2009), qui épousera Henri Louis Aguillon (Laruns – Les-Eaux-Chaudes, 30 août 1920 – Versailles 6 août 2015), présent à Londres dès le 3 juillet 1940 _ Henri Aguillon avait pris, à Saint-Jean-de-Luz, le 21 juin 1940, le premier bateau en partance vers l’Angleterre, le « Batory« . 

Le couple de Henri Aguillon et Henriette Gaudin auront 7 enfants :

Paul, Danielle, Françoise, Jean, Catherine, Maïté et Pierre Aguillon.  

Dans la magnifique Correspondance de Maurice Ravel publiée à ce jour par les soins de l’excellent Manuel Cornejo, n’existe pas, à ma connaissance, de lettre échangée avec aucun des membres de cette famille Gaudin – Schlaegel, de la branche devenue celle des Gaudin d’Hasparren.

Cependant, dans la lettre (n° 35, à la page 82) datée du 16 octobre 1902 à Jane Gaudin (au 41 rue Gambetta, à Saint-Jean-de-Luz),

l’adresse des « souvenirs affectueux à tous » de Maurice Ravel, assortie de la précision : « (comprenez dans ce tous la famille de votre tante et les Hiriart) sans oublier Mme Bibal et ma chère tante Gachuch« se réfère à la famille d’une tante de Jane :

la famille d’une tante

ou bien du coté Gaudin (d’Edmond Gaudin, le père de Jane) : il s’agit alors de la famille de Louise Schlaegel, veuve de Charles Gaudin, le frère aîné de St-Martin Edmond Gaudin, et de leurs enfants ;

ou bien du côté Bibal (d’Annette Bibal, la mère de Jane) : il s’agit alors de la famille de Dorotea Iburuzqueta, veuve de Pascal Bibal, le frère cadet d’Annette Bibal, et de leurs enfants.

Certains des membres de la famille issue de Charles Gaudin et de l’haspandar Louise Schlaegel, partent s’installer, au moins jusqu’en 1915 _ ils vont revenir en France pour accomplir leurs obligations militaires durant la Grande Guerre _, au Mexique, à Hidalgo del Parral, dans l’Etat de Chihuahua ;

et certains des membres de la famille issue de Pascal Bibal et de la guipuzcoane de Zarautz Dorotea Iburuzqueta, partent s’installer à Cuba, à La Havane _ où ils feront fortune.

Je m’étais précédemment interrogé sur ces diverses références, si importantes, de cette lettre du 16 octobre 1902 à Jane Gaudin :

la marraine et grand-tante Gachucha, de Maurice, mourra deux mois et un jour plus tard : le 17 décembre 1902, au 41 rue Gambetta… 

Relire aussi le bien utile article du 2 novembre 2019 :

Ce mardi 6 avril 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

A la recherche de précisions sur les Bibal, père et fils, peintres luziens

09déc

Afin d’essayer d’obtenir d’éventuelles précisions sur les peintres luziens Pascal Bibal Dupous, le père, et François-Ignace Bibal Iburuzqueta _ j’écris leurs noms à l’espagnole _,

sur l’œuvre de chacun, ainsi que leurs vies respectives,

je m’adresse à l’auteur de La peinture basque : œuvres choisies des collections publiques et privées

publié aux Éditions Pimientos en 2009,

sur la recommandation de mon cousin bayonnais,

qui le connaît bien.

Voici le courriel que je viens de lui adresser,

et qui s’efforce d’aller à l’essentiel 

de ce que recherche

et de ce que j’ai déjà découvert.

Monsieur,
François Bioy, mon cousin bayonnais, a eu la gentillesse de me faire connaître votre compétence à l’égard des peintres basques,
et notamment luziens et cibouriens.
Pour aller d’emblée à l’essentiel,
ce sont les signatures sur leurs tableaux respectifs de Pascal Bibal, le père, et de François-Ignace Bibal, le fils,
qui me paraissent constituer un élément intéressant pour la recherche concernant leurs œuvres respectifs,
dont je désire approfondir la connaissance.
Ainsi aimerais-je établir une amorce de catalogue des œuvres de Pascal Bibal,
certaines demeurant en possession de membres de sa famille :
Madame Maylen Lenoir-Gaudin, arrière petite-nièce de Pascal Bibal, m’en a parlé,
mais je dois lui demander des précisions ; je dois la revoir à Saint-Jean-de-Luz…
Les commissaires priseurs de Côte basque Enchères, M. Arnaud Lelièvre et son épouse Florence Lelièvre-Cabarrouy, 
ont vendu cet été, un Apprenti-boucher, signé Bibal et datant d’août 1895, réalisé à Saint-Jean-de-Luz,
qu’ils ont attribué à Pascal Bibal, et non à son fils François-Ignace,
essentiellement en fonction de la date présente sur le tableau : 1895,
m’a indiqué Arnaud Lelièvre…
 

Et en regardant de plus près l’inscription-signature située en bas et à droite de ce tableau, 
je me suis penché sur les particularités de cette signature de Pascal Bibal, à Saint-Jean-de-Luz, en 1895.
Et à partir de là je me suis intéressé aux signatures présentes sur les tableaux du père et du fils Bibal,
en remarquant bien le L majuscule clôturant le nom BibaL sur les signatures des tableaux de Pascal Bibal, le père.
Par exemple celle figurant au dos de son Portrait de dame Basque.

 PASCAL BIBAL : PORTRAIT D'UNE DAME BASQUE
Cf mon article du 15 novembre dernier :
De Pascal Bibal,
outre L’Apprenti boucher (de 1895)
et ce Portrait de dame basque,
je connais une troisième toile de lui :
le Portrait de son ami peintre de Zarautz Sabino Sabino Iceta Amezti :

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Il me semble, cher Monsieur, que vous êtes une personne idoine pour m’aider à avancer dans cette recherche concernant Pascal Bibal, en son œuvre,
et en sa vie.
En sa vie aussi, puisque j’ignore encore le lieu (pas à Saint-Jean-de-Luz ; probablement à Bilbao)
et la date (dans la dernière décennie du XIXème siècle, et peut-être après la signature, à Saint-Jean-de-Luz, au mois d’août 1895, de L’Apprenti boucher,
si cette toile est bien de lui, et pas de son fils… ; et avant 1898).
Un document militaire concernant François-Ignace Bibal, au moment de son conseil de révision, en 1898,
nous apprend en effet que son père Pascal Bibal, qui résidait avec son épouse Dorotea Iburuzqueta, à Bilbao _ sans plus de précision hélas _,
était déjà décédé alors ;
Voilà
C’est dans le cadre de recherches sur la généalogie maternelle de Maurice Ravel, et de ses cousinages cibouro-luziens
_ une recherche pas vraiment entreprise jusqu’ici, par quiconque, sinon par les travaux demeurés partiels de Jean-Noël Darrobers,
à la suite des travaux assez superficiels du chanoine Narbaitz (dont M. Darrobers a voulu rectifier les erreurs et imprécisions) ;
travaux qui s’intéressaient essentiellement aux ancêtres Delouart des XVIIème et XVIIIème siècles, à Ciboure,
en amont de Gratien Delouart (Ciboure, 1er mai 1748 – Ciboure, 21 août 1798),  le premier ancêtre masculin connu des ascendants cibouriens de Marie Delouart (Ciboure, 24 mars 1840 – Paris, 5 janvier 1917), la mère de Maurice Ravel (Ciboure, 7 mars 1875 – Paris, 28 décembre 1937) ;
et pas aux cousins de Ravel (et de sa mère née Marie Delouart, en 1840) des XIXème et XXème siècles ! _,
que je m’intéresse aux peintres luziens Pascal et François-Ignace Bibal
_ dont j’ai eu le vif plaisir, je dois dire, de faire la connaissance des œuvres…
Je suis aussi en relation amicale avec Madame Maylen Lenoir-Gaudin,
fille d’Edmond Gaudin et Angela Rossi
et petite fille de Charles Gaudin et Magdeleine Hiriart,
qui m’a reçu à plusieurs reprises chez elle à Saint-Jean-de-Luz ; et je dois retourner la rencontrer à nouveau à Saint-Jean,
et consulter d’un peu près ses archives familiales…
Alors que par sa grand-mère paternelle Magdeleine Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 11 mars 1875 – Saint-Jean-de-Luz, 19 juin 1968),
Maylen Lenoir-Gaudin descend de celle que je nomme Marie-Delouart n°2 (Ciboure, 17 juin 1784 – Saint-Jean-de-Luz, 3 janvier 1842)
et qui était la sœur cadette de celle que je nomme Marie Delouart n°1 (Ciboure, 29 juin 1782 – Ciboure, 28 août 1855), qui est l’arrière-grand-mère de Maurice Ravel :
c’est ainsi que Maylen Lenoir se trouve être une cousine effective de Maurice Ravel, alors qu’elle l’avait ignoré jusqu’alors !!! 
(cf mes articles du 26 et du 28 mai dernier :
du fait que Magdeleine Hiriart,
fille de Dominique Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 28 janvier 1849 – Saint-Jean-de-Luz, 20 décembre 1926),
et petite-fille de Marie Etcheverry (Saint-Jean-de-Luz, 21 juin 1817 – Saint-Jean-de-Luz, 27 décembre 1850),
était l’arrière-petite-fille de cette Marie Delouart n°2 (Ciboure, 17 juin 1784 – Saint-Jean-de-Luz, 3 janvier 1842) ;
et donc l’arrière-petite-nièce de la Marie Delouart n°1 (Ciboure, 29 juin 1782 – Ciboure, 28 août 1855), l’arrière-grand-mère
_ via Sabine Delouart, la grand-mère (Ciboure, 11 mars 1809 – Ciboure, 22 décembre 1874), et Marie Delouart, la mère (Ciboure, 24 mars 1840 – Paris, 5 janvier 1917) _,
de Maurice Ravel.
Par son grand-père paternel Charles Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 19 novembre 1875 – Bimbo, Congo français, 13 septembre 1910),   
Maylen Lenoir-Gaudin est l’arrière-petite-fille d’Annette Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 28 avril 1846 – Saint-Jean-de-Luz, 21 novembre 1936),
épouse d’Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 17 novembre 1844 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1920)
et sœur aînée du peintre Pascal Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 12 juin 1847 – ?),
dont je n’ai pas découvert jusqu’ici le lieu et la date du décès, probablement dans les années 90 du XIXe siècle ; et ailleurs qu’à Saint-Jean-de-Luz : probablement à Bilbao…
Pascal Bibal avait épousé, à Zarautz, Dorotea Iburuzqueta le 23 janvier 1877 ;
et lui et son épouse ont été domiciliés à certains moments à Bilbao…
Maylen Lenoir est ainsi l’arrière-petite-nièce du peintre Pascal Bibal.

D’où mes recherches sur cette famille Bibal ;
dont certains des membres, émigrés à Cuba dans la première décennie du XXe siècle, firent fortune là-bas :
ainsi Grégoire Bibal, architecte, a-t-il construit l’opéra de La Havane en 1928,
et son frère Joseph a été un banquier et entrepreneur très en vue dans l’oligarchie cubaine jusqu’à la révolution castriste…
Mais je n’ai pas encore découvert les lieux _ à Cuba probablement _ et dates de décès de Grégoire et Joseph Bibal, ces deux frères cadets de François-Ignace Bibal.
Alors que j’ai découvert que François-Ignace Bibal était décédé,
non pas à Ainhoa comme il est mentionné dans les notices le concernant (et sans date précise : seulement en 1944), 
mais « à son domicile », à Saint-Jean-de-Luz, le 26 mai 1944, 5 Place du Maréchal Foch…
Là même où était décédée l’année précédente, ai-je découvert _ et « à son domicile« , elle aussi : elle semble ainsi lui avoir légué son appartement luzien… _, sa tante Bernardine Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 22 août 1855 – 28 février 1943) :
celle que Ravel, en ses lettres à son amie luzienne Marie Gaudin, nomme au moins à trois reprises (le 20 octobre 1921, le 15 août 1930 et le 3 janvier 1933 ) « Tante Bibi » ;
expression que l’auteur de Ravel, portraits basques, sans vérifier de dates (!), a cru s’appliquer à la grand-tante Gachucha Billac de Maurice Ravel (qui était décédée le 17 décembre 1902 !) ;
erreur qu’aura à rectifier, m’a-t-il confié, Manuel Cornejo quand sera rééditée sa magnifique édition de la Correspondance (connue à ce jour) de Maurice Ravel…
Bernardine Bibal, soit la dernière survivante de la fratrie des Bibal _ dont Annette et Pascal _, 
les 9 enfants de Pierre Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 5 septembre 1806 – Saint-Jean-de-Luz, 12 septembre 1855)
et son épouse Victoire Dupous (Saint-Jean-de-Luz, 9 juin 1822 – Saint-Jean-de-Luz, 16 juin 1903).
Gachucha Billac : Ciboure, 15 mai 1824 – Saint-Jean-de-Luz, 17 décembre 1902 ;
Bernardine Bibal : Saint-Jean-de-Luz, 22 août 1855 – Saint-Jean-de-Luz, 28 février 1943.
Comment a-t-on pu confondre ainsi la grand-tante Billac de Maurice Ravel et la tante Bibal de Marie Gaudin ?..
En 1921, 1930 et 1933, années de ces trois courriers de Maurice Ravel à Marie Gaudin,
il y avait donc bien longtemps _ en 1902 ! _ qu’était décédée la grand-tante Gachuch de Maurice Ravel…
Entreprendre de vérifier avec soin les dates constitue un élément basique du travail de tout chercheur historien un peu sérieux. 
Voilà.
Vous pouvez accéder à mon plus récent récapitulatif (commode) de mes articles ravéliens, en date du 1er octobre 2019 :
je les ai poursuivis ensuite fin octobre et début novembre.
C’est une enquête passionnante, et qui est loin d’être achevée. Il me faudra passer pas mal de temps aux archives municipales de Ciboure pour mieux pénétrer vraiment les cousinages cibouriens des Delouart (et de Maurice Ravel, par là même aussi) aux XIXème et XXème siècles aussi…
Les articles concernant les Bibal _ et plus spécifiquement les peintres Pascal et François-Ignace Bibal _ sont, à ce jour, les six suivants de la liste ci-dessous :
Quant aux deux articles miens qui prècèdent ce récapitulatif du 1er octobre, ils permettent simplement de bien opérer le rattachement entre les Bibal et ce que je nomme « les cousinages cibouro-luziens » de Maurice Ravel.
En mettant en ordre chronologique cette liste partielle,
cela donne ceci :
J’espère ne pas trop vous effrayer, ni surtout trop abuser de votre temps, 
en vous adressant cette jungle d’articles…
Mais j’essaie d’être le plus précis possible,
afin de pouvoir être utile à qui s’intéressera à ces recherches
qui ouvrent des chemins…
….
Francis Lippa
Ce lundi 9 décembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

En m’interrogeant sur les signatures « BibaL » et « Bibal » de deux tableaux de Pascal Bibal, le père, et François-Ignace Bibal, le fils _ où comment avance pas à pas la recherche

15nov

Voici mes micro-avancées de ce jour, pas à pas,

à propos des signatures « BibaL » et « Bibal »

apposées sur les toiles de Pascal Bibal et de son fils François-Ignace.

Et cela via 3 courriels, ce matin,
adressés
1) à Robert Poulou, à Cambo
2) à Maylen Lenoir-Gaudin à Saint-Jean-de-Luz
et 3) à Arnaud Lelièvre et Caroline Lelièvre Cabarrouy (cotebasqueencheres) à Saint-Jean-de-Luz :
les deux premiers courriels sont enchâssés ;
et j’y ajoute, plus bas, le troisième (et décisif ! : par la découverte du L majuscule en clôture du BibaL de la signature de Pascal BibaL…).
Voilà : un pas après l’autre,
et chaque fois après une interrogation sur ce que je viens de découvrir
et dont je prends conscience 
et qui fait question,

Chère amie,

m’occupent en ce moment des questions concernant Pascal Bibal et son fils François-Ignace,
et leur activité de peintres, à tous deux.
Hier, le commissaire-priseur Arnaud Lelièvre, de Saint-Jean-de-Luz, m’a adressé un courriel qui m’a conduit à me poser des questions
sur la paternité de la toile L’Apprenti-Boucher, peinte à Saint-Jean-de-Luz au mois d’août 1895,
car il m’a appris que c’est lui, commissaire-priseur, qui avait attribué cette œuvre _ proposée aux enchères publiques _ à Pascal Bibal, et non à son fils François-Ignace,
en raison de la date indiquée sur la toile : « août 1895« … Mais en fait, la signature au bas et à droite de ce tableau, ne comporte, elle, pas de prénom. Juste le nom : BibaL.
Et si François-Ignace signe _ systématiquement, semble-t-il _ ses toiles de son seul nom, Bibal (sans prénom),
je commence par ignorer _ faute d’avoir été attentif à cette signature présente sur l’image (réduite) du tableau _  comment procédait son père, Pascal Bibal…
ll serait donc intéressant d’aller y regarder d’un peu près : à la loupe grossissante…
Ainsi que de répertorier les toiles connues de ce peintre, dont, pour ma part, je ne connais que des portraits ;
alors que de son fils je ne connais que des paysages…
Le Portrait de groupe dans un intérieur _ c’est moi qui l’ai baptisé ainsi ; cf l’image de ce superbe tableau en mon article du 27 mars 2019 :  _que j’ai trouvé sur Internet (sans indication de localisation)
m’a semblé tout à fait remarquable !
Je viens aussi, à l’instant, de découvrir une signature de Pascal Bibal, qui m’avait jusqu’ici échappée : Pascal Bibal met l’initiale P. devant son nom Bibal.
Et surtout je m’aperçois de la graphie commune (le L majuscule à la fin de BibaL) de la signature P. BibaL que je viens de découvrir sur le web
avec le BibaL de la signature de L’Apprenti-boucher !
Eurêka !
L’Apprenti-boucher semble donc bien une œuvre de Pascal BibaL, le père ;
et non de son fils !

Voici aussi le courriel que je venais d’adresser juste auparavant à Robert Poulou,
éminent expert en la peinture basque _ et je n’avais encore découvert ce L final de la signature de Pascal BibaL en ses tableaux… _ :
Monsieur,

c’est à votre expertise concernant les peintres basques _ et leurs façons de procéder _ que je fais appel,
à propos de mes recherches concernant les peintres luziens Bibal, père et fils : Pascal Bibal et François-Ignace Bibal.
D’abord, pour en fixer un cadre de départ,
voici des liens aux 5 plus récents articles sur eux que j’ai publiés sur mon blog,
en plus, pour commodité, du récapitulatif du 1er octobre dernier
sur l’ensemble de ma recherche sur les cousinages basques à Ciboure et Saint-Jean-de-Luz de Maurice Ravel : 
Mes articles ne sont pas de la plus grande aisance de lecture,
car je m’efforce d’y être le plus précis possible, au risque d’être un peu lourd, redondant, et pénible à suivre.
C’est le progrès de la connaissance que je vise, et pas le loisir agréable du lecteur, auquel je ne prétends pas…
Comme je vous l’ai indiqué, je suis à la recherche de la date et du lieu de décès de Pascal Bibal,
né à Saint-Jean-de-Luz le 12 juin 1847,
marié à Zarautz le 23 janvier 1877 à Dorotea Iburuzqueta,
et père de 6 enfants, tous nés à Saint-Jean-de Luz
entre le 17 septembre 1878 pour l’aîné, Ignace-François-Victor, et le 29 septembre 1888 pour le benjamin, Philippe-Joseph :
_ le 17 septembre 1878 pour l’aîné, Ignace-François-Victor
_ le 27 novembre 1880 pour la seconde, Marie-Micaëla-Léonie
_ le 3 mai 1882 pour le troisième, Grégoire
_ le 5 mai 1884 pour la quatrième, Élise
_ le 28 juin 1887 pour la cinquième, Jeanne-Ignace-Bernardine
_ et le 29 décembre 1888 pour le sixième et dernier, Philippe-Joseph.
Pascal Bibal a participé (avec son jeune frère Léon-Pierre : Saint-Jean-de-Luz, 1er février 1849 – Saint-Jean-de-Luz, 28 avril 1884)
à la décoration de la voûte au-dessus de l’autel de l’église Saint-Jean-Baptiste, en 1871.
Dans divers actes d’état-civil, Pascal Bibal est qualifié de peintre (en 1878, 1884, 1887 et 1888), et parfois aussi d’antiquaire (en 1880 et 1882)
_ en 1884, alors qu’il est domicilié au 5 rue Gambetta, il est même qualifié de propriétaire (cette unique fois-là à ma connaissance) et peintre.
Et ses domiciles à St-Jean-de-Luz ont _ un peu bizarrement : pour quelles raisons ? _ varié :
lui-même est né Grand Rue n° 22, en 1847 (alors que ses parents étaient domiciliés au n° 21 de la Grand Rue) ;
et ses 6 enfants sont successivement nés
Grand Rue n° 39, en 1878
Grand Rue n° 16, en 1880
Grand Rue n° 16, en 1882
rue Gambetta n° 5, en 1884
rue Tourasse n° 13, en 1887
rue Saint-Jacques (sans précision de numéro), en 1888.
La dernière référence d’état-civil de la domiciliation de Pascal Bibal à Saint-Jean-de-Luz
date de la naissance de son dernier enfant, Philippe-Joseph, le 29 décembre 1888 : rue Saint-Jacques.
Et nulle trace d’un éventuel décès de Pascal Bibal à Saint-Jean-de-Luz à l’état-civil de la ville
à partir de 1888 et jusqu’au 21 décembre 1900. Ni non plus à partir du 1er janvier 1901.
Mais Pascal Bibal est décédé avant 1899, voire avant 1898,
d’après le livret militaire de son fils aîné (classe 1898)…
J’ignore pour quelles raisons Pascal Bibal a quitté Saint-Jean-de-Luz,
et probablement pour Bilbao _ où il serait peut-être décédé _,
comme en témoignent les documents de situation militaire de ses fils
Ignace-François-Victor (classe 1898)
et Grégoire (classe 1902) :
les parents des deux appelés, Pascal Bibal et son épouse Dorotea Iburuzqueta, y sont en effet déclarés, les deux fois, domiciliés à Bilbao,
et leur père est également déclaré les deux fois (en 1898 et en 1902) décédé (feu Pascal Bibal).
La date du conseil de révision d’Ignace-François-Victor (classe 1898) n’est cependant pas précisément indiquée : en 1898 ou 99…
Sur le site de vente cotebasqueencheres
des commissaires priseurs Arnaud Lelièvre et Caroline Lelièvre Cabarrouy, à Saint-Jean-de-Luz 
figurent, accompagnant l’image du tableau L’Apprenti-boucher,
les indications « Pascal Bibal, août 1895 ».
J’en ai déduit qu’à cette date Pascal Bibal était encore vivant et actif à Saint-Jean-de-Luz…
Or voici qu’hier je reçois un courriel d’Arnaud Lelièvre
m’informant que c’est lui qui a supposé que Pascal Bibal était l’auteur de cette toile datée de 1895, 
et non son fils (né le 17 septembre 1878 : en août 1895, François-Ignace n’avait pas encore 17 ans) ;
car la toile est seulement signée Bibal, sans prénom ;
et cela, du fait des âges et du père (48 ans) et du fils (pas encore 17 ans) en 1895…
En faveur de cette hypothèse,
on pourrait aussi ajouter qu’on ne connaît pas, à ce jour, semble-t-il, de portraits du fils, seulement des paysages ;
alors que du père, on ne connaît que des portraits, et pas de paysages.
De fait,
pour L’Apprenti-boucher, l’inscription qui se découvre au bas de la toile et à droite, est la suivante :
BibaL
8 – 95 S.J.D.L.
Et si, de fait François-Ignace Bibal signe ses toiles de son seul nom, Bibal (sans ses prénoms),
il se trouvait que j’ignorais alors comment Pascal Bibal, lui, signait ses toiles
_ je viens d’apprendre à l’instant qu’il mettait un P. devant son nom ; et vais remarquer quelques minutes plus tard qu’il met aussi une majuscule au L qui termine son nom… _ ;
or à ce jour je n’ai eu accès qu’à 3 (autres ?) images de toiles de Pascal Bibal :
_ un Portrait de Dame basque (sur le site du commissaire-priseur Carrère à Pau) ;
_ un Portrait de famille en un intérieur (dont j’ignore la situation ; et c’est moi qui le baptise ainsi _ cf l’image de ce superbe tableau en mon article du 27 mars 2019 :  _), vraiment très intéressant : peut-être s’agit-il de la famille Bibal à Saint-Jean-de-Luz ; ou de la famille Iburuzqueta à Zarautz…
_ et le Portrait du peintre (de Zarautz) Sabino Iceta Amezti : ami de Pascal Bibal) _ cf l’image de ce portrait en mon article du 28 octobre 2019 : .
Marie-Hélène Deliart, documentaliste au Musée basque de Bayonne, m’a informé
que la mairie de Ciboure possédait une toile de Pascal Bibal,
mais sans m’en indiquer le titre, ni m’en adresser une image…
Peut-on induire de cette signature sans prénom au bas de L’Apprenti-boucher 
que le fils _ si c’est bien lui l’auteur de ce tableau… _ pouvait se la permettre en 1895
du fait du décès, déjà à cette date, de son père ?
Sans risque de confusion désormais entre son père (défunt) et lui…
Mes récents articles se sont intéressé aux péripéties de voyages des enfants Bibal,
entre Saint-Jean-de-Luz, Bilbao et La Havane _ avec des allers et retours pour de brèves vacances à Paris et au pays basque jusqu’à la fin de leurs vies ; ils étaient fortunés…
Voilà.
Je pense que votre compétence concernant la peinture basque, et en particulier l’œuvre de François-Ignace Bibal,
sa façon de signer ses tableaux,
et d’y joindre à l’occasion quelque mention de date ou de lieu,
peut vous permettre d’apporter des lumières à mon ignorance…
Bien à vous,
et avec mes remerciements pour votre accueil à mon questionnement pictural,
Francis Lippa à Bordeaux
Voilà donc, chère amie, comment, pas à pas, j’avance…
Bien à vous,
Francis Lippa, à Bordeaux
 Cher Monsieur, chère Madame,

votre courriel d’hier après-midi,
ainsi que la conversation téléphonique qui a suivi,
m’ont conduit à pas mal de questions sur la paternité de L’Apprenti-boucher.
Notamment à propos _ et à partir _ des signatures _ un peu de près observées _ des deux peintres.
D’une part, il semble que François-Ignace Bibal signait ses toiles de son seul nom, Bibalsans prénom _ à confirmer, bien sûr !
Et que peut-être il aurait pu le faire dès 1895 sans risque de confusion avec son père, si celui-ci était déjà décédé à cette date :
il l’est au moins en 1898 (ou 99) lors du conseil de révision _ sans plus de précision de date _ que passe François-Ignace (classe 1898)…
Feu Pascal Bibal (dixit le document) étant alors déclaré avoir été domicilié avec son épouse à Bilbao…
Mais d’autre part, je viens aussi de découvrir sur le web une signature de Pascal BibaL 
P. BibaL,
avec ce très typique L majuscule à la fin de son nom BibaL,
telle qu’elle figure sur le nom BibaL au bas à droite de L’Apprenti-boucher.
Le Portrait de groupe dans un intérieur (c’est moi qui le baptise ainsi _ cf l’image de ce superbe tableau en mon article du 27 mars 2019 :  _)
que j’ai trouvé sur Internet (sans indication de localisation hélas) attribué à Pascal Bibal,
m’a semblé tout à fait remarquable !
Mais on ne peut hélas pas distinguer sur cette malheureuse image la signature de l’auteur de ce tableau

Je viens aussi, à l’instant, de découvrir une signature de Pascal BibaL : celui-ci met l’initiale P. devant son nom BibaL.
Mais surtout je m’aperçois aussi
de la graphie commune (le L majuscule à la fin de BibaL) de la signature de P. BibaL que je viens de découvrir sur le web (et j’ignore pour quel tableau…)
avec le BibaL de la signature au bas et à droite de L’Apprenti-boucher !
Et voilà qui est décisif pour l’attribution de la toile à Pascal BibaL.
L’Apprenti-boucher semble donc bien une œuvre (tardive) de Pascal BibaL (alors âgé de 48 ans)
et non une œuvre de jeunesse de son fils François-Ignace (qui n’avait pas encore 17 ans en ce mois d’août 1895).
Enfin, et à ma connaissance _ loin d’être exhaustive _,
les œuvres connues de Pascal BibaL sont toutes des portraits,
alors que les œuvres connues de son fils François-Ignace sont toutes _ me semble-t-il du moinsdes paysages !
L’Apprenti-boucher semble donc bien, comme vous l’avez envisagé, une œuvre de Pascal BibaL.
Et celui-ci, vivant et actif, se trouvait à Saint-Jean-de-Luz au mois d’août 1895…
Au plaisir, Madame, Monsieur, de vous rendre service,
Francis Lippa à Bordeaux
Voilà pour les avancées de ce matin.
Ce vendredi 15 novembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Les luziens Pascal Bibal et ses fils, François-Ignace, Grégoire et Joseph : poursuite d’enquête à Cuba (II)

09nov

Suite (second volet) de mon enquête sur les biographies de Pascal Bibal et ses fils François-Ignace, Grégoire et Joseph,

en particulier à La Havane…

Et pour commencer, en avant-propos, un petit point sur ma méthode de mise en connexion de micro-détails

systématiquement glanés, notés, et retenus en quelque point caché de ma mémoire toujours ouverte et accueillante.

Ce travail de connexion entre des micro-détails est essentiel :

c’est lui qui permet, par leur entrecroisement pertinent,

et les déductions qui s’ensuivent,

la découverte de nouveaux faits.

Mon objectif ici et maintenant est d’éclaircir d’abord le parcours de vie de Pascal Bibal

(né à Saint-Jean-de-Luz le 12 juin 1847 et  décédé probablement à Bilbao entre 1895 et 1899 _ le 2 avril 1898, à Bilbao, Calle Arbolancho _, en élargissant au maximum le champ des dates possibles de ce décès),

ce peintre vraiment remarquable au vu des 4 images de tableaux de lui (Portrait d’une dame basque, Portrait de famille en un intérieur, L’Apprenti-boucher et Portrait de l’ami Sabino Iceta Amezti) que j’ai réussi à découvrir et observer un peu… _ depuis, et en particulier le 4 août 2022, j’ai pu admirer d’autres très belles œuvres de lui conservées dans sa famille…

Ainsi que le parcours de vie de ses 6 enfants, tous nés à Saint-Jean-de-Luz, mais en divers domiciles

(cf mes utiles articles des 1er et 2 novembre derniers (2019) :  et  ;

mais aussi, et qui leur a grand ouvert la porte !, l’article du 28 octobre 2019 : ) :

Ignace-François-Victor (né le 17 septembre 1878),

Marie-Micaela-Léonie (née le 27 novembre 1880),

Grégoire (né le 3 mai 1882),

Élise (née le 5 mai 1884),

Jeanne-Ignace-Bernardine (née le 28 juin 1887),

et enfin Philippe-Joseph (né le 29 décembre 1888)…

De tous ces membres de la famille de Pascal Bibal et son épouse Dorotea Ibururuzqueta,

je n’ai jusqu’ici déniché les dates et lieux de décès (à Saint-Jean-de-Luz _ et grâce à l’état-civil de la mairie _) que ceux concernant Ignace-François-Victor Bibal (décédé à Saint-Jean-de-Luz, donc, 5 Place du Maréchal Foch, le 26 mai 1944 _ et non à Ainhoa, ainsi que l’indiquent à tort la plupart des notices (bien trop rapides et pas assez scrupuleuses) consacrées à ce peintre _)

et de sa veuve, Marie-Augustine (Rose) Porterie (décédée également 5 Place du Maréchal Foch à Saint-Jean-de-Luz, le 11 décembre 1962).

Et je n’ai pas encore déniché les dates et lieux de décès

_ de Pascal Bibal, le père de cette famille : probablement à Bilbao _ ou Zarautz ? _ et entre 1895 et 1899 _ à Bilbao, Calle Arbolancho, le 2 avril 1898 _ ;

_ de Dorotea Iburuzqueta, la mère de cette famille : à La Havane ? à Bilbao ? à Zarautz ? _ je dois dire que je n’ai pas pensé m’en enquérir auprès de l’état-civil de Saint-Jean-de-Luz, même si n’est pas là la plus grande probabilité que se trouve son lieu de décès, mais bien plutôt en Guipuzcoa ou en Biscaye ; voire à Cuba… ; Dorotea qui semble avoir vécu assez longtemps _ elle, qui est née probablement en 1854, est toutefois décédée avant le 21 novembre 1936 : son nom, en effet, n’apparaît pas dans le faire-part de décès de sa belle-sœur Annette Bibal-Gaudin, en novembre 1936… _ ; et à laquelle Maurice Ravel fait probablement allusion en terminant sa lettre à Jane Gaudin du 16 octobre 1902 (page 82 de la Correspondance de Maurice Ravel éditée par Manuel Cornejo) :

« Donnez-moi bientôt de vos nouvelles, ma chère Jane, et en attendant, mes souvenirs affectueux _ le mot est important : Maurice Ravel a donc déjà rencontrés ces Bibal à Saint-Jean-de-Luz lors d’un de ses précédents séjours chez les Gaudin ; même si dans la correspondance publiée à ce jour de Maurice Ravel n’apparaît pas nommément (du moins) aucun de ces Bibal-là, issus de Pascal Bibal…  _ à tous (comprenez dans ce tous la famille de votre tante _ Dorotea, veuve (depuis 4 ans) de Pascal Bibal : soient les enfants de feu Pascal Bibal et Dorotea Iburuzqueta _ et les Hiriart) sans oublier Mme Bibal _ née Victoire Dupous (et veuve depuis le 12 septembre 1855 de Pierre Bibal), qui décèdera le 16 juin 1903 : la maîtresse de la maison du 41 rue Gambetta ! _ et ma chère tante Gachuch » _ qui décèdera deux mois plus tard, le 17 décembre 1902) ;

cf plusieurs de mes précédents articles,

dont celui du 8 juin 2019, qui commente le faire-part de décès d’Edmond Gaudin (survenu le 20 décembre 1920), le beau-frère, via Pascal et Annette Bibal, de Dorotea Iburuzqueta ; et se penche sur les situations de Dorotea Iburuzqueta, la veuve de Pascal Bibal, et ses enfants (François, Marie, Elise, Grégoire et Joseph Bibal) :  ;

cf aussi celui du 16 juillet 2019, avec le commentaire du faire-part de décès de Charles Gaudin (survenu le 12 septembre 1910, à Bimbo, au Congo français) en ce qu’il avance à propos de Dorotea Iburuzqueta et des enfants de feu Pascal Bibal : … ;

celui du 10 juillet 2019, commentant le faire-part de décès d’Annette Bibal, veuve Gaudin (survenu le 21 novembre 1936) s’avèrant un peu plus succinct sur ce chapitre de ses neveux Bibal, mentionnés cependant, bien sûr (et c’est forcément important !) : Toutefois, je peux déduire de l’absence du nom de Madame Pascal Bibal sur ce faire-part de décès de sa belle-sœur Annette Bibal-Gaudin, en novembre 1936, que Dorotea Iburuzqueta est alors déjà décédée.

De plus, je sais (par mes conversations détaillées avec Maylen Gaudin-Lenoir et son cousin Pascal Courteault) que les contacts n’ont jamais été perdus entre ces Bibal domiciliés à La Havane (puis, après la révolution castriste de 1961, en Floride) et leurs cousins Gaudin et Courteault, ainsi qu’en témoigne aujourd’hui Maylen Gaudin-Lenoir (puis le 13 avril et le 4 août 2022 Pascal Courteault), qui m’a rapporté, par exemple, les dîners des Bibal à La Tour d’Argent, à Paris, ainsi que les somptueux cadeaux que faisaient à leurs cousins de Saint-Jean-de-Luz et Paris les Bibal de La Havane lors de leurs venues en France _ ;

_ de Marie-Micaela-Léonie Bibal ;

_ de Grégoire Bibal : probablement à La Havane _ non : en Floride, comme me l’a appris un échange téléphonique très fructueux, le 13 avril 2022, avec leur cousin Pascal Courteault (né le 19 janvier 1944), le 14 avril 2022 : lors de la révolution castriste à Cuba, les frères Gregorio et José Bibal, ont dû très précipitamment fuir La Havane, pour se réfugier aux États-Unis, et ils s’installèrent en Floride, où ils possédaient déjà une propriété ; et c’est probablement là qu’ils décèderont quelques années plus tard : à confirmer et préciser bien sûr ! Et Pascal Courteault m’a donné encore bien d’autres détails là-dessus quand je l’ai rencontré en sa demeure askandar le 4 août 2022…  _ et possiblement après 1961 (cf le livre de Cecilia Arrozarena Uribe, El Roble y la ceiba : historia de los Vascos en Cuba : nous y apprenons, à la page 279, en une notice intitulée Un Pintor vascofrances (François Bibal) que les frères Gregorio et José Bibal sont tous deux, en 1961, membres de l’Asociación Vasconavarra de Beneficencia, à La Havane _ Gregorio a alors 79 ans et José, 73 ans _ :

« François Bibal nació en San Juan de Luz en 1877 _ non : le 17 septembre 1878 _, de padre laburtino _ de Saint-Jean-de-Luz _ y madre guipuzcoana _ de Zarautz _, pintor, discípulo de Gustave Colin _ en 1860, Gustave Colin épouse à Ciboure Marie Carmier Couspeire et s’y installe rue Agorette ; avant de déménager, en 1862, pour Saint-Jean-de-Luz. En 1897 _ son père, Pascal Bibal, est-il alors déjà décédé, ou pas ? _, en Bilbao, formó parte de la fundacion del grupo en el que se encontraban Santiago Rusiñol, Darío de Regoyos, Manuel Losada, Ignacio Zuloaga y Alberto Arrúe. Viajó a Cuba a causa de la guerra de 1914 _ non : c’est au mois de mars 1905 que François-Ignace arrive à La Havane, probablement avec ses frères ; et c’est au contraire pour venir combattre en France que François-Ignace Bibal a (définitivement) quitté Cuba, où il était installé à la date du 17 mars 1905… Et c’est le 28 septembre 1914 qu’il retrouve le 41 rue Gambetta de sa tante Annette Bibal-Gaudin, à Saint-Jean-de-Luz. Al regresar en Francia _ pour y demeurer définitivement : à Ainhoa un certain temps (il y réalisa de merveilleux tableaux ! et y possédait une maison…), avant de décéder en son domicile (j’ignore depuis quelle date l’appartement du 5 Place Maréchal Foch, à Saint-Jean-de-Luz, était devenu sa propriété : cet appartement de la Place Maréchal Foch appartenait en effet auparavant à sa tante paternelle Bernardine Bibal, qui y décéda le 28 février 1943…) du 5 Place Maréchal Foch, à Saint-Jean-de-Luz _, fue adquiriendo gran celebridad y premios como la medalla de oro en la Exposición Internacional de París de 1937. Pinto muchos cuadros con motivos bascos.

Entre los miembros de la Asociación Vasconavarra de Beneficencia se encontraban aún en 1961 _ et c’est bien sûr à relever ! _, asociados desde 1916 y 1917 respectivamente _ voire 1912 _, los vascofranceses José Bibal Ibarazqueta _ non Iburuzqueta _ et Gregorio Bibal Ibarazqueta. »

_ d’Élise Bibal ;

_ de  Jeanne-Ignace-Bernardine Bibal, qui décèdera avant octobre 1910 : son nom est en effet absent du faire-part de décès de Charles Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 19 novembre 1875 – Bimbo, Congo français, 13 septembre 1910) au mois d’octobre 1910 _ cf mon article du 16 juillet 2019 :

_ et enfin de Philippe-Joseph Bibal : probablement décédé à La Havane _ non, en Floride _ après 1961 _ cf la dernière ligne de la notice de Cecilia Arrozarena à la page 279 de son livre El Roble y la ceiba (publié en 2003 aux Éditions Txalaparta, à Tafalla, en Navarre). José Bibal fut un entrepreneur et banquier important et très prospère à Cuba ; cf l’attestation de l’association de Joseph Bibal avec son frère Grégoire, architecte (ainsi que leur ami architecte Eduardo Mario Albarrán Machín, ou peut-être, déjà le fils de celui-ci, Eugenio Jorge Albarrán Varela, succédant à son père défunt en leur association entrepreneuriale), à La Havane au début des années 30, en la « Compania Albarran y Bibal SA » (cf aussi Los Propietarios de Cuba 1958, de Guillermo Jimenez Soler, paru en 2006). Mais l’association des deux frères (et d’Eduardo Mario Albarrán Machín) date de bien plus tôt, à La Havane : dès 1916, voire 1912…

Même remarque ici que pour son frère Grégoire : la révolution castriste a contraint Gregorio (1882 – ?) et José (1888 – ?) Bibal à quitter très précipitamment Cuba pour gagner les États-Unis, et s’installer en une propriété qu’ils possédaient déjà en Floride, comme me l’a appris le 14 avril 2022 leur cousin Pascal Courteault (né le 19 janvier 1944 et arrière-petit-fils d’Annette Bibal-Gaudin), qui se souvient fort bien de ses cousins Bibal lors de leurs venues en France ; de même que Pascal Courteault possède, à Saint-Jean-de-Luz, une maison qui a été construite, m’a-t-il spécifié, pour François-Ignace (dit Paquito) Bibal (1878 – 1944), le peintre bien connu, le frère aîné de cette fratrie issue de Pascal Bibal (1847 – ?), peintre lui aussi (et frère cadet d’Annette Bibal (1845 – 1936)), et son épouse Dorotea Iburuzqueta…


À propos d’Eugenio Jorge Albarrán Varela, architecte _ c’est sur lui que l’on trouve la plus riche documentation sur le web _,

et de son père l’ingénieur civil Eduardo Mario Albarrán Machín,

ainsi que de leurs liens à tous deux avec les frères Gregorio et José Bibal Iburuzqueta,

je veux livrer ici une sorte de dossier

_ pour lequel je mettrai en rouge ce qui concerne directement les frères Gregorio et José Bibal _ :

Eugenio Jorge Albarrán Varela (La Havane, 22 février 1917 – Key Biscayne, 14 février 2011)

_ cf aussi l’article très intéressant que lui a consacré en juillet 2011 la Revista Herencia, en son numéro 17-2) _ :

« Influyente y poderoso miembro de la oligarquía en Cuba _ voilà ; mais c’est le cas aussi des frères Bibal !.. _ al momento de la irrupción de la Revolución Cubana _ en 1958. Arquitecto _ de même que, déjà, son père Eduardo Mario Albarrán Machín était Ingénieur civil. Propietario en una contratista, un banco y una industria de la construcción e inmuebles. Miembro del Havana Yatch Club, del Country Club y del Club La Torre (Club privado con sede en uno de los pent house del edificio FOCSA).

Nació en La Habana el 22 de febrero de 1917. Era hijo del Ingeniero Civil Eduardo Mario Albarrán Machín y Orensia Varela Valdés _ qui eurent 5 enfants _, ambos cubanos, y nieto paterno y materno de cubanos. Se graduó en 1942, era catedrático de la Universidad de La Habana desde 1945 y se desempañaba como Director General del Ministerio de Obras Públicas, con cuyo Ministro durante el gobierno de Fulgencio Batista, Nicolás Arroyo Márquez, estaba muy relacionado _ c’est important. A comienzo de los años 30 _ Eugenio Jorge Albarrán Varela, né en 1917, était donc très jeune _, fundó Albarrán y Bibal S.A. junto con sus socios _ les frères Gregorio et José Bibal Iburuzqueta ! _ y en 1954 fue uno de los fundadores del Banco de la Construcción _ que présidait José Bibal Iburuzqueta. C’est dire la longévité de ce partenariat entre les frères Bibal et les Albarrán père et fils au sein de l’oligarchie cubaine. Casado con María de los Reyes, de cuya unión tuvieron a sus hijos María Luisa y Jackeline.

Era presidente y propietario de Albarrán y Bibal S.A., antigua firma de contratistas _ voilà ! _, en sociedad con los hermanos José y Gregorio Bibal Iburuzqueta _ qui avaient co-fondé avec Eduardo Mario Albarrán Machín la Compañia constructora Albarrán – Bibal, en 1912, une date importante : les frères Gregorio et José Bibal, nés en 1882 et 1888, sont d’une génération antérieure à celle de leur nouvel associé (en ces années 30) Eugenio Jorge Albarrán Varela (Albarrán fils), né lui en 1917 ; mais ils étaient déjà associés depuis 1912 au père d’Eugenio Albarrán Varela, Eduardo Albarrán Machín, avec lequel Gregorio Bibal construisit l’Opéra de La Havane, en 1927-28 : rien moins !

Sur cette importante date de 1912 pour la fondation de la Compañia constructora Albarrán – Bibal, cf l’article A Eugenio Jorge Albarran y Varela _ Un baluarte de nuestra herencia, publié en juillet 2011 dans le volume 17-2 de la Revista Herencia, à l’occasion du décès de (et en hommage à) cet important entrepreneur et architecte ; on y découvre ceci, à propos d’Eugenio Jorge Albarrán Varela (et décisif pour les débuts du parcours entrepreneurial des frères Bibal à La Havane) : « Su carera profesional comenzo en la empresa _ voilà ! _ que fundo su padre _ Eduardo Albarrán Machín _ en 1912, la Compañia constructora Albarran – Bibal S.A.« … Une information décisive pour mieux connaître le parcours de vie et professionnel des frères Bibal à La Havane.

Miembro del Consejo de Directores y accionistas con $ 30 000 del Banco de Construcción, presidido por su socio José Bibal Iburuzqueta _ un fait bien sûr à remarquer et mettre en valeur dans la biographie de Joseph Bibal ! _ y del cual después de 1959 _ après la révolution castriste, doncEugenio Jorge Albarrán Varela fue secretario y vicepresidente. Vicepresidente segundo y accionista con $ 5 000 de las industrias Siporex S.A., una fábrica de bloques ligeros de concreto, junto con varios de sus socios del banco. Coapoderado de la Constructora Desarrollo de la Construcción S.A., tenía intereses en Concreto Caribe S.A., una fábrica de hormigón premezclado, en Varadero Propiedad Individual S.A., un moderno edificio situado en Varadero, y en el edificio CAPI, sito en Línea y L, Vedado« 

Sur l’Opéra de La Havane,

ou Teatro Auditórium, puis Teatro Amadeo Roldán,

œuvre importante de Gregorio Bibal (et Eduardo Mario Albarrán Machín),

ceci :

Teatro auditorium Amadeo Roldán, La Habana, Cuba……

El Teatro Auditórium.
Inaugurado el 2 de diciembre de 1928, el otrora Teatro Auditórium fue creado bajo los auspicios de la Sociedad Pro-Arte Musical y gracias al empeño de su directora María Teresa García Montes de Giberga (1880-1930).
Ubicado _ à la Havane _ en la esquina de Calzada y D, el teatro forma parte de la memoria histórica de la ciudad. Desde su apertura en 1928 _ voilà _ hasta 1977, año en que sufrió un incendio, se consagró como un sitio donde actuaban las grandes figuras de cultura cubana y mundial. Reabierto, el teatro se convirtió en la sede de la Orquesta Sinfónica Nacional.
En sus dos salas « Alejandro García Caturla » y « Amadeo Roldán » se presenta lo más significativo de la música sinfónica, de cámara y coral.
Proyecto arquitectónico
Para la selección del proyecto arquitectónico se realizó un concurso en el que resultaron escogidos los arquitectos Miguel Ángel Moenck y Nicolás Quintana, quienes diseñaron el inmueble que fue construido _ voilà ! _ en la esquina de Calzada y D por los ingenieros Eduardo Albarrán y Gregorio Bibal _ voilà.
Este magnífico Teatro fue construido _ du moins commencé à concevoir sur plans ; car la construction effective débuta le 6 août 1927 ; et l’inauguration du bâtiment eut lieu le 2 décembre 1928 _ en 1922 y arrasado por un pirómano en 1977. Tras una cuidadosa restauración, reabrió sus puertas en 1999, con el nombre de Amadeo Roldán, el compositor que fue capaz de combinar ritmos afro-cubanos en la música clásica.
Ubicado en una céntrica esquina del Vedado _ un quartier prospère de La Havane _, el Teatro Auditórium Amadeo Roldán lleva meses cerrado ante el peligro de un derrumbe. Su cartelera ha sido interrumpida y algunas grietas pueden observarse ya en la fachada.
Aún no han comenzado las labores de reparación y se desconoce la fecha de una posible reapertura. La programación de espectáculos ha quedado suspendida y las principales afectaciones han recaído sobre los ensayos y conciertos de la Orquesta Sinfónica Nacional, que tiene como sede principal las instalaciones del Amadeo.

Cf aussi, sur ce même sujet de l’Auditorium de La Havane,

cet article-ci (de Joaquin Estrada-Montalvan), du 13 janvier 2019

_ je mets en rouge ce qui concerne plus ou moins directement Gregorio Bibal Iburuzqueta _,

intitulé 2 de diciembre : Cien años de Pro-Arte Musical y noventa del Teatro Auditórium (por Ahmed Piñeiro Fernández) :

2 de diciembre : Cien años de Pro-Arte Musical y noventa del Teatro Auditórium (por Ahmed Piñeiro Fernández)

Nota: Agradezco a Baltasar Santiago Martín, que comparta este texto con los lectores. El mismo está incluido en el número de enero de 2019, de la revista Caritate.

La presentación será el jueves 31 de enero de 2019, a las 8 00 p.m., en el Centro Cultural Hispano para las Artes de Miami (111 SW 5th Ave. Miami, FL. 33135).


Teatro Auditórium, hoy “Amadeo Roldán” después de su reconstrucción como sala de conciertos

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El 2 de diciembre de 2018, la cultura cubana celebró dos importantes efemérides, estrechamente vinculadas entre sí : el centenario de la Sociedad Pro-Arte Musical de La Habana, y los 90 años de la inauguración del Teatro Auditórium, hoy “Amadeo Roldán”.
La Sociedad Pro-Arte Musical de La Habana, más conocida por sus siglas SPAM, o simplemente Pro-Arte, fue una importante organización cultural fundada el 2 de diciembre de 1918 por D.ª María Teresa García Montes de Giberga, una emprendedora cubana, amante de las artes, a cuya iniciativa, determinación y sensibilidad se debió, también, la posterior construcción del Teatro Auditórium.
María Teresa se unió a un grupo de otras damas cubanas —de entre ellas, la notable escritora Renée Méndez Capote—, y así, desde sus días fundacionales, Pro-Arte fue regido siempre por mujeres, caso insólito en Cuba y, tal vez, en toda América Latina.
La vida de Pro-Arte Musical duró hasta 1967, fecha en la que pueden verificarse los últimos conciertos ofrecidos por esta Institución. A lo largo de sus 49 años de existencia, dio a sus asociados la oportunidad de disfrutar de grandes espectáculos artísticos: conciertos, recitales, óperas, ballet, arte dramático…, por los mejores instrumentistas, cantantes, bailarines o actores del mundo, entre los que se encontraban los más relevantes artistas cubanos, algunos de los cuales se beneficiaron con becas ofrecidas por la institución, como sucedió, por ejemplo, con Jorge Bolet, uno de los más talentosos concertistas que Cuba ha aportado al arte pianístico universal.
Con el tiempo, por la altísima calidad de las figuras que contrataba, Pro-Arte alcanzó renombre internacional. La Sala Espadero, en la calle Galiano, donde se realizaron los primeros recitales, ya resultaba insuficiente. Entonces, las presentaciones comenzaron a realizarse en los Teatros Nacional –hoy Gran Teatro de La Habana “Alicia Alonso”– y Payret, hasta que se impuso la necesidad de poseer un local propio, con las condiciones necesarias para ofrecer los espectáculos. Así, pues, surgió la idea de construir el Teatro Auditórium.
Un terreno ubicado en las calles Calzada y D, en El Vedado, fue el sitio seleccionado por la directiva para la erección del edificio, iniciada _  voilà ! _ el 6 de agosto de 1927. Fueron sus realizadores Miguel Ángel Moenck y Nicolás Quintana y Arango (proyectistas); Julio César Japón (delineante) ;
y los ingenieros-arquitectos Eduardo Albarrán y Machín, y Gregorio Bibal (constructores).
Dieciséis meses después _ le 2 décembre 1928 _, la inauguración del Auditórium constituyó todo un acontecimiento en la vida habanera de finales de los años veinte. Era tal su magnificencia, que obtuvo el primer premio en el Concurso de Fachadas del Rotary Club de La Habana.
Desde su apertura, el 2 de diciembre de 1928 _ voilà _, y hasta la catástrofe que lo destruyó en 1977, asistimos a una de las épocas más interesantes en la historia del espectáculo escénico y de la propia historia de nuestra ciudad.
El Auditórium fue llamado en su época, “el primer teatro de La Habana”. Para tal designación, los críticos y periodistas hacían resaltar sus condiciones acústicas y visuales, el lujo y la elegancia de su sala, la comodidad de sus localidades —que sobrepasaba la cifra de las dos mil seiscientas butacas—, el grato ambiente que proporcionaba su sistema especial de ventilación laminar, el confort de todos sus servicios e, incluso, la rápida y fácil comunicación desde cualquier barrio de la capital.
Al respecto puede leerse una curiosa y hasta simpática nota en el diario La Lucha, del 6 de diciembre de 1928 :

[…] La administración del teatro se ha preocupado de ofrecer mayores facilidades al público, obteniendo de la Compañía de Ómnibus de la (sic) Habana, y de la Empresa Cubana, que sus vehículos se detengan a la puerta misma del Auditórium en las noches de funciones. Además, a la hora de la salida, habrá siempre un número suficiente de ómnibus a la disposición de los espectadores.

Todas las artes, desde la literatura hasta el cine, tuvieron cabida en el prestigioso recinto de “condiciones magníficas que le hacen infinitamente superior a todos los demás coliseos de La Habana”, como lo catalogara Diario de la Marina, en su edición del 5 de diciembre de 1928.
Interior del Teatro Auditórium de El Vedado, La Habana

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En su escenario se presentaron personalidades imprescindibles de la cultura musical cubana, como Ernesto Lecuona, Gonzalo Roig, Rodrigo Prats, Jorge Bolet, Esther Borja, Rita Montaner, Rosita Fornés, Amadeo Roldán, Benny Moré, Bola de Nieve, Elena Burke, Leo Brouwer y Jorge Luis Prats, entre muchos otros. De igual forma, acogió, en diferentes etapas, a la Orquesta Filarmónica de La Habana y a la Orquesta Sinfónica de La Habana, por no olvidar que desde la fundación de la Orquesta Sinfónica Nacional, el 11 de noviembre de 1960, fue la sede de esta agrupación.
El Auditórium fue el escenario ideal para la presentación de notables conjuntos musicales, directores y solistas que nos visitaron, entre ellos, la Orquesta Sinfónica de Filadelfia, con su titular de entonces, Eugene Ormandy ; los Niños Cantores de Viena, Herbert von Karajan, Leopold Stokowsky, Erich Kleiber –que fue director titular de la Orquesta Filarmónica de La Habana durante varios años–, Ígor Stravinsky, Heitor Villa-Lobos, Sergei Prokófiev, Vladimir Horowitz, Arthur Rubinstein, Claudio Arrau, Andrés Segovia, Yehudi Menuhin y Jascha Heifetz.
También se presentaron en el Auditórium agrupaciones teatrales como las de Ernesto Vilches, la Compañía Zuffoli de Alta Comedia, con la actriz italiana Eugenia Zuffoli; la Compañía de Margarita Xirgu, la Comedia Francesa o la aplaudida compañía de títeres Marionetas de Salzburgo.
Grandes temporadas de ópera, que le devolvieron a La Habana su reputación como una de las capitales mundiales del canto lírico, se desarrollaron en el entonces Auditórium. Fue en ese teatro donde se ofrecieron los estrenos mundiales de la zarzuela La flor del sitio y las operetas Lola Cruz, Sor Inés y Mujeres, del Maestro Ernesto Lecuona, o las primeras representaciones en Cuba de títulos como Tristán e Isolda, de Wagner, con la poderosa Kirsten Flagstad, una de las más grandes sopranos wagnerianas de todos los tiempos ; El rapto de Lucrecia, de Britten ; Angelique, de Ibert ; Hansel y Gretel, de Humperdinck ; Baltasar, del compositor cubano Gaspar Villate, ópera inspirada en el drama homónimo de Gertrudis Gómez de Avellaneda ; Adriana Lecouvreur, de Cilea ; Suor Angelica, de Puccini ; Don CarIo, de Verdi, o Amahl y los visitantes nocturnos, la primera composición lírica de Menotti que se presenció en nuestro país.
Asimismo, acogió los debuts en Cuba de figuras emblemáticas del mundo de la lírica como Jussi Bjoerling, Victoria de los Ángeles, Elisabeth Schwarzkopf, Giulietta Simionato, Zinka Milanov, Fedora Barbieri, Mario del Mónaco, Leonard Warren y Renata Tebaldi, cuyas interpretaciones de La Traviata, Aida, Tosca, Manón Lescaut y Adriana Lecouvreurconstituyen una de las cimas de la historia teatral cubana.
Las Escuelas de Pro-Arte
Quizás sin proponérselo, una de las contribuciones culturales más importantes de Pro-Arte fue la creación de tres escuelas : Guitarra, de corta existencia, que tuvo como directora a Clara Romero de Nicola ; Declamación, dirigida al principio por Jesús Tordesillas, e inmediatamente después por Guillermo de Mancha ; y muy especialmente, la Escuela de Baile, bajo la dirección inicial de Nicolái Yavorski.
Fue gracias a la Escuela de Ballet de Pro-Arte Musical que iniciaron sus estudios en esa especialidad los patriarcas del ballet cubano : Alicia, Fernando y Alberto Alonso.
Y fue en el Auditórium donde Alicia Alonso nació como artista. En la danza, lo hizo el 29 de diciembre de 1931, interpretando una de las damas en el “Gran vals” de La bella durmiente, en la primera función pública que ofreció la Escuela. Unos meses antes, el 26 de septiembre, en ese mismo coliseo, Alicia Alonso (entonces Alicia Martínez) había realizado su debut escénico —¡como actriz, no como bailarina!— entre las alumnas de la Escuela de Declamación, con la comedia El recreo, de María Soto.


Programa de la primera función de la Escuela de Ballet de la Sociedad Pro-Arte Musical. Este mismo programa se repitió el 9 de enero de 1932.

————————–
A partir de entonces, el nombre de Alicia Alonso estaría destinado a unirse a la leyenda de ese teatro y a prestigiarlo. Aquellas presentaciones infantiles fueron las primeras de una numerosa serie, entre las cuales se hallan su participación en los estrenos de títulos históricamente importantes como Dioné (1940), con música de Eduardo Sánchez de Fuentes y coreografía de George Milenoff, y Antes del alba (1947), con coreografía de Alberto Alonso, libreto de Francisco Martínez Allende, música de Hilario González y diseños del gran pintor cubano Carlos Enríquez ; así como su debut en Cuba como Giselle, en el ballet homónimo (5 de junio de 1945), fecha que constituye uno de los momentos cumbres de la historia dancística del Auditórium.
No puede olvidarse que fue en el Auditórium, y con la ayuda de Pro-Arte Musical, que el 28 de octubre de 1948 ofreció su primera función pública el entonces Ballet Alicia Alonso, hoy Ballet Nacional de Cuba. El Auditórium fue, además, el escenario habitual de la compañía durante varios años.
En cuanto a la danza se refiere, otros conjuntos y bailarines de gran relevancia se presentaron allí : los Ballets Rusos de Montecarlo, con Tamara Toumánova, Alexandra Danilova, Irina Barónova, Tatiana Riabouchinska y Leonide Massine como figuras principales ; Martha Graham y su compañía ; el Ballet de Kurt Jooss ; el Ballet Márkova-Dolin, con sus estrellas inglesas Alicia Márkova y Anton Dolin ; el Ballet Caravan, el Ballet Theatre —hoy American Ballet Theatre—, con sus estrellas Alicia Alonso, Ígor Youskévitch, Nora Kaye, John Kriza, y el concurso de otras insignes personalidades de la danza como Antony Tudor, Lucia Chase, Muriel Bentley y Donald Saddler ; la pareja de bailarines españoles Rosario y Antonio, Antonia Mercé, “La Argentina”; Mariemma, Yvette Chauviré, André Eglevsky, Erick Bruhn, Cynthia Gregory y Paolo Bortoluzzi, por citar sólo algunos de los nombres más ilustres.
A partir del 3 de marzo de 1961, por decisión del Gobierno Revolucionario, pasó a denominarse “Amadeo Roldán”, en homenaje al importante músico cubano.
La noche del 30 de junio de 1977, después de una representación del Conjunto Folklórico Nacional, el antiguo Teatro Auditórium ardió en llamas. Después de casi 22 años, el sábado 10 de abril de 1999, el Teatro Amadeo Roldán abrió nuevamente sus puertas, restaurado, esta vez, como la mayor sala de conciertos de Cuba. Poco tiempo después, se acordó nominarlo Teatro Auditórium “Amadeo Roldán”.
Hace varios años que “el Amadeo” o “el Auditórium” —como popularmente se conoce—, permanece cerrado. Actualmente está en proceso de reconstrucción. Ojalá que cuando reabra sus puertas, no lo haga limitando su espacio a las necesidades de una sala de conciertos, por espléndida que esta sea, y que el nuevo Teatro Auditórium Amadeo Roldán, en una ciudad en la que no abundan los teatros con condiciones idóneas ; pueda permanecer fiel a su historia, como uno de los grandes escenarios mundiales, y continúe siendo propicio para el gozo y plenitud de todas las artes.

Cf encore cet article de Rafael Lam du 21 décembre 2018,

intitulé El Encuentro con Mantici en el Teatro Amadeo _  je mets à nouveau ici en rouge ce qui concerne plus ou moins directement Gregorio Bibal Iburuzqueta _ :

NOSTALGIA MUSICAL
RAFAEL LAM
  • En una dichosa ocasión me sentaron junto al director de orquesta Enrique Gonzalez Mantici. Foto tomada de Interne
  • Ahora que se conmemora el aniversario 90 del teatro Amadeo Roldán (Auditórium), quiero dedicarle una crónica a tan importante teatro habanero.

    Iniciando la década de 1970, comienzo a buscar un lugar bajo el sol, mi cuartel general era el teatro Amadeo (antiguo Auditórium), allí nos enterábamos de las novedades musicales, de las presentaciones de la semana, nos encontrábamos con alguna figura musical y, cuando alcanzaba el dinero, comía bocaditos de queso y helados de fresa. En el restaurante se degustaba unas masas de cherna con mayonesa y otras especialidades.

    En una dichosa ocasión me sientan junto al director de orquesta Enrique Gonzalez Mantici (1912), en aquellos días contaba con 58 años, ya era director de la Orquesta Sinfónica Nacional, había estudiado en el Conservatorio Tchaikovski, de Moscú, con los profesores Anosov, Gauk y Guinsburg. Y antes había sido, en 1938, fundador, de la Orquesta Riverside, con la cual hizo una gira por Venezuela. También había dirigido nada menos que la orquesta del circuito de radioemisoras CMQ. Posteriormente, ocupó esa misma plaza en los programas musicales de la televisión cubana, producidos en el transcurso de la década. Entre 1952 y 1957 fue director musical de la Compañía de Ballet de Alicia Alonso.

    Pues bien, aquel día de suerte conoció a Mántici y su esposa Himé. En la velada casi siempre acudía el compositor José Antonio Méndez que vivía en Calzada, a cuatro cuadras de allí. La tertulia era muy sabrosa, me enteraba de todo lo que estaba pasando en La Habana musical.

    Después de la velada, Mántici nos llevó a su alto edificio en la calle E, a escuchar discos viejos que habían lanzado a la calle, uno de ellos de Celia Cruz. Mientras la cantante interpretaba alguna canción, Mántici se tocaba la garganta como expresando: “¡Ahí si hay!”.

    En una de las conversaciones con Mántici, me enseña un viejo catálogo del teatro que contenía la verdadera historia del teatro Amadeo (Auditórium) : Comenzó en el Amadeo a partir de 1960, y ocupó el cargo de director titular de la Orquesta Sinfónica Nacional. Desde 1964 fue profesor de la cátedra de dirección de orquesta de la Escuela Nacional de Arte.

    La cultura burguesa se entusiasma a través de la Sociedad Pro Arte Musical, creada en 1918. En mayo de 1925 _ voilà _ acuerda la Sociedad Pro Arte Musical la construcción del Auditórium estimado en doscientos mil pesos. Pro Arte Musical (SPAM), 2 dic 1918. La Presidenta María Teresa García Montes de Giberga. Secre René Méndez Capote. El objetivo era programar funciones también en el Lyceum, de allí aceptaban alumnos.

    En 1926 _ voilà _ deciden el terreno en Calzada y D, a un costo de 80 mil, frente al parque Gonzalo de Quesada. La firma era la de Eduardo Albarrán y Gregorio Bibal _ voilà ! La armadura de acero fue por C. Joarristi y Co. Los arquitectos : Moenck y Quintana. El Presupuesto aumenta por la inclusión del mobiliario. El teatro cuenta con tres plantas, los mármoles fueron importados. Primera piedra la colocan el 6 agosto 1927 _ voilà. Se diseñó una Biblioteca, salón de juntas, salón de recibo y oficinas. Faroles de hierro en la zona exterior, modelo al estilo europeo, de esencia clasicista. Cuarto de música vestíbulo de entrada, 23 palcos en la segunda planta, trabajados en madera dura, barandas de bronce dorado, salón de fiestas. Piso de mármol blanco. Sus condiciones para la propagación de los sonidos lo emparentaban con el edificio de música Smith de Ilinois, en Estados Unidos de América, patrón de referencia de esos años. La capacidad 2 660, 1 204 platea, 606 1er. Balcón y 850 tertulia. Entrada por Calzada, cinco escalinatas. Vestíbulo principal cubierta con la clásica marquesina. Dos salidas por D y otra salía llevaban al vestíbulo. Se construye en noviembre 1928 _ seulement ? _ y se inaugura 2 diciembre, lo que constituyó un verdadero acontecimiento. El Concierto inaugural es con la Orquesta Sinfónica de La Habana, dirigida por Gonzalo Roig, la obra que marca el estreno era el Poema para coro y orquesta Anacaona de Eduardo Sánchez de Fuentes. Se ofrecían conciertos, ballets. Contrataban artistas de los Estados Unidos del Metropolitan Opera House.

    El Auditórium Amadeo Roldán es un teatro muy querido por el público cubano, por su ubicación en la zona céntrica de El Vedado y por haber acogido a los más connotados artistas de nuestro tiempo.

    Mántici recuerda que por su escenario pasaron consagrados del arte : Rachmaninoff, Prokofief, Stravinsky, Villa-Lobos, Segovia, Von Karajan, Leo Brouwer y artistas populares.

    El 3 de marzo de 1961 el Auditórium cambia su nombre por Amadeo Roldan, el público le dice simplemente el Amadeo. El 31 de julio de 1977, a las 11:45 p.m., sufre un incendio que lo destruye interiormente, sus fachadas se mantienen y se reconstruye al costo de más de seis millones de dólares. Entonces, La capacidad fue de 886 sillas y otra sala pequeña, en el piso superior, con 276 butacas.

    La reinauguración del Amadeo ocurre el 10 de abril de 1999, con una ceremonia en el parque y un concierto dentro del teatro en la que estuvo presente el Comandante Fidel Castro y se ofreció un concierto con Jorge Luis Prats.

    El teatro mostraba un salón de exposiciones, salón de protocolo, camerinos, sala de audiciones, biblioteca y archivo de partituras sinfónicas. En los altos, frente al parque está el Bar Opus, para sesenta usuarios con vista panorámica y desde donde se puede disfrutar, por circuito cerrado de televisión, los conciertos que se estén ofreciendo.

    El Amadeo Roldán fue el teatro de nuestra juventud, en la década de 1960 y parte de 1970, todos los artistas participantes del Festival de la Canción Popular de Varadero pasaban por el Amadeo : Joan Manuel Serrat (1973), Karel Goth, Eva Mazicova, compañías de danza y música de la India, del Congo. En esa etapa no fue un teatro para élites, ni cenáculos, fue utilizado para los conciertos y para lo popular, por allí desfilaron desde Elena Burke hasta Los Van Van.

    El teatro se reconstruye, me han dicho que se persigue la estructura original, más tarde o temprano volveremos a asistir al Amadeo.

Et encore, concernant l’activité d’architecte de Gregorio Bibal à Cuba,

et toujours en association avec son partenaire Eduardo Albarrán Machín,

trouvé en un Guia de Architectura y Paisaje concernant  Camaguey et Ciego de Ávila, 

ceci :

en 1925, Eduardo Albarrán Machín et Gregorio Bibal Iburuzquieta (sic), architectes associés, avaient construit l’Edificio de Oficinas de los Ferrocarriles de Ciego de Ávila, province de Camaguey.

Et en un autre article, intitulé Arquitecta cubana de casi 100 años es ejemplo de trabajo

(https://www.elnuevoherald.com/ultimas-noticias/article2021166.html)

publié le 16 février 2013 dans la Revue El Nuevo Heraldet consacré à l’architecte Oria Albarrán Varela (née le 12 avril 1913 à La Havane), la fille aînée d’Eduardo Mario Albarrán Machí_ et sœur d’Eugenio Jorge Albarrán Varela (La Havane, 22 février 1917 – Key Biscayne, 14 février 2011), et architecte comme elle _,

j’apprends que le père de celle-ci, l’architecte et ingénieur Eduardo Mario Albarrán Machín,

l’associé dès 1912 _ cf l’article cité plus haut A Eugenio Jorge Albarran y Varela _ Un baluarte de nuestra herencia, dans la Revista Herencia de juillet 2011 _, à La Havane, des frères Gregorio et José Bibal,

est décédé précocement _ sans précision de date cependant _, quand sa fille aînée, Oria Albarrán Varela, était encore adolescente : probablement au début des années 30.

Et c’est peut-être là la raison pour laquelle Eugenio Jorge Albarrán Varela est entré dans (ou plutôt co-fonda !), très jeune _ il était né le 22 février 1917 _, dans le courant des années 30,

la firme Albarrán y Bibal S.A. avec les associés de feu son père, les frères Gregorio et José Bibal au sein de la précédente Compañia constructora Albarran – Bibal S.A. :

la nouvelle association des frères Bibal avec le fils Eugenio Albarrán succède à la précédente avec le défunt père Eduardo Albarrán

Et Eugenio Jorge Albarrán Varela demeura fidèle à ses associés les frères Bibal, puisque c’est encore avec eux,

ou du moins avec José Bibal,

qu’il fondera en 1954 à La Havane El Banco de la Construcción,

don José Bibal _ alors âgé de 65 ans, il est né le 29 décembre 1888 _ sera le président ,

et lui le vice-président…

Tout cela est passionnant !

Et ce dossier cubain (des frères Bibal) demeure à suivre…

Voilà donc de nouvelle précisions, même si elles demeurent encore partielles, et incomplètes,

sur le parcours de vie et d’œuvre, à Cuba,

des frères Gregorio et José Bibal Iburuzqueta,

dont j’ignore encore à ce jour les dates et lieux de décès : à La Havane probablement :

non, en Floride !..

Ce samedi 9 novembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

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