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Question : lesquels des « Tirages Fresson » de Bernard Plossu, sont ceux que je préfère ?.. Et maintenant, les images de villes

10nov

Aujourd’hui,

c’est aux images de villes, de grandes cités, parmi mes « Tirages Fresson » préférés (au nombre de 13 pour la liste principale, et de 22 pour la liste complémentaire),

que l’amateur de villes que je suis, moi aussi, va consacrer son attention.

Bernard Plossu, en effet, n’est pas seulement

un infatigable marcheur de montagnes, déserts et campagnes les plus diverses _ cf mon article d’avant hier :  _

et un amoureux passionné de découvertes de sublimes villages un peu perdus _ cf mon article d’hier :  _,

il est aussi un magnifique arpenteur _ inépuisable : si intenses sont l’appétit et l’ouverture photographiques permanente de son insatiable curiosité iconique _ de villes,

de grandes villes, de par le monde _ et en Europe tout particulièrement ; et cela, qu’il s’agisse de commandes qui lui ont été passées, ou pour le pur plaisir d’images à saisir et puis réaliser.

Ainsi qu’en témoignent,

et parmi bien d’autres qui, à coup sûr, m’échappent

_ étant encore loin de connaître la totalité des albums de Plossu ; même si, assez souvent, il prend soin de me faire part de certaines de ses nouvelles sorties… _,

les superbes albums d’images consacrés spécifiquement aux villes suivantes :

Marseille (« Marseille Plossu au tournant du siècle 1991 – 2011« , en 2012),

Paris (« Paris« , en 2018),

Rome (« Roma _ 1979 – 2009« , en 2019),

Milan (« Attraverso Milano« , en 2008),

Bari (« Bari/Porto« , en 2012),

Valence (« Ciudades y paisajes« , avec Marcelo Fuentes, en 2006 ; « En Valencia« , avec Luis Baylon, en 2008 ; « Valencia in colour, live« , en 2010 cf un tout à fait excellent article de fond, de Jacques Terrasa, en 2019 : « Madrid et Valence Deux villes au cœur de l’œuvre espagnole de Bernard Plossu«  _,

Barcelone (« Barcelona, 1974« , en 2012),

Almería (« Almería« , en 2018),

Lisbonne (« Lisbonne Portugal : ceci n’est pas une carte, mais un voyage photographique« , en 2017),

Le Havre (« Le Havre en noir et blanc« , en 2015),

Hyères (« L’Étrange beauté de la ville d’Hyères« , en 2007 _ cf aussi « L’Improbable destin de la villa Noailles« , en 2010 ; « La Villa Noailles : une aventure moderne« , en 2001 ; « La Villa Noailles« , en 2003 _),

etc. :

la production éditoriale de Bernard Plossu est si riche, profuse, généreuse,

ainsi que si merveilleusement variée _ et sous de très multiples formats, qui plus est… _,

que bien d’autres ouvrages consacrés à des villes ont échappé _ et échappent _ à mon attention…

Du regard urbain _ sur lequel je désire ici me pencher _ de Bernard Plossu,

je retiens ici, parmi mes 13 images préférées de ce sublime « Tirages Fresson« ,

deux fascinantes images d’Italie :

d’abord, à la page 18,

l’image référencée « Palerme, Italie, 2008« ,

déjà montrée, au sein d’un chapitre intitulé « Still life 19665 – 2013″, à la page 117 du très riche « Couleurs Plossu _ séquences photographiques 1956 – 2013 » de 2013, aux Éditions Hazan ;

et déjà référencée « Palerme, Italie, 2008 » _ le référencement n’étant rien de plus que celui de Bernard Plossu à destination de lui-même…

 et ensuite, à la page 26, l’image référencée « Milan, Italie, 2009« ,

une image peut-être cette fois inédite _ datée de 2009, cette image ne peut bien sûr pas avoir déjà paru, en 2008, en l’album « Attraverso Milano » (que je possède), paru chez Mondadori Electa, et pour la couverture duquel, le 4 juillet 2008, j’avais publié sur mon blog En cherchant bien, qui naissait tout juste à peine alors (la veille, le 3 juillet !), l’article  ; et de fait l’album milanais de 2008, exclusivement en noir et blanc, ne comportait pas, et pour cause, cette admirable image couleur, en tirage Fresson !.. Plossu était donc retourné arpenter les rues de Milan l’année suivante…

La sublime image palermitaine _ une merveille absolue ! _, en 2008,

peut-être prise _ comme parfois c’est le cas ; et, ici, légèrement en oblique par rapport au tracé de la rue qui traverse l’image de ses pointillésde la fenêtre de quelque chambre d’hôtel qui aurait surplombé la scène nocturne _ Bernard m’a offert un tirage d’une sublime vue nocturne de Rome, prise d’une chambre d’hôtel situé tout à côté de Sant’Eustachio (et non loin du Panthéon)… _

à dominante ocre,

donne à contempler le vaste _ large, ouvert _ espace béant d’une rue _ marquée par des pointillés blancs sur le sol _, que vient manger, sur toute la partie gauche de l’image, l’obscurité envahissante de la nuit ; alors qu’est, éclairée, d’une lumière blafarde, au premier plan, sur plus du quart de l’image, en bas et à droite, une zone totalement vide, jeaunâtre d’aspect.

Au plein centre de la photo, se tient la toute petite silhouette dressée d’un homme, bien campé sur ses jambes, et possiblement les bras derrière le dos ;

alors que tout en bas de l’image, sur la droite, mais presque totalement mangée par le bord inférieur de l’image, qui la coupe, se distingue à peine _ on ne l’aperçoit pas tout de suite _ la tache minuscule du haut de la silhouette d’un autre homme, dont ne se perçoivent que la tête et les épaules.

Qui sont-ils ? Que font-ils là, à cette heure de la nuit ?

La partie supérieure droite de l’image, et de l’autre côté de la rue présentement déserte d’autres personnes que ces deux silhouettes-là, présente _ toujours en léger oblique par rapport au cadrage de l’image _ deux grilles d’entrée, en continuité l’une de l’autre, mais légèrement dissemblables _ une clôture ajourée sépare les deux propriétés _, avec, juste posée sur le pilier qui leur sert de séparation, la tache lumineuse d’un éclairage.

Cette scène muette m’évoque étrangement quelque chose de la poésie assez énigmatique du sublime cinéma d’Antonioni,

du temps de « L’Avventura » (tourné en Sicile), « L’Eclisse » (tourné à Rome) et « La Notte » (tourné à Milan)…

Voilà, en tout cas, un pur chef d’œuvre de Plossu, en 2008, à Palerme.

L’image milanaise de 2009,

est d’une tout autre veine,

peut-être, disons, moderniste _ avec des lignes géométriques bien marquées _ ;

et elle est dépourvue, elle, de personnages, ne serait-ce que sous forme de silhouettes pressées…


Il s’agit d’une vue de rue _ où ont lieu des travaux _, centrée sur un immeuble qui occupe _ jusqu’au haut de cette image _ plus de la moitié gauche de l’image ; et s’ouvre sur deux vastes bâtiments industriels _ le premier bas et long, recouvert d’un toit de tuiles ; et l’autre plus haut, et cubique, en béton _ qu’on aperçoit, par dessus un mur bas, sur la partie droite de cette image, laissant entrevoir aussi un peu d’un ciel d’un bleu passablement brumeux…

Milan est une cité du Nord, et assez industrielle. 

Bien sûr, cette image me rappelle l’article que j’avais consacré, le 4 juillet 2008, au magnifique carton d’invitation à la mostra « Attraverso Milano« ,

dont voici un lien :

Et je sais bien que pour ces images de ville,

Bernard Plossu a plus que l’embarras du choix…

Que d’images de lui, dans le trésor de son immense réserve, attendent la chance d’une publication en album !

Ce mardi 10 novembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : l’orgasmique « Moro, lasso, al mio duolo » du divin prince Carlo Gesualdo da Venosa (1566 – 1613), un hapax miraculeux de la Musique…

18juin

Comment ne pas proposer

une des plus fantastiques « Musiques de joie« 

_ à grimper au plafond ! _,

qu’est ce madrigal du 6éme Livre de Madrigaux _ à cinq voix _,

de 1611,

de Carlo Gesualdo da Venosa

(Venosa, 8 mai 1566 – Gesualdo, 8 septembre 1613,

le sublimissime

« Moro, lasso, al mio duolo »

un des sommets absolus _ orgasmique ! _ de toute la musique occidentale ?!!

Pendant très longtemps,

je n’ai pu en supporter que l’interprétation dithyrambiquement vénéneuse,

en 1965, à la Villa Litta, à Milan,

du Quintetto Vocale Italiano,

dirigé par le génial Angelo Ephrikian (Trévise, 20 octobre 1913 – Rome, 30 octobre 1982) :

constitué des voix _ a capella, bien sûr _,

miraculeusement idiosyncrasiques,

de Karla Schlean, soprano ; Clara Foti, mezzo-soprano ; Elena Mazzoni, contralto ; Rodolfo Farolfi, ténor ; Gastone Sarti, baryton ; et Dmitri Nabokov, basse.

Et je courais à Rome me procurer ces extraordinaires CDs de la marque Rivo Alto.

Le madrigal est bien sûr présent dans le coffret de 6 CDs

de l’Intégrale des 6 Livres de Madrigaux de Gesualdo,

tel que republié en 2012 par Newt on :

dans le sublime coffret Newt on 8802136/6. 

En voici le podcast.

A se pâmer _ à quasi en mourir ! _ de joie.

Puis, assez récemment,

en un CD Glossa GCD 922801,

de 2013,

vint l’interprétation presque aussi saisissante _ enfin ! _

et aussi idiosyncrasique,

de la toujours excellente

La Compagnia del Madrigale,

soient Francesca Cassinari, soprano ; Rossana Bertini, soprano ; Laura Fabris, soprano ; Elena Cazzaniga, alto ; Giuseppe Maletto, ténor ; Raffaele Giordani, ténor ; Marco Scavazza, baryton, baryton ; et Daniele Carnovich, basse

en un CD enregistré en juin et juillet 2012

en la Chiesa della Beata Vergine al Coletto, à Roletto.

Et voici une vidéo de l’interprétation de ce sublimissime madrigal gesualdien

par cette merveilleuse Compagnia del Madrigale

en un concert, ici,

à la Tenuta La Morra, à Cavour, le 7 février 2012.

Et voilà que je continue d’avoir un petit faible pour le génie intuitif d’Angelo Ephrikian, en 1963.

Mais jugez-en vous-même !

Ma première rencontre avec l’univers musical gesualdien

a été un vrai coup de foudre

_ nous écoutions surtout du Bach.

Gesualdo : un specimen unique,

un hapax,

miraculeux,

de la Musique.


Ce jeudi 18 juin 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : la merveilleuse pétulance, déjà, d’un Rossini de 12 ans, en 1804, dans ses 6 Sonate a quattro

24avr

Gioacchino Rossini

(Pesaro 29 février 1792 – Paris, 13 novembre 1868)

représente _ et formidablement ! _ la quintessence de la folle gaîté en musique.

Pour en donner un petit échantillon,

j’ai choisi les 6 Sonate a quattro _ pour deux violons, un violoncelle et une contrebasse _

qu’à l’âge d’à peine 12 ans, le jeune garçon qu’il était encore

composa, à Ravenne, l’été 1804.

Des œuvres d’une singulière vitalité communicative ! Déjà !

Et « le style bel canto que Rossini allait développer et faire progresser _ en ses merveilleux opéras, bien sûr ! _ bien au-delà de son formalisme initial,

est déjà apparent dans ces sonates« , a fort justement noté le musicologue Howard Smith en 1992.

J’ai opté ici pour l’interprétation d’une parfaite vitalité et pétulance,

associée à une délicieuse élégance,

de Neville Marriner et son Academy of Saint-Martin in the Fields

en des enregistrements de juin 1966 et janvier 1968,

republiés en 2018,

à l’occasion des célébrations du 150e anniveraire de la disparition de Rossini,

par Praga Digitals,

en un superbement rossinien CD PRD 250 385.

Rossini est un magnifiquement généreux pourvoyeur de joie !!!

Et c’est avec ravissement que je me souviens aussi de ces nombreux opéras de jeunesse de Rossini (pour Venise _ le Teatro San Moiseou pour Milan _ la Scala _, lors de ses très fructueuses années 1810, 1812, 1813)

que le Grand Théâtre de Bordeaux nous a offerts,

pour notre immense plaisir renouvelé très régulièrement,

à l’époque des années 80 – 90 :

à commencer par cette première merveille que fut La Pietra del paragone

_ créée à Milan, à la Scala, 26 septembre 1812 _,

lors du mai musical de 1986, dans une mise en scène de Jean-Louis Thamin, et avec le superbe ténor argentin _ né à Carlos Pellegrini, le 14 septembre 1950 _ Raul Giménez

_ que l’on peut écouter dans L’Inganno Felice, avec Marc Minkowski, un CD Erato 0630-17579-2, paru en 1997 ; ainsi que dans un très beau récital titré Operatic Arias, dirigé par Michelangelo Veltri (avec des airs extraits de Tancredi, La Pietra del Paragone, Otello, Il Barbiere di Seviglia, Il Signor Bruschino, L’Occasione fa il ladro, L’Italiana in Algeri et La Cenerentola), un CD Nimbus NI 5106, paru en 1987 : 2 CDs présents dans ma discothèque… _

et avec d’autres opéras ayant très heureusement suivi,

parmi la brillante série des merveilleux petits opéras _ de format similaire… _ créés à Venise, au Teatro San Moise, entre le 3 novembre 1810 et le 27 janvier 1813 _ quelle époustouflante série ! quelle créativité ! _ :

La Cambiale di matrimonio _ créé à Venise, au Teatro San Moise, le 3 novembre 1810 _,

L’Inganno felice _ créé à Venise, au Teatro San Moise, le 8 janvier 1812 _,

La Scala di seta _ créé à Venise, au Teatro San Moise, le 9 mai 1812 _,

L’Occasione fa il ladro _ créé à Venise, au Teatro San Moise, le 24 novembre 1812 _,

Il signor Bruschino _ créé à Venise, au Teatro San Moise, le 27 janvier 1813… 

Rossini est un merveilleux compagnon de joie musicale ;

une sorte de survivant miraculeux du Baroque

à l’orée du Romantisme

un tantinet pleurnichard…

Rossini a su généreusement _ et combien magnifiquement ! _ donner libre cours

à l’ivresse gourmande du génie de sa pétulance _ italienne _ inventive

si éperdument allègre…

Ce vendredi 24 avril 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

L’étrangeté des Vespro de Chiara Margarita Cozzolani (1602 -1676/78), par I Gemelli et Emiliano Gonzalez Toro

12août

La première écoute des Vespro de Chiara Margarita Cozzolani _ le CD Naïve V 5472 _ avait de quoi me surprendre :

je gardais dans l’oreille une musique d’une certaine austérité _ Milan est une cité espagnole depuis 1535. Et en 1650, quand furent composées les Vespro, Chiara Margarita Cozzolani, religieuse cloîtrée (= recluse) au couvent bénédictin de Santa Radegonda, avait quarante-huit ans. Et elle allait bientôt, devenue abbesse de son couvent, renoncer à la composition musicale.

Ici, dans cette réalisation brillante d’Emiliano Gonzalez Toro,

voici que je me retrouve dans les parages de la splendeur profuse _ brillantissime _ monteverdienne…

Et Milan prend des couleurs de Venise,

ou même de la Mantoue si raffinée des Gonzague…


Ce lundi 12 août 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un compositeur à découvrir : Josef Myslivecek (1737 – 1781)

02juil

Parmi les compositeurs contemporainsde la génération précédente, et ami personnel _ de Mozart (1756 – 1791) à Vienne,

le compositeur bohème Josef Myslivecek (1737 – 1781)

est particulièrement intéressant.

Et c’est en Italie, à Bologne et Milan _ ainsi, aussi, qu’une dernière fois à Munich _, que Myslivecek et Mozart se rencontrèrent

et développèrent une fidèle et musicale amitié.


Or voici que paraît un double album _ Passacaille 1053 _

consacré à un oratorio (de 1771) de Myslivecek

_ donné à Florence en présence du Grand  Duc de Toscane, le futur empereur Leopold II : la création eut lieu le 24 mars 1771 _

Adamo e Eva :

par Il Gardellino,

dirigé par Peter van Heygen,

avec Roberta Mameli (l’Ange de Justice), Alice Rossi (l’Ange de Miséricorde), Luciana Mancini (Eve) et Valerio Contaldo (Adam).

Un charme très prenant

est ici présent

au rendez-vous de notre écoute.

Un très précieux gain de la discographie !

Et qui donne assurément envie d’en connaître bien davantage

de l’œuvre de ce compositeur tchèque (dit « Il Boemo« ).

Notamment pour son œuvre d’oratorio et d’opéra.


Ce mardi 2 juillet, Titus Curiosus – Francis Lippa

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