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Réactualisation, à la date du 16 décembre 2022, de la bibliothèque de podcasts et vidéos d’Entretiens de Francis Lippa, à Bordeaux, de 2009 à 2022, avec les plus excellents auteurs, et parfois amis…

16déc

 

Ce vendredi 16 décembre 2022,

voici une nouvelle réactualisation

du listing des podcasts (et vidéos) de mes divers entretiens enregistrés avec d’excellents auteurs

à la Librairie Mollat (et un peu ailleurs : Théâtre-du-Port-de-la-Lune, Cité du Vin…)

enregistrés depuis le 13 octobre 2009,

disponibles _ et accessibles à l’écoute ! _ par podcasts, et aussi vidéos, sur les sites de la librairie Mollat

reprenant et complétant les listes de mes articles

du 22 octobre 2015 6 ans d’ entretiens d’un curieux, Francis Lippa, à la librairie Mollat _ et comment accéder à leur écoute

du 11 février 2016 Actualisation du listing des entretiens de Francis Lippa à la librairie Mollat, à la date du 11 février 2016 

du 10 avril 2017 Nouvelle actualisation du listing des entretiens avec Francis Lippa à la Librairie Mollat à la date du 10 avril 2017

du 27 novembre 2017 

du 11 juin 2019 

et du 6 avril 2022 

 

1)  Yves Michaud, Qu’est-ce que le mérite ? (52′) le 13-10-2009

2)  Jean-Paul Michel, Je ne voudrais rien qui mente dans un livre (62′) le 15-6-2010

3)  Mathias Enard, Parle-leur de rois, de batailles et d’éléphants (57′) le 8-9-2010

4)  Emmanuelle Picard, La Fabrique scolaire de l’histoire (61′) le 25-3-2010

5)  Fabienne Brugère, Philosophie de l’art (45′) le 23-11-2010

6)  Baldine Saint-Girons, Le Pouvoir esthétique (64′) le 25-1-2011

7)  Jean Clair, Dialogue avec les morts & L’Hiver de la culture (57′) le 20-5-2011

8)  Danièle Sallenave, La Vie éclaircie _ Réponses à Madeleine Gobeil (55′) le 23-5-2011

9)  Marie-José Mondzain, Images (à suivre) _ de la poursuite au cinéma et ailleurs (60′) le 16-5-2012

10) François Azouvi, Le Mythe du grand silence (64′) le 20-11-2012

11) Denis Kambouchner, L’École, question philosophique (58′) le 18-9-2013

12) Isabelle Rozenbaum, Les Corps culinaires (54′) le 3-12-2013

13) Julien Hervier, Ernst Jünger _ dans les tempêtes du siècle (58′) le 30-1-2014

14) Bernard Plossu, L’Abstraction invisible (54′) le 31-1-2014

15) Régine Robin, Le Mal de Paris (50′) le 10-3-2014

16) François Jullien, Vivre de paysage _ ou l’impensé de la raison (68′) le 18-3-2014

17) Jean-André Pommiès, Le Corps-franc Pommiès _ une armée dans la Résistance (45′) le 14-1-2015

18) François Broche, Dictionnaire de la collaboration _ collaborations, compromissions, contradictions (58′) le 15-1-2015

19) Corine Pelluchon, Les Nourritures _ philosophie du corps politique (71′) le 18-3-2015

20) Catherine Coquio, La Littérature en suspens _ les écritures de la Shoah : le témoignage et les œuvres & Le Mal de vérité, ou l’utopie de la mémoire (67′) le 9-9-2015

21) Frédéric Joly, Robert Musil _ tout réinventer (58′) le 6-10-2015

22) Ferrante Ferranti, Méditerranées & Itinerrances (65′) le 12-10-2015

23) Bénédicte Vergez-Chaignon, Les Secrets de Vichy (59′) le 13-10-2015

24) Frédéric Martin, Vie ? ou Théâtre ? de Charlotte Salomon (61’) le 25-11-2015

25) Marcel Pérès, Les Muses en dialogue _ hommage à Jacques Merlet (64’) le 12-12-2015

26) Yves Michaud, Contre la bienveillance (64′) le 7-6-2016

27) Karol Beffa et Francis Wolff, Comment parler de musique ? & Pourquoi la musique ? (32′) le 11-10-2016

28) Etienne Bimbenet, L’Invention du réalisme (65′) le 6-12-2016

29) Olivier Wieviorka, Une Histoire des Résistances en Europe occidentale 1940-1945 (54′) le 8-3-2017

30) Michel Deguy, La Vie subite _ Poèmes, biographies, théorèmes (75′) le 9-3-2017

31) Frédéric Gros, Possédées (58′) le 6-4-2017

32) Sébastien Durand, Les Vins de Bordeaux à l’épreuve de la seconde guerre mondiale (55′) le 6-6-2017 _ non diffusable publiquement, hélas, pour des raisons techniques : l’entretien est passionnant ! À défaut, lire le livre : « Les Vins de Bordeaux à l’épreuve de la Seconge Guerre mondiale : 1938-1950, une filière et une société face à la guerre, l’Occupation et l’épuration« , aux Éditions Memoring…

33) François Jullien, Dé-coïncidence (61′) le 17-10-2017

34) René de Ceccatty, Enfance, dernier chapitre (52′) & La Divine comédie (30′), de Dante (traduction), le 27-10-2017

35) Marie-José Mondzain, Confiscation _ des mots, des images et du temps (65′), le 7-11-2017, au Théâtre du Port-de-la-Lune : une vidéo. 

36) Pascal Chabot : L’homme qui voulait acheter le langage (49′), le 20-9-2018

37) Nathalie Castagné / Goliarda Sapienza : Carnets (49′), le 29-4-2019

38) Jean-Paul Michel : « Défends-toi, Beauté violente ! » & « Jean-Paul Michel « La surprise de ce qui est«  » & « Correspondance 1981-2017 » avec Pierre Bergounioux  (82′), le 3-5-2019 : une vidéo

39) Hélène Cixous : 1938, nuits (62′), le 23-5-2019 : une vidéo

40) Denis Kambouchner : Quelque chose dans la tête & Vous avez dit transmettre (62′), le 26-11-2019

41) Karol Beffa : L’Autre XXe siècle musical (53′), le 25-3-2022 : une vidéo 

42) René de Ceccaty : Le Soldat indien (9′), le 4-11-2022 : une vidéo

43) Pascal Chabot : Avoir le temps : Essai de chronosophie (64′), le 22-11-2022 : une vidéo

À suivre…

Le lien à l’article suivant de mon blog le 27 avril 2017 Deux merveilleux entretiens à l’Auditorium de la Cité du Vin, à Bordeaux, avec Nicolas Joly et Stéphane Guégan donne accès, lui, à deux très riches vidéos d’entretiens à la Cité du Vin :

le premier, le 17 janvier 2017, avec Nicolas Joly, et Gilles Berdin, à propos du livre La Biodynamie (94′) : une vidéo ;

et le second, le 28 mars 2017, avec Stéphane Guégan, à propos de la passionnante exposition à la Cité du Vin Bistrot ! De Baudelaire à Picasso (96′) : une vidéo

Bonnes écoutes ! Prenez-en le temps…


Une telle bibliothèque sonore et visuelle est sans prix :

victoire sur le temps, et dans le temps, et grâce au temps et à la vie, avec les rencontres et les œuvres qui en naissent, elle comporte d’irremplaçables joyaux, demeurant hic et nunc disponibles.

Ce vendredi 16 décembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le menu complément de 2 Entretiens podcastés avec les historiens Bénédicte Vergez-Chaignon et Olivier Wieviorka, plus à un article que j’ai consacré au très important « Terres de sang _ L’Europe entre Hitler et Staline » de Timothy Snyder, au très remarquable Dossier bibliographique que Nicolas Patin consacre à « La Destruction des Juifs d’Europe : histoire et mémoire »

11avr

À l’excellente bibliographie que le toujours parfait et très brillant Nicolas Patin consacre, en un dossier Mollat tout à fait remarquable daté du 6 avril dernier, à « La Destruction des Juifs d’Europe: histoire et mémoire« ,

je me permets de proposer ici,

en menu complément-ajout,

un lien au podcast (de 59′) de mon Entretien du 13 octobre 2015, au « 91 de la rue Porte-Dijeaux », avec l’historienne Bénédicte Vergez-Chaignon, à propos de son très intéressant ouvrage, publié aux Éditions Perrin, « Les Secrets de Vichy« .

On peut aussi se reporter à l’article de ce blog « En cherchant bien » en date du 30 septembre 2015, que j’avais consacré à ce même travail :

« « …

Avec cet autre complément-ajout, qu’est le lien au podcast (de 54′) à cet autre Entretien, en date du 8 mars 2017, cette fois à la Station Ausone, avec l’historien Olivier Wieviorka,

à propos de son éclairant travail « Histoire de la Résistance en Europe occidentale 1940 –  1945« , publié lui aussi aux Éditions Perrin…

Et aussi, et peut-être surtout,

le conseil de se reporter à mon article détaillé du 30 juin 2012, « « ,

à propos du très important _ et plus que jamais hélas ! indispensable… _ « Terres de sang _ l’Europe entre Hitler et Staline » de Timothy Snyder…

Ce lundi 11 avril 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

A propos du « nominalisme radical » de Michel Deguy et de la « confiscation » du mot « radical » selon Marie-José Mondzain

18mar

À propos du « nominalisme radical » de Michel Deguy _ selon son merveilleux La Vie subite _ poèmes, biographèmes, théorèmes (aux Éditions Galilée) _

et de la « confiscation » du mot « radical » selon Marie-José Mondzain _ en son passionnant Confiscation des mots, des images, du temps (aux Éditions Les Liens qui libèrent) _,

voici le texte du courriel que je viens d’adresser à Michel Deguy et Marie-José Mondzain,

suite à un échange de courriels avec mon ami et collègue Mathias Arnault, présent à la Station Ausone lors du magnifique entretien avec Michel Deguy à propos de La Vie subite _ poèmes, biographèmes, théorèmes :

 

Chers amis,

en sa lettre hebdomadaire, intitulée, hier, « Mille façons de raconter »,
la librairie Mollat cite, à propos de son « podcast de la semaine » (!),
l’entretien que j’ai eu _ mais cette lettre ne va toutefois pas jusqu’à citer mon nom, cependant… _ avec Michel Deguy,
en utilisant l’expression forte _ merci !! _ de « Retrouvez aussi en podcast la belle et profonde rencontre avec Michel Deguy », accessible à l’écoute (en 75′) par ce lien même…

L’expression « belle et profonde rencontre » me touche, forcément,

en tant que source de proposition de cette rencontre,

et plus encore acteur _ sur le vif de nos échanges : on peut y percevoir le rythme très parlant, lui aussi, des respirations et des silences, en même temps que la vivacité ou la sérénité des prises de parole, et aussi le merveilleux humour… _  sur le plateau de la Station Ausone…


J’ajoute qu’ à ce jour j’ignore si la vidéo qui a été réalisée de cet entretien sera prochainement accessible et diffusée, ou pas _ ce sera le podcast

Voici donc ce que je viens de répondre à l’instant à l’ami Mathias Arnault, qui a assisté avec le plus vif intérêt, à l’entretien du jeudi 9 mars dernier,
et qui me donne quelques réflexions _ stimulantes _ de sa part,

notamment sur les rapports entre poésie et philosophie selon Michel Deguy :


Ecouter parler-penser Deguy, et, mieux encore, s’entretenir-dialoguer avec lui, est en effet très enrichissant.

Il faut revenir regarder de plus près ce que Michel Deguy nomme son « nominalisme radical » :
expression cruciale

à relier à la magnifique méditation de Marie José Mondzain sur la confiscation du mot « radicalisation »
en son très important (et urgent) Confiscation des mots, des images et du temps qui vient de paraître aux Éditions des Liens qui libèrent,
qu’elle m’a adressé,
et pour laquelle je suis, et en train d’écrire un article sur mon blog En cherchant bien, et de proposer à la librairie Mollat d’inviter son auteur, Marie-José Mondzain, à venir en parler in vivo en un entretien à la Station Ausone _ ce sera au Théâtre du Port-de-la-Lune, le 7 novembre 2017 ; et en voici la vidéo (de 65′)…

Ainsi qu’il faut revenir-regarder-étudier de plus près la poétique du « comme si comme ça » de Michel Deguy ;
ainsi que sa pratique (poétique) _ active et créatrice _ de la « semblance » _ à oser penser, avec audace autant que justesse des rapprochements vraiment pertinents entre choses _ envers une « identité éclatée, multipliée », ouverte, tant des concepts que des choses ainsi rapproché(e)s.
Car c’est via nos usages des concepts et via nos usages des mots (de la langue) que les choses, en leur étrangèreté de départ, nous sont (ou deviennent) humainement accessibles et (un peu) plus aisément formulables, y compris et surtout en leur fondamentale complexité et singularité : sans amalgame grossier qui les trahirait…

Tout cela mérite explicitation, bien sûr.

À ré-écouter _ grâce au podcast _ parler-penser in vivo _ rien ne remplace cela ! _ Michel Deguy,

nous constatons que son humour très fin et magnifiquement subtil, nous éclate (de rire) à la figure ;
et l’on comprend sa position-thèse de penser, de penser vraiment, en poète et poèmes, et pas seulement par concepts philosophiques : à la Deleuze, pour le dire un peu vite, selon sa caractérisation-formule fameuse du philosopher.

Cf ainsi de Michel Deguy la thèse de l’identité profonde, radicale 
_ ou plutôt que d’identité, il vaut mieux parler de « semblance » ; celle-ci étant, à chaque fois, sur le champ, à établir ! à tenter, s’y risquer, au coup par coup… ; soit une fondamentale et radicale métaphoricité ! commune à tous les signes vraiment humains, y compris les authentiques œuvres d’art _
entre mots ;
ou plutôt entre phrases, comme je l’ai un peu repris là-dessus, en m’appuyant, en pensée du moins, sur la générativité de la parole _ toujours nécessairement articulées en phrases à créer _ selon Chomsky.

Soit  la thèse de la fondamentale et radicale semblance entre mots, concepts, et choses : à faire conjointer !
Sans non plus les séparer artificiellement _ par l’analyse, par exemple linguistique, à la Saussure _, puisque mots, concepts et choses se renvoient dynamiquement les uns aux autres.

Sur cet accès aux choses mêmes (et à ce que Michel Deguy nomme plus largement « le terrestre« ), ré-écouter déjà ce qu’en dit dans l’entretien, Michel Deguy.

Et il faudrait, en effet, appliquer cette correction-ci appliquée aux mots,
à la fois aux concepts et aux choses : tous (générativement) ouverts, dans les usages et/ou approches qu’en permanence nous, humains _ pas encore trop inhumains _, en faisons, tentons _ hors des clichés, lieux-communs éculés et slogans…

Et il me semble qu’il y a de cela quand Michel Deguy se réfère, comme modèle de méthode de son penser, aux « mythèmes » de Lévi-Strauss,
à propos à la fois de ses « biographèmes », « théorèmes », mais aussi, et d’abord, « poèmes »,

selon le sous-titre même de son La Vie subite

Prendre le temps de ré-écouter le podcast, est, déjà, plus que jubilatoire !

La lettre de Mollat, intitulée « Mille façons de raconter », quant à elle, dit simplement, mais c’est beaucoup ! :
« Retrouvez aussi en podcast la belle et profonde rencontre avec Michel Deguy » : rencontre, voilà : entre nous deux, interlocuteurs improvisant sur le vif nos phrases sur le plateau éclairé _ et même éblouissant pour l’occasion : par l’intensité des projecteurs (destinés à la prise vidéo) _ de la Station Ausone…

A suivre,

Francis

Fin de ma citation de moi-même.

Titus Curiosus, ce samedi 18 mars 2017

P. s. : la veille, le mercredi 8 mars,

j’avais eu le grand plaisir de m’entretenir, à la Station Ausone également, avec l’excellent (et très brillant, à l’oral comme à l’écrit) Olivier Wieviorka, à propos de son superbe Une Histoire de la Résistance en Europe occidentale 1940-1945 (aux Éditions Perrin), qui fait suite à sa brillante synthèse, en 2011, et toujours aux Éditions Perrin : Histoire de la Résistance 1940-1945.

Ce nouvel opus portant sa focale sur la conduite mouvementée et complexe des Résistances intérieures européennes par les Anglo-Américains, depuis Londres (et aussi Washington) ; alors que le précédent opus portait sur les Résistances intérieures de la France seulement.

Voici un lien vers ce podcast (de 54′) de mon entretien avec Olivier Wieviorka

Le diable se cache dans les détails : la fécondité des travaux de recherche de « micro-histoire »…

31août

Me consacrant, cet été 2013, à des recherches personnelles d’Histoire ultra-ciblées sur les parcours de quelques personnes, autour du camp de Gurs et du 526e Groupe de Travailleurs Étrangers (GTE) d’Oloron, en priorité,

je procède aussi à des lectures _ nécessaires et passionnantes _ notamment de « micro-histoire » concernant ce qui s’est passé là _ c’est-à-dire le piémont pyrénéen d’Oloron, la vallée d’Aspe, la vallée d’Ossau _, et, un peu plus largement, dans une large région (ce qui était la XVIIe Région, pour Vichy ; et la Région 4, pour la Résistance) ayant _ alors _ pour centre Toulouse (comportant les départements de Haute-Garonne, Ariège, Hautes-Pyrénées, Gers, Lot-et-Garonne, Lot, Tarn-et-Garonne et Tarn, ainsi que les parties des départements des Basses-Pyrénées, Landes et Gironde _ à l’exception, toutefois, des deux cantons de Sainte-Foy-la-Grande et de Pujols, rattachés, eux, au département de Dordogne, et donc devenant, eux, dépendants de la Région de Limoges _ demeurées à l’est de la ligne de démarcation), entre juin 1940 et août 1944 _ sachant que l’État français (du régime de Vichy) naît le 11 juillet 1940, le lendemain de l’octroi des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain, le 10 juillet 1940 _, la région se libérant de l’Occupation allemande (intervenue, elle, le 11 novembre 1942 : en réplique au débarquement des Alliés en Afrique-du-Nord) au cours de la seconde quinzaine du mois d’août 1944 : les débarquements d’abord de Normandie (6 juin) et ensuite de Méditerranée (15 août) en étant, par le retrait précipité des troupes de la Wermacht vers l’Allemagne _ qui en est la directe conséquence _ qui s’ensuit immédiatement sur ordre de Hitler, la cause principale ; et les attaques de la Résistance sur ces troupes en fuite, y ayant aussi notablement contribué…

Outre mes démarches personnelles _ contacts avec d’éventuels témoins (encore de ce monde en 2013), avec divers historiens ayant « labouré » le sujet, premières visites à des Archives départementales... _,

j’ai été amené à procéder à de scrupuleuses lectures méthodiques, et pas seulement de « micro-histoire », afin de mieux asseoir mes repères historiques, en particulier sur ce que fut la (fort complexe) Résistance intérieure, ses mouvements, ses réseaux… Ainsi que de tâcher de beaucoup mieux accéder aux réalités locales « de terrain » : en particulier dans les Basses-Pyrénées (Gurs, Oloron, Izeste-Louvie-Juzon), ainsi qu’en Haute-Garonne (Toulouse, Beaupuy, Muret), pour ce qui concerne l’objet singulier de ma recherche factuelle.

Voici donc, déjà, une liste de ces lectures méthodiques de ces deux mois :

_ Histoire de la Résistance 1940-1945, d’Olivier Wieviorka (aux Éditions Perrin) _ complétée par des coups d’œil ponctuels sur le Dictionnaire historique de la Résistance, sous la direction de François Marcot _,

_ Persécutions et entraides dans la France occupée, de Jacques Semelin (aux Éditions Les Arènes/Seuil),

_ Camps de travail sous Vichy _ Les « Groupes de travailleurs étrangers » (GTE) en France et en Afrique du Nord 1940-1944, la très remarquable thèse de Peter Gaida,

_ Le Camp de Gurs 1939-1945 _ Un aspect méconnu de l’Histoire de Vichy, de Claude Laharie (J&D Éditions),

_ Le Camp de Gurs (1939-1945), de Martine Cheniaux et Joseph Miqueu (au Cercle historique de l’Arribère),

_ Le Chemin des Pyrénées, de Lisa Fittko (aux Éditions Maren Sell),

_ Les Camps de la honte, d’Anne Grymberg (aux Éditions La Découverte),

_ Basses- Pyrénées, Occupation, Libération 1940-1945, de Louis Poullenot (aux Éditions Atlantica),

_ Résistances en Haut-Béarn, de Michel Martin (aux Éditions Atlantica),

_ Arrêt sur Images : Oloron-Sainte-Marie 1908-1945, sous la direction de Pierre-Louis Giannerini,

_ Contribution à l’Histoire de la famille de Pierre Klingebiel, de 1919 à 1947 _ Correspondances et souvenirs, rassemblés par André Klingebiel,

_ Les Camps du Sud-Ouest de la France _ Exclusion, internement et déportation 1939-1944, sous la direction de Monique-Lise Cohen et Eric Malo (aux Éditions Privat),

Les Juifs à Toulouse et en Midi toulousain au temps de Vichy, de Jean Estèbe (aux Presses Universitaires du Mirail),

_ La  Résistance à Toulouse et dans la Région 4, de José Cubero (aux Éditions Sud-Ouest),

_ Libération de Toulouse et de sa Région, de Pierre Bertaux (aux Éditions Hachette-Littérature),

_ Les Hautes-Pyrénées dans la Guerre _ 1938-1948, de José Cubero (aux Éditions Cairn),

_ Vichy en Aquitaine, sous la direction de Jean-Pierre Koscielniak et Philippe Souleau (aux Éditions de l’Atelier)…

Je veux d’abord faire l’éloge des recherches de micro-histoire (ou histoire locale, voire histoire singulière), qui, indépendamment de tout désir d’enseignement, cherchent d’abord à établir la singularité même des faits, des événements affectant des personnes uniques…

Ainsi que l’affirme, au passage, en son Pour conclure, le très fin Jean Estèbe, page 299 de son magnifique Les Juifs à Toulouse et en Midi toulousain au temps de Vichy, bien au delà de ce qui « peut sembler inccongru et témoigner d’un certain provincialisme« , « l’avantage d’une observation régionale » est bel et bien « de faire apercevoir les faits avec plus de précision » : surtout quand ces faits sont demeurés inconnus ! L’affaire du choix de la focale dépasse donc, et très largement, le critère du qualitatif de l’analyse historienne…


Ainsi veux-je bien souligner, par exemple, l’importance de l’apport du travail de Bernard Reviriégo, en son article « Les GTE en Dordogne : des camps de travail forcé au service de Vichy« , pages 296 à 309 du passionnant, de bout en bout, Vichy en Aquitaine , qu’ont dirigé Philippe Souleau et Jean-Pierre Koscielniak, paru en octobre 2011 : un travail tout entier de « micro-histoire » extrêmement précise qui, grâce à la connaissance de très nombreux faits très précis, aide aussi à faire comprendre, par l’exemple chaque fois détaillé, le vécu de ces travailleurs étrangers des GTE de Vichy,

et qui vient compléter la thèse (essentielle !) de Peter Gaida, l’indispensable Camps de travail sous Vichy _ Les « Groupes de travailleurs étrangers » (GTE) en France et en Afrique du Nord 1940-1944, en 2008,

ainsi que le bel article de Christian Eggers « L’Internement sous toutes ses formes : approche d’une vue d’ensemble du système d’internement dans la zone de Vichy« , en 1995…


De même que l’excellent article de Lilian Pouységur, « Les Réfugiés républicains espagnols dans le sud-ouest de la France : l’exemple de la Haute-Garonne (1939-1944)« , pages 25 à 34 du très riche Les Camps du Sud-Ouest de la France _ Exclusion, internement et déportation 1939-1944, sous la direction de Monique-Lise Cohen et Eric Malo, en 1993.

Ainsi sur ce sujet des GTE de Vichy, bien des études locales demeurent-elles absolument indispensables. Ces GTE étant loin d’être à ce jour tous identifiés, reconnus, et a fortiori connus et étudiés….

Et je dois dire qu’il en va tout à fait de même des camps d’internement ; ainsi, par exemple, pour le camp du Ruchard, en Indre-et-Loirs, au sud-est de Tours : je l’ai cherché en vain dans la « somme » que constitue le riche La France des camps, l’internement 1968-1946 de Denis Peschanski (aux Éditions NRf) _ et j’en profite, au passage, pour remarquer le défaut, en nombre comme en qualité, des cartes dans les livres d’Histoire : défaut ô combien endémique en France, hélas ! il me faut bien le constater !..

En tout cas,

le chantier de cette nécessaire focalisation historique

demeure _ plus que jamais : les archives devenant plus aisément accessibles, puisque « la loi n’autorise la consultation des fonds concernant cette période qu’au terme de soixante années, sauf demande de dérogation«  ; ces « règles de communicabilité des archives » « en ayant longtemps rendu l’accès difficile à ceux-là-mêmes qui, concernés dans leur chair, étaient avides d’avoir accès à des informations vitales et douloureuses« , pour reprendre les mots de Bernard Reviriego, page 12 de son Introduction à son admirable Les Juifs en Dordogne 1939-1944 _ de l’accueil à la persécution, paru en 2003… _

ouvert, inlassablement à reprendre,

à préciser, rectifier, améliorer :

c’est une œuvre à la fois singulière et ollective…

Titus Curiosus, le 31 août 2013

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