Archives du mois de février 2020

Eloge des pommiers de Biriatou

29fév

Amateur du cidre basque,

je me manque jamais,

lors de mes séjours à Saint-Jean-de-Luz,

d’aller déjeuner à la Cidrerie de Biriatou,

et de confirmer, chaque fois,

l’excellence de son cidre…



Ce samedi 29 février 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Jordi Savall excellent interprète du Messie de Haendel !

27fév

L’interprétation du Messie de Haendel,

que nous donne, ce mois de février-ci,

Jordi Savall

avec Rachel Redmond, soprano,

Damien Guillon, contre-ténor,

Nicholas Mulroy, ténor,

Matthias Winckhler,

La Capella Reial de Catalunya

et Le Concert des Nations,

avec ce double album AliaVox AVSA 9936 Messiah _ An Oratorio HWV 56,

est une très grande réussite

musicale.

Ce jeudi 27 février 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Entendre chanter la poésie française du début du XXe siècle : Cyrille Dubois interprète des Mélodies de Nadia et Lili Boulanger

26fév

Le travail de Cyrille Dubois, ténor,

et Tristan Raës, piano,

en leur un peu étrange CD Aparte AP 224

Mélodies de Lili (1893 – 1918) et Nadia (1887-1979) Boulanger,

a l’insigne mérite de chanter très adéquatement

un répertoire rare

tant au disque qu’au concert :

celui de mélodies au service

prioritaire

d’une poésie _ française _ qu’on n’entend plus,

celle de Henry Bataille,

Armand Silvestre,

Albert Samain,

Paul Verlaine _ lui, si ! _,

 Camille Mauclair,

Maurice Maeterlinck,

Nadia Boulanger _ elle-même _,

Bertha Galeron de Calonne,

Georges Delaquys,

Émile Verhaeren,

Et c’est bien cette poésie-là

qui s’entend ici à merveille,

bien plus que la musique des mélodies

mise entièrement à son service.

Un travail assez singulier, donc,

et qui dépayse absolument ;

parfaitement réalisé

par le chanteur-diseur et son pianiste…

Une réalisation tout à fait originale

au CD.

Ce mercredi 26 février 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

L’art d’interpréter des transcriptions d’oeuvres de Beethoven, de Cyprien Katsaris : l’exemple des transcriptions pour piano seul des Sonates pour piano et violon « Le Printemps » et « A Kreutzer »

25fév

Le 13 février dernier,

en mon article ,

j’avais fait part de mon vif intérêt _ a priori, alors _

pour le coffret A chronological Odyssey Beethoven

_ un coffret de 6 CDS Piano 21, P21 060-N _,

qu’il me tardait d’écouter…

On connaît la qualité des interprétations

des transcriptions (par Liszt) des 9 Symphonies de Beethoven

déjà données par Cyprien Katsaris _ chez Teldec Classics, en 1990.

Cette fois,

Cyprien Katsaris se penche de très près sur l’histoire du travail de composition de Beethoven,

entre 1787 et 1827 ;

et principalement en la  période

entre 1799 (avec la Sonate pour piano n°10, en sol majeur, Op. 14 n° 2)

et 1809 (avec la Sonate pour piano n°24, en fa dièse majeur, Op.78, « À Thérèse »

Eh ! bien, 

il se trouve que je suis particulièrement séduit

par les interprétations des transcriptions pour piano seul

des Sonates pour violon et piano n°5, en fa majeur, Op. 24, « Le Printemps » (de 1800-1801)

_ transcription réalisée par Louis Winkler ; donnée dans le CD n°3 _,

et n°9, en la majeur, Op. 47, « À Kreutzer » (de 1803)

_ transcription anonyme pour les mouvements I et III, et réalisée par Carl Czerny pour le mouvement n°2 ; donnée dans le CD n°5.

Est-ce dû à un soin particulier _ mélodique, notamment _ porté par Beethoven

à cette série d’œuvres pour le piano et le violon ?


Peut-être.

Quelle séduction en tout cas,

ici sous les doigts virevoltants _ et sans affèterie _ de Cyprien Katsaris…

Et quelle leçon _ non didactique ! _ d’attention _ rendu si merveilleusement perceptible à l’auditeur ; et dans le plus grand naturel, surtout… _

au détail si précieux _ tout frais au sortir de l’improvisation…de l’œuvre de composition

du génie beethovenien…

Bravo !

Ce mardi 25 février 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Sur le riche CD Bartok-Korngold du Goldner String Quartet et Piers Lane…

24fév

Ce jour,

lundi 24 février 2020,

sur son très riche blog Discophilia,

Jean-Charles Hoffelé

consacre un bel article intitulé Quintettes du Danube

au CD Hyperion CDA 68290

des Quintettes avec piano

de Bela Bartok (1881 – 1945)

et Eric Wolfgang Korngold (1897 – 1957,

par le Goldner String Quartet et Piers Lane…

À relier à mes articles

du 30 août 2019 :  ;

et 9 février 2020 :  .

QUINTETTES DU DANUBE

Le Quintette de Bartók a enfin _ oui ! _ de la chance au disque _ en effet ! Tout juste hier, Vilde Frang et ses amis _ dont le pianiste Alexander Lonquich _ lui offraient une lecture tempétueuse _ impressionnante, magnifique ! Cf mon article du 30 août 2019 :  _, Piers Lane et les Goldner le replacent plus aisément _ probablement _ dans la filiation brahmsienne _ et viennoise, des circonstances de sa composition, en 1903-1904 _, adoucissant les hungarismes _ oui _, donnant aux harmonies une tonalité dorée _ oui _ plutôt nouvelle Vienne _ déjà.

Feraient-ils l’œuvre trop belle ? En tous cas, j’écoute fasciné ces jeux de timbres savamment composés, ces danses suggérées, l’étoffe plus soie que velours _ sans doute… _ de cet ensemble qui prend la lumière dans une œuvre si volontiers sombre. Mais les cinq amis savent aussi que Bartók flirte ici avec les audaces _ oui _ de la Vienne nouvelle, la sensualité des archets _ oui _ évoquent parfois le monde de Joseph Marx.

Le couplage avec le grand Quintette de pure fantaisie qu’Erich Wolfgang Korngold composa en 1923 (soit vingt ans après celui de Bartók) après le succès remporté par Die tote Stadt semblait une évidence, mais les deux œuvres regardent dans des directions contraires _ en effet ! _, Bartók imaginant un nouveau monde alors même qu’il est encore immergé dans Brahms, Korngold jouant les équilibristes _ voilà _ entre un monde de fantaisie et des instants abyssaux _ oui.

De cette ambivalence _ voilà _, Piers Lane et les Goldner rendent compte avec un brio certain, rendant justice à une œuvre qui se sera entendue jusque-là pour échapper à ses interprètes _ comme à ses potentiels auditeurs.


LE DISQUE DU JOUR

Béla Bartók (1881-1945)


Quintette avec piano en ut majeur, Sz. 23, BB 33


Erich Wolfgang Korngold(1897-1957)


Quintette avec piano en mi majeur, Op. 15

Piers Lane, piano
Quatuor Goldner, direction

Un album du label Hypérion CDA68290

Photo à la une : © DR

Ce lundi 24 février 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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